TeraWatt team during the remote design sprint

Étude de cas - Un Design Sprint dans la Silicon Valley avec la startup TeraWatt Infrastructure

Avec Camilo Ramirez, Responsable Produit chez TeraWatt Infrastructure, et  Steph Cruchon, Facilitateur à Design Sprint Ltd.

⚡️ Attention, étude de cas détaillée ! Retour sur un Design Sprint dans la Silicon Valley avec la startup Terawatt Infrastructure.

Terawatt Infrastructure est une entreprise basée à San Francisco qui construit des infrastructures de recharge pour véhicules électriques (EV) destinées aux flottes de véhicules. Quand on parle de « flottes », imaginez des dizaines de gros camions de 40 tonnes plutôt que des Nissan Micras (on est en Amérique, après tout). Fondée en 2021 par Neha Palmer (ancienne responsable de la stratégie énergétique chez Google), Terawatt a levé plus d’un milliard de dollars lors de sa série A pour développer son portefeuille de centres de recharge haute vitesse.

TeraWatt team during the remote design sprint

Le défi initial : Passer de feuilles de calcul Excel à un tableau de bord entièrement centré sur le client en seulement 5 jours.

Terawatt, avec son ambition de révolutionner l’infrastructure de recharge pour les flottes de véhicules électriques, était confrontée à un défi de taille. Comment concevoir, valider et lancer un produit complexe dans un domaine hautement technique et réglementé en seulement quelques mois ? Le défi ne résidait pas uniquement dans la réflexion autour d’une fonctionnalité isolée, mais d’un écosystème : un ensemble d’outils permettant au client de suivre et de gérer les sessions de recharge pour des flottes entières de véhicules électriques (EV).

La réponse a été trouvée en adoptant un Design Sprint, facilité par Steph Cruchon de Design Sprint Ltd, pour accélérer l’innovation tout en naviguant à travers les exigences strictes du secteur.

Il est généralement TRÈS difficile de partager des études de cas aussi détaillées sur les Design Sprints pour des projets récents, car tout est souvent protégé par des accords de confidentialité (NDA). Les projets sur lesquels nous travaillons sont toujours hautement stratégiques.

(Dans certaines entreprises, le design sprint est utilisé comme une « arme secrète » pour l’innovation ; il est logique que nous ne puissions pas tout montrer 🤫)

Cette fois-ci, c’est différent parce que l’équipe a été extrêmement rapide dans l’exécution. Cela nous permet de vous montrer une telle étude de cas sans risque, juste quelques mois après le sprint initial. (Vous verrez, nous avons quand même dû flouter certaines choses !)

Dans cette vidéo rare, Steph Cruchon, le facilitateur, rencontre Camilo Ramirez, le responsable produit chez Terawatt (et ancien d’Uber), pour plonger profondément dans ce design sprint. Vous verrez que ce n’est pas juste une session de feedback typique car Camilo n’est pas venu les mains vides ; il nous présente le MVP (Produit Minimum Viable) opérationnel créé par son équipe suite au sprint !

Vous verrez le parcours effectué : alignement stratégique pendant le sprint, construction du prototype, résultats des tests utilisateurs, menant à la première version fonctionnelle du produit lancée juste 3 mois plus tard!

Le processus de Design Sprint

Le Design Sprint s’est déroulé à 100 % en ligne. Steph, basé en Suisse, commençait ses journées à 18h30, et l’équipe, répartie sur plusieurs fuseaux horaires aux États-Unis. Le défi était de rassembler une « équipe de rêve » de 7 à 8 personnes pour toute la durée du sprint. Défi relevé haut la main par Danielle (Décideur) et Camilo (Responsable Produit et organisateur du sprint).

Découverte et Idéation

Les premiers jours du sprint ont été consacrés à une compréhension approfondie du défi posé à Terawatt. L’équipe a examiné les besoins des utilisateurs finaux, les tendances du marché et les contraintes technologiques. Certains éléments techniques ou données existaient déjà mais étaient soit dans des bases de données, soit dans des fichiers Excel dynamiques.

Le processus de design sprint COMPRENDRE > ESQUISSER > DECIDER des trois premiers jours a donné naissance à plusieurs concepts, suggérant des moyens innovants de développer l’infrastructure de suivi de la recharge. Cette étape était cruciale pour aligner l’équipe sur une vision commune et identifier les hypothèses clés à tester.

Le jour 3 à midi, le concept gagnant a été identifié.

Prototyper

Le point culminant du processus a été la création d’un prototype fonctionnel. Cette phase a transformé des idées abstraites en un modèle tangible que l’équipe pouvait tester avec de vrais utilisateurs. Le prototype, conçu pour être intuitif et adapté aux besoins spécifiques des flottes de véhicules électriques.

Un élément crucial pour le succès de ce sprint a été l’implication de toute l’équipe, qui a apporté son expertise, permettant à notre équipe (Design Sprint Ltd) de créer le prototype haute fidélité présenté aux testeurs.

Tests et validation

Les derniers jours du sprint ont été consacrés aux tests utilisateurs. C’était une occasion unique de recueillir directement les retours des utilisateurs potentiels du système de recharge. Les informations obtenues à ce stade étaient inestimables pour affiner le produit, corriger les défauts et confirmer les hypothèses initiales.

Fin du Sprint.

Du concept à la réalité

En seulement trois mois, l’équipe a réussi à passer d’une idée à un MVP fonctionnel, prêt à être déployé. Ce succès souligne la puissance du Design Sprint en tant qu’outil d’innovation, permettant une itération rapide, des tests utilisateurs concrets et une entrée accélérée sur le marché.


Facteurs Clés de Succès

Le Rôle Crucial de la Facilitation Externe

L’implication de Steph de Design Sprint Ltd en tant que facilitateur externe a joué un rôle décisif dans le succès du projet. Sa capacité à guider l’équipe à travers le processus, encourager la collaboration et maintenir l’accent sur les objectifs a optimisé le temps et les ressources tout en évitant les écueils communs dans les projets de développement de produit. Être externe a aidé à mener l’équipe au succès, en veillant de manière impartiale à ce que le processus soit suivi.

Impliquer l'équipe technique dès le début

Un autre élément clé a été d’impliquer le développeur full-stack (frontend + backend) de l’équipe tout au long du sprint. Dès la semaine suivant le design sprint, il a pu commencer la construction réelle de la solution, en commençant par les parties du projet qui avaient été validées.


Le retour sur investissement (ROI) d'un design sprint

Le parcours de Terawatt est un exemple supplémentaire de l’impact transformateur que le Design Sprint peut avoir sur le développement rapide de produits (numériques ou services).

En permettant à l’équipe de se concentrer intensément sur le problème à résoudre, de valider des idées avec de vrais utilisateurs et d’itérer rapidement vers un produit viable, le Design Sprint a prouvé sa valeur comme une « arme secrète » pour l’innovation.

Alors que Terawatt continue de tirer parti des résultats de ce sprint pour améliorer et étendre son infrastructure de recharge de véhicules électriques, nous espérons que cette étude de cas servira de modèle inspirant pour d’autres entreprises cherchant à accélérer leur propre innovation.

La rapidité d’exécution, l’engagement de l’équipe et l’ouverture à l’apprentissage et à l’adaptation sont des clés pour transformer des défis complexes en opportunités d’innovation réussies.

Une dernière chose importante : le produit MVP n’est pas parfait, et c’est précisément ce qui le rend si bon. Car il a été lancé à temps et sans dépenser une quantité énorme de ressources.

Grâce au design sprint, l’équipe a pu s’aligner sur les priorités et exécuter de manière pragmatique, mettant le produit entre les mains de ses clients, ce qui aurait pris des années autrement.

Dès que les clients commencent à l’adopter, tout devient plus facile puisqu’ils suggéreront leurs besoins. Grâce au design sprint, on peut dire que la partie la plus difficile a été réalisée.


Design Sprint Europe - USA - Design Sprint Ltd

Facilitation à distance d'un Design Sprint : L'Expérience Transatlantique de Steph Cruchon

Deux workshops de design sprints de 5 jours d’abord à San Francisco puis à New York, facilités en LIVE depuis la Suisse, c’est fatiguant mais tout à fait possible! Il faut de la maîtrise de l’environnement remote, de bons outils et une méthodologie éprouvée comme le design sprint de Google Ventures.

Facilitation à distance d'un Design Sprint : L'Expérience Transatlantique de Steph Cruchon

Dans le monde de la facilitation, Steph Cruchon est un nom bien connu, et pour cause. Fort de plus de huit ans d’expérience avec Design Sprint Ltd, Steph a récemment relevé un défi de taille : faciliter, depuis la Suisse, deux design sprints de cinq jours pour des équipes basées à San Francisco et New York.

L'évolution des sprints à l'heure du travail à distance

Alors que la facilitation à distance s’est imposée comme une nouvelle norme pendant la pandémie de COVID, la tâche de Steph était loin d’être ordinaire. S’adapter à l’heure américaine tout en étant en Europe a nécessité une planification minutieuse et des ajustements stratégiques, notamment pour gérer le décalage horaire.

La valeur d'une expertise suisse aux États-Unis

La question qui se pose souvent est : pourquoi des entreprises américaines feraient-elles appel à un facilitateur basé en Suisse pour leurs sprints ? La réponse réside dans l’expérience inégalée de Steph. Avec plus de 170 sprints à son actif, son expertise est indiscutable. Et même si la langue pourrait sembler être un obstacle, la maîtrise technique et la spécialisation de Steph lui permettent de transcender ces défis.

Un aperçu du studio de Steph

Chaque outil dans le studio de Steph est choisi avec soin pour assurer une facilitation fluide. Entre deux écrans dédiés – l’un pour les appels Zoom et l’autre pour l’espace de travail sur Miro – il utilise une caméra Logitech, un micro Podmic de Rode, et un mixeur Roadcaster pour assurer une qualité audio optimale. Des éléments comme le Time Timer et un programme détaillé du sprint sont essentiels pour garder le cap.

Les avantages et défis des sprints à distance

Bien que la facilitation à distance présente des défis, notamment l’absence physique des participants, elle offre également des avantages uniques. Steph a pu travailler sur des problématiques passionnantes avec des équipes talentueuses, tout en apportant une perspective internationale.

Pour ceux qui envisagent un design sprint à distance, l’expérience de Steph témoigne du potentiel de cette approche. Avec les bons outils, une préparation adéquate et un facilitateur expérimenté, les sprints à distance peuvent non seulement être réalisables, mais aussi extrêmement fructueux.


Golk Podcast avec Steph Cruchon

Podcast Golk #11 - Steph Cruchon nous parle de design sprint et d'entrepreneuriat

Golk est un Podcast dédié à l’innovation et l’entreprenariat en Suisse romande. Enregistré au calme, dans un joli appartement en lisière de forêt.

Dans cet épisode Steph se livre sur le design sprint, un retour d’expérience de 7 années passées dans l’innovation, et parle de la genèse de notre nouveau produit, les médailles Patrimoine Genius Loci.


Steph Cruchon - UXYZ

Podcast UXYZ - Le secrets d'un design sprint réussi

Hosté par Pierre Hayon et Mehdi En-Naizi
Invité Steph Cruchon de Design Sprint Ltd

Pierre Hayon et Mehdi En-Naizi sont des spécialistes du design sprint en France. Avec Stéph, ils plongent en détail sur des sujets pointus liés à la pratique du design sprint.

  • Format, nombre de jour
  • En personne / remote / hybride
  • Icebreakers et teambuilding
  • Les émotions lors d’un sprint
  • Gérer des participants difficiles
  • Souvenirs de sprint et anecdotes


Podcast Design + Steph Cruchon et Laurent Gallen

Podcast Design + Urgence climatique, comment s’engager comme Designer ?

Hosté par Laurent Gallen
Invité Steph Cruchon de Design Sprint Ltd

Dans cette longue conversion de près d’1h30 avec Laurent Gallen, Stéph revient sur son rôle de Designer.

Sujets abordés:

  • Le rôle des Designers
  • Le design sprint
  • convaincre les Gatekeepers à innover
  • Les pouvoir magiques des designers
  • Le potentiel de l’UX et du service design dans la résolution de problèmes complexes
  • L’attitude des entreprises et du public
  • Le rôle de l’état lors des crises
  • Facilitation de workshops citoyens
  • Comment les rôles du digital: Product Owner, Designers… trouvent leur place dans des « startups d’état »
  • et bien plus encore!


Design Sprint on top of mountains

Design Sprint, guide dans l'innovation

Comme le ferait un guide de haute montagne, ce workshop intense de 5 jours vous ouvre la voie dans le chemin souvent tortueux et brumeux de l’innovation. 

Design Sprint on top of mountains

Quand vous partez attaquer un sommet, vous engagez un guide expérimenté, et vous choisissez attentivement votre matériel. Vous savez que ce genre d’excursion n’est pas sans danger.

Et vous devriez faire même pour aborder d’une manière sereine l’innovation dans votre entreprise! 

C’est le principe de toute solution innovante; de ne pas exister au départ, et de nécessiter un long cheminement pour se révéler.

Le Design Sprint, mené par un Facilitateur, propose une méthodologie centrée autour de l’utilisateur pour parcourir ce long chemin vers l’innovation. Avec une démarche claire et précise le Design Sprint permet trouver des solutions nouvelles, dans un monde complexe en quelques jours seulement. C’est aussi une occasion pour une équipe de développer de nouvelles manières de travailler et un nouvel état d’esprit. 

  

Innover et trouver des solutions : le défi des organisations

  • Quelles seront les besoins de nos clients dans 2 ans ? 
  • Quelles idées doit-on creuser d’ici 6 mois pour les mettre sur le marché l’année prochaine ? 
  • Qu’est-ce qui pourrait impacter positivement la vie de nos clients aujourd’hui 

Le monde actuel VUCA offre de moins en moins de place à la routine. Le changement est partout et il peut venir très rapidement. Un nouvel acteur peut faire son apparition et chambouler complètement un marché. Une pandémie peut secouer l’existence de presque chaque être humain sur cette planète. Les questions environnementales peuvent (enfin) commencer à être considérées. Ou tout simplement, les habitudes des consommateurs peuvent changer. 

  

Peu d’organisations savent par où empoigner ces problèmes, ces questions, ces opportunités et ces besoins que même les clients existants n’arrivent pas à exprimer clairement. Répondre à cette complexité, nécessite d’explorer, d’avoir des idées, d’anticiper le futur. C’est essentiel pour comprendre ce qui a des chances de fonctionner avec les clients, et donc pour savoir où mettre les ressources. 

  

Innover – c’est de ça qu’il s’agit – demande un état d’esprit particulier, une capacité de changement, un rythme, des pratiques et des compétences, mais aussi du temps, des moyens et du soutien des décideurs. Mais les organisations n’ont généralement pas la capacité de le faire par elles-mêmes pour différentes raisons.  

  

  1. Efficaces, mais rigides : Avec des années ou des décennies d’expérience dans leur domaine, des équipes souvent compétentes, et des outils et processus optimisés, les organisations sont souvent bien outillées lorsqu’il s’agit de délivrer de la valeur pour leurs clients ou usagers existants. D’exploiter l’existant.  Cependant, cette efficacité entraîne souvent aussi une certaine rigidité qui empêche d’envisager d’autres processus, d’explorer d’autres services ou produits et de répondre aux changements rapides.
  2. Le nez dans le guidon : Beaucoup d’organisations opèrent également dans un état d’urgence permanent, focalisées sur l’immédiat, le quotidien, les solutions et les bénéfices rapides. Cette condition de « nez dans le guidon » ne donne ni le temps, ni l’espace mental pour anticiper, développer des réflexions et nourrir des idées pour les grands défis à venir.
  3. Trop de hiérarchie : Le management et la hiérarchie dans la plupart des organisations est également souvent un frein au changement et à l’innovation. Ce modèle de fonctionnement « top-down » amène certaines personnes à prendre des décisions, sans toujours connaître la réalité du terrain. En dessous, toute une chaîne de mise œuvre se termine par la personne en contact avec les clients qui délivre un service, tout en sachant qu’il pourrait être éminemment meilleur ou plus efficace.
    Une telle culture d’entreprise empêche la remise en question des décisions et empêche de faire remonter les besoins des utilisateurs et les propositions des collaborateurs pour améliorer ces services.
  4. Enfin, de manière générale, l’être humain à l’âge adulte, est rarement équipé pour imaginer des solutions à de nouveaux défis, à sortir de son cadre habituel, à voir la réalité sous un angle nouveau et plus encore à envisager ce qui pourrait fonctionner dans le futur. Avec le temps, un biais s’installe, on voit le monde de manière très limitée, à travers le prisme de nos propres expériences passées. 

  

Les organisations sont souvent conscientes de ces limitations, de la nécessité de changement dans les pratiques et de leurs difficultés à le faire par elles-mêmes. Elles font alors appel à des ressources externes. Elles se tournent vers des experts en changement, des cabinets de consultants en management ou des agences marketing et communication.  

Il y existe une multitude de méthodes, souvent basées sur l’analyse de “trends”, le benchmark des concurrents, des études de marché ou des sondages… Une avalanche de chiffres, de graphiques. Cela prend souvent beaucoup de temps, demande des moyens considérables. Et même avec ça, il n’y a pas de garanties de résultats concrets, immédiatement actionnables. On a juste ajouté à la confusion.  

Il faut amener de la clarté dans le processus d’innovation, et c’est la mission des designers.  

La proposition claire et simple du Design Sprint

Pour répondre aux besoins d’innovation, tout en réduisant les risques, les incertitudes et la complexité liée au changement, le Design Sprint est devenu une méthode de référence. Cette approche propose une recette précise avec des étapes minutées sur 5 jours qui créent l’état d’esprit, le rythme et les pratiques amenant des équipes de tous types d’organisations à « résoudre des problèmes et trouver de nouvelles idées ». Elle apporte également un changement profond dans la culture d’entreprise et les pratiques par l’expérimentation d’un mode de fonctionnement radicalement différent. 

  

Le Design Sprint a été développé à Google Ventures, l’incubateur de startups de Google. Jake Knapp, et John Zeratsky et Braden Kowitz, des designers, y ont accompagné des dizaines de projets d’une grande diversité. Ils ont profité de ce cadre unique pour affiner la méthode, la systématiser et la valider comme un moyen assuré d’obtenir, au bout de cinq jours, un prototype et des retours d’utilisateurs. 

 Depuis la parution de leur livre SPRINT, Résoudre les problèmes et trouver de nouvelles idées en cinq jours, la méthode a été appliquée par des milliers d’entreprises, collectivités ou startups, sur toutes sortes de défis et dans des contextes très variés. 

Design Sprint workshop at Whitepod

Avec nos design sprints à Whitepod hotel, on prend le concept de « sprint en haute montagne » plutôt littéralement!

Une carte très précise du chemin pour arriver à une destination qui n’existe pas au départ 

Le Design Sprint est certainement la méthode d’innovation la plus codifiée, cadrée et structurée et aide à naviguer relativement confortablement vers cette inconnue. Chaque étape, chaque exercice a sa place, sa fonction et sa raison d’être et doit être déroulé minutieusement pour produire les résultats du sprint. Voici le cadre en quelques points :  

  

  • 6-8 personnes avec des profils divers : 6 à 8, c’est le bon nombre de personnes idéal pour participer au Sprint. Plus empêcherait un fonctionnement fluide et moins n’apporterait pas assez de diversité. Ces personnes doivent avoir de profils diversifiés et sont donc souvent issues de différentes parties de l’organisation. Ceci a principalement pour but de multiplier les points de vue sur le sujet du Design Sprint. Cette équipe va être mobilisée pour toute la durée du workshop. 

  

  • 5 jours de workshop : Le Design Sprint commence le lundi matin et se termine le vendredi en fin de journée. Une semaine, c’est le temps nécessaire pour dérouler toutes les étapes de la méthode. Cela peut paraître long quand on pense aux personnes à mobiliser, mais c’est en fait assez court quand on sait qu’il y a des résultats concrets le vendredi soir, très souvent ce qui est accompli durant ces 5 jours aurait pris des mois de réunion à un rythme “normal”. Lors de cette semaine, l’équipe est entièrement dédiée au sprint et tout est fait pour ne pas disperser son attention.  

  

  • Pas de réunions, pas de téléphones portables, pas d’ordinateurs pendant le workshop : Le processus du Design Sprint et l’innovation en général nécessite de l’espace mental et de l’énergie. Libérés des réunions, des urgences du quotidien de l’organisation permettra aux participants de plonger réellement dans le sujet, d’être totalement immergée dans l’énorme quantité d’informations, et de se laisser emporter par une énergie créatrice. La configuration du Design Sprint laisse néanmoins quelques moments libres (le matin ou en fin de journée) pour envoyer quelques emails et gérer les impondérables.
      
  • Un problème, un challenge important à résoudre : La méthode du Design Sprint produit les meilleurs résultats lorsqu’elle est appliquée à des problématiques avec des enjeux forts et un grand degré d’incertitude. C’est là qu’il y a le plus de potentiel de découverte et de changement. C’est aussi avec des sujets importants que l’équipe et les décideurs seront plus impliqués et prêts à remettre en question leurs certitudes. Enfin, la limite temporelle de 5 jours incite à tester des idées innovantes parfois “out of the box”, sans engendrer trop de risques.  

  

  • Faire confiance à la méthode : La réaction presque universelle à tout cadre ou recette très précise, est de chercher des raccourcis ou de sauter des étapes. On est tenté de prendre certains éléments du Design Sprint, d’en laisser d’autres de côté et surtout de réduire le nombre de jours que prend l’ensemble du processus. Mais la méthode a été validée sur des centaines de projets d’innovation, et c’est dans son intégralité qu’elle assure les résultats. 

  

  • Un état d’esprit ouvert et constructif : Le Design Sprint, grâce à son fonctionnement et à son rythme, est une expérience qui sort de la routine de projet. Dans le prolongement de la confiance dans la méthode, il est donc nécessaire que les participants viennent au workshop avec un esprit ouvert, un appétit pour l’expérimentation, une volonté de travailler en équipe, une envie d’apprendre et parfois de remettre en question leurs présupposés.
      
  • Enfin, tout cela ne serait pas possible sans un fort soutien et une volonté claire de la part de décideurs dans l’organisation. Cette implication se manifeste dans l’allocation de l’équipe au sprint durant 5 jours et aussi dans leur éventuelle participation aux moments clés du sprint. C’est un signal fort qui marque l’importance de l’enjeu pour l’organisation. Ça marque aussi la volonté de tester de nouvelles choses et de changer de mode de fonctionnement habituels.  

  

Ce cadre très clair, ces “règles du jeu” éprouvées, en plus de l’expérience du Facilitateur, font la force du Design Sprint par rapport à d’autres méthodes d’innovations ou d’autres formes d’accompagnement. C’est ce qui garantit des résultats concrets et une vraie dynamique d’équipe au bout des 5 jours. 

Steph Cruchon flying like an eagle

Steph Cruchon le facilitateur en pleine explications lors d’un design sprint (aucune idée sur ce qu’il était en train de dire)

5 jours d'atelier, bien différents

Le lundi est dédié à découvrir la problématique sur laquelle l’équipe va travailler pour toute la semaine. Les participants vont en faire le tour et l’examiner sous tous les angles. Ils vont aussi prendre du recul pour comprendre la problématique dans son contexte et engranger le plus de connaissances sur le sujet dans ses différentes dimensions. Des experts peuvent notamment être invités à des moments de cette journée pour éclairer l’équipe sur des points de détails et pour répondre à des questions. Des « exercices » permettront de capturer tous ces éléments, de les mettre en forme et d’identifier les points précis qui « appellent » une innovation, les opportunités. Les besoins des utilisateurs et la réalité du terrain sont au cœur de l’approche. 

Le mardi est jour d’inspiration et d’effervescence créative. Guidés par le facilitateur, les participants génèrent une multitude de solutions grâce à des techniques qui débranchent progressivement l’esprit rationnel et critique pour permettre à des idées originales de se construire et d’émerger. Même si cette journée se passe en groupe, elle n’implique que très peu d’interactions. L’esprit est plutôt au bouillonnement intérieur et aux gribouillis rapides. Ceci permet à chacun de plonger encore mieux dans l’expérience, sans avoir à justifier ou défendre ses idées.  

Le mercredi, le produit de la veille est mis en commun. Le groupe examine les solutions et avec une technique de classification. Ils sélectionnent celles qui leur semblent porter un potentiel particulier pour répondre à la problématique tout en étant réalisables. Les solutions sélectionnées sont ensuite distillées et affinées. La journée se termine avec un plan d’action de mise en œuvre la ou les solutions qui guidera les activités du lendemain.   

Le jeudi, la solution devient réalité sous la forme d’un prototype. Avec des moyens très limités, un designer va amener l’équipe à réaliser un modèle fonctionnel de la solution imaginée. Cet exercice va permettre dans un premier temps de matérialiser l’idée et ainsi de la découvrir dans la réalité. Ceci permettra probablement de réaliser encore de nouvelles choses à son sujet. La création d’un prototype va aussi enthousiasmer l’équipe et lui donner la sensation d’être arrivée à réellement faire quelque chose en si peu de temps. C’est le premier résultat tangible du Design Sprint. 

Le vendredi, le prototype est mis entre les mains de testeurs. Le but est de voir comment les utilisateurs de la solution réagissent à la proposition. Avec un protocole de tests et beaucoup d’observation, l’équipe recueillera une multitude de données sur la solution et les réactions qu’elle provoque chez l’utilisateur. Ce sera l’occasion de confirmer ou d’infirmer des hypothèses, de répondre à des questions et peut-être aussi de découvrir des aspects ignorés ; soit sur la solution elle-même, soit sur les besoins des utilisateurs. C’est le deuxième résultat tangible qu’apporte le Design Sprint. 

Des résultats, une ouverture sur le futur et une ouverture d'esprit

Le vendredi en fin de journée, le sprint est donc terminé. L’équipe a parcouru un chemin immense et a produit 2 résultats concrets : un prototype et des retours d’utilisateurs. C’est en fait comme si l’équipe s’était projetée plusieurs mois ou années dans le futur pour voir ce que donnerait le produit ou le service développé en 4 jours. Il se peut que les retours des utilisateurs démontrent que l’idée n’est pas bonne et que le prototype n’a pas d’avenir. Même dans ce cas, ces 5 jours auront été très positifs. Ils auront permis de démontrer que l’idée sur laquelle on s’apprêtait à investir beaucoup de temps et d’argent, n’était en fait pas viable. Souvent aussi, quelques éléments du prototype, quelques hypothèses sont confirmées et d’autres démontrent ne pas avoir de sens. On découvre aussi des choses que l’on n’avait pas du tout vues avant. Cela apporte à l’équipe une connaissance pointue des utilisateurs et de nouvelles idées.   

À la toute fin du sprint, l’équipe et surtout le décideur choisiront les orientations à poursuivre à la lumière de toutes ces nouvelles connaissances. 

  

En plus des résultats effectifs du sprint, les participants bénéficieront aussi beaucoup de l’immersion dans de nouveaux modes de fonctionnement plus collaboratifs et d’un nouvel état d’esprit plus agile, pour approcher les défis.  

  

Travailler en équipe multidisciplinaire et sans trop de hiérarchie : Issus de différents domaines de l’organisation, l’équipe aura appris à travailler ensemble d’une manière totalement différente. Le sprint apprend notamment à fonctionner de manière horizontale, même s’il y a une personne (le / la Décideur-euse) qui a l’autorité de décider en dernier recours. Le fonctionnement de l’équipe dans le sprint et les processus de décisions claires, avec les gommettes par exemple donnent, une place et une voix à chacun et permet de valoriser les idées plutôt que la position. 

  

Prendre le temps de comprendre : En décortiquant la question de départ, en écoutant les avis d’experts et en se projeter dans le futur pour formuler une situation idéale, l’équipe aura appris à examiner la problématique dans toutes ses dimensions. Ils auront aussi appris à ne pas chercher directement à trouver des solutions et à sauter aux conclusions. 

  

Aller vite : Le Design Sprint demande de consacrer du temps – une semaine entière – mais paradoxalement, tout va très vite. En passant d’une étape à une autre et en voyant les composants du Sprint prendre forme les uns après les autres, les participants expérimenteront qu’il est possible de parcourir un très grand chemin en quelques jours seulement. Ils expérimenteront également une variante du concept 20/80 de Pareto, où passer 20% du temps sur une question permet d’arriver à 80% des résultats, ce qui est amplement suffisant pour le Sprint qui cherche à aller à l’essentiel. 

  

Un autre niveau de concentration : En parallèle au rythme très rapide du Sprint, l’équipe aura également pu expérimenter des états de concentration peu habituels. En étant extrait du déroulement standard des opérations réparti entre réunions et traitement d’e-mails, chaque participant peut se consacrer entièrement au sujet à traiter. La structure très claire de la semaine de Sprint qui ne laisse pas non-plus la place pour se poser des questions logistiques et d’organisation. Ceci leur aura permis de se rendre compte de la différence d’efficacité et des avancées réalisées dans ces conditions et de l’intérêt de procéder avec méthode. 

  

Le pouvoir de l’image : En travaillant principalement de manière visuelle, avec des croquis, des schémas de parcours client, des images, des storyboards et des tableaux d’évaluation, les participants auront aussi stimulé des capacités très humaines mais rarement utilisées dans le cadre professionnel et très utile lorsqu’il s’agit de développer de nouvelles idées. Ils auront pu voir qu’il n’est pas nécessaire de savoir bien dessiner pour exprimer visuellement des idées. Ils auront également pu constater que c’est une très bonne façon de mettre en évidence les éléments importants et les interconnections d’une situation.  

  

Créativité : Dans l’environnement professionnel on demande rarement aux collaborateurs d’être créatifs et lorsqu’on le leur demande, on ne leur en donne pas les moyens ou on ne leur explique pas comment faire. Le Design Sprint reconnectera les participants avec cette faculté humaine naturelle et ce sentiment de pouvoir formuler des idées originales. La journée du mardi est entièrement dédiée à ces processus créatifs presque intimistes. D’autres éléments du Sprint favorisent aussi la créativité, comme l’état d’esprit de “prototype” par exemple. 

  

L’esprit prototype. Tout le travail de réalisation du prototype amène aussi à beaucoup de changement d’état d’esprit. Cela permet de voir en « grandeur nature » qu’il est possible de visualiser un produit ou un service fonctionnel en seulement quelques heures et avec peu de moyens. Ce passage de la théorie à la pratique donne déjà à lui seul une compréhension bien meilleure de ce que l’on tente de développer et des enjeux. Cela encourage également à avoir plus d’idées et à les tester rapidement dans la réalité. 

  

Une passion pour l’utilisateur : Du début à la fin, le Design Sprint est orienté sur les utilisateurs, ou les clients, ceux à qui doit bénéficier la solution élaborée pendant ces 5 jours. Au début, il s’agit même de définir précisément qui est le client cible. Le Design Sprint entraîne à aller à la recherche des réactions authentique des utilisateurs. Cela demande une posture radicalement différente de celle de beaucoup d’organisations qui fonctionnent souvent avec des suppositions business sur ce qui doit être développé. Même si elles effectuent des études marketing, elles ont souvent de la peine à vraiment s’intéresser à leurs utilisateurs. C’est une curiosité, une ouverture d’esprit et cela demande de l’humilité qui est développée durant le Sprint. 

Design Sprint Facilitator Steph Cruchon

Faites vous accompagner

Nous l’avons vu, le Design Sprint est une proposition de changer les modes de fonctionnement pour réaliser en une semaine ce qui pourrait prendre des mois ou des années. C’est un bol d’air frais pour une organisation et pour les participants au Sprint. C’est aussi un investissement pour faire germer des idées, de nouvelles pratiques et un nouvel état d’esprit. Tout cela fait beaucoup pour une semaine et il y a beaucoup de points délicats qui demandent de l’accompagnement pour les traverser. Il est donc vraiment important de se faire accompagner dans les premiers Sprints par des facilitateurs expérimentés, qui travaillerons comme des guides et seront capables d’amener l’équipe à bon port. 

  

Appelez-nous pour en discuter ! 

Sprintons ensemble

Si vous souhaitez organiser un Design Sprint avec nous ou discuter de comment l’intégrer dans votre organisation, Contactez un facilitateur via contact@design-sprint.com ou prenez directement rendez-vous pour une visio.

Zoom avec un facilitateur

Design Sprint Day 3 decide

Le guide ultime du Design Sprint

Si vous souhaitez absolument tout savoir sur le design sprint, cette technique d'innovation révolutionnaire inventée au sein de Google Ventures vous êtes au bon endroit. Notre agence, Design Sprint Ltd, a mené plus de 150 sprints, dès 2015, avec de grandes entreprises, des startups ou des collectivités, sur tous types de problématiques. L'ambition de cette page est de présenter le design sprint jour après jour, afin de vous en donner la vision la plus détaillée possible. Vous saurez tout! En cas de question, n'hésitez pas à nous écrire via contact@design-sprint.com on se fera un plaisir de vous répondre.

Methodologie design sprint

Le jour 1, l'équipe partage l'information et définit une cible claire

L’équipe du Design Sprint démarre la semaine avec une idée du thème ou de la problématique qu’ils vont traiter. La première journée permet de mieux cerner cette problématique, de mettre les participants au même niveau de connaissance et de trouver la cible qui détient le plus de potentiel. C’est un processus crucial de découverte en plusieurs étapes qui montera l’équipe en compétences sur le sujet et qui orientera le travail pour le reste de la semaine.

Trouver un objectif et comprendre les enjeux

La problématique de départ peut avoir différents degrés de précision. Elle peut être très claire pour l’équipe ; tout comme elle peut être plus vague. Dans tous les cas, elle doit avoir un bon degré de complexité et d’enjeux pour que l’équipe sente que l’atelier dans lequel chacun s’engagent pour 5 jours fait du sens.

Les premiers moments du Design Sprint le lundi matin sont dédiés à détailler le problème, à le déconstruire et à le comprendre avec une attitude de curiosité. À ce stade de présentation, il y a un risque de chercher directement une réponse ou une solution. C’est une réaction humaine des plus normale, mais les réponses ou les solutions proposées à ce stade sont généralement « réactives » et sont rarement innovantes. L’équipe va donc être amenée à se détacher de la problématique et à la transformer en objectif. Cette transition sur l’objectif permet de renverser la perspective et de changer la façon dont la situation est perçue. C’est un changement de point de vue que les concepteurs du Design Sprint appellent « Commencer par la fin ». Cette dynamique de vision dans le futur et d’imagination d’une situation idéale stimule la créativité des participants. Un objectif appelle une multitude de possibilités pour le réaliser et permet de voir des opportunités. Ceci fait également émerger de nombreuses questions, des risques et des critères de réussite qui vont guider l’équipe tout au long du sprint.

La bonne équipe de sprint: 6-8 participant.e.s afin de gagner la vision le plus large possible

L’équipe réunie pour le Design Sprint est pluridisciplinaire. C’est une agrégation de profils divers permettant de multiplier les points de vue sur le sujet à traiter. Chacun aura des compétences particulières et des sensibilités sur certaines dimensions du sujet comme:

  • les aspects financiers
  • design
  • technologiques
  • marketing ou relation client
  • légaux
  • humains

…et autres. Chacun offre donc une contribution unique qui enrichit les échanges et les idées des autres participants, créant la vision la plus large possible. Cependant, l’équipe de Design Sprint est limitée à 6-8 participants. Ce nombre assure la plus grande efficacité tout en ne mobilisant pas trop de monde durant 5 jours entiers. Ainsi, l’équipe de Design est déjà bien outillée de talents, de savoirs et de compétences, mais il ne faudrait pas se priver d’en utiliser d’autres.

C’est pour cela que l’équipe peut faire appel à des experts externes, le lundi uniquement. Ce sont des personnes qui, comme les participants, ont une compétence ou une connaissance particulière. Ils vont être mobilisés un petit moment pour éclairer l’équipe sur un aspect particulier du sujet traité, donner leur avis sur l’objectif du sprint ou répondre à des questions.

Partager la connaissance

Le matin du premier jour est centré autour de petites présentations informelles appelées « parole aux experts ».

Le défaut des entreprises est de travailler en « silos » et les départements communiquent généralement peu ensemble. L’idée, de ces temps de parole individuels d’environ 10 minutes est tout simplement de partager ce que l’on sait.
Certain.e.s partageront des slides, ou des chiffres, d’autres des retours clients…

Les autres participants écoutent activement, et capturent leurs découvertes et questions au vol en les articulant sous forme de « How might we … ? ». « Comment pourrait-on … ? »
Ces questions importantes, les HMW, devient la matière première, le combustible de la démarche de design.
Et permettront de fixer des objectifs clairs.

Cartographier la situation

Dès le début du Sprint, toutes les connaissances vont être collectées et disposées bien visiblement avec des post-its sur les murs ou fenêtres de la salle où se passe le Design Sprint (ou la board en ligne si le sprint se passe à distance). Cette visibilité de la connaissance permet à l’équipe de baigner dans le sujet du sprint, d’activer leur mémoire spatiale et de stimuler les associations d’idées.

 

À partir de l’objectif, les participants vont créer une modélisation de la situation sur un grand tableau. Cette  est centrée autour du client et on y représente les acteurs et les différentes étapes le plus simplement possible pour former une histoire complète avec un début et une fin. C’est une cartographie de l’expérience de la situation, qui met en évidence les points d’interaction les plus sensibles où résident les opportunités de faire une réelle différence.

 

Cette carte sert de support pour les discussions avec les membres de l’équipe ou les experts. Les partages d’expériences mutuelles,  précisent et complètent des aspects de l’histoire en l’éclairant sous différents angles.

Décider de la cible du Sprint

En fin de journée le lundi, l’équipe a agrégé, sélectionné et organisé une masse considérable de connaissances. Les notes « HMW » les plus pertinentes sont ajoutées à la carte d’expérience aux endroits qu’elles touchent. Avec tout cela, l’équipe dispose d’une synthèse visuelle de la situation avec beaucoup plus de profondeur, de clarté et d’opportunités qu’au démarrage le matin-même. Cette vue d’ensemble offre alors généralement une évidence du point où focaliser les efforts. Il s’agit de l’intersection entre le client le plus important et le moment critique de l’expérience. Comme le dirait Jake Knapp, le créateur du design sprint c’est « l’endroit où il y a le plus de chances de réaliser quelque chose d’extraordinaire » .

Mais il s’agit aussi de considérer les priorités, la faisabilité et d’autres critères propres à la situation et à l’organisation. Cela revient au Décideur qui arrête un choix sur l’opportunités à poursuivre pour le reste de la semaine. La carte se transforme alors en feuille de route pour l’équipe.

Résultats du jour 1

  • alignement de l’équipe sur les objectifs principaux
  • compréhension des besoins
  • priorisation

Le jour 2, l'équipe imagine les meilleures solutions au challenge

La journée du mardi est marquée par une bascule d’une dynamique à une autre où l’accumulation de connaissance et d’inspiration laisse la place à la créativité et aux solutions. C’est aussi la journée qui caractérise le plus le rythme et la structure du design sprint, permettant de gagner un temps et une énergie considérable par rapport aux modes de fonctionnement standards.

Créer de l’inertie – Propulser l’équipe

Dans le Design Sprint, tout a une place bien précise pour que les activités s’enchaînent et se nourrissent en construisant sur ce qui a été acquis. Ainsi, la première moitié de la journée du mardi est dans la continuité de la dynamique de découverte du lundi.

On appelle cet exercice les « demos éclair ».

Sur cette demi-journée, les participants vont aller chercher des exemples de solutions déjà existantes dans des domaines parfois très éloignés pour s’en inspirer. Ils peuvent aussi aller rechercher plus près d’eux des idées qui avaient germées dans les esprits de collègues à d’autres moments et qui n’avaient pas été concrétisées. Se nourrir de ces solutions stimule l’esprit et met dans un état rempli de solutions et de possibilités. Regarder ce qui fonctionne ailleurs permet aussi de prendre un recul nécessaire par rapport au sujet choisi la veille.

Concrètement chaque membre de l’équipe présente pendant quelques minutes entre deux et trois inspirations.

En fin de matinée le mardi, les participants baignent dans cet univers qui a été créé. S’y entremêlent des clients cibles, des connaissances pointues du domaine et de la problématique, des questions, une cartographie des parcours d’expérience, un objectif à long terme ainsi qu’une multitude de solutions élégantes, intelligentes et inspirantes pouvant servir d’inspiration.

Toutes les étapes précédentes auront permis de propulser les participants au Sprint, de leur faire gagner de la puissance et de les placer dans cet environnement propice à faire des connexions inédites. Cela aura aussi contribué à former le groupe. Chacun est maintenant prêt à faire quelque chose de ce momentum pour déployer ses idées en solutions.

Voyage créatif

Dans la deuxième partie de la journée du mardi, le sprint change complètement de dynamique et les participants peuvent enfin travailler sur les solutions. C’est une étape très individuelle. En effet, dans cet exercice, les participants n’interagissent pas ; bien qu’ils soient toujours dans le même espace. Un peu de solitude et d’intimité est nécessaire à la plupart des personnes pour réfléchir convenablement, à son rythme. Cela permet à chacun de se retrouver avec lui-même, d’absorber la matière récoltée depuis le début du sprint, de laisser émerger des idées et de les développer en solutions. Travailler seul assure de pouvoir bien développer ses idées originales sans être influencé par celles des autres. Tout le groupe bénéficie également de ne pas avoir des discussions monopolisées par les personnes qui ont tendance à parler beaucoup et fort et d’être influencées par la pensée du groupe et la tendance naturelle au conformisme. Cette gymnastique est très loin des séances de brainstorming que les concepteurs du Design Sprint ont appris à bien remettre en question.

 

Un processus particulier est nécessaire pour que cet après-midi soit créatif et fructueux. Comme nous l’avons déjà vu, les premières idées qui nous viennent ne sont généralement pas les plus intéressantes et c’est malheureusement souvent à celles-ci que l’on s’arrête sans aller chercher plus loin. Les différentes étapes du processus permettent de dépasser ce premier stade en générant rapidement et librement une grande quantité d’idées. En plusieurs itérations, ces idées sont explorées, distillées, développées, sélectionnées puis raffinées pour produire une solution sous forme de dessins et de schémas aisément compréhensibles.

Rythme et structure!

Le mardi est probablement la journée qui incarne le plus le caractère structuré et rythmé du Design Sprint. Les activités contenues dans cette journée prennent habituellement des jours, des semaines ou même des mois dans un environnement traditionnel et sont extrêmement propices à se perdre. Le facilitateur du sprint va déployer tout son talent pour faire traverser cette journée et ces activités aux participants et en ressortir l’essence à chaque étape. En raffinant l’exercice, les inventeurs du Design Sprint ont finalement trouvé un bon équilibre entre une durée assez courte des activités ; tout en ayant suffisamment de temps pour réfléchir. Concrètement, les différentes étapes ont des durées spécifiques de quelques minutes à une demi-heure et les activités sont très cadrées et simples. Ceci permet de ne pas se perdre, d’avancer par petits bout, de ne pas s’assoupir, de ne pas entrer dans trop de réflexion, de conserver l’énergie du groupe et de produire des résultats. Enfin, ce rythme avec des tâches précises dans une temps limité enlève la pression de chercher à faire juste ; ce qui est important parce que cette notion n’existe pas dans le Design Sprint.

Dessiner – schématiser – noter – nommer

Pour exprimer leurs idées, les participants au sprint sont encouragés à les dessiner. Passer par cet intermédiaire permet de matérialiser une idée et apporte une compréhension plus large et plus aboutie que la première impression, en stimulant la réflexion à un autre niveau. C’est encore une fois une méthode rarement utilisée dans les contextes professionnels habituels, mais très utile pour un processus d’innovation comme le design sprint.

 

Le facilitateur va d’ailleurs encourager à utiliser le plus possible le dessin, notamment pour capturer les idées principales lors des présentations de solutions inspirantes du mardi matin. Mais dessiner peut être intimidant pour certains et il est important de démystifier cette activité pour que chacun se sente à l’aise et profite de cet outil. Les attentes ne sont en effet pas grandes en termes de résultat artistique. Le dessin doit simplement aider la visualisation. Dans les premiers temps du processus créatif, les dessins ne sont vus que par celui qui les réalise. Des gribouillis suffisent largement ; à partir du moment où ils permettent à l’auteur de générer des idées. Pour la proposition finale, il est nécessaire qu’elle soit compréhensible par d’autres personnes, mais des dessins simples, des schémas et des flèches feront très bien l’affaire.

 

Si les dessins ont le droit d’être simples ou même moches, les écrits comptent. Le travail sur les mots à une importance particulière.
Certains titres, noms ou éléments descriptifs pourront souvent être repris tel-quels dans le produit final ou servir ultérieurement au branding du produit.

 

Au terme de la journée du mardi, chaque membre de l’équipe du design sprint aura produit au moins une propositions de solution solide, en lien avec l’objectif, le client-cible et le moment critique choisis la veille.

Résultats du jour 2

  • benchmark de solutions existantes
  • nouvelles solutions complètes et originales créées par les participant.e.s, encore au stade d’esquisse

Le jour 3, l'équipe découvre les solutions, s'aligne, et planifie l'exécution

Les journées du lundi et du mardi étaient dédiées à élargir la connaissance et les possibilités. Arrivé à mercredi, il est temps de choisir les solutions les plus pertinentes et de les intégrer à une expérience pour l’utilisateur, pour pouvoir construire le prototype le lendemain.

Étudier les solutions dans un cadre très précis

La matinée du mercredi continue sur la lancée du mardi en termes de structure et de cadre de la méthode. En effet, il est temps pour le groupe de passer en revue les différentes solutions créées la veille individuellement et de choisir celles autour desquelles le sprint continuera. Sans facilitation, c’est une étape délicate avec de forts risques de dérapage dans des discussions potentiellement interminables et des décisions bancales basées sur des émotions. Les concepteurs du Design Sprint ont heureusement élaboré une mécanique bien huilée permettant de guider les participants dans ce processus. Les multiples propositions de solutions sont étudiées selon un rituel précis qui a la caractéristique « d’ignorer » qui l’auteur de la solution. Contrairement au mode opératoire habituel de la « réunion », il n’y a donc pas de présentation où une solution bancale pourrait être bien vendue par un bon orateur ou une personne avec une certaine aura ou autorité. La solution est « seule » face à l’équipe et doit se « défendre » elle-même. On voit ici l’importance de formuler la solution de manière explicite, simple et compréhensible.

Le processus se veut le plus juste et transparent possible.

Après une découverte initiale en mode « musée d’art » où chaque participant.e pourra lire chaque solution et marquer son appréciation avec des gommettes, l’équipe va se rassembler pour en discuter.

Sous la conduite active du facilitateur, l’équipe va analyser la proposition, extraire les idées essentielles, les discuter, noter des questions éventuelles. C’est un réel travail de groupe qui demande l’attention de chacun. L’auteur de la solution aura tout de même l’opportunité d’ajouter quelques mots pour préciser un point ou répondre à une question à la fin du passage en revue de sa proposition.

Décider vite, bien et judicieusement

Après avoir fait le tour de toutes les propositions, la matinée du mercredi se termine par une très importante décision : la sélection des propositions qui seront prototypées et testées. À ce stade, il faut rappeler brièvement le but du sprint, le choix de client-cible et du moment critique. Il est tout aussi important de rappeler que le sprint est une opportunité de tester des idées pour lesquelles on aura des réponses dès le vendredi soir. C’est donc une invitation à opter pour des solutions audacieuses qui pourraient aboutir sur une réelle innovation ou des découvertes importantes sur les besoins et comportements du client.

 

L’équipe indique ses préférences directement sur les propositions au moyen des gommettes qui marquent visuellement avec des grappes de points de couleurs le « poids » des différentes solutions. Chacun a aussi l’opportunité d’expliquer son choix. Puis, c’est au Décideur de prendre ses responsabilités et de faire le choix final avec un « Supervote ».

Passer des solutions à un plan d’action

Il est temps de passer au concret:

Il est bien possible que plusieurs solutions soient retenues le matin du mercredi et il faudra déterminer si elles nécessitent un ou plusieurs prototypes. Dans tous les cas, l’après-midi du mercredi est dédiée à réaliser le storyboard de l’expérience que vont vivre les testeurs. L’équipe va combiner et scénariser les solutions retenues sous forme de storyboard, comme pour préparer les différentes séquences d’un film. Cet exercice va les amener à se poser beaucoup de questions pour lier les différentes séquences en un tout cohérent. Il faut notamment choisir par quelle scène commence l’expérience. C’est une étape de planification indispensable pour préparer et faciliter la réalisation du prototype dès le lendemain.

La journée du mercredi aura donc permis de choisir une solution potentiellement innovante à la question choisie le lundi et de préciser comment ce concept allait être présenté aux testeurs le vendredi.

Résultats du jour 3

  • alignement sur les deux meilleures solutions
  • définition du prototype et de ses hypothèses
  • storyboard, les fondations du prototype

Le jour 4, les designers avec l'aide de certains membres de l'équipe, réalisent le prototype

Le jeudi, tout reste à FAIRE. Il n’y a qu’une journée pour construire le prototype qui sera testé dès le lendemain. Cet exercice va tordre quelques modes de fonctionnement conventionnels. C’est généralement le véritable « wow moment » du design sprint. L’équipe découvre qu’il est possible de donner vie à un concept en une seule journée. Le secret? Ne pas chercher à en faire trop ou soigner tous les détails: pas besoin de viser la perfection, le prototype sert avant tout à présenter les idées innovantes et à apprendre de la réaction des testeurs.

Cibler le testeur du vendredi

Pour comprendre l’esprit et la logique de ce qui se passe le jeudi, il est utile de passer par le vendredi. Ce jour-là, les utilisateurs-testeurs vont expérimenter la solution du design sprint pendant une quarantaine de minutes. Ce véritable moment « de vérité » va permettre de récolter le produit ultime du sprint : les retours des utilisateurs. Pour que ces retours aient une valeur, il faut qu’ils soient le plus candides possibles, reflétant la réaction naturelle d’un utilisateur face à la solution proposée. Tout doit donc être mis en œuvre pour favoriser le naturel de l’expérience et le prototype est l’élément central pour y parvenir. Il matérialise la solution élaborée durant le sprint pour l’utilisateur cible et dans le contexte définit.

« Juste » créer l’illusion

Le jeudi matin, l’équipe se retrouve donc avec le storyboard réalisé la veille et une seule journée pour réaliser un prototype qui doit retenir l’attention du testeur, l’immerger dans le contexte et lui faire croire que le produit pourrait déjà exister.

Réaliser un bon prototype nécessite de trouver un juste milieu entre le trop simple et le trop compliqué. Pour mieux comprendre l’enjeu, voyons le prototype en deux dimensions : quelques fonctionnalités de base à tester et un décor pour enrober le tout.

 

La contrainte de temps d’une journée maintient le rythme et l’esprit du sprint et permet d’aller à l’essentiel. L’équipe doit se concentrer uniquement sur les fonctionnalités avec lesquelles le testeur sera amené à interagir et créer un « décor en carton pâte» pour le reste. Il n’est évidemment pas possible de créer les fonctionnalités « pour de vrai » avec les outils habituels. On ne va rien coder ou construire physiquement par exemple.

Il faut donc trouver un moyen de les simuler pour qu’elles paraissent réelles et qu’elles fassent illusion, mais il n’est pas nécessaire d’aller trop loin. L’Être humain est ainsi fait qu’il peut facilement se laisser prendre au jeu ; d’autant plus s’il l’a choisi consciemment, s’il se sent en sécurité et s’il connaît la durée de l’expérience. On se laisse emporter facilement dans un film, un jeu de société, une histoire bien racontée, pour peu que la base soit cohérente et fluide. Notre cerveau fonctionne pour nous aider dans l’expérience en comblant les lacunes dans la périphérie de l’histoire ou dans le décor.

 

Il n’est donc ni nécessaire, ni possible en une journée d’aller trop dans l’aboutissement de la solution. Cependant, si un prototype est trop simple ou s’il donne trop l’apparence d’un bricolage, les testeurs n’arriveront pas à entrer dans l’illusion et dans l’expérience qu’ils doivent vivre. S’il y a des erreurs flagrantes d’orthographe, des incohérences dans les données, des inconsistances de design ou de mise en page d’une séquence à l’autre, cela risque de déconcentrer les testeurs du sujet. Ils risquent alors de ne pas prendre l’exercice au sérieux et donc de ne pas réagir vraiment de manière naturelle. Or, c’est la réaction naturelle des utilisateurs qui est le résultat le plus précieux du sprint. Cela demande donc paradoxalement une grande précision et attention aux détails. Une des personnes de l’équipe va prendre ce rôle de « finisseur » pour mettre ensemble les différents morceaux de prototype, veiller à la cohérence générale et à la fluidité de l’expérience.

Un état d’esprit

Réaliser un prototype demande une approche et un état d’esprit particuliers. Nous avons vu que les participants doivent se retenir de faire quelque chose d’aboutit et de parfait ; tout en faisant le nécessaire pour créer l’illusion. Ils doivent également arriver à se détacher de la solution qu’ils sont en train de créer et accepter que les testeurs auront certainement toutes sortes de critiques à faire. Un prototype – par définition – n’est pas une solution parfaite. Il doit juste permettre de mieux comprendre les utilisateurs et de découvrir des éléments que l’on n’aurait pas vu sans ces tests utilisateurs. Enfin, il faut rappeler que toutes les solutions, idées, expériences sont prototypables, mais que ça demandera forcément de l’imagination et de l’ingéniosité de la part de l’équipe. Peut-être que le principal blocage à dépasser est simplement de se mettre au travail.

Et alors, comment on prototype ?

Les 3 premiers jours du Design Sprint auront permis d’arriver au jeudi matin avec une solution originale, innovante et inédite à prototyper. L’équipe aura même élaboré un plan sous forme de storyboard et tout cela donnera déjà des orientations pour la réalisation du prototype. Qu’il s’agisse d’une application, d’un site internet, d’un produit physique, d’un lieu, d’un service ou d’autre chose, il y a des moyens de les construire rapidement. Des logiciels très intuitifs permettent d’ajouter des boutons avec des fonctionnalités sur des photos de dessins d’écrans et de simuler une application. Un objet peut être imprimé en 3D. Une nouvelle façon de faire ses achats dans une boutique peut être jouée avec des acteurs autour du testeur et dans un lieu mobilisé et transformé pour l’occasion. Les outils varient, mais tout est prototypable, même si la solution est inédite. De plus, le facilitateur du Design Sprint accompagnera l’équipe dans cet exercice et pourra même inviter un spécialiste de la réalisation de prototypes (UX/UI) spécialement pour cette journée.

 

Le travail va être répartit entre l’équipe avec différents rôles et sur les 10 à 15 séquences esquissées sur le storyboard. En plus de ceux qui créent concrètement le prototype, il y a ceux qui assurent la logistique pour le matériel et les recherches, quelqu’un pour assurer la cohérence de l’ensemble, quelqu’un spécialement dédié à produire des textes réalistes et adaptés au sujet et aux utilisateurs cibles. Finalement, la personne qui sera au contact des testeurs le lendemain aura également beaucoup de travail pour se préparer.

 

En milieu d’après-midi, toute l’équipe se retrouvera pour faire un test du prototype. Ce moment permet de vérifier que tous les éléments du storyboard sont intégrés, que l’ensemble est cohérent et d’avoir encore le temps pour apporter quelques ajustements et corrections.

Résultats du jour 4

  • prototype clickable ou slidedeck complet démontrant la solution
  • plan de test basé sur des hypothèses business

Le jour 5, est la journée des tests: c'est l’heure de Vérité

Le dernier jour du sprint, il est temps de mettre le prototype entre les mains des utilisateurs-testeurs et d’observer comment les solutions élaborées pendant la semaine performent dans la réalité. Quelles sont leurs chances de succès.

C’est aussi l’occasion d’en apprendre beaucoup plus sur les clients potentiels. Enfin, ces découvertes vont permettre de prendre des décisions et d’orienter l’après-sprint.

Il suffit de 5 testeurs

5 ! : c’est le nombre optimal de testeurs pour obtenir des résultats pertinents.

C’est la découverte des équipes d’UX Research de Google Ventures, que nous avons aussi pu vérifier par nous-mêmes au fil des années.

L’idée est de trouver le « sweet spot » entre les moyens déployés (temps, argent, ressources humaines) et le nombre de découvertes importantes.

Moins de testeurs ne permet pas de confirmer les premières observations et que plus de testeurs n’apporte pas davantage de découvertes ; tout en rallongeant le processus. Comparer les résultats de 5 personnes met en lumière les tendances fortes et permet de récolter bien assez de données. Pas besoin donc de coûteuses et longues études marketing sur de grands échantillons de population. On peut tester des idées très simplement. C’est aussi un enseignement avec lequel les participants repartiront du sprint.

Comment recruter des testeurs lors d'un design sprint?

Nombre de startups et d’entreprises ne testent jamais rien, parce qu’ils ont l’a-priori qu’il est impossible de recruter des testeurs, ou que c’est trop chronophage.
Il n’en est rien, les gens ad-o-rent donner leur avis quand on le leur demande, mais bien recruter est une vraie tâche à ne pas sous-estimer, car on risquerait de biaiser les résultats du sprint.

Dès le mardi, l’équipe se sera donc mise à la recherche des testeurs.

Nous établissons des critères précis: âge, ville, métier, relation à la marque, niveau d’expertise, afin que ces personnes soient représentatives du public cible visé.

On peut alors faire un appel sur les réseaux sociaux ou cibler ces personnes au moyen de ads sur le réseaux, avec une petite récompense généralement non financière (carte cadeau)

Les personnes sélectionnées ont le profil des clients-cible définis le mardi en début de journée et acceptent de consacrer environ 45 minutes de leur temps à l’interview.

Aux petits soins avec les testeurs

Comme nous l’avons déjà vu, toute la valeur des résultats du test utilisateurs repose sur le naturel de la réaction des testeurs face au prototype. C’est un moment spécial qui demande un grand soin. Il s’agit de mettre la personne à l’aise et de créer les conditions propices à ce qu’elle exprime le plus possible son ressenti. C’est le travail tout en subtilité de l’intervieweur qui aura commencé à préparer ce moment la veille, sur la base du prototype et du storyboard. Il suivra aussi un protocole et des bonnes pratiques pour rendre le tout le plus fluide possible.

L’interview en 5 actes

Chacun des 5 testeurs se succède par tranches d’environ 40 minutes. Ce format individuel permet de maintenir une grande attention du testeur et de l’intervieweur. Dès l’arrivée, le testeur est accueilli par l’intervieweur qui prend le temps pour le mettre à l’aise et commencer l’expérience dans de bonnes conditions. C’est tout un art de mettre à l’aise quelqu’un, mais en résumé, cela revient à s’intéresser authentiquement à la personne. C’est ce que va faire l’intervieweur avec son attitude et avec des premières questions assez générales pour faire connaissance avec la personne. Il démystifiera aussi l’enjeu du test en expliquant bien que l’on cherche à tester le prototype et non le testeur et qu’il n’y a pas de mauvaises réponses. Puis, il orientera la discussion sur le sujet du test pour mieux comprendre le lien de la personne avec le sujet. Ceci donne du contexte et permet de mieux cerner le client et son point de vue.

 

Le test du prototype ne prend qu’une vingtaine de minutes où l’intervieweur présente la situation au testeur et l’accompagne dans l’expérience. C’est un moment délicat où il s’agit de mettre le testeur sur les voies que l’on souhaite investiguer et sur les opérations à tester. Ceci est fait tout en laissant le testeur interagir avec le prototype sans dénaturer l’expérience et sans l’influencer. Pour bien suivre le parcours du testeur, l’intervieweur lui demande de penser à haute voix et de décrire ce qu’il fait, ce qu’il voit, ce qu’il comprend et de manière générale, à verbaliser son expérience.

 

Après ce contact avec le prototype, l’intervieweur prend encore un moment avec le testeur pour recueillir ses impressions. Continuant dans la dynamique d’écoute attentive, de curiosité et de bienveillance, il pose des questions ouvertes, revient sur certains aspects du test, demande des précisions et reformule les propos. Ceci amènera le testeur à parler et à exprimer son ressenti par rapport à ce qu’il vient de vivre en général et également sur des points particuliers. Progressivement cela amène à la racine de son ressenti, qui est souvent tellement simple et évidente que l’on n’y pense pas. C’est le « pourquoi » que l’on cherche à recueillir.

Observer la réalité

Pendant toute la durée du test, l’intervieweur est  en principe seul avec le testeur, mais – avec son accord – tout est filmé. Dans une autre salle, les membres de l’équipe observent attentivement la scène et prennent des notes selon une structure précise. Sous leurs yeux, chacun voit en direct les réactions et le comportement des testeurs successifs au contact de la solution qu’ils ont contribué à construire depuis quelques jours. Voir l’utilisateur réel cheminer dans l’expérience donne à l’équipe une toute nouvelle perspective sur le prototype. Ils observent ainsi une situation très proche de la réalité d’un client en interaction avec leur solution, comme s’ils voyaient dans le futur leur produit ou leur service mis sur le marché. Ils découvrent ce qui fonctionne bien et qui confirme leurs hypothèses, mais l’expérience leur remonte aussi tout ce qui fonctionne moins bien, les incompréhensions, les incohérences, les difficultés, les évidences qu’ils n’avaient pas vues.

 

Voir ainsi à travers les yeux du client peut secouer émotionnellement, mais c’est une mine d’informations et d’enseignements. Toutes les notes prises sur le vif sur des post-it viennent s’agréger sur un tableau blanc avec une grille de lecture (la scorecard) qui reprend les hypothèses principales représentées dans le prototype.

Fin du sprint: atterrissage en douceur

Une fois les cinq testeurs passés, il y a encore une dernière étape à accomplir pour bien clore le sprint. Nous l’appelons le « bilan du sprint« .

Toute cette nouvelle masse d’informations est fraîche et il est temps de partager sur les enseignements importants, décider des éléments à retenir, de ce sur quoi l’entreprise va se focaliser et de la forme que va prendre l’après-sprint.

Chaque membre de l’équipe est invité à à remplir indépendamment un petit questionnaire, très ouvert. Il va faire le tri dans les notes pour ne garder que les observations qui se seront répétées de façon marquée avec plusieurs testeurs.

Il aura alors l’opportunité de partager librement avec le reste du groupe sur son ressenti, ses découvertes et les prochaines actions à mener.

Ces tendances et signaux sont examinés à la lumière des questions initiales du sprint. Elles éclaircissent, valident ou invalident des hypothèses et font émerger les besoins de clarifications. C’est sur cette base que l’équipe et surtout le décideur, va prendre la décision d’orienter les prochains efforts afin de construire la solution au problème initial.

3 scénarios à l’issue du sprint

Solution validée: Certains sprints (environ 30%) se terminent sur la validation de la solution et on pourra passer directement à la phase d’execution, en se basant sur le prototype. Le sprint a permis de gagner de nombreuses semaines.

Bonne piste mais à améliorer: Dans la plupart des sprints (50%), on identifiera ce qui a bien fonctionné ou non, et on enchaînera avec une itération, typiquement l’amélioration rapide du prototype, suivie de nouveaux tests.

Solution invalidée: Dans certains sprints (20%), le concept est invalidé par les testeurs et c’est un signe qu’il faut soit chercher ailleurs, soit simplement arrêter le projet avant d’investir des moyens plus conséquents. Le design sprint est un formidable accélérateur, mais aussi le moyen, très en amont, de réduire le risque d’un projet d’innovation.

Dans tous les cas, le sprint aura permis d’en apprendre énormément sur ce qui n’était qu’une question vague en début de semaine et sur les clients que l’on cherche à servir. En suivant les pratiques du Design Sprint, l’équipe aura aussi intégré une toute nouvelle dynamique de fonctionnement et de nouveaux modes de pensée basé sur la collaboration et le design centré sur l’utilisateur. Tout cela bénéficiera grandement à chacun des participants ainsi qu’à l’entreprise, sur le long terme.

Résultats du jour 5, fin du sprint

  • videos des 5 tests utilisateurs
  • une scorecard analysant précisément les hypothèses business
  • analyse à chaud des découvertes importantes et des prochaines étapes


Pourquoi migrer sur Figma?

Pourquoi migrer sur Figma?

Julien Suard et Steph Cruchon font les nerds et partagent en détail leur amour pour le logiciel de design Figma! Design dans le navigateur, collaboration à plusieurs au sein d'un même fichier, composants et styleguides,  protypage rapide, Figjam et bien plus encore!

Salut à tous c’est Steph, j’espère vous allez bien aujourd’hui pour cette nouvelle vidéo on a décidé de vous parler d’un outil qu’on adore qui s’appelle Figma! Donc Figma est un logiciel de design de prototypage dont vous avez sûrement déjà entendu le nom. J’ai un invité incroyable personne aujourd’hui pour vous parler de ce logiciel. Vous allez voir c’est vraiment un crack de Figma.

Une petite note avant qu’on se lance dans la vidéo. On aime parler des outils qu’on utilise Design Sprint Ltd – on n’est bien sûr pas payés pour le faire. C’est pas du tout des vidéos sponsorisées, c’est juste qu’on aime ces outils et qu’on les utilise. On est complètement agnostique en termes d’outils c’est à dire que par rapport au projet à la période etc on va passer d’un outil à l’autre et on aime partager ça avec vous.

Pour cette vidéo aujourd’hui j’invite l’exceptionnel Julien Suard – Salut à tous! Aujourd’hui effectivement c’est une vidéo que ça fait longtemps qu’on voulait faire et c’est l’occasion de souhaiter à tous les vœux à toutes les personnes qui nous regardent! Et puis également aussi, t’as vu Steph, j’ai mis le nouveau T-shirt Design Sprint. Et c’est l’occasion de parler de Figma. Pourquoi on l’utilise de plus en plus, et vous expliquer quels outils on a utilisé jusqu’à présent et vous expliquer pourquoi maintenant on l’utilise dans nos design sprints nos workshops, dans nos formations etc…

Peut-être Julien avant qu’on commence tu voudrais te présenter en quelques mots?

Exactement alors moi je m’appelle Julien Suard, je suis Product Designer, je travaille avec Steph depuis maintenant deux ans. Je l’accompagne dans les design sprints, notamment sur la partie de prototypage. L’année prochaine cela fera 20 ans que j’utilise des logiciels de design

Avant Figma (Photoshop, Illustrator, Fireworks, Invision…)

Ca paraît fou quoi! Comme ça je pourrais vous raconter un petit peu tous les outils que j’utilisé jusqu’à présent. Alors on va commencer dans les années 2000 puisqu’il ya moi j’ai une formation de graphiste à la base. Il n’y avait pas de formation à l’époque pour devenir UX Designer, donc j’ai commencé par être formé avec le logiciel phare qui est Photoshop. J’ai commencé avec la version 5 et puis ensuite Photoshop a évolué vers des versions CS et un moment donné on a voulu faire des sites internet de l’applicatif des logiciels, d’applications mobiles et là on a commencé à réfléchir à quels outils allait utiliser à l’époque. Il y’en avait pas 36: il y avait Photoshop qui n’était pas vraiment adapté. Donc on faisait avec parce qu’il n’avait pas d’autres, et il y en qui utilisaient Illustrator u qui utilisaient Fireworks également.

J’ai utilisé Fireworks pendant, on va dire une paire d’années, et puis un moment donné Adobe a évolué. Ils ont lancé leur Creative Cloud et à ce moment là j’ai rebasculé dans Photoshop. Ca m’a permis de commencer à créer des composants qu’on pouvait partager avec le reste des designers dans l’équipe. Et du coup c’était couplé avec Invision aussi qui était un nouveau service qui permettait une fois qu’on avait fait nos protos de les mettre en ligne et pouvoir ensuite le partager avec le reste de l’équipe pour commenter. Ca c’est quelque chose que j’ai fait jusqu’en 2014.

L’ère Sketch

Et puis en 2014 on ne parle d’un nouveau logiciel qui révolutionne tout qui s’appelle Sketch et là ça m’a laissé dubitatif on dit que voilà tout le monde l’utilise. Alors pour un pro-Photoshop, je me demande, en fait, dans quelle mesure ce logiciel il va pouvoir trouver son succès. Et on se rend compte qu’il y a de plus en plus de gens qui utilisaient photoshop qui migrent vers sketch. Et qu’il y a la possibilité également de le coupler avec Invision.

Donc je me dis bah pourquoi pas l’essayer. A ce moment là bas c’est une grosse remise en question parce que on a déjà tous nos composants. On a déjà commencé à mettre en place un petit design system, nos couleurs nos styles etc. Il faut cette fois-ci migrer de photoshop à sketch. Déjà premières migrations. Est ce que je peux aussi partager? Moi j’étais à peu près la même situation que toi. Il faut bien comprendre la différence avec photoshop.

C’est un logiciel c’est au départ un pilote de scanner qui est devenu un logiciel de traitement d’image. Il marche une succession de calques, de couches et puis Sketch ce qu’il amène c’est cette notion d’avoir différentes artboards, ou différents écrans. Ce qui permet de plus simplement créer des sites web ou des applications mobiles. Une logique avait pas du tout dans photoshop vu qu’il fallait faire ces couches ou ces dossiers superposés, qui était vraiment pas idéal et qui ralentissait énormément Photoshop.

Quand on dépassait genre, 10 artboards dans le fichier Photoshop plantait. C’était pas forcément l’outil idéal. Parallèlement, Adobe se sont rendus compte qu’il était en train de perdre un paquet d’utilisateurs, ils ont cravaché et il avaient pour projet de lancer un logiciel qui devait s’appeler Comet, et s’est finalement appelé Adobe Xd qui est toujours d’actualité.

Invision

Parallèlement on a eu Invision aussi qui a voulu se lancer avec Invision studio. Mais ça a été quand même une petite déception pour nous. Ils avaient fait un teaser de folie. Mais bon…. je sais pas, j’espère que ils pourront revenir dans la course, mais pour l’instant on parle. C’est vrai que Sketch a été pendant très longtemps LE logiciel pour les designers. C’était vraiment le meilleur logiciel en fait de design écran mais – et je pense que tu veux en parler- mais ils ont qu’a fait une erreur cruciale à mon avis.

C’est que Sketch n’existait que pour Mac, ils ont ciblé les designers qui bossaient sur mac. Et ils sont dit voilà on fait le meilleur logiciel de design écran, hé en c’est logiciel qui s’installe sur les mac. – Tout à fait c’est resté quand même en travers de la gorge de beaucoup de monde, le fait qu’on puisse lui uniquement l’utiliser sur Mac .

En ayant mon équipe de designers j’ai toujours voulu faire de la veille quand même pour me tenir informé sur les logiciels. Donc parallèlement à l’évolution de Sketch j’ai aussi étudié d’autres logiciels comme UXpin. qui était quelque part un précurseur de Figma puisque l’objectif d’UXpin c’était d’avoir deux prototyper en live et au travers d’un navigateur. C’était à mon sens déjà une bonne direction à prendre. Et puis s’en est suivis d’autres logiciels comme Axure qui a également lancé sa version cloud Proto.io.

Figma

Enfin et bien pour le coup FIGMA est arrivé comme ça et est venu un petit peu chambouler les logiciels de prototypage. Quand il est arrivé, alors j’ai regardé tout à l’heure sur la sur Wikipédia visiblement la première version date de 2012, mais moi personnellement j’ai commencé à l’utiliser aux alentours de 2017 me chercher sur le site. Le site de figma en fait officiellement été créé en 2015 par Dylan Field aux Etats Unis.

Julien, si tu peux partager ton écran, comme ça on pourrait regarder le site de Figma. Donc c’est un logiciel qui vient un petit peu comme un cheveu sur la soupe dans un écosystème. On en a parlé, où il y avait plein de logiciels qui se tirent la bourre qui cherchent à être le meilleur logiciel de design écran. Et puis Figma arrive comme un acteur de plus, mais ils font des choix assez radicaux par rapport aux autres.

Le premier choix qu’ils font et je pense que c’est vraiment l’une des clés du succès, c’est un choix très stratégique. C’est de se dire c’est un logiciel qui va être dans le browser (donc dans le navigateur). C’est à dire qu’à la différence de Sketch de Photoshop ou Illustrator c’est un logiciel qu’on va pas avoir besoin d’installer. On va simplement a besoin d’avoir un compte et on va pourra l’utiliser dans son navigateur web. Dans tout navigateur web ce qui est quand même déjà assez fort dès le départ.

C’est un logiciel qui se veut au départ plutôt simpliste. On pouvait pas du tout faire dans Figma à ce que l’on pouvait faire avec Sketch ou Photoshop. C’était plutôt vrai que ça allait suivre un peu la logique de UXpin ou de Axure. Quelque chose centré un sur les wireframes, sur des maquettes en noir et blanc, assez simplistes vraiment pour de l’UX. Je sais pas ce que tu en penses Julien, mais la première réaction des designers professionnels -les vieux de la vieille comme nous, on était un petit peu dédaigneux par rapport à ce logiciel. On trouvait pas ça hyper intéressant parce qu’on disait « mais attendez il ya déjà tellement de bons logiciels qui existent Sketch, Photoshop Illustrator sont là. Tu viens avec ton truc qui est un petit peu laggy, le truc était un peu lent pas très fluide.

Tu bougeais un rectangle mais ça faisait tic tic tic… comme ça, c’était un peu trop simple on voit pas tout faire on pouvait pas faire des dégradés. On pouvait pas faire, voilà, plein de choses qui sont des basiques ailleurs. Et puis surtout il y avait ce problème, je dirais, presque fondamental et là Julien, j’aimerais savoir comment tu l’as vécu, mais c’est que Figma été pensé comme un logiciel de collaboration. C’est à dire que tu peux envoyer un lien à n’importe qui et qui, du coup, n’a pas besoin de l »installer (donc PC / Mac etc…)

Je clique sur le lien, je crée un compte quand même, et j’ouvre le fichier Figma. Je peux commencer à collaborer dans le fichier et ça a été pensé dès le départ et ces fonctions là, c’est quand même quelque chose d’assez puissant parce que d’un coup tu peux intégrer des gens dans le projet qui ne sont pas designer. Ca peut être des chefs de projet, des gens qui vont s’occuper des textes. Ca peut être ton boss etc et du coup il ya des personnes qui ne sont pas designers qui se retrouvent à travailler sur ton fichier de design… Comment toi Julien tu as vécu ce shift?

Ben complètement, alors moi ce qui a été assez perturbant, c’est de me dire « ok jusqu’à présent on a utilisé des logiciels qu’on installait et que ce soit sur windows sur mac. Que ce soit photoshop, que ce soit Sketch et là d’un seul coup on nous propose une grosse alternative ou maintenant on peut designer directement via Chrome via Firefox » je me dis « ouah mais dans quelle mesure ça va pas cracher ? ».

On a des centaines, voire des milliers de maquettes à réaliser donc voilà… j’étais quand même assez dubitatif puis surtout en termes de fonctionnalités me dire mais c’est incroyable d’avoir une application qui tourne comme ça, où on est capable d’avoirbles mêmes features on peut faire des interactions. C’était assez fou, et j’ai quand même attendu un petit peu que le logiciel mûrisse. Ce n’était pas pour il était pas prêt tout comme Sketch au départ j’ai pas migré de suite.

J’ai toujours attendu une bonne année que le logiciel ait une certaine maturité avant de migrer. Parce que bon ben derrière, c’est quand même un gros boulot de migrer des composants des maquettes. A chaque fois je voulais vraiment m’assurer que je faisais le bon choix. Et du coup j’ai listé un certain nombre d’avantages pour les gens qui s’interrogent sur Figma qui sont encore sur un autre logiciel comme Sketch par exemple ou Adobe XD. Qui se disent « pourquoi pas… mais du coup comment ça va se passer? Est-ce que je vais pouvoir récupérer les composants? » etc… Donc il y a quelques semaines de ça j’ai eu l’occasion de migrer un gros projet et puis du coup je vous expliquerai comment ça s’est passé.

Si c’était facile, si j’ai pu récupérer l’ensemble de mes éléments et puis aussi, je vais vous expliquer les différents avantages que je vois utiliser Figma au quotidien… Peut-être Julien si tu arrives partager ton écran pour nous montrer à quoi ça ressemble ce fameux Figma?

Oui du coup, alors Figma, je vais vous montrer. Voilà l’interface qui est très minimaliste. – Ah oui c’est sobre! Voilà donc là c’est vraiment un fichier brut quand vous ouvrez Figma ça ressemble à ça. Pour petit rappel de ce qu’on fait au quotidien avec Steph. Nous on est spécialisés dans le design sprint, donc c’est un workshop d’innovation que l’on peut mener donc soit en présentiel soit en remote. On en fait plus en plus avec la situation actuelle… mais on design également des produits donc des applications mobiles des sites web, des consoles d’administration (dashboards) et on intervient également donc des écoles où on donne des Masterclasses aussi d’un point de vue éducation du coup.

Je vais vous expliquer un petit peu pourquoi on a fait le choix de travailler de plus en plus avec Figma, et de quasiment travailler qu’avec Figma d’ailleurs.

Jusqu’à l’année dernière ont travaillé avec avec Sketch encore avec les dernières versions de Sketch et du coup ce qui nous a donné l’envie de bouger sur Figma, la première chose c’est la compatibilité parce que comme tu l’expliquais tout à l’heure Figma est compatible sur Windows, Mac et Linux, il suffit simplement d’avoir internet d’avoir un navigateur récent du type Chrome, Firefox ou Edge et ça fonctionne.

C’est aussi très facile à mettre en place quand on n’intervient que ce soit dans un workshop ou pour donner des Masterclasses, ou des cours pour des étudiants. Et bien il ya aucun logiciel à installer, il y a simplement à leur dire d’aller sur Figma de créer un compte. Eventuellement si le projet déjà créé on les invite au projet ils nous rejoignent direct. C’est très simple… Ensuite un autre point très important, c’est que il n’y a pas de notion de mise à jour. En fait dès que vous ouvrez votre navigateur que vous allez sur Figma, vous êtes à la dernière version. Voilà il y a une version desktop que vous pouvez télécharger. Si vous le souhaitez ne pas utiliser votre navigateur, mais c’est ni plus ni moins que la même vue embarquée dans une application. Franchement y’a pas un avantage fou d’avoir la version installée.

Desktop plutôt que la version online… Exactement, et il existe également une version mobile d’ailleurs. Qui était déjà présente pour l’App store et ils ont sorti dernièrement la version pour Android. C’est une version qui est très pratique pour faire du mirroring en fait puisque vous n’avez pas forcément besoin d’un câble vous pouvez la lier à votre téléphone grâce au wifi. Il suffit d’être connecté sur le même réseau vous pouvez directement voir en live votre proto. Julien, juste pour expliquer en deux mots ce que c’est. Quand vous fabriquez un design un prototype dans Figma, après l’idée c’est de le tester. Dont le vrai monde avec des personnes, donc leur donner un téléphone avec la « vraie-fausse » application qui a été créé. Et du coup il y a une application qui permet de le faire, c’est l’application mirroring de Figma qui permet de montrer le design dans un téléphone.

Exactement et également dans l’application vous avez accès à l’ensemble de vos projets que vous pouvez parcourir donc c’est plutôt pratique. Julien là je suis sur ton écran, dans Figma. Peut-être, est-ce que tu peux nous faire un petit tour du propriétaire? Et nous expliquer ce qu’est ce qu’on voit et comment ça fonctionne?

Figma à une interface très simple très minimaliste qui suit les patterns de la plupart des logiciels de ce type genre Adobe XD ou Sketch. En haut vous avez votre toolbar, vous allez retrouver bas les outils déplacement, l’outil frame, l’outil pour designer vos différentes formes. On voit les carrés des ronds, des triangles des flèches, etc… L’outil plume, l’outil texte, l’outil de déplacement et vous avez également un outil avec une petite bulle pour mettre des commentaires. Ca c’est plutôt pratique parce que les commentaires vous pouvez les mettre soit sur la maquette telle qu’elle est en train d’être éditée. Et après on verra que une fois que vous avez terminé votre prototype, vous pouvez le présenter.

Cette fois ci aux utilisateurs finaux qui vont aussi pouvoir ajouter des commentaires. En haut vous avez des onglets vous pouvez travailler sur plusieurs fichiers en même temps. Vous pouvez renommer votre projet, ici vous avez un bouton share sur lequel vous allez pouvoir inviter une personne pour rejoindre le projet. Donc soit en rentrant une adresse email et en spécifiant le type de droit, soit en lecture seule, soit en écriture. Et puis vous avez la possibilité d’envoyer un lien public ce qui est vraiment très intéressant et sans forcément avec un compte Figma.

Et d’ailleurs au niveau du partage des liens, je pense, que quelque chose d’important à noter c’est que vous pouvez envoyer deux types de liens. Il y a des liens que vous envoyez à des collaborateurs qui vont aller dans le fichier design et travailler avec vous sur le design. Donc des liens publics, et aussi des liens qui vont être envoyés. Des gens qui vont juste voir le prototype. Le résultat final, donc vous pouvez vraiment décider à qui est-ce que vous envoyez, aux bons acteurs du projet.

Voilà, le résultat final vous l’avez en cliquant sur le petit « Play » ici, vous ouvrir un nouvel onglet et ensuite vous pourrez faire de la même manière un partage avec un lien et la personne ne verra que la présentation et non le fichier d’édition. Ensuite sur votre gauche vous avez un panel. Vous allez retrouver les différents calques, donc là je vais créer élément. Je crée un carré, vous allez retrouver les différents calques et puis ici dans les assets vous allez pouvoir retrouver l’ensemble des librairies et des composants que vous pouvez récupérer et directement ajouter à votre projet.

Petite note juste sur Figma pour les francophones, alors ça ne s’est pas traduit l’interface tout est en anglais c’est un logiciel américain et qu’ils ont pour l’instant jamais pensé à le traduire en français ce qui serait relativement intéressant, mais je pense qu’on s’oriente quand même relativement facilement en tant que francophone, finalement c’est toujours les mêmes actions qu’on fait donc.

Complètement, donc vous avez la possibilité de créer différentes tâches par défaut chez une seule page. Vous pouvez créer différentes pages, et puis sur la partie droite ou en cliquant sur un élément vous allez retrouver les propriétés de l’élément. Donc sa couleur vous allez retrouver le stroke, donc c’est le border, les effets si vous voulez mettre des ombres et puis vous allez pouvoir exporter les différents éléments que vous sélectionnez. En haut, vous avez trois petits onglets un onglet design qui vous permet de concevoir un onglet prototype vous allez pouvoir créer des interactions.

Peut-être tu pourrais nous montrer la logique, juste créer rapidement deux artboards et les relier entre-elles comme ça on comprend bien cette notion? Alors je vais créer un premier artboard, donc pour créer un art board il faut utiliser en fait cet outil sur la droite on vous propose directement différentes différents types de frames. Donc là on va par exemple prendre un iPhone, comme ça. On va créer un premier un artboard qui s’appelle la vue A et puis on va créer un artboard vue B.

Alors là vous voyez vraiment des vues de téléphone, des écrans de téléphone. J’allais pouvoir faire, je fais deux visuels différents. Mais on va prendre par exemple ça, c’est la vue A et là la vue B et ensuite. Vous pouvez créer des interactions en cliquant donc sur l’onglet « Prototype ». Vous voyez, quand on sélectionne un élément où vous avez ici un petit cercle avec un plus il y a juste à faire un drag and drop et l’envoyer sur votre page de destination. Si vous voulez qu’en cliquant sur le carré rouge on revienne sur la vue A, vous faites exactement la même chose voilà. Là vous avez créé une interaction. C’était extrêmement simple. Voilà comment ça fonctionne, j’y reviendrai plus tard mais en tout cas Figma vous permet non seulement de concevoir mais également de prototyper

Tu peux peut-être nous montrer le « Play » maintenant? Quand on clique sur « Play ». Juste attendre que sa charge un peu. Donc là, j’ai ma vue A et quand je vais cliquez sur le bouton gris, je tombe bien sûr la vue B. Si je re-clic sur le carré rouge, je retombe sur la vue A. C’est un exemple hyper basique, un hyper simpliste ici. Mais imaginez bien la puissance de cet outil là. C’est qu’en quelques minutes, on est capable de simuler des écrans d’un produit, d’une application, d’un site web, d’une plateforme.

Alors après il faut voir le bon designer pour après mettre les bons contenus, les bonnes images etc. Mais voyez la vitesse et à quel point on peut simuler un produit qu’ils allaient réaliste et ses interactions. C’est ça qui est vraiment gérer un game-changer dans ce monde du design. C’est que voilà on peut extrêmement facilement simuler un produit fini plutôt que de construire le véritable produit pendant des mois avant de le montrer à quelqu’un.

Complètement et pour terminer vous avez le troisième onglet donc c’est la partie « Inspect ». Je la montrerai mieux un peu plus tard mais ça ça permet que une fois que vous avez terminé votre prototype il faudra le transmettre à votre développeurs. Le développeur va pouvoir en cliquant sur les différents éléments récupérer le code CSS pour l’intégrer. Donc je dirais que en termes d’apprentissage on est vraiment sur un apprentissage rapide. Vous êtes sûr des patterns connus. C’est une interface qui est vraiment épurée et intuitive.

Comme je le disais tout à l’heure le fait de passer sur Figma c’est réunir cinq applications en une. Pourquoi cinq applications? Donc la première c’est la conception de design, ensuite le prototypage, ensuite vous avez donc un mode de présentation que vous pouvez transmettre à votre utilisateur pour qu’il puisse vous faire des feedbacks. Vous avez l’inspection pour les développeurs et enfin vous avez Figjam.

Figjam

Figjam c’est un nouveau module de Figma (en fait un logiciel complet qui se lie à Figma). C’est comme un tableau blanc en fait. Souvent le comparer un logiciel comme Miro ou Mural. C’est un logiciel qui va permettre en fait de faire de l’idéation du design thinking, et de pouvoir collaborer à plusieurs de la même manière que vous pouvez le faire au niveau de la conception. Vous pourrez le faire en amont.

Alors je vais vous montrer à quoi ça ressemble. Donc là j’ai créé un fichier Figjam, et puis vous retrouvez un petit peu les différents outils que vous pouvez avoir dans Miro ou Mural. Des post-it des gommettes etc – Alors pour être francs on l’utilise pas encore dans nos designs sprint. A l’heure actuelle on utilise plutôt Miro ou Mural, mais on n’est pas du tout opposés à l’idée d’utiliser Figjam, qui est encore un peu jeune comme logiciel.

Ouais tout à fait, mais je pense qu’il faut garder un œil sur Figjam, parce que il est quand même pratique et surtout il est intégré dans Figma. Donc comme on utilise de plus en plus pour le prototypage ça pourrait être intéressant de l’utiliser en amont pour la partie réflexion, idéation.

Pour nous aussi dans un design sprint l’idée c’est de fournir les outils les plus simples possible à nos participants. C’est sûr que si on peut partager un seul lien de projet, par exemple, et que on a Figjam et Figma tout intégré. Et puis on passe toute la semaine avec les mêmes logiciels plutôt que de passer d’un logiciel à l’autre au cours de la semaine. Pour nous on a vraiment tout à y gagner donc ça a été un peu pensé de ce point de vue là vu. Que les designers utilisent Figma pour prototyper et il essaient de remonter un peu plus haut en on proposant Figjam – Exactement.

Figma – logiciel collaboratif

Ensuite un des gros avantages et ça tu l’a très bien dit Steph, au niveau de Figma, c’est que c’est avant tout un logiciel collaboratif donc l’objectif quand on fait un proto, ou quand on travaille au quotidien sur du design d’interface. Quand on est tout seul bon bah on peut utiliser effectivement n’importe lequel. Mais quand on commence à travailler avec plusieurs designers dans son équipe, eh ben, c’est quand même vraiment appréciable de pouvoir faire intervenir différentes personnes. Que ce soit des designers, que ce soit des personnes qui vont intervenir sur les textes, sur le wording. Ou encore des personnes qui sont à l’autre bout de la chaîne comme des développeurs qui vont intégrer et donc grâce à la puissance de Figma on peut intégrer. Alors j’ai vu jusqu’à 1000 utilisateurs simultanément donc ça paraît incroyable, mais parce qu’on n’a pas été jusque là…

Je pense pas que ça soit une très bonne idée d’ailleurs de faire bosser mille personnes en même temps sur le même fichier. Ca va pas donner grand chose. Non en tout cas d’expérience Steph, on a déjà eu une bonne dizaine de personnes, et l’outil est très stable donc ça c’est une bonne chose.

D’ailleurs quelque chose de vraiment intéressant au niveau de la collaboration sur Figma et ça revient un petit peu ce qu’on disait au début. En tant que designer c’est pas facile de lâcher. C’est à dire il y a un chemin mental à faire, il faut faire un peu de chemin pour accepter que d’autres personnes entrent dans son fichier de travail. Finalement parce que traditionnellement le designer il un peu maître de son fichier. Il est maître de son design graphique et c’est vrai que c’est pas très agréable d’avoir plein de personnes autour de vous qui commencent à pousser des pixels, il commence à changer les textes.

C’est un apprentissage que vous devez faire sur vous même. Et en fait on se rend compte nous en tant que designer, la qualité que ça amène parce que finalement. Vous pouvez travailler en direct avec les meilleurs experts du domaine. Typiquement vous êtes en train de créer un proto, si vous voulez mettre des vrais chiffres, vous même vous n’êtes pas un expert de l’énergie solaire, par exemple, mais vous pouvez travailler avec des gens qui sont experts de ça. Donc ils vont pouvoir prendre l’outil texte mettre les vrais chiffres et votre fichier en fait ils s’améliore presque tout seul parce que tout le monde collabore au sein du fichier.

Ca demande un petit peu d’ouverture d’esprit, un petit peu de savoir comment travailler aussi … de ne pas arriver sur les plates-bandes de l’autre. Mais quand on sait travailler, quand on sait le faire. Le gain de temps et la qualité de ce qui en ressort est absolument phénoménale. Je pense que c’est vraiment un des apports massifs de ce logiciel Figma.

Tout à fait, et on peut rajouter également que Figma a depuis peu proposé une nouvelle fonctionnalité. C’est une fonctionnalité qui permet de faire des conversations audio. Donc tout en travaillant sur un projet, vous pouvez totalement appeler un de vos collègues et partager votre expérience sans forcément quitter le logiciel ou utiliser un autre logiciel comme Zoom ou Meet. Vous pouvez tout faire directement dans Figma.

Intéressant ouais, peut-être Julien tu voudrais partager avec nous du coup un fichier plus complet où on voit un vrai fichier de travail? Il y a de cela deux mois j’ai commencé à m’interroger sur le fait de migrer un gros projet sur lequel je travaille depuis deux ans sur Figma. Donc, croyez moi, je me suis posé mille questions de me dire « est ce que tu fais mon choix? ». En sachant que jusqu’à présent je travaillais sur Sketch, que Sketch me convenait il était robuste je travaillais avec un combo Sketches et Invision.

Et qu’à chaque fois je devais synchroniser mes design sur Invision et ça me prenait beaucoup de temps. Et puis du coup de l’autre côté j’avais un développeur qui me demandait à chaque fois ci c’était la dernière version. Et là je me suis dit « bon, est ce que ce serait pas l’occasion de tester une migration sur Figma? ». Donc je vais vous en parler après mais tout ça pour vous dire que le fichier que vous voyez là c’est le projet sur lequel je travaille.

Tu as combien d’écrans sur ce projet? Alors je pense que je dois approcher un plus de 100 artboards. Vous voyez il y a la version desktop, la version mobile avec à chaque fois c’est décliné mais voilà il y en a un paquet. Donc je vous expliquerai comment ça s’est passé.

Est-ce que j’ai eu des sueurs froides? Ou est ce que finalement ça a été très simple de migrer? Juste pour la petite histoire, quand vous voyez un fichier comme ça. Donc ça c’est vraiment un fichier professionnel de en fichier final quasiment d’une application, avant qu’elle soit envoyée aux développeurs. Vous voyez ici tous les liens entre les pages des interactions. C’est des mois de travail pour aboutir à ça.

Vous voyez bien la masse d’informations qu’il y a et le niveau de détails… Peut-être si tu peut zoomer sur un ou deux écrans comme ça on voit mieux. Mais en fait je pense que c’est important que vous rendiez compte du travail qui est fait par les designers derrière. Quand on peut donc créer un produit et du travail qui est engagé.

Quand on crée une nouvelle App, j’ai des fois les clients qui viennent et qui ont un budget de 2000 euros pour faire une App. Et qui croient que ce sera fait en une semaine. NON vous voyez? Voilà ce que ça représente de créer une app. Parce qu’il faut tout penser, maquetter, tous les états tous les écrans, parce que dès qu’on commence à développer (coder) quelque chose il faut que ce soit plutôt bien organisé et complet. Car sinon les développeurs sont un peu perdus et ne savent pas comment progresser.

Ca c’est vraiment le travail de Julien en tant que UI designer de passer ce temps-là, cette énergie à designer tous ces écrans. Exactement donc voilà je vous en parlerai un petit peu plus tard ce que je voudrais souligner mais pour aller un petit peu plus loin pour des gens qui s’intéressent davantage à Figma. Moi ce que ce que j’aime particulièrement dans le logiciel c’est les possibilités en termes d’interactions. J’ai essayé Invision, Sketch ou Adobe XD. Ils permettent certaines choses mais à chaque fois il y a quelque chose que j’ai pas…

Dans Figma je peux faire du clic je peux faire des drags-drop je peux faire du swipe, que je peux faire du hover je peux définir qu’il avoir une interaction après un délai, et je peux créer plusieurs interactions sur un même élément. Ensuite c’est les animations proposées ce que je peux avoir du move-in, du push, je peux avoir du slide et même du « smart animate ».

Alors le « smart animate » c’est c’est génial hein vous avez deux vues: une vue A et une vue B et vous arrivez à créer une interpolation entre les deux vues ce qui donne des animations plutôt sympa.

Ensuite dans Figma vous avez la possibilité de partager des librairies de composants donc quand on travaille en équipe. On essaie de travailler on va dire pour être le plus productifs, le plus efficace possible. L’objectif c’est de pouvoir ne pas réinventer la roue, et quand des composants sont prêts, c’est de pouvoir les mettre à disposition du reste de l’équipe. Et pour ça vous pouvez créer des librairies c’est des librairies ensuite que vous allez pouvoir activer.

Imaginons que vous avez un nouveau collaborateur qui rentrent de votre équipe et bien lors de l’onboarding, vous lui dites « on met à disposition notre librairie de composants » et de suite il va avoir accès aux boutons, aux inputs, aux checkboxes, aux radio buttons… A tous les composants qui composent votre design d’interface. Et lui il aura plus qu’à faire des drag and drop et de cette manière là.

Vous avez la possibilité de mettre à jour la librairie et du coup d’actualiser automatiquement l’ensemble des projets sur lesquels sont utilisés ces composants. C’est extrêmement puissant.

Ce qui est vraiment super intéressant avec Figma c’est que c’est autant un logiciel de prototypage rapide où on peut être à 7,8 sur un fichier et bouger les choses très rapidement. Mais c’est aussi un logiciel de production design vraiment finale où on va pouvoir transmettre en fait ces design aux développeurs. Comme tu en parlais avant Julien, si tu cliques sur un élément par exemple on verra qu’il y a le mode « Inspect ». Le développeur peut directement en fait récupérer les morceaux de code.

Ici vous voyez du code CSS, de la feuille de style, et il récupère exactement les dimensions de l’élément. Il peut récupérer les codes couleurs etc. Donc ça va quand même vraiment très loin comme logiciel. C’est extrêmement pointu. Et je pense que d’une réticence au départ de beaucoup d’entreprises avant de passer sur Figma c’était « oui mais on a tout construit dans ce Sketch », avec Zeppelin et des plugins comme ça qui permettent le lien vers les développeurs, et bien on se rend compte que Figma maintenant a intégré tout ça et on peut vraiment « at scale ».

Donc pour des très grands entreprises qui travaillent sur des produits finis extrêmement complexes on peut absolument tout faire maintenant avec Figma. Dans le navigateur, ce qui est assez impressionnant.

Ensuite dans les choses que j’apprécie particulièrement c’est la flexibilité au niveau des composants. donc là je rentre on va dire en profondeur à part dans les détails de de figues ma mais en face que ce que j’apprécie vraiment c’est le film que dans Figma la montre est vraiment les composantes les propriétés des composants de manière individuelle. En fait vous pouvez override est un composant un composant.

Qu’est ce que c’est d’abord. C’est un élément que vous allez pouvoir utiliser à plusieurs reprises typiquement un bouton. Tu pourrais nous montrer un exemple? Ouais tout à fait donc ça par exemple, c’est un composant que j’ai créé au départ. Je me suis dis que dans mon design d’interface j’allais avoir plein de boutons et j’ai pas envie à chaque fois de devoir recréer un bouton.

L’idée c’est qu’il y ait un composant maître, c’est celui-là qui est ma référence, donc voilà à quoi ça ressemble. Voilà ça c’est mon composant maître. Je peux également lui définir différents états on peut imaginer que quand on va présenter la maquette à l’utilisateur. Ben il pourra voir que quand on passe sur le bouton il y a un léger hover on peut créer différents états et donc l’idée c’est de se dire ce composant. Là on va l’utiliser partout sur les maquettes et à chaque fois qu’on va l’utiliser et bien prenons ici.

Je propose que tu change la couleur de tous tes boutons en vert caca d’oie. Est ce que tu es capable de le faire en deux minutes? Ouais tout à fait… (rires). Là on peut imaginer que. J’ai lui fait détruire son App en live (rires). Alors ce bouton là actuellement il est en rose voilà. « Vert caca d’oie, Comic Sans ».

Hum, alors du coup lui donner une autre couleur on va les mettre en vert, et vous allez voir. En fait que tous mes boutons dans l’application ont été changés en vert sur 150 écrans d’un coup. Exactement. Donc là, on va par exemple voir si j’ai bien fait les choses. On s’aperçoit que tous les boutons ils ont été changés en vert et alors ce qui est très intéressant, c’est que vous pouvez bien évidemment les overrider. Parce que le bouton au départ je vous ai mis le texte « enregistrer » et on peut imaginer ici mettre « valider ».

Peut-être vous vous demandez pourquoi ce qui fait pas des sauvegardes en fait de son fichier. Tu peux nous en parler? Alors, effectivement Steph l’avantage de Figma, c’est qu’il garde toutes vos modifications en Live. Il n’y a absolument pas besoin de le faire un fichier sauvegardé ou un « Pomme+S ». Tous les éléments sont sauvegardés un petit peu de la même manière que Google docs.

D’ailleurs c’est intéressant ce que tu dis parce que Google docs a vraiment été l’inspiration de départ de Figma je l’ai pas dit avant. Mais donc en 2012, 15 -on sait pas exactement mais à peu près dans ces eaux là- quand les créateurs de Figma lancent le logiciel dans un marché qui est déjà over saturé. Ils viennent avec cette idée de lancer quelque chose dans le navigateur. Donc sans installation PC et Mac etc. Mais voilà ils viennent aussi avec cette idée, cette référence à Google docs. Que c’est un simple lien qu’on peut partager et les gens peu facilement fait le modifier, ça autosave, et c’est cette référence à Google docs qui accélère vraiment le processus.

Cette logique en fait a vraiment inspiré Figma tout comme d’ailleurs Sketch avait été inspiré par Apple Keynote, par exemple. C’est intéressant de voir des logiciels en fait de création de slide, qui inspirent des logiciels de design. Je trouve vraiment ça intéressant. Complètement, et au même titre que la sauvegarde la synchronisation tout ce que vous faites finalement le l’utilisateur final qui est en mode « preview » il a directement accès à la dernière version de notre fichier.

Ca c’est vraiment pas mal. Et puis vous avez également une notion de versioning. Donc on peut imaginer qu’un jour, vous avez fait une grosse bêtise vous dites « oh là là mais en fait on a tout pété » et ben vous avez la possibilité de revenir en arrière. De revenir à une version antérieure et de restaurer cette version. Donc ça c’est vraiment un gros point fort.

Alors moi j’aimerais bien vous parler en fait de cette migration que j’avais effectuée depuis Sketch. Parce que pour le coup je me suis dit « Comment ça va se passer? » C’était très simple, j’ai créé un nouveau projet j’ai demandé en fait à Figma d’importer un fichier Sketch, parce que oui,

Figma importe des clichés Sketch! et puis j’ai laissé mouliner, mais alors il faut savoir que mon fichier était quand même assez assez gros… c’est pas un énorme cliché mais je pense qu’il pesait un peu plus de 100 mégas – Donc c’était ce fichier-ci, c’est ça? Voilà, c’était ce fichier qui ressemblait plus ou moins à ça dans Sketch. Que j’ai un petit peu reformaté et puis j’ai laissé mouliner.

Mais j’ai attendu peut-être dix minutes. Ca dépend de votre connexion et au bout de 10 minutes on, m’a dit « c’est votre fichier il est prêt » et là surprise. J’ai ouvert le fichier et je me suis rendu compte que tout avait été conservé. Et quand je vous dis tout a été conservé ça allait jusqu’aux composants. Donc je me suis dit « non mais c’est pas possible, comment ils ont fait? »

J’ai vraiment regardé l’ensemble des artboards qui était devenus maintenant des frames dans Figma. Et je dois dire que j’ai été relativement surpris par la qualité d’importation et la restitution.

Qu’est-ce que j’ai fait ensuite? Parce que forcément j’ai quand même travaillé un petit peu pour le remettre en forme évidemment. J’ai refait les interactions parce que les interactions je les avais pas faites dans Sketch mais dans Invision. Donc ça je les ai perdues mais je le savais, et ensuite je me suis refait mon petit design system avec mes composants, mes différentes couleurs, mes différents composants avec des input. J’ai même créé des interactive composants, puisque maintenant dans Figma vous avez la possibilité de créer différents états.

Vous voyez par exemple là vous avez une checkbox vide et une checkbox cochée. Pareil pour les radios buttons, je me suis de suite amusé avec les nouvelles fonctionnalités que je pouvais pas avoir dans Sketch. Je dois dire que je ferais pas machine arrière maintenant qu’il est bien propre mon fichier. Je vais continuer utiliser Figma jusqu’à ce qu’il y a un autre logiciel qui le devance (rires).

Alors c’est ça donc vous voyez que Julien est devenu un peu un fanboy de Figma, et moi aussi je dois dire. Mais on n’est pas du tout mariés à Figma. Le jour où quelqu’un d’autre par exemple Adobe XD mettent les bouchées doubles et font quelque chose de vraiment mieux. Par exemple ils intègrent la vidéo vraiment bien, c’est pas du tout impossible qu’on on re-migre vers un autre logiciel. On reste vraiment flexible.

Pour l’instant en 2022 au moment où on vous parle Figma nous sommes clairement au dessus de la mêlée. Pour ses fonctionnalités de partage facilité d’intégrer les gens dans le projet de composants de librairies et tout ça. On a vraiment l’impression que c’est un logiciel qui est voilà qui est dans l’air du temps qui permet autant de prototyper et des choses rapidement que d’avoir des fichiers de production d’une extrêmement haute qualité.

Est-ce qu’on passe à la partie combien ça coûte! « Combien ça coûte? » est ce que peut-être tu pourrais trouver la page pricing sur leur site? Parce que on se le dise on n’y comprend rien on sait pas du tout combien c’est pas du tout clair. Ca a l’air clair en fait, mais en vrai c’est pas très clair. Donc vous avez un plan Figma gratuit.

Peut-être Julien parle-nous du gratuit. Oui tout à fait. Alors faut savoir que le gratuit il est peut être avantageux pour les personnes qui ont peu de projets. Là en l’occurrence sur le plan Starter vous pouvez créer jusqu’à trois projets. Pour vous donner un exemple le projet que vous avez vu précédemment, il est fait avec un plan Starter.

Alors dans le plan Starter vous allez être simplement limité au nombre de pages en l’occurrence j’utilise trois « pages » donc c’est le maximum autorisé. Alors justement, ça il faut dire quelque chose: les « pages » c’est pas les vues des applications peut-être ça pourrait montrer à quoi ça ressemble? C’est vraiment pas clair du tout.

Les pages c’est les pages que vous retrouvez ici, si vous en créez plus de 3 Figma va vous dire vous de les placer sur un plan professionnel ou payant. Donc ce qu’ils appellent une page c’est plus une sorte de gros fichier qu’une collection d’art board. Par contre ils ont changé un petit peu leur pricing puisque maintenant vous pouvez intégrer autant de collaborateurs, autant d’éditeurs sur votre projet. Chose qui était limitée avant.

Et vous avez également un accès donc la possibilité de créer trois Figjam files. Donc le fameux tableau blanc pour faire du design thinking ou de l’idéation, c’est déjà plutôt un plan qui est assez avantageux. Et puis donc pour les plans professionnel du coup c’est moi qui vous en parle. C’est moi qui paye chaque mois les licences ce qu’il faut bien comprendre déjà c’est que à la différence d’un logiciel comme Adobe ou Sketch jadis, où on achetait le logiciel dans sa boite. On met le cd room.

Vous souvenez de cette époque? Où Photoshop coûtait 700 dollars mais du coup vous l’aviez pour toute la vie? Ben non on m’attendait vraiment dans des modèles d’abonnement. En fait on va payer au mois, donc soit vous pouvez vous avez un petit projet vous travaillez seul restez sur le Starter il sera gratuit pour toujours. Et ça c’est quand même très très malin d’avoir ce modèle freemium pour commencer.

Nous on est maintenant dans une agence et on utilise Figma de manière professionnelle, donc c’est normal qu’on paie chaque mois et nous on est sur le plan vert « Professionnal ». Qui est le plan donc à 12 dollars par éditeur par mois est en fait donc nous en fait, on n’a pas acheté le plan annuel, on a acheté le plan à 15 dollars par mois par éditeur. Et j’ai eu quelques petites surprises avec ça.

Parce que ce qu’ils appellent un éditeur, c’est que dès qu’on invite des personnes, qui peuvent modifier le fichier ils deviennent des éditeurs. Donc notre métier c’est de faire des workshops. On fait un workshop qui dure une semaine on a sept – huit personnes qui nous rejoignent le temps d’une journée pour prototyper. Et qui repartent. Et une fois j’ai reçu la mauvaise surprise de recevoir comme ça une facture de Figma de 450 dollars pour 1 mois. Parce que en fait pour de vrai on est une petite agence et on n’a que quelques comptes designers.

Donc habitués à payer environ 45 – 50 dollars par mois et là d’un coup j’ai eu 450 dollars: pourquoi? Parce que j’avais invité des clients qui on travaillé avec nous un jour, et qui étaient restés en éditeurs. Et du coup ça a fait monter la facture, bah oui. Donc je m’étais un peu énervé je leur avais envoyé un e-mail etc pour leur dire « non mais il y a une erreur, ils ont participé qu’un jour ». Et très sympas, ils m’ont remboursé la différence.

Six mois ont passé et j’ai reçu un nouvel email donc je payais mes 45 dollars etc chaque mois, et j’ai reçu un nouvel email à 350 dollars et je me dis « non qu’est ce qui s’est passé de nouveau? Et c’est le même problème? » mais en fait il y avait une petite différence dans l’email. C’est qu’en fait c’était pas une facture j’ai pas été facturé. C’était juste une note qui me disait « dans cinq jours vous allez être facturé des 350 $ parce que vous avez 15 éditeurs sur votre compte Figma ».

Et ça change tout! Parce que ce qu’ils ont fait c’est très malin. Il vous envoient ça. En fait c’est un récapitulatif de combien vous avez de personnes sur votre compte actifs, en tant qu’éditeurs, et combien ça va coûter mais ça VA coûter. C’est un état futur et vous avez un petit lien dans cet email.

Là je vous explique comment payer moins cher sur Figma. Donc écoutez moi bien- vous avez donc ce relevé de combien vous devrez payer dans quelques jours, vous avez un petit lien, vous pouvez cliquer. Puis là, ça vous envoie au tableau d’administration et vous pouvez en fait enlever des personnes en éditeur. Donc si c’est par erreur vous avez des clients qui ne doivent plus rester en éditeur vous pouvez les décocher, les mettre en visiteur simplement.

Du coup vous allez être facturé simplement 15 $ pour les vrais éditeurs que vous utilisez donc voilà. C’est vraiment un conseil que je peux vous donner ne laissez pas à Figma juste en auto pilote vous facturer chaque mois comme ça. Ayez une vision assez fine de ce qui est dépensé. Pour n’importe quel type d’entreprise ça peut être une petite entreprise comme la nôtre, une grande entreprise parce que il y a de bonnes chances que vous payez beaucoup trop parce qu’en fait vous payez pour des gens qui sont complètement inactifs qui ont été invités une fois et qui sont repartis.

Faites vraiment attention avec ça. Si vous êtes attentif et vous contrôlez chaque mois combien vous allez payer vous aurez aucun problème avec Figma. Et vraiment cette solution pour la qualité de ce qu’elle amènent qui est extrêmement abordable.

Exactement et je peux même rajouter je fais un petit parenthèse concernant les étudiants qui voudraient se former à Figma.C’est totalement gratuit. Il faut simplement faire une demande. Il y a un petit lien ici qui vous emmène sur un formulaire et vous recevez votre licence très très rapidement. C’est fait sous 24 heures en général, donc que vous soyez étudiant au formateur n’hésitez pas à demander votre licence étudiante. Et du coup c’est totalement gratuit.

Est-ce que là juste en regardant les fonctionnalités du plan « Organisation ». Est ce que tu vois un intérêt en fait qui c’est qui devrait passer sur ce plan-là? Je pense que là déjà on s’adresse à des organisations où il y a des départements de design, voire même des cross-départements, où il y a probablement des interactions entre différents acteurs. Je pense que ça peut valoir le coup quand, dans une organisation où il y a déjà plus de dix personnes qui utilisent Figma. Sprès je pense que ça va être on va dire plus sur du management, sur des choses beaucoup plus pointues. Sur le fait d’avoir des branches de pouvoir merger des projets.

Là on rentre vraiment sur des sur des choses qui sont poussées, qui ne touchent pas la majorité des utilisateurs. En tous cas nous on est sur un plan professionnel un plan vert et on est tout à fait contents avec ça. Mais je peux imaginer qu’ils y ait des besoins pour des très grandes entreprises. Mais j’avoue que je suis un petit peu perdu par à quel point le prix augmente par éditeur. Enfin voila j’ai un peu de peine à comprendre honnêtement ce pricing pour les grandes organisations.

Peut-être si quelqu’un regarde cette vidéo chez Figma, c’est volontiers si vous pouvez nous amener des précisions parce qu’on trouve un peu cher..Voilà voilà (rires)

Je pense que on va a conclure: qu’est ce qu’on peut dire: à qui s’adresse Figma, Steph? « A qui s’adresse Figma? » je dirais, bon évidemment aux designers qui vont faire du design UI et donc des dizaines d’écrans de sites web et d’applications mobiles etc…

Bien sûr, mais aussi aux chefs de produit, à aux équipes qui collaborent avec des designers. Nous on est vraiment dans le design sprint donc dans ces workshops d’innovation, c’est aussi un excellent logiciel de prototypage rapide. Donc je dirais à toute équipe ou start-up qui doivent mettre en image des concepts en fait et rendre tangible les idées des prototypes.

Donc ça peut être des start up qui cherchent du financement, qui veulent présenter des choses à des investisseurs. Ca peut être voilà la personne passionnée qui veut faire des apps dans son coin. Je pense que c’est vraiment extrêmement ouvert comme marché. Et c’est plus du tout la petite niche de designers experts qui utilisaient Mac qui était visé par Sketch à l’époque.

Ca c’est vraiment énormément démocratisé. Exactement!

Top Julien, un grand merci d’avoir partagé tout ça avec nous, vraiment hyper cool. J’espère que cette vidéo vous a plu n’hésitez pas à vous abonner à la chaîne ça nous fait plaisir déjà. Comme ça on va refaire d’autres vidéos sur peut-être d’autres outils!

On vous laisse avec ça, à très bientôt!

Pour en savoir plus sur le prototypage lors d’un design sprint: Prototyper

L’application présentée dans l’épisode désignée par Julien: https://auto-ecole.app


Comprendre le Design Sprint en deux minutes

Comprendre le Design Sprint en deux minutes

Salut à tous Steph Cruchon de Design Sprint Ltd. Aujourd’hui je me suis mis le défi

de vous expliquer ce qu’est le Design Sprint en  moins de deux minutes c’est parti. Quelle est la promesse du design sprint et pourquoi est-ce-que  autant de personnes sont intéressées par le format?
c’est qu’en fait c’est un accélérateur c’est  un raccourci si vous réfléchissez la plupart des projets d’innovation la manière dont ça  se déroule c’est que au départ on a une idée ensuite on va construire cette idée, ça peut être en digital mais pas forcément ça peut être quelque chose de physique  aussi où on va on va créer le produit on va le
lancer sur le marché et puis ça va prendre tout ça prendra un deux trois ans et enfin on aura les consommateurs qui auront le produit dans les mains que ce soit une application un site web en produits physiques ça pourrait être une  stratégie bien sûr et le problème c’est que au bout de un deux ou trois ans on nous dira ce  qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas ce qu’ils aiment ce qu’ils aiment pas mais on s’est  souvent beaucoup trop tard toute la promesse du sprint s’est en fait de de-risquer le  projet au maximum et donc de se confronter à l’avis des consommateurs ou des testeurs à  la fin du sprint c’est à dire en jour 5 (le vendredi) donc on
commence le lundi avec en gros quelques vagues  idées voire plutôt des problèmes et on va ensemble concevoir une solution qui va être prototypée et présenté à des utilisateurs type (ou clients) en jour 5, qui nous diront ce qu’ils  aiment et ce qu’ils aiment pas je dirais que le design sprint ce qui fait sa force vraiment  ça a quel point le processus est tangible et pragmatique on voit tout de suite la différence  entre le lundi où on entre avec plein de problèmes et on termine avec un prototype qui est testé sur  des consommateurs et c’est un moyen d’accélérer
drastiquement les projets d’aligner les équipes  et d’enseigner les processus de design et la co-création aux équipes voilà ça va bientôt  sonner je vous laisse avec ça et à bientôt pour de futurs design sprints – bye bye! …


Facilitateur de workshop interne ou externe?

Facilitateur de workshop: interne ou externe à l'entreprise?

Steph Cruchon revient avec Fabrice Liut sur une question très importante: le facilitateur d'un workshop doit il être interne à l'entreprise ou être un consultant externe?

Salut à tous c’est Steph merci à tous de regarder cette vidéo. Aujourd’hui je suis avec mon ami Fabrice Liut.

Salut Fab’! Salut Steph! Et on s’est dit qu’on allait faire une vidéo les deux. En fait pour parler d’une problématique importante liée au design sprint et à la facilitation. Qu’est ce que c’est Fab cette problématique? – C’est de parler de l’importance de travailler, de continuer de coopérer avec des facilitateurs qui sont externes à une organisation. C’est ça qui me questionne.

J’ai envie de discuter de ça avec toi Steph, c’est parce que de plus en plus je vois les organisations qui ont envie de se former, de former leurs managers, ou de former des personnes de leurs équipes à la facilitation. Pour que du coup ils puissent avoir une plus grande autonomie en fait à tout pouvoir gérer en interne sans forcément avoir le support de personnes qui sont externes à l’organisation.

Et je vois des choses qui sont intéressantes par rapport à cela. En même temps je vois beaucoup de biais et de chose qui peut un peu enfermer l’entreprise. J’avais un peu ce ressenti et besoin d’avoir, toi ton expérience, pour qu’on puisse partager ça aux autres aussi.

Bien sûr voilà en fait la position dans laquelle on vous parle on est bien sûr des facilitateurs externes donc on fait quasiment que ça. C’est notre métier d’être facilitateurs de workshops et de design sprint. Et bien sûr on a peut-être aussi plus d’expérience sur ces méthodologies vu qu’on fait que ça. Les gens qui mènent des workshops ou des sprints en interne ont peut être pas non plus la même expérience, mais c’est vrai qu’on voit un certain nombre de choses qui semblent importantes, de pourquoi est-ce que c’est utile d’avoir ce regard extérieur…

C’est déjà des feedbacks de participants avec lesquels j’ai pu travailler. Ne serait-ce qu’il ya une semaine tu vois où même au même hier d’ailleurs ils en ont parlé aussi feedback à la fin d’un sprint qui disait « ben tiens pour une fois on a fait des ateliers post-it qui servent à quelque chose » et ce type de feedback que j’ai beaucoup entendu m’a toujours beaucoup dérangé. Parce que moi je vois une grosse importance à utiliser des post-it pour pouvoir faire avancer des choses.

Et du coup quand je les questionne, je leur dis « ben pourquoi ça servait à rien? » Il dit « non mais parce que c’était fait par quelqu’un interne. Lui il était ingénieur donc c’était par un autre ingénieur qui du coup est passé par une formation, que son manager lui a entre guillemets obligé à faire sur le design thinking, sur deux jours. Donc, du coup après au bout de deux jours il avait son certificat suite à cette formation.

Et derrière c’était attendu qu’il anime des ateliers donc, il animait des ateliers. Mais malheureusement pour lui. Et ça c’est un des points que j’avais envie de partager avec toi pour avoir ton feedback aussi. Pour moi typiquement des de la démarche de facilitation, d’accompagnement de groupes et de démarche design, c’est pas quelque chose qui peut s’apprendre en deux jours seulement et d’avoir un certificat… C’est quelque chose qui nécessite d’être en apprentissage plutôt pair à pair et du coup plutôt d’une logique de mentorat et d’accompagnement, voilà…

Je sais pas toi ce que tu en penses? Même, ça passe complètement par l’expérience. Je te suis complètement. On arrive donc pas mal d’entreprises ont même des workshops et puis des fois comme on dit j’ai vu ça il ya quelques semaines. Je commence le workshop, je demande à tout le monde c’est introduire. Donc simplement avec quelques post-its pour se présenter. Et la première chose qu’une personne a écrit. La premièr ligne c’est « je déteste faire ce genre de trucs ». Et là tu te dis « okay… ». T’arrives pas dans un super contexte parce qu’il y a eu des expériences préalables qui étaient pas bonnes. Parce qu’ils ont fait… voilà des tas de workshops pas bien…

Et du coup c’est pas toujours simple d’arriver dans un contexte tu dois un peu rattraper une situation départ qui est pas bonne. Et comme tu le dis, très souvent, quand ça a été mal mené ou mal fait, c’est parce que ça a été un peu improvisé à l’interne. Et que c’est un métier simplement de en fait de mener des workshops ou de faciliter. Et moi , j’ai toujours un petit peu étonné de l’importance qui est donnée à ces workshops.

C’est à dire quand on fait des workshops, c’est toujours sur des pratiques qui sont importantes. Donc on donne beaucoup d’importance et du temps et des personnes qui sont qui sont au top finalement pour y participer. Et des fois l’impréparation de certains, qui mènent ces workshops, et je trouve qu’il ya vraiment un problème de balance par rapport à ça.

Donc si le workshop est important, hé ben engagez des personnes qui le font bien. C’est le métier. Si le workshop du coup est pas important, ben faites la pas! Faites autre chose … mais c’est quelque chose que j’ai pu voir assez fréquemment dans les entreprises. Et puis dans l’autre sens j’avais eu les feedbacks aussi intéressants. Justement de ces personnes qui avaient été formées en interne et qui avaient pas encore beaucoup d’expérience. Mais qui était attendues sur le fait de faciliter des ateliers qui eux pourraient être importants.

Et au final les ateliers qu’il animaient duraient deux jours. Du coup ils m’expliquaient en fait pour être sûr d’avoir une présentation bien chiadée, bien calée, tout bien posé avec des canvas pour le groupe… Ben on était à deux on a passé quatre jours pour tout préparer. Et du coup là pour un des décideurs dans l’organisation il ya quelque chose qui pour moi par est vachement important c’est s’il ya de ressources engagées sur quatre jours de travail, ça fait huit 8 jours de travail pour deux collaborateurs. Pour deux jours d’atelier qui mobilisent encore d’autres collaborateurs ça peut coûter extrêmement cher aussi à l’organisation.

Alors que si jamais tu commandes quelqu’un qui est expérimenté -si tu l’as en interne tant mieux, mais si tu la pas en interne, il vaut mieux se tourner vers quelqu’un qui va pouvoir faciliter. Le design sprint ça sera un autre sujet pour une autre notre discussion, mais pour préparer cinq jours, si j’aimais, t’y passes quinze jours ça n’a pas de sens.

Le sujet c’est de se dire « comment est ce qu’on peut préparer en une demi-journée maximum pour être sûr qu’après tout va se passer dans l’expérience ? » Voilà c’est un peu ce que j’ai en tête. ONous on a cet énorme avantage, maintenant vu ça fait six ans qu’on fait du design sprint avec des outils, des ressources qu’on a déjà créé, et que le format on le connaît par coeur. On est capables justement de le préparer rapidement, préparer le prochain sprint, parce que finalement c’est des tas de choses qu’on maîtrise déjà.

Mais si je devais me préparer un nouveau workshop à chaque fois, où des nouveaux outils etc c’est juste absolument chronophage et même pas vraiment possible. Donc oui, c’est quelque chose, des fois, je pense qu’on en demande trop des fois aux personnes de l’interne, comme tu le dis, qui sont développeurs etc… et qui doivent improviser un workshop waouh. C’est quand même un métier Moi j’ai pas envie d’improviser de coder du code Java vous voyez ce que je veux dire. Ca reste un métier.

Aussi y’a une chose j’ai pas ce que tu en penses mais je pense qu’on a quand même un avantage un « unfair advantage » en arrivant de l’extérieur. C’est que finalement on n’est pas de l’interne, donc on peut aussi « imposer » un petit peu nos règles, des formats ou un certain focus. Qui je pense est beaucoup plus difficile à faire quand tu es de l’interne et que tu veux que ton boss participe et donne du temps pour le workshop.

Comment tu vois ça toi ton côté? De mon côté en tant que facilitateur extérieur je n’ai pas aux yeux des autres, j’ai pas d’intérêt dans le fait d’orienter des choses dans un sens ou un autre. Donc du coup j’apporte ce regard neutre. J’apporte une orientation qui est neutre et en général c’est reçu manière beaucoup plus confortable. Alors même si les gens savent qui a fait venir le facilitateur par rapport à quel projet, parce qu’il y a toujours des logiques de politique interne.

Forcément si jamais la posture du facilitateur et bien posée en arrivant en disant que lui n’a aucun intérêt sauf l’intérêt du projet en soi, et que lui il n’y a pas une logique de carrière ou une logique de quoi que ce soit ça apporte quelque chose qui est intéressant. Et en plus de ça, ce que j’aime bien apporter en plus de cette neutralité, c’est même une neutralité en fait sur le sujet. Sur les questions tu connais personne des fois je connais pas du tout le produit ou les services de l’entreprise et je vais poser des questions qui sont complètement complètement « débiles ». Ou je vais leur poser des questions qui va les forcer à expliquer des choses qui pour eux sont ultra évidentes. Et donc du coup ils sont obligés un peu de décomposer ce qui pour eux est évident et d’arriver à l’expliquer.

C’est souvent ce qu’on aime dire c’est « si t’es capable d’expliquer à un enfant de 8 ans ». Je pense que le facilitateur extérieur il peut vu qu’il est neutre sur le sujet de l’entreprise amener des questions d’un enfant. Et forcer les personnes à clarifier leur compréhension dans quoi on est quoi. Absolument, tu en fait autorisé à poser des questions bêtes. Moi je me souviens, d’avoir mené un sprint dans le domaine de la cosmétique. Voilà j’y connais évidemment rien en cosmétique mais par contre je suis expert de la méthode du processus de design. Donc je viens en tant qu’expert de la méthode, mais je suis pas expert métier. Et ça m’autorise de poser les questions bêtes finalement. Mais finalement qui met tout le monde à l’aise parce que ça permet de répondre à des choses qui peut être les gens n’osent plus demander parce que ça devrait être acquis. Et est en fait tu peut en effet mettre le doigt sur un truc qui est important. Ca c’est vraiment utile.

Juste pour compléter, il ya le côté complètement « des questions d’enfants » qui forcent à clarifier tout ça. Et après tu vois il ya par exemple la sortie de workshop, c’était pareil « mais du coup toi qui intervient dans plein de types d’entreprises différentes. Est ce que tu détectes vraiment des grosses différences entre nos entreprises ou est-ce que tu détectes des choses qui sont similaires? »

Forcément je leur explique, qu’il ya des choses qui sont très différentes par rapport à vos spécificités, vos postures, voilà, ce que vous faites. Mais en même temps, en effet, vous restez des personnes dans des entreprises. Et donc il ya des problématiques qui sont communes. Il ya des bouts de vos systèmes qui sont communs. La réponse c’était  » Ah ben du coup, dis nous! Si t’as réussi à résoudre des problèmes chez les autres, par rapport à des trucs que tu as vu chez nous. Il faut que tu nous dises pour qu’on puisse les résoudre aussi! »

Il ya mine de rien, cette recherche de se dire le facilitateur extérieur il est là aussi pour pouvoir sans forcément parler des sujets desquels il faut pas qu’on parle des autres entreprises parce qu’on a signé des NDAs. Ou quoi ce soit, mais juste de parler de choses macro ou de choses de fond « au niveau organisationnel. Il semblerait que vous aussi vous ayez le même biais que là-bas et là bas. On a vu qu’on pourrait peut-être travailler sur ça sur la gouvernance ou sur le sponsoring pour débloquer ça au niveau des décideurs… ». Et du coup tu peux leur donner des tips et des astuces pour qu’ils puissent arriver à faire évoluer les choses dans leur entreprise. Ca c’est un point de vue aussi que peuvent pas voir parce qu’ils sont la tête dans leur bateau.

Tu peux leur apporter aussi ce qui se passe dans les autres bateaux. Je trouve ça c’est génial. Tout en respectant les NDAs. C’est super important et dieu sait qu’on en signe, on les respecte toujours. En fait cette version, cette vision transverse qu’on peut avoir vu qu’on passe d’entreprise en entreprise. Ce que je vois aussi je pense que tu le ressens aussi. Mais les gens croient toujours qu’ils sont les seuls dans cette situation. Ils sont « ouais on a des problèmes avec la digitalisation chez XXX… » et ils croient que c’est vraiment les seuls au monde. En fait non: tu passes dans toutes les entreprises ils rencontrent les mêmes problèmes, les mêmes questions reviennent, les mêmes soucis de hiérarchie, de dynamique.

C’est super intéressant d’avoir cette position cross entreprises et aussi pour dédramatiser. Leur dire « oui vous avez ces problèmes, mais vous savez quoi? tout le monde les a! ». Donc on mettre la petite coche ici. Maintenant que tout le monde les a, est ce qu’on est ok de les résoudre ensemble? Et c’est aussi ça qui est intéressant.

Je pense aussi qu’un intérêt quand tu es externe, c’est le rapport à la hiérarchie. En fait, si tu es un UX designer dans une entreprise ou un développeur, et que tu doit faciliter un workshop. Et qui a ton N+1 , N+2, N+3… Dont quelque un de très important du’il est à la table. C’est très très compliqué d’avoir ton petit timer puis de dire « désolé Bob… on doit passer à l’exercice suivant. Tu peux pas le dire en fait. C’est très très compliqué quand tu es de l’ interne. Parce que tu dois un minimum de respect, tu as une certaine déférence par rapport à des gens qui ont une position hiérarchique beaucoup plus haute.

Toi, je sais pas comment tu prépares exactement tes workshops, mais en tout cas moi je vais jamais regarder les profils linkedin des personnes en amont. J’ai une vague idée de la hiérarchie, de qui est plus important. Mais j’essaie assez vite « c’est des personnes, c’est des êtres humains ils ont des prénoms » et finalement j’accorde assez peu d’importance à la hiérarchie au sein d’un workshop.

Comment tu fais les choses toi? – Moi, que j’aime bien partager au groupe en général c’est que quand tu rentres dans une entreprise et que tu fais un workshop avec des personnes qui sont vraiment terrain, au bas de la hiérarchie, tu vois ce qui se passe entre les rapports. En fait entre ces personnes et leurs managers qui sont là N+2 ou qui que ce soit qui est responsable. Et après tu vas faire des ateliers avec des CODIR qui sont vraiment top niveau. Là tu vois exactement les mêmes rapports entre les gens et donc, en gros tu peux aussi les décomplexer en disant, bah tu vois les problèmes que tu as toi à te positionner par rapport à quelqu’un qui est au dessus de toi dans la hiérarchie le comportement tu peux avoir.

Ca se passe pareil plus haut en fait. Et ça se passe pareil en bas, et donc du coup le problème de fond en fait c’est cette histoire de hiérarchie et moi les avantages que je vois aussi à être facilitateur extérieur c’est que moi je n’ai pas de rapport avec cette hiérarchie. Donc pour moi, toutes les personnes sont exactement au même niveau. Et ce que je peux apporter comme cadre de confort justement. C’est de poser cette question au départ avant de commencer un workshop. C’est « Est ce qu’on est d’accord que là on est entre humains et qu’on va travailler ensemble pendant deux jours, cinq jours et pendant ce temps là on est une équipe? »

Du coup la hiérarchie on peut la laisser un petit peu à la porte. Ensuite on y reviendra après. Mais au moins vous trouvez ça. Et plein de fois déjà 95 % du temps c’est bien reçu parce que mine de rien et souvent d’ailleurs c’est dans le sens inverse de ce qu’on peut s’attendre. C’est pas la personne qui en dessous en hierarchie qui est contente d’être au même niveau que son boss, mais c’est le boss qui content de pouvoir laisser de côté sa casquette de boss. Pour vraiment se mettre au travail d’équipe.

Parce que mine de rien il ya des frustrations dans les deux sens. Et du coup ils se retrouvent à vraiment travailler dans ce processus d’ équipe. Et j’ai vu pas mal de sprints où après cet esprit plutôt équipe est plutôt horizontal, était resté entre les personnes de l’organisation. Et ils ont même tendance à te remercier juste pour ça. Je pense ça fait partie des apports d’une intervention extérieure qui sont pas forcément très rationnelle ou perceptible au premier au premier regard. C’est pas le projet concrètement avec les livrables qui à la sortie, mais c’est tous les effets en fait qui à avoir une porosité de son organisation. Grâce à des personnes qui viennent de l’extérieur.

J’ai fait un sprint il y a quelques semaines et puis à la fin, un des feedbacks d’une des participantes c’était « Merci de ne pas nous avoir laissé aller dans tous « rabbit holes » habituels ». Donc en le rabbit hole, en anglais c’est vraiment ce « trou de lapin » ou tu te jettes dedans, et tu en ressors pas. Et puis tu parles d’un micro détail pendant une heure, et ça amène absolument rien. Souvent dans les entreprises, il y a des gens comme ça très analytiques ou qui aiment bien mesurer les risques, et tout ça… Sonc tu fais quoi que ce soit d’innovant il ya toujours des risques. Il y a ces gens qui vont dire « oui mais il ya un risque là » et ils vont appuyer longtemps sur le truc.

Puis dans une réunion normale d’une entreprise normale avec un facilitateur de l’interne, le risque c’est vraiment de ne pas oser interrompre ces gens et puis de plonger dans ce truc là. C’est un énorme piège, parce que tu vas rien en ressortir à part de la négativité. Et juste des discussions sans fin pour un truc qui en fait n’est pas important. En tout cas à ce stade du projet. Je pense que nous on a justement cette légitimité pour dire désolé on a un rythme à tenir. on a le planning du workshop. Tu vois tout de suite que ça mène nulle part. Tu va couper ce rabbit hole, tu vas vite le combler et tu va fluidifier la le workshop comme ça.

Je pense que ça c’est quelque chose que nous on peut faire en étant externes. Qui est très difficile à faire quand tu es de l’interne, parce que tu peux pas interrompre des personnes. Clairement alors soit en posture par rapport aux autres soit même parce que toi en fait, tu te fais avoir aussi par ça… Parce que si c’est assez proche d’un de tes sujets que tu traites au quotidien que là t’es en posture de facilitateur, mais que quand même, tu commence à rentrer dans ce trou de lapin comme tu dis. Ca t’intéresse quand même ce qu’ils vont dire derrière donc. Tu vas rentrer dedans et ben tu vas dévier pendant une demie-heure dans quelque chose et ça te vient pas forcément à l’idée de dire « non mais en fait ok… là il semblerait qu’il a un sujet, on va noter… on va le garder de côté, on verra plus tard ».

Souvent quand on en tant que facilitateur extérieur tu fais ça, les gens ils te regardent et ils font « non mais là on est en train de parler de trucs super importants là… tu vois pas on est sur le point de… ». Et je dis « oui oui, bien sûr je connais ça… tout le monde est pareil, on saute sur le truc, on veut aller jusqu’au bout… mais ce que je vous propose c’est qu’on note et on le garde de côté on va y revenir, mais pas tout de suite ». Du coup hop ça remonte et en général à la fin des workshops il y a, comme tu dis ce remerciement: « tu nous a évité de nous bloquer pendant tant de temps sur un truc.

Par contre on ne l’a pas oublié c’était de côté, et on y est revenu après quand il y avait besoin ». Du coup tu peux organiser de manière un peu plus neutre encore une fois les échanges et les étapes de travail du groupe. C’est quelque chose qui vient avec: 1) le fait d’être externe 2) la légitimité qu’on donne, la confiance qu’on accorde et puis 3) peut-être aussi l’expérience d’avoir été dans ces situations plein de fois dans plein de contextes plein d’entreprises.

Puis tu vois tout de suite, je sais pas toi mais moi je vois dans un workshop les deux, trois personnes qui risquent de poser problème. Parce que ils sont très très « detail oriented ». Ils vont toujours essayer de voir tous les risques d’appuyer dessus. Et puis il faut que tu arrives d’une manière très élégante et diplomatique, de fluidifier ça. De peut-être leur suggérer de continuer sur traiter le vrai problème et la raison pour laquelle on est là. Et puis ça c’est chose qu on traitera mais beaucoup plus tard dans le flux.

Pour terminer cette vidéo et ne pas être complètement négatif par rapport à la facilitation interne parce que bien sûr il y a un intérêt à le faire ne serait-ce qu’économique. Et de former des personnes à l’interne pour vraiment améliorer les fonctionnements et améliorer les produits et tout ça… Quels conseils on pourrait donner Fab, à des entreprises qui voudraient former les gens en interne pour faciliter des workshops importants?

Alors là je vais vraiment parler sous couvert de justemon point de vue à moi, puisque je veux pas engager personne d’autre, mais je pense vraiment
que le problème c’est le processus de formation qu’il y a dans les entreprises. Ou même de manière classique même pour les étudiants ou quoi que ce soit. L’idée de d’avoir un programme qu’on va dérouler par rapport à des éléments théoriques et qu’ensuite quand on a tout ingéré et ben au bout de deux jours on a un certificat qui nous dit « c’est bon vous pouvez aller sur le terrain » et alors qu’on n’a jamais vraiment fait. Dnc du coup bien là la personne se trouve un peu désemparée, elle essaie de faire. C’est mieux parce que 99% du temps les gens veulent toujours essayer de faire de leur mieux… Moi dans un monde idéal je verrais bien tous les collaborateurs d’une boîte d’avoir une posture de facilitateur, parce que du coup ça fluidifierait vraiment tout le travail au coeur des équipes.

Mais la manière en fait de faire rentrer ça et de changer les postures des collaborateurs en passant par la formation prend tous les biais de la formation. Moi le conseil que j’aurais le plus c’est de se dire « eh ben pour vraiment apprendre il ya peut-être une logique de mentorat à avoir justement avec ces facilitateurs extérieurs, qui vont venir apporter toute la posture la neutralité les questions absurdes, les apports des expériences d’autres entreprises neutralisées pour ne rien révéler sous NDA mais voilà. On connaît en fait les problèmes qui peut y avoir, et on donne plein de tips en fait à la personne, on reproduit des workshops avec cette personne. Un certain temps jusqu’à ce qu’elle se sente en autonomie on fait.

Cette espèce de bascule là, et ensuite après elle, donc là on vraiment une personne bien formée en interne, qui pouvoir reproduire pareil avec une autre personne en interne. Qui elle peut monter aussi en compétences et du coup tu as du mentorat qui se fait de manière interne. Donc ça peut commencer avec du mentorat externe ensuite et du mentorat interne. Au bout d’un moment le mentorat interne finit aussi par tourner en rond, parce qu’au final c’est le personnes de la même organisation. Et je pense que c’est important de faire de temps en temps re-rentrer des personnes de l’extérieur de l’entreprise accompagnement différente.

Parce que du coup tout le monde a ses approches différentes et là ça enrichit par la diversité. C’est vraiment plus logique de mentorat entre pairs en interne avec des apports extérieurs aussi pour apporter de la diversité régulièrement et de quoi enrichir les démarches coopératives dans les organisations.

Je trouve que c’est super bon conseil… moi les conseils que je pourrais ajouter: c’est aussi c’est pas parce que tu es UX, ou Développeur ou Product owner que tu peux être un bon facilitateur ça c’est vraiment aussi très très propre aux personnes. Il y a des gens qui ont ce qu’il faut, ils ont peut-être là une carrière et une façon d’être, une attitude générale qui les rend assez bon oralement, assez bon devant des gens. Ils peuvent le faire, et puis et puis ya des gens pour qui voilà pour qui ce genre de position, de rôle n’est pas fait.

Les formations je serai un peu moins définitif que toi. Je pense qu’elles ont beaucoup de valeur parce qu’elles peuvent amener plein de clés. C’est du partage d’expérience etc… mais c’est clairement pour les bonnes personnes. Donc il faut identifier dans votre entreprise qui sont ces bonnes personnes qui ont le bon caractère et les bonnes qualités on va dire « soft skills » pour pouvoir le devenir. Après en effet des bonnes formations pas du tout théoriques – je pense que ça sert pas à grand-chose de lire des livres et de regarder des diagrammes. Il faut le faire il faut le pratiquer donc les formations les plus « hands on » possible c’est très très important.

Au contact comme tu dis de facilitateurs experts des gens qui font ça tout le temps, ils vont apprendre plein de choses. Moi j’ai appris personnellement énormément de choses juste en regardant Jake Knapp, le créateur du design sprint. Venir à ses workshops, regarder comment lui travaille ça permet de récupérer plein de petits trucs, de petites techniques, de regarder comment il gère l’énergie du groupe et tout ça… Et ça à une valeur folle de juste observer.

Donc mentoring à fond: nous ce qu’on fait assez souvent quand on mène des formations avec des cours de design sprint par exemple. Déjà des tout petits groupes. Donc vraiment beaucoup d’échanges de Q/As et tout ça donc c’est pas une matière qui est figé dans le marbre, mais vraiment c’est beaucoup d’échanges. Et très personnalisée par rapport aux questions puis après, en effet ce qu’on fait c’est que éventuellement on fait du mentoring. Di une personne après la formation se retrouve en position de devoir faciliter un premier sprint.

On peut en effet soit agir en tant que co-facilitateur, soit l’aider à préparer le sprint en background. Ca c’est des choses qu’on fait et je pense qu’ils sont extrêmement importantes pour transmettre justement le savoir mais aussi je dirais la confiance. La confiance pour pouvoir le faire. Donc voilà, mes conseils:

1) repérer qui sont les bonnes personnes et puis
2) leur donner leurs vraiment un accompagnement sous forme de mentoring

Je crois que les papiers, les certificats ne valent franchement pas grand chose surtout quand ils sont délivrés après un ou deux jours de formation. C’est juste une preuve que vous avez fait le cours, et ça vaut ce que ça vaut. Mais vous pouvez pas juger de la valeur d’un facilitateur parce qu’il a fait deux jours de formation « product owner », « scrum master ». C’est pas il faudrait un peu plus aux crèmes . Il faudra un peu plus que ça j’imagine.

Un dernier petit complément là dessus, Steph si tu me permets avant de finir la vidéo, je pense que ça sera un sujet d’une autre vidéo parce que c’est pas le propos là, mais depuis tout à l’heure on parle de facilitateur. Et en fait je pense qu’il ya plein de types de facilitation différentes pour plein de profils différents. Il ya des profils qui vont bien pour faciliter en physique avec des gens et puis après il ya ceux qui seront super à l’aise à le faire comme tu le fais toi à avoir un gros set up trop bien, et à le faire super bien à distance (online). Ca s’apprend hein!

Exactement c’est encore une autre forme de facilitation, c’est le cas en remote. C’est le cas en hybride aussi, c’est encore autre chose et puis après je pense que j’en ai rencontré pas mal des personnes qui sont très bons en facilitation asynchrone. Donc en gros plus tôt des profils introvertis qui aiment pas être face aux gens qui aiment pas être face à la caméra, mais par contre qu’ils vont être toujours là dans lé chat qui vont être toujours là dans les es réseaux de l’entreprise. Et qui vont créer des connexions présenter des gens, envoyer des mails…

Et ces gens là sont sont géniaux en termes de facilitation. C’est encore une autre facilitation. Arriver à détecter les profils de facilitateurs et puis ensuite, parler de la diversité facilitation je pense que ça pourrait être un sujet intéressant pour la prochaine fois.

Hyper intéressant! tu m’as mis l’eau à la bouche Fab, bref on vous laisse là dessus. Et j’espère que c’était utile et intéressant pour vous et à bientôt pour de futures vidéos.


Case study hopital ophtalmique Jules Gonin

Refonte du site de l'hôpital ophtalmique Jules Gonin - Lausanne

Etude de cas d'un design sprint mené en Suisse, dans le domaine de la santé

Le site d'origine, un projet complexe

Transcript de la vidéo

Bonjour à tous, Steph Cruchon, designer et fondateur de Design Sprint Ltd je fais une petite vidéo pour revenir sur une étude de cas d’un site sur lequel on a travaillé dans le courant de l’année 2010 est qui est en fait le site de l’hôpital ophtalmique Jules Gonin à Lausanne. Avec deux design sprints, nous avons été à l’origine de ce projet de refonte de site.   Un projet très intéressant que je voulais détailler avec vous pour bien comprendre l’apport de la méthodologie design sprint dans le contexte d’un établissement de santé.

L’hôpital ophtalmique Jules Gonin à Lausanne c’est une institution. Leurs chirurgiens de l’œil qui sont world-class et ils traitent toutes les pathologies liées l’œil.

L’hôpital a été fondé en 1843 et le problème en fait c’est que leur site datait aussi de… 1843, non je suis un peu méchant, mais c’était en fait la situation dans laquelle on a récupéré le site : un très vieux site qui avait été créé au milieu des années 2000 qui n’était plus du tout au goût du jour et qui posait un bon nombre de problèmes, par exemple en matière de sécurité dans le sens où des personnes qui se blessaient à l’oeil ou qu’ils avaient des pathologies de l’œil à traiter immédiatement et qui devait venir aux urgences de l’hôpital arrivaient sur ce site avait beaucoup de peine à l’utiliser.  Ils ne trouvaient même pas l’adresse des urgences ou ne trouvaient pas les numéros de téléphone…

Ancien site hôpital ophtalmique Jules Gonin Lausanne

La situation dans laquelle on est arrivés, c’est c’était un projet qui avait de la peine à démarrer : la Fondation Asile des Aveugles (FAA) avaient essayé depuis plusieurs années de refaire leur site sans succès, et les raisons étaient multiples : pas de budget, des intérêts parfois contraires, simplement d’autres priorités d’investissement etc… ce qui faisait que ce projet de refonte n’avait jamais pu démarrer.

A un certain moment, l’équipe de Communication dirigée par Muriel Faienza, s’est dite qu’il fallait organiser un design sprint, pour enfin pouvoir vraiment lancer ce projet.

Ce qu’il faut aussi comprendre, c’est le contexte de départ du projet.

En fait, l’hôpital Jules Gonin appartient à une fondation privée, la fondation Asile des Aveugles et le défi c’est qu’il ne fallait pas seulement refaire le site de l’hôpital, mais de toute la fondation.

Le premier design sprint

L’ hôpital traite toutes ces pathologies donc déjà beaucoup de beaucoup de corps de métiers et de spécialisations,  beaucoup de types de prestations,  ainsi qu’un EMS dédié aux personnes qui ont des problèmes de la vue et aussi une école une école pour enfants qui ont de graves problèmes de vision, ou sont aveugles.

Il y avait toute une problématique d’architecture de l’information : comment rassembler tous ces services,  toute cette information, au sein d’un même site, en sachant que la page d’accueil devait être dédiée principalement aux urgences ?

Il y avait aussi certains conflits entre certains services sur l’importance qu’on leur donnerait sur le site. Tout était très politique.  Un contexte vraiment pas simple, mais qui se retrouve dans énormément d’entreprises finalement.

L’idée du département communication qui a hérité du projet de site a été d’organiser un design sprint pour créer un premier prototype d’un site qui permettrait de faire avancer le projet.

Ce premier sprint on l’a mené en 2017 il était organisé par par Muriel Faienza, la  responsable communication de la Fondation Asile des Aveugles, et qui a œuvré en tant que Décideuse. Le reste de l’équipe était formé du département communication. Il y avait aussi une personne des établissements nord-vaudois ENHV,  un autre hôpital, qui connaissait très bien les problématiques digitales et avait déjà travaillé sur une refonte.  Il y avait une personne, bien sûr, de la technique, et cette dame dont le profil était très intéressant, puisqu’elle était la maman d’un enfant aveugle. Elle a pu nous donner beaucoup d’informations sur cette situation et créer l’empathie nécessaire au groupe pour concevoir un site web adapté autant que possible aux malvoyants.

De ce premier sprint, est né un premier prototype qui a été co-créé avec le groupe.  Au niveau de l’esthétique, on voit qu’on est vraiment dans quelque chose d’extrêmement épuré avec des très gros textes c’est un site très particulier évidemment.

L’aspect ergonomique était important, il fallait rendre le site fonctionnel et utile pour des personnes très très mal voyantes. Le prototype a été créé sur Invision.

Du coup on peut naviguer dans ce prototype passer de page en page afin de pouvoir se projeter.

On a aussi fait le choix d’utiliser des couleurs très simples de mettre vraiment les urgences en rouge par exemple, et puis sur cette première version on avait l’idée aussi d’avoir du texte en bleu foncé, avec des liens très affordants, pour que l’on ait envie de cliquer.

Voici quelques photos aussi du workshop.  Je pense assez intéressant de remarquer que les designs sprint sont des workshops qui traitent souvent de thématiques digitales ou des produits digitaux. Cependant, le travail d’idéation (les esquisses des concepts) se font sur papier.

Chacun va esquisser ses idées sur du papier et finalement c’est un travail très collaboratif, on est dans le même espace ça permet de réunir tout le monde et le fait d’être tous au même endroit, au même moment avec les mêmes informations, va permettre de prendre de grandes décisions, qui au final vont mener à prototyper quelque chose de nouveau.

A la fin de ce premier design sprint a eu un prototype qui était déjà validé dans les grandes lignes, on a pu montrer ce prototype aux personnes importantes, de l’hôpital : des chef(fe)s de service, des gens qui avaient tous leurs avis et leurs idées sur le futur site.  Et ça a permis de les aligner.

L’avantage d’un prototype, c’est qu’on a quelque chose de vraiment tangible, de très concret, à l’inverse d’un cahier des charges de 25 pages écrit sur Word.

Le prototype est concret. On peut le consulter, passer d’une page à l’autre, se projeter dans un état futur de la plateforme. Les gens ont pu s’imaginer le rendu final de la plateforme et pour la première fois, les parties-prenantes se sont alignées ont accepté la direction.

Cela a permis de débloquer le budget pour pouvoir continuer sur la phase d’exécution du projet.

Le second design sprint

Cela nous conduit au deuxième sprint.  Ça n’est bien sûr pas toujours obligatoire de faire un deuxième sprint, une itération. Mais dans ce cas là, ça apparaissait comme important car certaines personnes des services avaient remonté qui avaient des améliorations à faire au niveau de l’architecture de la navigation et de l’organisation des contenus.

Nous avons donc organisé un mini sprint quelque deux semaines après le premier.

Ce sprint d’itération était plus court, un mini sprint.  Nous avons passé une journée d’alignement et de discussion sur l’architecture de la navigation, une nouvelle journée de prototypage et une nouvelle journée de tests.

A première vue, ce second prototype ressemble beaucoup au premier,  mais on avait mis l’accent non pas trop sur la partie visuelle, mais plutôt sur la partie architecture de l’information, de comment les services allaient s’organiser. Et comment on pouvait créer des sortes de landing pages pour tous les services importants, ou les pathologies les plus traitées.

Passage de relais à l'agence web

Le budget validé, c’est nos camarades de l’agence web Antistatique, bien connue de la scène tech lausannoise,  qui ont repris le projet pour la partie exécution.

Partir sur notre prototype initial, leur a permis de budgétiser précisément la suite du travail.

Bien que les premières intentions et les bases avaient été posées lors du design sprint, le gros du travail de design restait à faire, afin de réaliser une version définitive du design du site.

On voit ici en fait c’est j’appelle ça la version 3 du prototype, mais là on est déjà dans dont des maquettes presque finales,  prêtes à être développées.  Donc dans cette version 3, on peut voir un prototype beaucoup plus complet.

A ce stade, on est plus on est plus à l’étape de la validation des idées, la validation du business… on a vraiment validé l’ergonomie de la plateforme et puis a créé en fait tous les différents templates de page. Sur les bases du design sprint, l’agence Antistatique a développé tous les layouts, toutes les déclinaisons.  C’est un très gros travail. Et pas quelque chose qui peut être fait en quelques jours, ça demande plusieurs semaines ou mois.

Ce qui est intéressant de voir aussi c’est qu’ils ont  aussi développé des modes sombre c’est-à-dire un mode d’affichage inversé avec le fond noir et les textes en blanc, ce qui est plus confortable pour ces personnes très mal voyantes.

Prototype V3 hôpital ophtalmique Jules Gonin - agence Antistatique

Le site final mis en production

Voici le site final ophtalmique.ch c’est une plateforme qui été entièrement revue.

Elle est bien sûr très sobre visuellement, très épurée avec de très gros textes.

Vraiment le but, ce que ce soit le plus simple à utiliser possible, le plus clair qu’on puisse trouver facilement l’information.  Tous les textes peuvent s’agrandir très facilement.

Et même si ça n’en a pas l’air, vue l’apparente simplicité,  c’est un site en fait d’une densité absolument immense, puisqu’on a des pages pour toutes les pathologies Chaque service ou chaque traitement à des pages dédiées, il y a vraiment beaucoup de contenus.

Ce qui a pris le plus de temps, au final, ce n’est pas le développement, ce sont les textes.

Le site a été mis en ligne près d’un an après le design sprint, c’était un gros projet.

La création de contenu a pris de nombreux mois, car toutes les informations devaient impérativement être validés par des médecins, vu qu’il s’agissait de contenus médicaux disponibles sur internet.

J’espère que vous avez apprécié ce case study et l’avez trouvé intéressant.

Le site c’est ophtalmique.ch

Je pense un projet intéressant, pour bien comprendre l’impact du design sprint, entre le moment où il y a eu la volonté de refaire un site, jusqu’au travail de l’équipe de développement et la mise en production du nouveau site.


Pourquoi on vous demande d'allumer votre webcam en meeting?

Hello tout le monde c’est Steph, j’espère vous allez bien et que vous passez un très bon week end. Il est dimanche et je n’avais pas du tout prévu de faire une vidéo aujourd’hui
mais le dimanche un peu le jour où j’ai le temps de lire la presse donc j’ai pas mal d’articles bookmarqués et du coup je les lis et aujourd’hui, il y a un
article que j’ai lu et qui m’a énervé… mais à un point! Et je voulais partager un petit coup de
gueule contre cet article et vous expliquer aussi ma réaction par rapport à cet article, et puis peut-être que ça
créera une conversation et que ça va vous
intéresser.

Donc l’article c’est celui ci: un article paru sur CNN Business le 24 septembre dernier, et donc l’article c’est:

« Stop making your employees turn on webcams in meetings. »

– arrêtez de demander à vous employés d’allumer leurs webcams pendant les meetings…

Cet article m’a énervé pour pas mal de raisons: en gros
cet article c’est vraiment un article à charge – pas contre forcément zoom ou un
skype ou Teams donc les outils, mais plutôt le fait de demander aux participants d’allumer leur caméra pendant les meetings.

Ce que dit l’article c’est qu’un an et demi après le Covid, tout le monde ressent un peu de zoom-fatigue d’avoir fait tous ces meetings, et puis finalement la journaliste se sent beaucoup mieux en ayant pas la caméra allumée.

Donc elle est allée chercher quelques témoignages similaires, et du coup l’une de ces femmes qui témoignent dit qu’elle a reçu une lettre de ses employeurs qui
lui demandent formellement d’allumer sa webcam durant les meetings, car ça fait partie de leur « company policy » du Du coup, elle s’insurge contre ce fait.

Elle estime qu’elle aurait le droit de garder la webcam éteinte en tout temps…

Bref donc l’article m’a vraiment énervé parce que j’ai en fait de sentiment que tout simplement le vrai problème c’est pas juste d’allumer la caméra lors d’un meeting. C’est peut-être le fait que cette personne doivent passer sa vie en meeting. Et effectivement meeting après meeting, je peux comprendre que ça n’est pas très agréable surtout avec la caméra allumée.

Mais peut-être que le vrai problème c’est plutôt « pourquoi est-ce qu’ils organisent des meetings qui peut-être sont complètement inutiles, des choses que l’on pourrait résoudre par un simple email finalement
de manière asynchrone, sans réunir tout le monde.

Je pars du principe que si il y a un meeting, il faut qu’il y ait une bonne raison pour que ce meeting existe.

Et puisqu’il ya des personnes qui sont invitées à ce meeting, c’est aussi parce qu’ils ont
quelque chose à apporter. Donc partant de ce principe là, pour moi:

il est extrêmement important que les gens aient leurs webcams allumées, pendant les meetings.

Faciliter un workshop

Mon métier, c’est d’être facilitateur de workshops. On facilite des workshops de design sprint et comme vous le savez, il y a un an et demi le Covid est arrivé.
Du coup, tout s’est un peu écroulé. Surtout dans le sens où on ne pouvait plus réunir des personnes dans
la même salle. Du coup la solution ça a été d’utiliser les outils virtuels: Zoom, Skype ou Microsoft Teams où le
et réunir des personnes online, dans la même salle virtuelle.

Et ce que j’ai pu voir, c’est que oui, ça engendre une petite fatigue en plus d’être sûr une webcam etc par rapport à être en vrai, mais surtout ça nous a permis, d’être ensemble, de résoudre des problèmes ensemble. Et de discuter en tant qu’être humains, d’échanger.

Ca n’est pas la faute de Zoom ou de Skype que l’on ait été frappés par une pandémie, on nous a socialement séparés. Je ne pouvais plus voir mes parents par exemple… Et la solution ça a été d’utiliser Zoom par exemple pour
pouvoir se voir. En fait, j’estime que au contraire, avoir la webcam allumée, pendant le covid, c’est quelque chose qui a amélioré notre santé mentale, de simplement pouvoir se voir, se parler etc, et conserver des échanges alors que la situation était vraiment catastrophique.

Donc, pour revenir à cet article, je trouve que ça n’est pas voir la question par le bon bout de la lorgnette, de se dire « mon patron m’oblige à allumer ma webcam…
Il faudra plutôt le voir comme une chance d’avoir pu se parler.

Au final, j’ai l’impression que si des employés se sentent trop exposés, il vaudrait mieux réduire le
nombre de meetings.

Pourquoi est-il important d’avoir les webcams allumées?

En tant que facilitateur, ça me permet de me connecter visuellement avec toutes les personnes qui participent au
meeting. Ce que l’on fait ensemble, c’est de résoudre des problèmes, c’est se parler et on veut ce contact humain.

Moi, je vois tout de suite dans un groupe, qui suit ou pas, qui peine ou qui est enthousiaste… ça passe beaucoup par le contact visuel. C’est très difficile juste avec la voix de se rendre compte où en sont les personnes. Donc pour la dynamique du groupe, c’est très très important.

Il ya aussi, je pense, la simple question de la politesse: si vous êtes dans une salle et que vous
participez à un meeting, c’est que vous avez été invités, donc on souhaite vous entendre. On souhaite entendre votre point de vue. Et donc le fait, de mettre un « mur noir » entre vous et le reste du groupe, simplement ça vous isole.  Et votre voix, bien évidemment elle diminue aussi.

Si je devais comparer cela au monde physique, c’est comme s’il y avait un meeting qui se
passait dans une salle, tout le monde est là autour de la table, et il ya une personne qui est assise dans la
salle d’à côté, avec la porte ouverte qui nous dit: « non mais allez-y, moi je suis à côté, mais j’écoute hein! »

– Ben non… ça va jamais marcher: on va demander à cette personne de prendre sa chaise et de venir nous rejoindre. Parce qu’on est en train de résoudre un truc ensemble.

Au final, cet article moi, je le trouve extrêmement triste.

Si un employeur doit obliger ses employés a allumer leur webcam c’est qu’il ya un véritable problème de culture, soit du côté de l’employeur parce qu’il y a trop de meetings complètement inutiles,
soit du côté des employés qui font toute une montagne de leur présence online, (qui ne souhaitent pas apparaître sur une camera, mais qui en même temps partagent leur vie sur Instagram), alors qu’an final, on ne leur demande rien d’autre que d’agir en tant qu’être humain.

Vous n’avez pas besoin d’être beau pour allumer la webcam, pas besoin d’être maquillée, et pas
besoin d’avoir un super background… on vous demande simplement d’être là, quoi.
Lorsque je mène un design sprint, tout le monde se fiche de s’il ya un chat ou des enfants qui passent derrière. ce Ce qui est important c’est que vous soyez là que vous puissiez échanger, que vous puissiez être avec nous.

Et c’est pour cette raison qu’on vous demande d’allumer votre webcam.


Design Sprint Yuh Bank Steph Cruchon - Jose Rosa

Case study: Yuh App, la néobanque créée avec un design sprint

Fin 2019 nous avons mené deux design sprints avec la banque Swissquote qui donnèrent naissance à la nouvelle néobanque suisse Yuh App Un concept radical et novateur qui rend le trading accessible aux millenials et aux personnes souhaitant démarrer dans la finance.

Retour sur les origines de l'App avec Jose Rosa, Head of Product

Retour sur le Design Sprint qui a servi à imaginer la nouvelle néobanque suisse Yuh App, avec Jose Rosa Head of Product #yuhapp

Steph Cruchon : Bonjour à tous, c’est Steph de Design Sprint LTD. Bienvenue dans ce nouveau Design sprint Chapters Meetup suite. Aujourd’hui, j’ai le plaisir de recevoir avec nous Monsieur José Rosa, qui est le nouveau head of product de la banque Yuh App.

Jose Rosa : Salut à tous !

Steph Cruchon : Extrêmement heureux de te recevoir aujourd’hui pour parler du projet, alors on dit comment You ou Yuh ?

Jose Rosa : Yuh.

Steph Cruchon : Vraiment très, très, très heureux de te recevoir. On a travaillé ensemble il y a maintenant presque un an et demi, deux ans sur un premier design sprint qui a finalement donné naissance au produit que vous avez annoncé il y a quelques jours, qui s’appelle Yuh, que j’ai ici entre les mains. Et voilà, l’idée, c’est de refaire avec toi la genèse de ce projet et on est hyper heureux de t’accueillir avec nous. José, tu m’as dit Yuh App va être vraiment officiellement annoncé le 1er juin?

Jose Rosa : Oui, exactement. L’annonce officielle à La Presse, le dévoilement a déjà été il y a deux semaines. C’est sa deuxième semaine, mais la grande campagne d’annonce au grand public, ça sera le 1er juin. Et là, on est très excités et très heureux de le voir.

Qui es-tu Rose Rosa?

Steph Cruchon : On est fin mai donc on est juste avant la grande annonce du produit. Super, super heureux de te recevoir. Peut être avant qu’on commence José, est ce que je pourrais te demander de te présenter en quelques mots pour qu’on en sache plus sur toi ?

Jose Rosa : Ok, en quelques mots? Bah, je viens. En termes de background, je suis plutôt designer communication. Ça a commencé comme ça, donc, et après, j’ai évolué pas mal en termes d’agences. Après in-house dans différents endroits. Plutôt dans le luxe aussi chez Audemars Piguet et finalement chez Swissquote et maintenant chez Yuh App. C’est un parcours un peu fort qui a touché à pas mal de choses, spécialement en termes de design, J’ai été inclus dans pas mal de projets marketing et ça, c’était assez cool. On voyait un peu tous les spectres de ce processus. Je n’étais pas juste comme designer, dans un coin, dans un silo.

Steph Cruchon : En fait, ce qu’il faut expliquer avant de devenir le nouveau head of product chez Yuh App, tu étais donc Art director chez Swissquote et Yuh App a été lancé. C’est un partenariat entre la banque suisse Swissquote, basé en Suisse, et PostFinance, aussi basé en Suisse.

Jose Rosa : Exactement. Donc là, vraiment, chez Swissquote, c’était vraiment de la partie brand creation. Tout ce qui était lié à la marque, à la boîte aussi de la marque. Ça, c’était très important. Donc on était reliés à la partie Web et on avait beaucoup d’interactions avec le product design en lui même, cette équipe là, pour faire en sorte que les choses se touchent, quand on parlait de design, que tout le monde ait la même compréhension. Donc j’étais vraiment dans la partie visuelle, mais avec vraiment beaucoup d’implication dans la partie produits.

Steph Cruchon : Est-ce que tu savais, quand on a lancé ce design sprint , tu étais une personne importante dans le sprint parce que tu étais un petit peu au centre de cette équipe qui allait travailler sur le projet. Mais est ce que tu pensais que tu allait devenir le head of product d’une nouvelle banque? Finalement, la nouvelle banque, si tu voyais l’importance du truc au moment où on l’a fait ou pas vraiment?

Jose Rosa : Je ne pense pas parce qu’ on ne se projetait pas si loin. Là, on voulait juste trouver un produit qui était cool pour les gens qui venaient de démarrer un peu dans la finance. Et je savais que cette idée était super et qu’on voulait le faire et trouver ce petit plus dans la finance. Mais je n’avais aucune idée que ça pourrait devenir comme ça. Mais je suis très heureux.

Steph Cruchon : C’est ça, oui, c’est une super aventure. Et puis peut être, si tu peux juste te décaler un tout petit peu comme ça on voit le logo de Yuh App. Vous êtes dans les nouveaux bureaux de de Yuh App, c’est ça?

Jose Rosa : Très exactement tout frais. On vient d’aménager un peu. On aura une petite équipe pour démarrer. Mais avec beaucoup de soutien de la part de Swissquote. Et après aussi des agences qui collaborent avec nous. Ce sont les locaux qui sont là, donc tout frais, avec l’ADN de la marque. Mais c’est comme ça.

Steph Cruchon : C’est génial. Bon, bah voilà. Peut être pour démarrer, L’idée, c’est de refaire avec toi un petit peu la genèse de ce projet. Je crois que les gens qui nous regardent, c’est toujours ce qu’ils aiment, découvrir, en fait, comment on est passé d’un premier design sprint à un produit qui est lancé sur le marché et qui aura, je pense, beaucoup d’impact dans le cas de Yuh App. Comment de ton côté a démarré ce projet là ?

Jose Rosa, Head of Product Yuh

Le premier design sprint avec Swissquote bank

Jose Rosa : Cette question là, il y a toujours un besoin, à un certain moment, d’un business d’évoluer et de challenger un peu le marché. Swissquote, c’était ça toujours été comme ça. Swissquote a toujours essayé de challenger un peu le marché, un peu les conventions, déjà avec les Crypto, c’était la première banque qui lançait ça et Swissquote ne voulait pas s’arrêter là. Donc pour moi, dans ce projet, Jan de Schepper, notre chief sales marketing officer, avait cette idée de challenger tout le marché en disant : Mais qu’est ce qu’on peut faire? C’est clair qu’il y a beaucoup de néo banques maintenant qui arrivent, mais elles n’ont pas cette sécurité que nous, on pourrait offrir à nos clients. On est en crise. Ils viennent jouer un peu dans notre terrain, ces néo-banques voulaient devenir des banques. donc révolues. C’est pour ça qu’ils se mettent un peu avec les licences bancaires. Ils veulent devenir des banques parce que ça, ça donne une certaine crédibilité et sécurité. Jan a fait un énorme benchmarking. Il a regardé un peu le marché. Il s’était dit pourquoi on ne fait pas ça? Pourquoi nous, on ne peut pas challenger le marché? Il est venu me voir. Il m’a dit J’ai quelques idées. Est ce que tu penses qu’on pourrait faire quelque chose? J’ai dit: Écoute, tu vais regarder et envoie-moi toutes tes idées. Du coup, il a envoyé ça mais c’était tellement énorme pour mon matos qu’il y avait un premier début d’informations et tout d’une première architecture, peut être dans ma tête, mais ensuite, il était nécessaire qu’on ait de l’aide pour mettre les bonnes personnes ensemble dans une salle. Et c’est là où design sprint , vous êtes arrivé avec toute la connaissance et de toute cette partie là, la modération, la motivation avec les high five.

Steph Cruchon : Maintenant, à cause du Covid, c’est mort le high five. On regardera après quelques photos de ce sprint. Je pense que c’est cool qu’on passe à travers. De mon côté, pour refaire un petit peu d’histoire, on est contacté, je ne sais plus, c’était en octobre ? Je crois 2019 comme ça pour travailler sur un projet lié à l’épargne, à Swissquote. Comment pouvez vous faire que des gens passent l’investissement alors que c’est vraiment des profils d’épargnants ?Puis on a commencé à travailler là dessus et puis peut-être si tu es OK, je peux montrer quelques écrans d’un prototype que l’on avait créé à l’époque dans le cadre d’un design sprint . Je pense que tu devrais voir ces quelques écrans et ce qui était intéressant, c’est qu’on s’est dit, quand on a fait ce tout premiers design sprint , c’était qu’on va désigner, quelque chose de vraiment extrêmement simple , beaucoup plus jeune, penser un peu plus millennials, très loin des interfaces classiques de Swissquote, essayer de créer un lien avec des marques typiquement ici, Starbucks où on avait repris le logo de Starbucks et des choses comme ça. Et puis la pensée, d’ailleurs, c’était que ça pouvait être une rampe de lancement, ou en tout cas une porte d’entrée pour des gens plus jeunes pour commencer à investir. Donc, on avait ces écrans, etc. Puis, à la fin de chaque design sprint , on fait toujours des tests utilisateurs. Et là, je me souviens encore que quand on a fait ça… Je me souviens encore, donc il y avait Marc Bürki, le CEO de Swissquote, qui était dans la pièce, en train de regarder les tests. Et ça, c’était vraiment génial de le voir participer à ça. Il regardait en live les tests. Et puis d’autres personnes, bien sûr, c’est important chez Swissquote. Je crois que Marc, je crois que Jan était là aussi. Et puis il regardait ces interviews en fait, on avait fait les interviews avec aussi certains jeunes employés de Swissquote qui travaillaient à l’interne. Et ils étaient là sur des concepts pourtant assez basiques de finance ou de trading, Ils étaient perdus sur des termes, sur des façons dont on avait organisé le truc alors qu’on pensait que c’était super simple. Là, je voyais Marc, il prenait un peu la tête dans les mains, il était : Woah, mais il faut faire encore beaucoup plus simple et il faut vraiment qu’on arrive à rendre nos produits et rendre ce qu’on fait beaucoup plus abordable pour des gens plus jeunes, des millenials. Donc, on a terminé ce sprint. C’est toujours un peu un sentiment bizarre parce qu’en même temps, on apprend énormément. C’est génial. Il y a plein de concepts qui étaient vraiment, je pense, très intéressants et qui avaient beaucoup de vert. Mais en même temps, il y a des choses qu’on a appris, on était trop complexes, que ça serait pas la porte d’entrée qu’on espérait à la fin de ce sprint. Puis je rentre chez moi. Et je crois qu’à peine, j’étais arrivé chez moi, je recevais un deuxième mail : bon, Steph, on veut faire un deuxième design sprint . Cette fois-ci là, il va être un petit peu différent. On a une idée de produit en tête parce que ça, on n’en avait pas parlé. Et puis, c’était vraiment ce deuxième design sprint qu’on a fait pour un projet qui allait devenir Yuh App par la suite.

Design Sprint Hi-Five Yuh

Le second Design Sprint qui donnera naissance à Yuh App

Donc, si tu veux bien, je vais peut être montrer des photos de ce sprint et on peut se faire un peu l’album ensemble. Je vais juste ouvrir. Donc, c’est vraiment les photos qui sortent de mon album. Il n’y a aucune sélection. On a tous des têtes pas terribles, mais c’est un peu l’histoire que je lis ici. Les fameux high five qu’on faisait à l’époque qu’on refera, mais quand le Covid sera passé. Et puis, ce qui est important pour les gens qui connaissent la banque Swissquote, on voit ici des visages importants de la banque. Ici, c’est Jan qui est le head of marketing. On a au premier plan. Alors on va les voir mieux après. Mais le fameux José, qui est avec nous aujourd’hui et qui était bien sur au centre de tout ce produit et du sprint. Et puis ici, c’est Paolo Buzzi et Marc Burki qui sont respectivement CEO et CTO, de la banque Swissquote et qui ont participé au sprint. Ça, c’est vraiment quelque chose qui est important à comprendre: c’est que quand on fait un design sprint , si on veut en retirer le meilleur et le plus de potentiel possible, c’est extrêmement important d’avoir les, bonnes personnes et d’avoir aussi des personnes importantes aux niveaux hiérarchiques qui vont participer à ces efforts là et qui vont aussi donner de l’impact à ce qu’on fait. Bah, c’est pas juste qu’on passe une semaine, mais qu’on va vraiment résoudre des vrais problèmes ensemble.

Le role du Leadership (CEO, CTO)

Jose Rosa : Alors c’est clair là dedans, c’est exactement ça. C’est que ces gens et ces personnes importantes dans l’entreprise, elles y étaient pour donner l’impulsion et leur vision au final, on ne peut pas traduire, faire un design sprint juste pour le faire. Il y a quand même une certaine vision de quelque chose qui va devenir un produit, comme disait ils avaient eu cette idée de produit et au final, l’importance de Marc et Paolo, Paolo était là, vraiment, dans le sprint à la fin avant qu’on clôture, pour la partie ideation et après, mais c’était très important qu’il puisse voter, qu’il puisse donner son feu vert à cette grande idée qu’on a repris ensuite le projet pour le transformer.

Steph Cruchon : Absolument, absolument. C’est hyper clair, on voit tout de suite dans les dynamiques, on fait des équipes quand on mène des sprints, s’il y a des supports, des CEO par exemple, qui sont là bas, ça va changer un peu l’importance du sprint. Et puis aussi, je pense à quelque chose de super important à comprendre à Swissquote. Mais c’est finalement Marc et Paolo, c’est à la base. C’est comme des makers, c’est des gens qui sont arrivés là où ils sont maintenant parce qu’ils ont mis les mains dans le cambouis, parce que c’est des ingénieurs qui ont créé à l’époque un site web où ils mettaient les cours de la Bourse. Et tout ça est devenu finalement une banque. Mais c’est des gens qui, à la base, aiment fabriquer des produits, ce qui est super important à comprendre. On retrouve des profils comme ça c’est des Elon musk ou des gens comme ça, qui sont à la base, des gens qui aiment fabriquer, qui aiment faire. Puis après? Bah voilà, le truc explose. Ils prennent de l’importance, mais je pense que c’est fondamental à comprendre et ça a été pour beaucoup dans le succès du sprint, c’est que ces gens là avaient envie d’être là et de participer, pas juste d’être dans leur rôle de décision, de délégué, etc.

Jose Rosa : Tu as totalement raison. Parce qu’encore aujourd’hui, ils sont toujours dans l’action et ils ne sont pas en retrait de quoi que ce soit et ils sont très impliqués. Et depuis qu’on a lancé le produit, par exemple, Marc est venu me voir : Ah il y a un problème là, c’est quelqu’un qui m’a dit quelque chose. Et ça, tu vois qu’ils sont vraiment amoureux du produit, ils prennent beaucoup de soin, ils viennent nous voir et encore une fois la partie custom Marker, ça vient aussi de leur part. Ils ont tout ce réseau de personnes qui veut utiliser leurs produits et donc ils ont tout intérêt à être là, à valider les idées et à donner plus d’impulsion et encore plus de vision pour l’avenir. Et ça, c’est super chouette d’avoir des gens qui participent comme ça.

Marc Bürki CEO Swissquote, Paolo Buzzi CTO during a design sprint

La sprint Team

Peut être que si je descends un peu dans cet album, ce qui est intéressant dans le design sprint aussi, c’est qu’on va donner de l’importance à tout le monde. Donc tout le monde pourra aussi s’exprimer, donner sa vision. Et puis peut-être, je cherche une photo où on voit un peu tout le monde, parle nous un petit peu de qui est dans la pièce ici, dans ce fameux sprint.

Jose Rosa : Alors, dans ce fameux format tu as Paolo qui est assis dans le canapé jaune, tu as Marc qui est en train de parler, Julien, c’est un business analyst project manager. Céline, c’est notre directrice qui est la directrice de tout ce qui est project management. Marlèna, notre designer produit qui est assise là, toi qui est là derrière, qui observait et le directeur sorteur developpement Alexandro avec les cheveux longs. Et après Nicolas, notre personne qui est responsable de l’équipe mobile et moi en premier plan. Et là, c’est vraiment ce moment où ils lançaient les idées et on venait de faire une analyse du marché à l’état actuel. Julien, il avait fait une présentation, je me rappelle bien un peu pour qu’on sache où se trouvaient les gens, comment dire? Pas les gens, mais nos concurrents. À un moment donné, il a Cédric, lui, très important pour la partie back office aussi. Fabio Project Manager et Jan, donc lui, c’est l’expert crypto. Donc, c’est lui qui était là pour pousser la partie. Il est toujours là dedans parce qu’il y croit vraiment à ça. C’est un bon expert dans le sujet.

Steph Cruchon : Je me souviens qu’il était super précis sur la partie des mots clés Lightning Démo pour nous sortir plein de produits crypto qui existaient et surtout, comment s’inspirer des bonnes choses, parce qu’il y a du très bon et du très mauvais dans cette industrie là. Du coup, pour nous dire qu’est ce qui rassurerait. Et du coup, oui c’est hyper, hyper intéressant.

Jose Rosa : Là, c’est Jan.

Steph Cruchon : Avec mes photos, il n’y a aucun filtre. Vous voyez vraiment tout absolument raw. Et puis voilà, José, le boss.

Jose Rosa : Tu vois je présentais les 5 apps and how they inspired social change. C’était ça au final, cette idée là, c’est de se dire comment ces apps là, toutes les apps qui sont là en terme de comportement, parce que c’était ça qui était intéressant, pas de faire un produit financier mais un produit qui change le comportement. Parce que dans l’idée principale, comment tu fais partir les gens de l’épargne à l’investissement ? En fait, tu es en train de vouloir changer un comportement, est-ce qu’on le veut vraiment ? donc ça doit être dans un cadre plus large dans ton behavior de tous les jours. Et comment toi tu aperçois la finance.

Le Sprint Challenge: les millenials, un nouveau public cible

Steph Cruchon : Pour bien comprendre le contexte, on se parle, on est en 2021, etc. Quand j’étais petit, on me disait tu mets de l’argent sur un compte d’épargne et puis ton argent, il va grandir. Et puis tu vas devenir riche grâce à ça. Puis, du coup, parce qu’à l’époque, il y avait aussi des taux d’intérêt. Puis là, au moment où on se parle maintenant, il n’y a plus vraiment de taux d’intérêt qui valent la peine puis du coup, si on veut espérer, etc. Il vaut mieux être un peu plus dynamique dans sa façon d’épargner ou d’investir. Et c’est clair qu’il y a un mouvement général vers les néo-banques. Mais en effet, c’est compliqué à trouver parce qu’il faut rassurer. C’est ça qui est très, très important. Il faut rassurer. Alors oui, je pense que Swissquote avait l’avantage d’être une banque suisse. Et puis toute cette expérience, bien sûr. Mais il faut quand même créer le bon produit derrière qui va amener la bonne valeur, puis ne pas être un énième Revolut like, mais amener quelque chose aussi un peu plus un peu différenciée, donc, c’est vraiment difficile d’entrer. Je me souviens de ces journées-là, de cette journée 1 où on arrivait à comprendre et on a passé beaucoup de temps à échanger sur nos perspectives personnelles. Donc voilà, tout le monde s’exprime, c’est hyper important.

Donner un rôle aux développeurs et ingénieurs lors du design sprint

Donc on voit qu’il y a aussi des gens du domaine technique qui vont parler. Yann, l’expert crypto, mais aussi les experts, développeurs, ingénieurs. Et ça, c’est super important. Je vois tellement de projets de technologie de tech où on fait jamais intervenir les ingénieurs. Ils viennent qu’en bout de chaîne des mois après, quand tout a décidé, ils viennent juste réaliser et puis ça, c’est une énorme bêtise parce que c’est souvent des gens qui ont une extrêmement bonne connaissance de ce qui est possible ou pas du marché, de comment on peut utiliser les meilleurs API et les meilleures façons de construire. Et puis ça, c’est vraiment un truc, ça peut vraiment faire gagner des mois sur le développement d’un produit si vous aviez des ingénieurs et développeurs qui ont participé à ça, parce que tout de suite, ils vont vous vous éviter des pièges et vous proposer une technologie, parce que eux, ils ont tout réfléchi dans leur tête dès le départ. Comment vous allez construire ça ?

Jose Rosa : C’est ça, Swissquote, on a cette force d’ingénieurs. On a 300 et quelque, presque 400 ingénieurs, donc des développeurs qui connaissent bien les produits, comment l’infra est organisée et ils peuvent te dire ça, c’est peut être pas une bonne solution, mais ce n’est pas le type de personnes qui vont dire non, mais qui vont t’aiguiller vers ce qui est le plus performant, le moins performant. Est ce que tu vas mettre des vidéos dans ton app, est ce que ça suffit? est ce que tu vas utiliser dans une app native? Ça va bien répondre aux comportements. Eux, ils vont savoir dire exactement qu’est ce qu’il faut faire pour que ton app soit performante, durable, tout ça.

La war room, l'importance d'avoir un espace de créativité

Steph Cruchon : Un design sprint avec du succès va aussi dépendre de l’espace. On le fait beaucoup online à cause du Covid, on fait des design sprint online et ça marche plutôt très bien. Mais dans une configuration plus classique, on va y revenir, c’est qu’il faut un espace de création qui est adapté pour rassembler les gens et les équipes. Je pense que Swissquote, ils ont fait un bon investissement en se disant : on va avoir un espace dédié à la création. C’est quoi le nom, déjà?

Jose Rosa : Le design studio.

Steph Cruchon : Exactement. Ce qui est cool pour un designer, c’est que tu rentres et fait des whiteboards comme ça. Le mur entier, tu peux dessiner sur tout le mur. Je crois même que c’est plus ou moins magnétique. Ça, c’est génial. C’est pas juste pour faire joli ou pour décorer ou pour avoir l’air innovant. C’est vraiment utile pour faire ce type de workshop là, rassembler beaucoup de personnes et ça crée une énergie, je pense, dans ce lieu qui est cool.

Jour 1 - la carte d'expérience

Design Sprint - User experience Map

Là, il y vraiment une partie qui est intéressante, c’est qu’en fait, on a fait un exercice qui s’appelle le note and map, tout ce qui était le mapping. Puis on demandait aux gens de nous décrire leurs premières expériences avec des néo-banque type révolue typiquement, on est passé à travers ça et Tamara, qui était assez important j’ai trouvé pendant ce sprint parce qu’elle représentait vraiment le persona de quelqu’un de complètement millennial, pas très orienté finance, mais qui avait un intérêt pour ça quand même, qui voulait comprendre et qui nous expliquait avec ses mots, sa compréhension de comment ça devait marcher, selon elle. Et c’était hyper riche, en fait. On voit aussi Marlena, qui est à peu près de la même génération. C’est très, très important quand vous faites un sprint, intégrer les gens proches du persona dans l’équipe ou de la bonne génération. Puis, des fois, je vois des fois des workshop qui se font avec des gens, des décideurs de très haut niveau, mais qui ont tous 50 ans. C’est compliqué de désigner un produit pour des gens qui ont 22 ans.

Jose Rosa : Justement, exactement la cible. Si tu n’as pas les bonnes personnes qui t’aident à comprendre la cible, elles aussi, elles vont dire : Ah oui, c’est très cool cette idée là. Mais bon, je suis moins emballé. Et là, il faut se poser la question pourquoi elle est moins emballée déjà à ce stade là.

Jour 2 - Demo éclair, Crazy 8 et Esquisses de solutions

Steph Cruchon : on a fait aussi pendant Sprint une grosse recherche sous forme de mots éclairs, de produits existants, de features existants, de choses qu’on trouvait intéressant, donc on les a capturés sous cette forme là. Maintenant, c’est plutôt une board sur murale où on collerait les références, mais c’est intéressant. On arrive maintenant dans le dur, c’est-à-dire qu’on devait imaginer nos concepts et puis là, on voit José, qui démarre ce processus créatif. Et voilà peut être que si tu peux nous commenter le fameux crazy 8 ?

Jose Rosa : Il y avait déjà combien de temps pour le Crazy 8 ?

Steph Cruchon : Tu as 8 minutes.

Jose Rosa : A ce moment-là, mettre toutes ces idées là en 8 minutes dans les 8 écrans, c’est assez difficile. Mais comme il y a beaucoup, beaucoup, déjà d’échanges et on se disait : est ce que ça peut vraiment devenir quelque chose ? Là, j’avais déjà commencé à peu l’idée du spend. Comment mettre son argent. Where to put it ? Comment moi je peux mettre un peu mon argent à gauche, à droite, mais c’était hyper difficile. Je crois que je n’ai même pas fait les 8 écrans…

Steph Cruchon : Mais en même temps, c’est marrant parce que tu en as fait 4 ou 5, mais au final, ils se retrouvent dans l’app, ces fameux 3 onglets qui sont au cœur de Yuh App, c’est ça qui est cool.

Jose Rosa : Oui, C’est cool, mais ça donne la bonne idée. Au début, c’était Now, parce que c’était maintenant qu’est ce que tu fais avec ton argent? dans ce comportement financier, on sait qu’on doit faire certaines choses. L’idée, c’était est-ce que je dois vraiment investir ? Est-ce que je spend ? Qu’est ce que je fais et je planifie, j’épargne, donc c’était un peu large. Heureusement on a pu comprendre l’idée.

Steph Cruchon : Ouais, mais en fait, je pense que ça fait vraiment partie du coeur du truc. Dans le design sprint , on va vite, mais ce n’est pas pour juste aller vite. C’est aussi une manière de simplifier les choses. Si on a trop de temps, si on passe des mois sur un projet, on va avoir tendance à l’over-compliquer, rajouter, rajouter des choses et au final, on perd de cette simplicité et de cette immédiateté. Je pense que là, vraiment, on le sent très, très fort ici. T’avais 8 minutes pour sketcher quelque chose et au final, on retrouve cette simplicité dans cette vue qu’on a dans Yuh App. Si je vous montre ici en bas, on a vraiment ces 3 onglets ici et qu’on retrouve ici en termes de d’esquisse. Donc parfois, c’est très, très bien, de pas trop complexifier.

Design Sprint Crazy 8 - Yuh bank

Jour 3 - Décider et s'aligner sur les meilleurs concepts

Donc là, une fois qu’on a chacun a imaginé ces solutions, on se retrouve en jour 3 avec toutes les solutions qui sont affichées au mur qu’on voit ici. J’essaie de trouver une photo qui est pas trop mauvaise. Donc, est-ce que tu te souviens de cette partie là? Ces mots éclairs et sketchs?

Jose Rosa : Oui, il y en avait. Il y avait des super bonnes idées qu’on voulait qu’on voulait faire. Mais il y avait surtout ce qu’on voulait trouver c’était cette espèce de killer feature donc à tout le monde essayait de trouver les killer features, il y avait tellement de bonnes idées qu’au final, on se retrouve avec une panoplie d’idées qu’on va pouvoir peut-être utiliser pour la suite. C’est vraiment un générateur d’idées et de bonnes idées, pas que des idées mais des super bonnes idées parce que tout le monde était impliqué. Ils comprenaient exactement ce que ça faisait.

Steph Cruchon : Oui, c’est ça, c’est pas juste, mettre des idées sur un post-it, c’est quand même des choses assez assez poussées. À ce stade là, on a eu deux jours pour réfléchir à nos concepts. Je pense aussi ce qui est important à comprendre, c’est que on ne va pas se concerter quand on va créer des idées. Chaque personne dans son truc et il y a peut être une vision un peu différente, mais au final, ça, ça amène de la richesse. Là, on voit au mur. En effet, c’est tout ça. C’est des idées qui peuvent devenir des features. Et c’est ce qui fait aussi, je pense, beaucoup de la qualité du design sprint . C’est cette qualité de ce qui peut en sortir de ces idées. Donc là, on voit Paolo extrêmement convaincu, il était enthousiaste. Là, on arrive au processus. Finalement, on découvre les idées de tout le monde, mais après, on vote. C’est quelque chose d’assez important aussi. Et voilà, c’est ce que vous voyez ici, avec ces points verts et ces points rouges. Et là, on voit que là, on arrive vers des concepts qui ont été justement retenus et validés.

Design Sprint - Solution Sketches Yuh bank

Le Storyboard, les fondations du prototype

Et du coup, c’est ça qu’on a après prototypé. Et puis, les dernières photos ont fait Sprint du workshop, Là, on arrive à ce que j’appellerais un peu… Là, on est vraiment dans une war room. On était limite à la NASA, explique José José ce qu’on voit ici.

Jose Rosa : Alors là, en fait c’est ce que tu dis, c’est la war room? Pourquoi ? parce qu’on a déjà fait le pitch. Le concept, il avait été validé, les grands concepts. Et maintenant, c’était aller dans les détails. Alors si tu veux vraiment faire ça comme comment tu le fais et donc on doit bien convaincre un peu la personne qui est là du côté technique, dire : écoute cette idée là, elle est très bien. Alors la partie, comment on va la faire? Moi, je sais pas le faire, mais toi aide moi et toi, tu dois l’expliquer et la partie sketching, comment on fait les premiers écrans pour après passer ensuite à la partie ordinateur. Donc là, il ne faut pas qu’on sorte de cette salle sans que ce soit clair que ça,c’est l’idée faisable. Sinon, on ne va pas pouvoir avancer du tout.

Steph Cruchon : C’est ce qui s’appelle le story board dans un design sprint t. C’est une partie compliquée en général à mener. Et puis, il y a beaucoup de gens qui sont dans des fonctions de décisionnaires, qui ont l’habitude de travailler dans PowerPoint, de mettre des bullet points, de valider des chiffres ou des choses comme ça. Mais là, on est vraiment dans le concret, dans le dur. C’est à dire qu’il faut passer d’une vision à un produit tangible, un produit qui va ensuite après être développé. C’est une partie très, très compliquée et là, je pense qu’une fois de plus, on voit que l’espace nous a beaucoup aidé parce que tu peux dessiner ce que tu as en tête sur un whiteboard. Je me souviens, il y avait des profils dans la salle qui étaient beaucoup plus critiques, donc on dessinait un truc puis 2 secondes après, ils prenaient le chiffon et effaçaient. Maintenant, il faut faire comme ça. C’est ça qui est génial. C’est ce travail vraiment d’itération qui va très, très vite. En fait, au début, tu es là. Tu es un peu perdu. On voit que le truc qui commence à prendre corps. On était trois groupes. Toi, je crois sur la page d’accueil. Moi, j’étais sur un autre groupe, etc. Puis vu qu’on était dans le même espace, on allait voir ce que les autres groupes ont. Il y avait de l’énergie de fou, vraiment dans cette salle. Je crois vraiment que c’est là que l’app est née et on a commencé à mettre toutes les pièces ensemble. Et puis, c’est génial parce que tu travailles avec des gens qui sont des gens du produit ou là on voit Nicolas, c’est un développeur. On a tous un assez bon niveau d’abstraction, même si ça s’est dessiné en trois coups de crayon sur un whiteboard. Vu que ça fait plusieurs jours qu’on était ensemble, on sait comment ça va être réalisé, etc. On peut vraiment parler de choses très précises avec des dessins très simples. Je crois vraiment que c’est la puissance du truc. D’ailleurs, on peut dire que José tu as littéralement fini à genoux.

Design Sprint Storyboard

Jose Rosa : C’est clair, il fallait convaincre les deux grands, Jan et Fabio qui était la personne qui allait s’occuper vraiment de la faisabilité, d’une partie infrastructures. Ça, c’était décrire comment tu vas faire ça? Et là, il fallait que je me mette presque à genoux pour expliquer l’idée et faire ce pitch.

Steph Cruchon : Elle est belle, cette photo là. On voit vraiment vraiment toute la war room à la fin du Sprint avec tous les post-it, etc. Et finalement, le résultat final tient dans ça, dans ces quelques écrans qui sont très, très bien pensés et franchement, à la sortie de ça, on avait déjà une très, très bonne idée de ce à quoi ressemblait le produit.

Design Sprint Storyboard

Prototype et tests sur le public cible

Alors peut être je vais fermer mes slides et puis José, si tu veux bien nous expliquer la suite. Comment tu as repris après et comment ça s’est passé ces mois qui ont suivi ce premier sprint? Et puis surtout, qu’est ce qui a conduit à la création de Yuh App au final? Parce qu’à l’époque, le nom, on l’avait pas. On a vraiment travaillé sur un produit.

Jose Rosa : Exactement, le nom est arrivé après la suite, c’était après le design sprint on aurait encore 5 jours supplémentaires pour mettre ça dans un prototype. Donc là, on a travaillé main dans la main avec Marina et Young, donc on était les trois dans une salle. Moi, je m’occupais de la partie branding, le UI et le lien entre l’idée que j’avais et ce qu’elle était en train de développer parce qu’il y avait beaucoup de choses. Déjà, c’était des super designer qui désignaient super vite. Donc il faut répondre à leurs questions et en même temps, être en train de faire l’avenir de ce produit. On a construit rapidement, on a été validé les idées aussi auprès des utilisateurs, on a été à Zurich, pour ces écrans clés, on avait beaucoup de feedback et au fur et à mesure, nos stakeholders principaux, on leur faisait des présentations. Donc, on se disait que cette partie investissement elle va bien ou elle marchait, la partie overview, qu’est ce qui est complexe? Qu’est ce qui n’est pas complexe? Est ce que l’idée générale est bonne? Et là, quand on a fini ce premier prototype, quand on a été à Zurich, je crois qu’il y avait 6 ou 7 personnes déjà, il y avait des personnes qui se demandaient : Est ce que c’est vraiment vrai? Ça va exister ? Donc c’était hyper cool.

Design Sprint Yuh dream team

Les semaines qui ont suivi le design sprint

Donc on était là : Il y a déjà un bon feeling, donc ensuite on a pris ça et on a travaillé sur le nom On a travaillé ensemble avec Jan et il y a eu pas mal de discussions. Parce que Yuh App c’était quoi? C’était vraiment une app pour la personne. Donc, c’est pour toi. Donc tu vas pouvoir l’utiliser. Il y avait cette idée du Tone of Voice, qui serait plus proche de la cible. Tu peux le faire, tu peux l’utiliser, tout le monde peut l’utiliser. Et ensuite, on a travaillé avec deux grandes agences pour voir. On a fait un pitch parce que les ressources sont finies dans une entreprise et on a plein de projets. Il n’y en avait pas que celui-là, mais on a travaillé avec une grande agence qui s’appelle Nomenta pour nous aider vraiment à amener le User Experience et UI à un niveau encore supérieur. Et donc, on a développé le branding de cette partie. Le logo est parti de chez moi, le logo, le design de la carte, l’idée du handibooking, donc, c’était vraiment très, très, très bien. Et après, il y avait tout le monde qui travaillait sur L’infra. Et ça, c’était un travail hallucinant.

Scaler le projet et l'équipe, tout en conservant l'énergie

Steph Cruchon : C’est ça qui est fou. Parce que quand tu démarres un projet et puis tu es dans un design sprint, t’as au départ quelques personnes. C’est hyper fragile tout ça. C’est ton projet, Il suffit qu’il y ait une personne qui dise un mauvais commentaire pendant le test utilisateur puis ton projet, tu vas l’arrêter ou tu vas faire pivoter, tout ça, c’est hyper fragile, puis nous quand on transmet le projet, c’est encore des braises un peu fumantes, mais après, il fallait souffler sur ce feu et après c’est dingue l’ampleur que ça prend. Parce que vous avez été combien à travailler au final, sur ce projet là, sur ce produit?

Jose Rosa : Je pense que plus de 100 personnes, c’est 100 personnes.

Steph Cruchon : C’est ça qu’on comprend vraiment. l’Impact, c’est ça, c’est ce qui se décide dans une salle, etc. Au final, c’est développé par 100 personnes.

Jose Rosa : Oui, il faut motiver les personnes pour à chaque fois leur donner un peu la vision où ça en était à un moment donné du projet et déjà, rien que les développeurs c’est dire, on va faire une superbe app qui va probablement grandir. On a toujours réussi l’exploit parce qu’on n’était pas au mode: On va faire juste ça. Non, c’était : on croit à ce produit et on pense qu’il est bien. Il est super bien, on était toujours excités et encore aujourd’hui, on est super excités. Donc ça a excité beaucoup de gens et beaucoup de personnes aussi fatiguées parce que c’est un projet qui a tiré tout le monde et toutes les sources pour qu’on ait une date précise de sortie et à chaque fois, on rajoutait une chose ou enlevait une chose. Donc, encore aujourd’hui et je crois que les personnes rêvent de Yuh la nuit. Et ça vient de commencer.

Steph Cruchon : C’est cool, c’est incroyable. En fait, si tu réfléchis, comment tu as géré cette transition après le design sprint ? Est ce que pour toi, le parcours, il était tracé dans ta tête? Tu savais un peu les jalons et au niveau du timing, comment ça allait se passer? Ou est-ce que finalement, tu t’es laissé porter? Vous avez juste fait en sorte d’aller vite à l’exécution ? Comment vous avez planifié ça?

Jose Rosa : Là, pour être honnête, on a fait vite, pour aller droit à l’exécution. On savait qu’il fallait pitcher déjà une agence pour nous aider avec la partie UI et soutenir l’équipe en termes de product design, c’est vraiment tous les User. Du coup, on s’est mis ensemble pour faire ça et on savait que la première grande pierre, c’était à quoi va ressembler vraiment les UI. Et ça, c’était 3 jours très intenses où je suis allé à Bristol. Je me suis levé très tôt pour aller à Bristol et on avait des séances… Je ne sais pas si on peut appeler ça un maxi sprint mais c’était en trois jours à chaque deux heures on travaillait à fond et on présentait et on travaillait deux heures et on présentait pour arriver a vraiment un bon pitch. Et à la fin du premier jour, il fallait rassurer les stakeholders. Donc, Jan déjà, et après Paolo et des photos tout le temps des Whatsapp vraiment dedans, la flexibilité totale, tout ce qui sortait, c’était comme ça.

Steph Cruchon : C’est ça. Mais je crois que pour développer un produit maintenant, tu dois être hyper rapide, bien sûr, mais aussi hyper transparente sur tout le processus. Montrer, montrer et montrer des choses tout le temps, c’est aussi un peu la puissance du design sprint , c’est que tu sors du truc. T’as déjà des maquettes, des prototypes à montrer. Parce qu’en fait, si tu fais que de rassurer tout le temps les gens que oui, ça va quelque part. Oui, on avance. Oui, l’argent est bien investi et c’est intéressant de voir que tu as gardé cette logique sur tout le projet. Mais c’était obligé parce qu’autrement, le produit ne sort pas. Il suffit d’une personne qui vient et qui donne des critiques négatives ou qui dit oui, mais vous êtes sûr que le budget est bien investi et tout ça, ça peut s’arrêter très, très, très, très rapidement. C’est beaucoup plus simple de faire arrêter un projet que de le faire continuer. Donc ça, c’est vraiment, vraiment super.

Quel a été l'impact du design sprint?

Steph Cruchon: Où est ce que tu penses que le projet en serait maintenant si vous aviez pas fait le design sprint ?

Jose Rosa : Ouh… alors, je pense que déjà, ça aurait été très difficile de rassembler tout le monde dans une salle et à avoir accès aux buying de départ, je pense que ça serait très long, j’imagine, parce que la puissance du design sprint , c’était celle là, que le monde soit à cet endroit là, au même endroit et à expliquer sa vision et comment ils voulaient avancer. Et comme tu dis, rassurer et je pense que sans le design sprint, à ce moment là précis, parce que c’est comme si toutes les constellations se disaient que ce produit là, il devrait être ce jour là, ils étaient là. Parce qu’ils avaient aussi déjà vu la valeur d’un autre design sprint ce jour-là, le premier a parlé et ils ont vu que ça pourrait aller rapidement. Aujourd’hui, je pense qu’on en serait encore peut être en train de tâter le terrain.

Steph Cruchon : En train d’analyser Revolut comment ils font…

Le role de Postfinance

On n’a pas parlé du rôle de Postfinance, donc ils n’étaient pas avec nous dans ce premier sprint. Ils sont venus plus tard. Comment ça s’est passé, justement? L’intégration de Postfinance dans ce projet. Comment vous est arrivé à co-créer ce produit ensemble ?

Jose Rosa : Après avec PostFinance, ce qui était intéressant, c’était quand on leur a présenté le projet et ils avaient une idée déjà de vouloir aussi challenger le marché. Donc, quand Marc est allé voir le CEO de La Poste et ils ont été séduits par le projet et ensuite, il y a eu pas mal d’allers retours, de discussions avec des gens qui allaient intégrer le projet par la suite.

Quel est le futur de Yuh App?

Steph Cruchon : Génial. Du coup, c’est quoi, le futur de Yuh App? Tu peux déjà nous révéler quelques idées sur lesquelles vous travaillez ou comment ça va évoluer tout ça?

Jose Rosa : Alors Yuh App va évoluer dans une façon, où il faut que le produit soit toujours très utile pour les personnes. Donc ça, c’est la base du produit. C’est quand on veut qu’il soit utile et qu’il soit adopté. Ça, c’est le rêve de tout le monde. Mais nous, on va travailler vraiment dans ce sens-là. Et pour ça, on a une grande équipe déjà Customer care qui est en place pour répondre à tout ce qui se passe, qui ne passe pas. Et après, comme Swissquote aime bien explorer la technologie, on va travailler dans un sens ou l’onboarding, on veut vraiment qu’il soit sécurisé, mais en même temps qu’il soit simple et efficace. Les banques qui est derrière Yuh App, donc à la vision des choses qui sont très spécifiques et Il faut suivre la réglementation. Par contre, on peut travailler avec le régulateur pour voir ce qui est possible et montrer à quel moment et comment.

Steph Cruchon : Je dois dire que l’onboarding, il est deja assez incroyable. J’ai réinstallé Revolut il y a quelques il y a quelques semaines, et Yuh App, je l’ai installé maintenant il y a une semaine. Et franchement, c’est aussi rapide que Revolut, ce qui n’est pas rien.

Jose Rosa : Tout le processus est super rapide, mais après, il y a des choses, par exemple ton premier Cashing, tu dois faire un dépôt d’une banque qui garantisse que ça vient bien d’une banque, mais à un moment donné? Si Yuh App veut être la première banque d’où tu verse ton argent ? voilà la question. Donc, il faut vraiment voir comment ce processus peut être la plus simplifiée possible, mais sécurisée en même temps. Il ne faut pas oublier la sécurité et la transparence. Et ça, c’est là où on va aller. Après, en termes d’investissement, il y a tout ce monde d’investissement. On a les grands stocks, des grandes marques, on pense qu’il y a pas un nom dedans. Après les marques ou des petites marques qui ont spéculer là dedans, ça, on ne voulait pas donner ça tout de suite parce que ce n’était pas ça le but. Donc il fallait qu’on soit dedans.

Steph Cruchon : C’est ça qui est cool dans Yuh App. C’est qu’en fait, on va pouvoir trader des marques connues. Typiquement, si je cherche Nike, je vais pouvoir trader Nike, avec le petit logo, etc. Quelque chose de vraiment rassurant. On sait ce qu’on trade, je crois vraiment par rapport à plein d’autres apps, même Swissquote, des fois c’est des certificats avec des noms bizarres. Là, tout ça, c’est hyper hyper clair. Génial. Ben voilà, je crois qu’on est au bout de cette heure ensemble, c’était génial. Génial de t’avoir. Merci infiniment. Je souhaite vraiment longue vie à Yuh App.

Comment s'est passé le lancement de Yuh App?

Est ce que tu es content de la réception? Pour l’instant, au niveau du lancement, ça s’est passé comme vous voulez ?

Jose Rosa : Alors ça s’est passé très, très, très, très bien. Et je peux vous dire qu’il y a en terme d’onboarding, on a dépassé les 10 000 subscribers en moins de deux semaines, donc… Et parce que je pense que c’est exactement ça. La presse l’attendait, on a vraiment eu très bonne presse et pour l’instant, il n’y a rien de négatif. Il y a des points à améliorer, c’est clair, ce n’est pas dire que l’app, elle est la parfaite et c’est jamais ça le but, c’est que l’app soit dehors, que les gens l’utilisent et qu’ils nous donnent notre feedback. Mais là, on est au top là.

Steph Cruchon : Génial. où est ce qu’on est ce qu’on trouve le produit ou est ce qu’on installe Yuh App?

Jose Rosa : Appstore, tu cherches Yuh , vas le trouver. Tu peux aller aussi visiter le site Yuh.com et là, tu as toutes les informations par rapport au produit, comment ça fonctionne et tout ça. Et ensuite sur Android aussi, tu peux aller sur Google Play et aller chercher et downloadez parce que c’est génial et il y a les referrals dedans. Ça vous fait gagner des choses.

Steph Cruchon : C’est vrai, je dois dire. Une chose aussi, le pricing que j’aime beaucoup, c’est que c’est super transparent. C’est super clair. On sait ce qu’on achète, on a des conditions et tout ça. Donc, en tout cas, félicitations. Vraiment du fond du cœur de voir ce que tu as réussi à faire grâce à ce produit, avec toutes les équipes, bien sûr et tout ça. Mais ça fait vraiment plaisir de voir partir dans les esprits où vous êtes arrivé et je vous souhaite vraiment longue vie et bonne suite.

Jose Rosa : Merci beaucoup, Steph, merci infiniment. Et à bientôt.


Decider dot Design Sprint

Quel est le rôle d'un Décideur / Décideuse lors d'un Design Sprint et qui choisir?

Comprendre le rôle du Décideur, en quoi est-ce si important d’en avoir un(e) lors du Design Sprint?

Salut à tous, c’est Steph. Je voulais faire une vidéo aujourd’hui sur le rôle du décideur et de la décideuse lors d’un design sprint parce que j’ai reçu il y a quelques minutes un email d’un client qui me posait pas mal de questions très précises sur le décideur ou la décideuse. Qui était, qui va être le décideur sur notre sprint? Quel va être vraiment son rôle? Qui est la bonne personne, etc. 

En fait, c’est des questions qui reviennent souvent. Là, je commençais à répondre à un long email, avec plein de détails, etc. et puis je me suis dit non, mais en fait, je vais enregistrer une vidéo, c’est beaucoup plus simple. Déjà, que je suis un peu fainéant comme ça, je vais faire ma vidéo une fois pour toutes et puis surtout, je vais la mettre sur YouTube. Comme ça vous en profiter aussi puis je vais envoyer le lien au client et voilà. 

Donc, c’est vraiment quelque chose de très, très important, je suis content d’en parler aujourd’hui. 

Le rôle du décideur ou décideuse, bien sûr, sur un design sprint, est très important et même crucial. La première tentation, c’est de se dire- est ce que vraiment, il y a besoin d’un décideur? Parce qu’on est agile, on est moderne, on est horizontaux, on n’a pas de hiérarchie. Et puis on travaille en groupe, donc est-ce que vraiment on a besoin de ce rôle là. 

Tout ça est très bien expliqué dans le livre «Sprint » de Jake Knapp et John Zeratsky, l’importance du décideur ou de la décideuse. En fait, on s’en est vraiment rendu compte en faisant, en pratiquant des sprints, à quel point c’est important d’avoir une personne qui est responsable de prendre une décision importante pendant le sprint. 

Ça va permettre de débloquer des situations des fois compliquées. Ça va permettre d’aligner l’équipe. Ça va permettre aussi de se dire : Ben voilà, on choisit ça, on va prototyper ça et on accepte de peut-être pas avoir raison, mais on va avancer beaucoup pendant le sprint. Et ça va vraiment débloquer beaucoup de situations. 

Concrètement, qu’est ce que doit faire un décideur pendant le sprint? C’est un membre de l’équipe au même titre que les autres. Mais le jour 3, ce que vous voyez ici, c’est ce qu’on appelle le Art muséum donc là, on voit tous les concepts qui ont été créés par l’équipe. On voit un certain nombre de concepts ici. On voit ces points rouges en fait, c’est les votes des membres de l’équipe, c’est-à-dire que l’équipe va dire au bout d’un moment : Moi, je trouve ce concept vraiment intéressant parce que ce qu’on voit ici, c’est un vrai sprint. C’est que l’équipe n’est pas complètement alignée. Il y a des gens qui votent, qui ont voté pour plusieurs concepts et du coup, il y a pas mal de discussions qui s’ensuivent sur quelle est la voie à suivre? 

Et puis le décideur ou la décideuse va finalement amener de la clarté en disant : parmi tous ces concepts là, voici ce que j’ai envie de conserver et de prototyper. Bien sûr, c’est une décision qui se fait après avoir écouté tout le monde de manière, on va dire oui, très démocratique, en écoutant finalement l’avis de l’équipe. Mais c’est quand même une personne qui a cette décision et qui va mettre ses étoiles de décisions ici. Et c’est ce qui sera prototypé le jour suivant dans le sprint. 

Donc, finalement, comment est ce qu’on va définir qui est le décideur ou la décideuse ? son rôle vraiment, ça va être le jour 3. Au début, cette personne là ne va pas voter, va regarder, va donner aussi son avis, mais va finalement découvrir les concepts. L’équipe va voter. Le décideur ou la décideuse va juste écouter l’avis de l’équipe. Et finalement, vers midi, cette personne-là va valider les concepts qui seront prototypés. 

Vous allez me dire oui, mais qui choisir pour avoir ce rôle important sur un sprint? Donc, si vous lisez le livre, puis Jake vous dirait : il suffit d’avoir le CEO avec vous. C’est facile, non? Si vous avez le CEO, la CEO avec vous dans l’équipe, c’est très simple. C’est cette personne qui, naturellement, va être décideur sur le sprint. Et puis, pour apprendre ces grandes décisions, ça marche très bien avec les startups, ça marche très bien avec les PME aussi parce qu’on peut avoir le CEO ou la CEO autour de la table, ce qui est beaucoup plus difficile dans une grande entreprise ou dans une entreprise tout court. Puis nous, d’expérience, c’est souvent des rôles de project manager, de Product Owner ou des vice-présidents qui vont participer finalement au sprint, à l’entier du sprint et qui seront décideurs et décideuses. 

On se fixe finalement trois règles sur le choix de la bonne personne. 

1. C’est une personne qui va participer à l’entier du sprint. C’est très important. Ce n’est pas juste quelqu’un qui vient une heure et qui repart. C’est quelqu’un qui était là tous les jours, qui a vraiment la vision d’ensemble et qui va pouvoir prendre les bonnes décisions parce que cette personne a été là tout le temps.

2. C’est la personne qui va être en charge de pousser ce projet à la suite du sprint. Donc il faut que cette personne ait certains pouvoirs au sein de l’entreprise, puisse débloquer éventuellement des budgets, des personnes, une équipe pour travailler vraiment sur ce projet. Parce qu’autrement, ça n’a pas de sens de faire un sprint, de décider plein de choses, d’avoir un prototype et puis après, ça ne va pas être exécuté plus loin. 

3 Donc, finalement, le décideur ou la décideuse est la personne qui pourra accélérer le projet à la suite du sprint. C’est hyper important. Et puis, en fait, les clients qui m’ont écrit tout à l’heure viennent d’une très grande entreprise. Il y a toute une situation un peu politique, c’est à dire qu’ils veulent inviter beaucoup de personnes sur le sprint, ils doivent inviter des parties prenantes qui sont assez haut placées et puis, justement, la question est qui va être décideur vu qu’on a beaucoup simplifié, beaucoup de grands chefs autour de la table, donc vous allez garder la même personne qui est vraiment ce ou cette project manager, ou vp qui va être très importante pour le projet. C’est cette personne qui sera décideur parce que c’est une personne qui reste tout le long du sprint mais vous pouvez inviter en J3 trois le matin, des Guests finalement, des invités qui peuvent avoir un niveau hiérarchique plus haut, c’est à dire qu’eux, ils vont venir en tant que consultants. Ils vont découvrir le concept avec l’équipe, donc ils peuvent participer dès 10 h. Ils découvrent tous les concepts, ils peuvent voter et donner leur avis, etc. Et puis nous, on va ajouter une étape vers 12 h où finalement, le décideur ou la décideuse, va consulter uniquement ces grands chefs pendant, je ne sais pas, 15 20 minutes. Ils vont discuter entre eux sur quels concepts conserver. 

C’est une discussion qui peut être faite devant tout le monde, de manière très transparente si vous voulez justement montrer la transparence du processus, c’est intéressant ou ça peut être fait pendant la pause de midi, de manière un peu plus privée si vraiment il y a des discussions très, très tendues ou importantes où là finalement, la décision se prend. Mais c’est très important que ça soit cette personne là, qui est décideur du Design Sprint, qui vienne annoncer la décision à une heure et qui soit finalement responsable  de cette décision et de la suite du sprint. 

Voilà, c’est tout pour le rôle des décideurs ou de la décideuse sur un design sprint, j’espère que ça vous aura été utile et si vous avez des questions, n’hésitez pas à les mettre en bas dans les commentaires. Abonnez vous à la chaîne s’il vous plaît, si vous voulez en savoir plus sur le design sprint et on se retrouve très bientôt pour de nouvelles vidéos.


Comment définir et prioriser un bon Design Sprint Challenge?

Salut à tous c’est Steph de Design Sprint Ltd aujourd’hui je voulais répondre à la question numéro un qu’on me pose avant chaque design sprint, ou même en avant-vente, « est ce qu’on est prêt à faire un design sprint? » « est ce qu’on a le bon sprint challenge? ».

En fait, je la comprends parce que personne ne veut passer cinq jours à travailler sur un mauvais problème mais en même temps vous allez voir que c’est très simple déjà de définir des problématiques qui méritent un design sprint, est en fait la bonne nouvelle c’est que juste en regardant autour de vous vous allez trouver plusieurs problèmes qui méritent un design sprint ou plusieurs opportunités.

Il n’y vraiment pas de quoi en faire toute une  montagne, car il y a beaucoup de cas qu’il appellent à un design sprint. En fait quand on pose cette  question, aussi mon rôle en tant que facilitateur ça va être d’aider l’équipe à prioriser leurs problématiques pour savoir lesquelles vont mériter d’abord un design sprint et ensuite on va en faire un sprint chalenge qui permettra de propulser cette semaine et d’avoir des résultats efficaces à la fin des cinq jours.

Je vais partager quelques slides… Quand on me pose la question de définir le sprint challenge je vais déjà écouter les problématiques et mentalement je vais me faire un petit graphique qui va tenir en  quatre ensembles et pour moi si la problématique rentre dans l’un de ces ensembles ça mérite un design sprint: le premier ensemble c’est ce que le projet à un haut niveau de risque ou à des enjeux stratégiques. Si le projet, finalement, même si c’est un gros projet mais c’est quelque chose que vous avez déjà fait ou vous savez comment on l’exécute, à ce moment là il faut mettre l’argent et l’énergie sur la phase d’exécution déjà commencer le projet et vous n’aurez pas besoin d’un design sprint.

Donc le design sprint par contre, va être utile dès que vous vous lancez dans un nouveau business ou vous lancer un nouveau produit qui est dans un contexte très incertain je pense que le COVID-19 c’est l’exemple même de situation compliquée, si par exemple vous faites tout votre business offline et puis d’un coup vous voulez vous digitaliser et aller online, tout ça c’est des enjeux très stratégiques, très importants, il peut aussi avoir des conséquences au niveau de votre image et c’est donc ça c’est clairement un  ensemble de problématiques qui méritent un design sprint.

Le deuxième ensemble, c’est l’urgence du projet ou le timing, si vous avez trois ou quatre ans  devant vous pour accomplir ce projet finalement vous pouvez utiliser d’autres approches comme le  design thinking par exemple ou des méthodologies plus classique qui vous permettront de définir des  phases et puis de faire des pointages et d’avancer avec un rythme régulier. Mais le sprint est très utile  quand vous devez rassembler une équipe un peu en mode commando pendant quelques jours pour vraiment  mettre un focus et démarrer ce projet très rapidement. Vous allez gagner beaucoup de temps et  ça vaut la peine de le faire si votre projet il est assez urgent et vous devez l’exécuter rapidement.

Plus le projet sera urgent, plus vous trouverez facilement des personnes qui voudront participer au sprint et plus vous trouvez facilement les budgets pour le mener à bien. Mon troisième ensemble, c’est celui-ci c’est vous allez devoir faire travailler des  personnes qui ont des avis différents, par exemple, est-ce que c’est très émotionnel? est-ce que  c’est des partenaires qui n’ont pas l’habitude de travailler ensemble? est ce que ce sont des gens qui n’ont pas la même vision du produit donc ça l’esprit va être excellent pour  travailler avec ses incertitudes et le facteur humain. Je dirais donc que dès qu’il y a beaucoup d’humain, beaucoup d’émotion, le projet mérite vraiment un design sprint et vous allez utiliser le sprint comme un outil d’alignement.

Le dernier ensemble, c’est finalement l’important supposée du budget: donc à l’instant, il est probable que vous n’ayez pas forcément le budget du futur projet parce qu’on est souvent avant projet ou très en amont, n’y a pas encore un budget qui est validé, mais à vue de nez, vous devriez être capables de vous dire « là on va se diriger vers quelque chose qui  risque de coûter cher avec des budgets importants » donc un niveau de risque important et ça vaut  la peine d’utiliser le sprint afin de dérisquer ce projet et ce futur budget  donc dès qu’on a défini un certain nombre de problématiques qui mériterait un design sprint il  va s’agir de prioriser. Alors on peut tout à fait utiliser ce petit graphique pour prioriser – regardez ce qui se passe ici, voilà l’ordre de priorité pourquoi? – parce que ce projet rassemble finalement ces quatre critères, donc clairement, il prioritaire. Ensuite on peut regarder les projets qui sont numéro deux et puis ensuite on va se consacrer au numéro 3. Tous ces  projets mériteraient un design sprint mais parmi ces potentiels sprints, c’est probablement celui ci  qui va mériter un sprint en premier.

Donc une fois que vous avez défini la problématique globale  de vos designs sprints on va rédiger ensemble le « Sprint Challenge », voyez-le un peu comme l’invitation que vous allez envoyer au membres de l’équipe pour les inviter à vous  rejoindre, pendant quelques jours, pour travailler sur cette problématique. Ca doit être assez court; c’est souvent une question, mais ça doit donner envie de travailler sur ce problème. Je vais vous montrer d’abord des trois exemples de mauvais Sprint Challenges, ce qu’il  faut pas faire, et après on verra ensemble un bon SprintChallenge.

Exemples de mauvais Sprint Challenges

Le premier c’est « Construire une App android pour fidéliser nos clients seniors » alors il  ya certainement matière à faire un design sprint, là dessus, mais le problème de ce  sprint challenge c’est sa formulation: on va déjà donner une solution dans la  question, ce qui a pour risque finalement qu’on se concentre sur la création d’une app alors que  c’est peut-être pas le bon moyen de fidéliser nos clients seniors. Ici c’est juste une question  de formulation, même si le décideur a déjà son idée au départ du Sprint, c’est important qu’il la garde en tête , et qu’il laisse l’équipe venir avec d’autres idées parce que je suis certain qu’on va être  capables de trouver une solution plus élégante que la construction d’une app qui coûterait très cher et qui ne serait peut être pas adaptée aux clients seniors.

Le deuxième, ça c’est très clair: « repenser  la ville du futur » – ça moi je dis non, parce que ça c’est des thématiques qui partent dans tous les sens, beaucoup trop large, et on a pas matière à résoudre quelque chose pendant un design sprint. e vois souvent ce type de thématique pendant les hackathons « repenser la ville du futur » alors  c’est super tout le monde s’excite pendant deux jours, et les gens s’investissent vraiment et veulent résoudre des choses, mais vous devez partager l’information avec les membres de  votre équipe! Si vous ne partagez rien si vous restez abstraits, il n’y a aucune chance  que vous ayez un résultat concret à la fin de la semaine. Donc j’ai toujours demandé aux personnes  aux décideurs par exemple la préparation du sprint de recentrer ce challenge là sur quelque chose qui  est actuellement faisable que l’on peut résoudre en cinq jours, donc beaucoup beaucoup trop large.

Le dernier c’est un peu l’exemple inverse, c’est par exemple « combien de livreurs devrions  nous engager en 2022? » si on était Uber Eats par exemple, donc je veux bien croire que c’est  une question importante pour l’entreprise, même stratégique, mais là on cherche plutôt la réponse  à un calcul et peut-être le sprint n’est pas le bon outil pour ça, si vous pouvez laisser une  ou deux personnes très intelligentes s’occuper de ce problème là, agréger des data et calculer  quelque chose, il ya pas besoin d’un design sprint pour ça. Donc si on cherche une réponse cartésienne « juste ou faux » ou « noir ou blanc » où le résultat d’une équation, le sprint n’est pas le bon outil  pour ça.

Un bon Sprint Challenge

Voilà, maintenant je vais vous présenter ce que je pense être un bon Sprint Challenge et pourquoi est ce qu’à mon avis il fait sens. Là, ce serait le cas d’une entreprise qui  qui fait l’essentiel de ses activités off line et ils veulent se mettre au digital, aller online, à cause du COVID-19 par exemple. donc « Comment pourrait-on créer un nouveau produit destiné  aux trentenaires avec enfants et générer 20 % de nos revenus online d’ici le premier quarter 2022 ». Alors pourquoi est-ce que je pense que c’est un bon sprint challenge; déjà on ne donne pas de solution mais on expose le problème, clairement générer des revenus online, on définit d’abord une cible: les trentenaires avec enfants, donc ça  va vous aider à constituer l’équipe, parce que dans votre entreprise, vous allez trouver des  personnes soit qu’ils sont dans le département marketing qui connaissent très bien cette cible  soit des personnes qui sont eux-mêmes trentenaires avec des enfants, donc ils vont être plus proche de la cible, ou des gens qui ont fait des recherches préalables bien sûr qui connaissent bien la cible, vous allez aussi définir un quand?

C’est à dire donner une échéance ça permet de donner un cadre dans lequel on va travailler puis pas de faire  un projet qui part sur la lune comme ça qui va être réalisé dans dix ans mais ça ça permet d’être plus réaliste et de quantifier l’effort qui va être fourni les budgets etc et on  peut mieux se projeter. Le dernier générer 20 % de revenus online ça peut être intéressant en  effet d’avoir un objectif chiffré, tout de suite exprimé au début du design sprint, et ça donne un objectif atteignable qui trace la  voie pour toute l’équipe.

Voilà en fait au final votre but, ça va être de rassembler la bonne équipe pour le design sprint et donc ce qu’il vous faut c’est:

1) une problématique intéressante  sur lequel vous allez travailler qui va amener de la valeur pour l’entreprise,

2) un Sprint Challenge  qui est bien formulé. Et c’est tout ce qu’il vous faut pour commencer un bon design sprint.

voilà j’espère avoir répondu à la plupart de vos questions concernant le Sprint Challenge vous pouvez me laisser vos autres questions j’y réponds avec grand plaisir et à bientôt pour la prochaine vidéo.


Comment repenser le design avec Steph Cruchon, CEO de Design Sprint Ltd

Podcast design sprint

Bienvenue sur ce Millenials Pognon Podcast je suis Damien Würsten et ensemble à travers des interviews avec des entrepreneurs, investisseurs ou crypto maximalistes on va comprendre comment fonctionne le monde de demain avec ceux qui bâtissent aujourd’hui.

On a la chance de discuter avec Stéphane Cruchon CEO de Design Sprint Ltd une société spécialisée dans le design sprint une méthode de workshops créée par l’incubateur de Google qui permet en moins d’une semaine d’aboutir en un prototype c’est

vraiment une super conversation que l’on a eue où l’on a notamment abordé les sujets suivants :

  • Comment Stéphane est passé de designer employé à CEO d’une société pionnière dans le Design Sprint
  • Qu’est ce que le design sprint parce que vous avez sûrement pas compris mon explication et Stéphane le fera beaucoup mieux que moi
  • Comment a-il trouvé ses premiers clients alors que la méthode était pratiquement inconnue en Suisse
  • L’importance de sa stratégie de contenus sur LinkedIn pour sa société

Et encore plein d’autres sujets allez on écoute :

Podcast

– Salut Steph merci de venir à mon micro donc avant

de commencer de parler de ton activité et de ta société Design Sprint Ltd,  est ça est ce que

tu peux nous parler de ton background et qu’est ce qui t’a amené à la créer ?

– Merci beaucoup Damien pour l’invitation ça me fait très plaisir d’être là,

donc je m’appelle Stéphane Cruchon, – Steph Cruchon- vous me trouvez sous ce nom là sur LinkedIn et en fait je suis designer. On dit UX designer ça veut dire « user

experience designer », et je design et des produits,  des expérience clients, beaucoup de produits digitaux, mais ça va bien au-delà de ça,  le design ça peut être repenser des services complexes et des systèmes ou des expériences donc ça peut être assez global et puis mon background, ce que j’ai fait, ça s’appelait à l’époque « concepteur en multimédia » oui ça date,  ça sonne un peu old school mais maintenant on appelle cela  « interactive media designer » beaucoup plus classe.  C’est une formation qui touche à tout dont le multimédia à l’époque, ensuite après j’ai fait plutôt du design du graphisme, ensuite du code front-end dans des grosses agences web, j’ai bossé environ 6 – 7 ans pour des très gros sites horlogers, ou le World Economic Forum,  de grosses plateformes comme ça…

Donc dans le web au départ, puis de fil en aiguille, j’en suis venu à faire de plus en plus de design UX donc d’expérience pour des sites web et d’applications mobiles.

– Donc tu étais dans la première vague d’UX designers alors ? Parce que c’est récent

– C’est assez récent ce métier en Suisse oui, mais quand même, qu’on se le dise, l’UX est apparu aux States il y a une vingtaine d’années

quand même,  après c’était extrêmement niche, au départ c’était seulement des toutes grandes boites tech genre Google ou Facebook qui utilisaient les services des UX Designers.

– Et puis ça s’est démocratisé avec le temps,  en suisse c’est venu comme d’habitude plus tard (comme pour tout le reste en Suisse), mais oui j’étais dans les premières volées dans les premières dans les premiers UX et maintenant j’ai quand même 15 ans d’expérience dans le design digital dans l’UX etc… et c’est ce qui m’a conduit en fait assez naturellement à créer Design Sprint SA à partir d’un méthode d’UX en fait qui s’appelle le design sprint.

– Donc tu as tes années d’expérience avec de gros sites web et après c’est à quel moment que branch out pour créer ta propre société ? A quel moment tu te dis « maintenant je pars tout seul je dois être mon propre patron »

– Il y a eu plusieurs déclics, je pense à des moments assez  important aussi…
je pense que j’ai toujours eu un problème avec l’engagement, dans le sens, être à 100% employé. J’ai toujours été un entrepreneur, pour moi ç’a toujours été assez difficile d’être complètement employé, parce que j’avais toujours un peu des side-projects des choses que je voulais faire de mon côté, donc en fait j’ai rarement été employé à 100% j’avais toujours une petite part de freelance depuis le départ c’était un peu ma soupape, et puis j’aimais aussi travailler sur mes propres projets et après de fil en aiguille j’ai travaillé dans des très dans le web je suis parti travailler dans un super bureau d’architecture et de design sur fribourg, on travaillait pour les applications d’une grande banque, c’était hyper intéressant là j’ai pu rencontrer des architectes, et puis aussi d’autres manières de travailler, donc c’était plutôt l’expérience petit studio. Et puis après j’ai été engagé (je ne vais pas dire de nom) mais dans un dans une énorme structure, très connue en fait comme senior UX Designer. Et je ne me suis pas du tout plu, c’est à dire que je suis arrivé au bout d’une semaine je savais qu’il fallait que me casse.

j’avais l’impression d’être dans les seventies quoi,  c’était incroyable et je me suis dit il faut absolument que je m’éjecte il faut que je parte,  puis ça faisait un moment déjà que j’avais ce projet de démarrer ma propre structure.

J’avais déjà découvert le design sprint et je me suis dit

là il y a un truc à faire, c’est en 2015, je me suis dit : personne ne le fait en suisse, personne n’en a jamais entendu parler, et du coup je me suis je me suis lancé. 1er janvier 2016 officiellement j’ai lancé ma boîte.

– Parle nous de cette méthode, le « Design Sprint » que vous utilisez dans ta société ?

OK alors le truc compliqué comprendre c’est que ma société s’appelle Design Sprint SA (Design Sprint Ltd) et on fait du design Sprint et on est archi spécialisés là-dedans. Le Design Sprint c’est probablement le trend le plus « hot » dans le domaine de l’UX Design, c’est probablement aussi la méthode d’innovation qui intéresse le plus de monde à l’heure actuelle.  Pourquoi ? parce que c’est une méthode

d’innovation qui au départ était secrète qui a été développée chez Google ventures,

l’ accélérateur de start-up de Google, entre 2011 et 2015.  Donc c’était utilisé vraiment dans le plus grand secret à l’interne de chez Google et puis en 2015 ils ont commencé à parler un peu de leur méthode, de comment ils travaillaient, de comment il avaient créé ce workshop qui est très tendu, qui dure cinq jours,  comme un bootcamp en fait.

Durant cette semaine, on passe de « on a un problème ou une vague idée super floue »  à « on va travailler ensemble, on va s’aligner sur les idées et construire un prototype réaliste »  et ensuite on fait des tests sur ce prototype.  En fait c’est un travail qu’on ferait normalement pendant plusieurs années, ou plusieurs mois, et on est capables de le condenser en cinq jours ça va extrêmement vite, car les bonnes personnes sont là.

J’aime bien comparer le Design Sprint à la haute montagne dans l’UX, c’est ce qui est le plus dur à faire mais c’est aussi le truc le plus excitant. Donc beaucoup de

personnes en parlent à l’heure actuelle, et le succès de la méthode est apparu car elle a été popularisée par le livre de Jake Knapp « Sprint », allez voir sur Google ou Amazon et tapez  « sprint » ou « design sprint » et  vous allez tomber sur un livre bleu. Jake Knapp, alors designer chez Google Ventures a inventé la méthode et il est l’auteur du livre.

Je me suis lancé avant que le livre existe,

– Ah ouais justement je regardais les dates, tu t’es vraiment lancé très tôt

– En fait le truc c’est que je suis arrivé sur ce nom, ce concept de design sprint de par mes expériences passées, parce que je travaillais en agile, on faisait des sprints agiles avec des développeurs et j’étais designer, et du coup j’avais déjà le nom de domaine, pour un projet perso.  Un jour que je tape le nom de domaine design sprint dans google pour trouver mon site et je tombe sur une page beaucoup plus récente qui est

gv.com.com/sprint/  ,« le design sprint » et là je découvre ça courant 2015 et je fais wow, mais c’est quoi ce truc… et je lis et je me rends

compte à quel point c’est  puissant, c’est un peu l’arme secrète,  il y avait ce nom qui revenait toujours Jake Knapp : et moi j’ai fini par lui écrire mi 2015. Jake me répond et trouve super cool que j’aie envie de faire des Design Sprints en Suisse, il me dit que j’ai le droit d’en faire et il me dit en plus qu’il est en train de publier des articles sur le blog de Google Ventures (GV) qui deviendront un livre. Donc en fait,  courant 2015 et on était déjà en contact via email etc il m’a bien sûr donné l’autorisation de me lancer en utilisant cette méthode c’est

du coup le livre sort en mars 2016 et puisque j’ai pas dit avant mais qui est très important c’est que le livre devient un des livres les plus influents dans le domaine de l’user expérience design  (UX) de ces dernières années, et devient un best-seller du New York Times. Donc pour moi c’était un vrai cadeau, une vraie chance.

Je m’attendais au succès de la méthode, parce que ça fait très longtemps que je suis

dans le game mais je ne m’attendais pas à ce retentissement, cet impact.

– Le livre est aussi arrivé au bon moment en fait, parce que le problème quand on travaille des designers, moi en tant que client, c’est toujours hyper difficile pour moi d’exprimer ce que je veux, avec des mots, c’est hyper aussi frustrant des fois quand pour le designer parce que c’est

difficile pour lui de capter exactement ce qu’on doit faire et justement avec ce design sprint on s’aligne. Quand j’ai lu le livre je me suis dit, alors ça c’est incroyable parce qu’on peut arriver à un  prototype à une vitesse qui est aussi rapide, et là on peut tout de suite voir si ça fonctionne ou pas.  Je trouve ça hyper puissant en fait comme méthode.

Je me suis dit ça va révolutionner quoi… et cinq ans c’est le cas.

– Clairement, et je pense tu mets le doigt sur tellement de choses qui sont hyper importantes en fait, la première chose c’est que quand on parle de design ici ou de UX design on parle pas de faire des jolies cartes de visites ou de jolis logos, là c’est vraiment l’acte de design et

de repenser des produits, des systèmes, dé-risquer des idées… j’ai un peu une théorie c’est que tout ce qui était simple à designer, en fait, ça a été fait. Maintenant n’importe peut lancer une App plus ou moins facilement. Donc à chaque fois qu’il y a un besoin, il y a un outil qui est créé.

En fait tout outil qui peut être créé par deux mecs dans un garage, en 2020 ça a été fait à mon sens, par contre ce qui n’a pas encore été fait c’est tout ce qui est compliqué ; je pense beaucoup au domaine de la Santé par exemple où y a des trucs bien compliqués à régler, des choses qui n’ont pas été digitalisées.  On a vu pendant la crise du COVID-19, l’Office fédéral de la santé public en Suisse demandait que les cas de COVID soit signalés en envoyant des fax à l’ancienne. Et on voit à quel point les domaines de

l’administration, des gouvernements,  de la santé…  n’ont pas été numérisés, digitalisés et on est seulement en train d’attaquer ces problèmes là.

Tu ne peux pas demander à un designer qui a 22 ans qui est dans son agence « tiens règle moi ce problème d’interface médicale » pour faire ça, c’est juste beaucoup trop complexe et le mec il connaît pas le métier. Donc quand j’ai vu le Sprint, c’est vraiment la puissance du format : tu te mets 5 jours avec les personnes qui sont les meilleurs experts au monde de ce domaine là, et toi en tant que Designer, tu amènes bien sûr tes connaissances du processus de design mais tu travailles avec les meilleurs experts sur leurs produits, dans le plus grand secret, et c’est ça qui rend le truc vraiment puissant et c’est ça qui fait gagner autant de temps,  c’est qu’en fait il y a les bonnes personnes qui sont impliquées.

– Donc toutes ces personnes qui ont une connaissance pointue de la problématique pourront amener leurs propres inputs. Cette petite team commando passe cinq jours ensemble sur dans cet espèce de bootcamp après ça peut sortir des choses assez incroyables. En fait ça me rappelle ce que faisait IDEO aux Etats Unis, le Design thinking mais en plus actionnable.

– Le Design Thinking c’est IDEO qui le popularise à Stanford University,

philosophiquement c’est le même principe, recherche, ideation, prototype et tests,  tu travailles avec des équipes pluridisciplinaires etc, en fait le Design Thinking est plus connu que le  Design Sprint.

Le problème avec le Design thinking, c’est que même si la philosophie est excellente, il n’y a pas une recette précise, une recette qui te dit comment engager les personnes.

Justement le Design Sprint amène cette structure en fait dans le processus de création donc en fait comme tu le dis, Jake Knapp s’est inspiré du travail d’IDEO,

Il a compris comment appliquer le Design Thinking, et les bonnes pratiques d’UX

design mais il en a fait un workshop qui du coup, devient beaucoup plus facile à intégrer dans toute entreprise parce qu’il dure que cinq jours et tu peux aussi intégrer des

des gens importants  dans des grosses sociétés.

 

-J’imagine que c’était compliqué de vendre ce Design Sprint surtout pour des gens

Qui ne connaissaient pas au premier abord , comment tu as pu vendre tes premiers designs sprints ? Je trouve ça assez incroyable, en 2016 tu as ouvert la société alors que ça n’était pas connu et tu as dû convaincre des sociétés de te donner de l’argent  pour que tu puisses organiser leurs design sprints, ça a pas dû être facile !

– Non, c’est clair mais je pense que ça c’est le chemin de tout entrepreneur surtout pour le coup j’étais  vraiment en avance, donc en

fait je devais en même temps lancer un business à partir de rien et en même temps

faire connaître et la méthode, donc après j’ai eu je pense quelques fois des coups de chance mais c’est aussi énormément de travail donc des choses qui ont plaidé je dirais en ma faveur et qui m’ont aidé c’est que j’avais tout un background en fait de dix années d’UX Design et des clients qui me connaissaient.

– J’avais déjà un réseau et je ne sortais pas de nulle part,  et puis quand je suis venu vers ces personnes que je connaissais qui était parfois des

managers assez important je leur disais « hé ça c’est le futur regarde  ce truc là» et ils m’écoutaient.  C’est déjà une des premières choses qui étaient importantes la deuxième c’est que j’ai pu très rapidement prouver les résultats donc j’avais des choses à montrer et ça je pense que je recommande ça à tout entrepreneur « prouve ta valeur, montre des résultats concrets le plus vite possible et ne reste pas dans powerpoint » et après, l’énorme chance c’est bien sûr d’avoir Jake Knapp derrière, qui sort le livre qui devient un succès mondial et puis aussi, j’ai été invité très tôt chez Google en fait. Google ils ont organisé  des conférences dédiées au design sprint et j’ai été invité en 2017 chez eux à San Francisco. On était juste 100 participants.

– Ah ouais, ça donne une certaine autorité en fait pour dire « regarde la photo de moi à google mec »

– Ahah, c’est vrai, le truc cool, c’est que ce n’était pas des conférences publiques mais des conférences sur invitation. On n’était que 100 du monde entier

dont 50 googlers, et c’est là bas que j’ai rencontré Jake en chaire et en os. On s’est hyper bien entendus et ça c’était vraiment le game changer, on est maintenant carrément devenus amis ce qui n’était pas du tout prévu au départ, et ça nous a permis de faire plein de choses avec lui, on a fait des workshops en suisse, à Paris, on en refera et ça nous a permis aussi de côtoyer je dirais les meilleurs dans cette méthode là mais aussi les meilleurs designers au monde tout court.

Des gens de chez Google, Apple, Microsoft, Airbnb, LinkedIn, Facebook…

c’est des personnes qu’on connaît personnellement parce que j’ai eu la chance d’être invité là bas.

ah ouais donc ça ça t’ai bien aidé niveau autorité puis après pour aller vendre les design sprint. Il y’a aussi un truc pour ton business c’est que ça peut

marcher pour tout type de société mais aussi pour les grosses sociétés et ce genre de truc c’est cool parce déjà ils ont de l’argent donc ils peuvent te payer, donc c’est toujours mieux et surtout ils voient vraiment des projets faire des bonds en avant alors qu’avant ça prenait  des années à sortir et je pense que pour ces grosses sociétés qui sont va dire, ankylosé dans leur processus, le design sprint ça peut leur apporter un booster est ce que c’est ça que tu vois aussi ou je me trompe ,c’est plutôt des start up qui l’utilisent ?

Non tu as absolument raison fait, quand tu lis le bouquin de Jake, il parle de start-ups

À Google Ventures, mais qu’on se le dise : les start up de l’époque avec lesquels il a travaillé c’était Slack, Uber

– Ouais ils avaient déjà levé des millions, si ils étaient chez Google Ventures, ça allait déjà bien pour eux. Donc Slack etc c’est déjà les toutes belles startups.

Le design sprint très utile en fait pour tout type de start up mais clairement là où les intérêts sont les plus grands et les plus importants je dirais c’est dans les grandes entreprises (corporates). On est en 2020, on sort de ce Covid… enfin j’en sais rien,  mais j’espère qu’on en sort est tout le monde, dit que le remède au Covid c’est l’Innovation, c’est génial faut innover, il faut innover… mais les gens parlent d’innovation ; disent qu’il faut innover mais pour de vrai ils font quoi ?

– On va se dire la vérité : ils ont aucune idée de comment innover.

– Ils utilisent le mot « innover » c’est peut-être une ligne sur un budget quelque part, et c’est une envie, mais concrètement comment on

Innove ? Hé ben là ,nous on vient avec le Design Sprint, un savoir-faire,  une méthode qui est qui a fait ses preuves avec des prototypes etc… En fait plus j’avance, plus je me rends compte d’une chose c’est que l’innovation c’est à moitié de la méthode mais c’est aussi le rythme. C’est amener l’énergie en fait…

Oui l’intensité, c’est comme passer du liquide aux solide pour l’eau. Il faut qu’il y ait une intensité et là ça va créer quelque chose de nouveau. Si on veut pas d’intensité il y aura jamais d’innovation.

– Exactement et ces entreprises qui sont dans leur routine, dans leurs processus et puis ils ont une journée type alors ils s’envoient des emails, font un meeting et travaillent sur des projets en même temps pendant la même journée et c’est en fait il y à un rythme qui est de base très long, et puis un vrai manque de focus en fait que le design sprint va venir court-circuiter.

Ca ne veut pas dire que tu dois travailler que en design sprint, c’est de la folie, moi je le fais mais je ne le conseille à personne, par contre pour une entreprise tu te dis une fois par quarter ou tous les six mois, … on se pose une semaine et on réfléchit sur un grand projet ou sur une milestone on se donne quelques jours pour se focaliser uniquement

là-dessus.  Et c’est comme ça que tu peux lancer des trucs importants.

– Est-ce que tu aurais un exemple avec l’un de tes clients que tu pourrais partager avec nous ?

– Pas souci, j’ai tellement d’exemples !

On a travaillé par exemple avec la société Autodesk qui font les logiciels de 3D (Maya, 3DsMax) d’architecture comme Autocad ou Archicad, ou le BIM. Ce sont les leaders des  logiciels architecture dans le monde. Et ils avaient un gros problème, à ce moment là ils avaient de 120 produits qui étaient traduits en 18 langues ce qui les rendait beaucoup plus lents que les start up parce qu’en fait dès qu’ils lançaient une nouvelle fonctionnalité elle devait être traduite en 18 langues et ces traductions ils

travaillaient avec des mecs dans le monde entier. Ils extrayaient les champs de textes, et les intégraient à la main dans des feuilles excel,  ils n’avaient pas trouvé mieux…

Et on a designé en 5 jours un outil maison pour leur permettre de streamliner ce processus. De gérer toutes leurs traductions au niveau de tous leurs produits.

Sur ce genre de sprint, le ROI il est juste énorme. Ça c’est un exemple très concret.

On a fait des sprints sur des sites, sur des produits digitaux bien sûr, mais aussi sur de la

Stratégie, de la réorganisation d’entreprise,  on a fait des sprints sur de l’architecture aussi -repenser entièrement un étage d’un bâtiment-  en co-créant avec l’équipe.

Je dirais aussi qu’il y a un trend qui émerge vraiment c’est tout ce qui est lié à

l’écologie et le sustainable.

les entreprises disent plus seulement qu’ils veulent être sustainable pour faire du greenwashing mais pense vraiment à le faire pour de vrai.  Ca c’est compliqué, comment tu deviens sustainable pour de vrai, qu’est ce que ça implique, et puis là il ya

vraiment tout un des choses vraiment très intéressante à explorer. On est vraiment dans

d’exploration donc on a fait pas mal de sprint sur ces sujets.  On a fait aussi des sprints avec

des start ups, Climeworks par exemple qui est une start up Zürich l’une des plus

intéressantes Suisse. Ils ont créé une machine qui capte le CO2 dans l’atmosphère. On a fait des sprints avec eux il y a maintenant un an et demi et c’était hyper intéressant.  Ils viennent d’une culture très « ingénieurs ETH de Zurich » ils construisent des machines high-tech… Mais ils ne faisaient pas de workshops de prototypage ou de design. Et ça vraiment changé leur façon d’aborder, ou de penser leur machine leur façon de prototyper.  Et maintenant ils ont une culture qui était déjà intéressante mais qui est encore plus intéressante. Ils viennent d’ailleurs de lever 100 millions ce qui n’est pas rien quand même, pour une startup

suisse, c’est pas que grâce au design sprint (rires), mais je pense que ça les a aidés parce qu’il

abordent les choses avec peut-être plus de fluidité, il acceptent de prototyper de choses plutôt de construire.  C’était hyper intéressant.

– Effectivement ça illustre bien la puissance du design sprint, et maintenant j’aimerais un peu revenir sur ton

parcours d’entrepreneur, donc tu as donc lancé ta société en 2016 et tu as mis combien de temps avant de te dire « là j’ai tiré la langue mais ça commence à bien fonctionner » ?

– On tire toujours la langue Damien (rires)
Mais aujourd’hui on est on est trois à temps plein, on travaille avec d’autres

personnes aussi qui sont autour de nous. j’aurais pu être plus grand et scaler plus si je voulais, mais on a décidé de rester petits parce qu’on est plutôt à chercher des partenariats avec d’autres qu’à vouloir être une agence qui fait tout.

Typiquement, le design sprint c’est le début d’un projet et puis après l’idée, c’est qu’on va pas exécuter le projet jusqu’à la fin, nous-mêmes.

On va plutôt travailler des partenaires qui eux vont faire la partie réalisation du projet
et nous on est concentrés que sur le Sprint.

Et puis c’est le choix en fait de rester petit mais très seniors, qui n’a rien à voir avec les finances mais qui est plutôt un choix stratégique,  ça nous permet de resister beaucoup mieux pendant cette crise du COVID-19, que d’autres qui ont engagé à 50

personnes.

Et alors tu me demandais à quel moment j’ai sentis que ça commençais à marcher ?

Je pense que j’ai eu de la chance parce que je me lance en 2016, j’avais prévu de ne pas  pouvoir en vivre du tout pendant une année, donc j’avais un petit peu d’économies qu’il permettait de survivre pendant une année, et puis j’ai eu un enfant à ce moment là aussi, et puis au bout de je pense quatre mois j’ai commencé à pouvoir me sortir un salaire.

– Ahh ouais ! Ca a été rapide, tu as pris le bon trend au bon moment, c’est cool !

-Oui, en tous cas les premiers design sprints sont arrivés assez tôt ça m’a permis de tourner à ma toute petite échelle, j’étais indépendant, j’étais freelance, et puis après ça après ça a été de mieux en mieux…

– Alors ben voilà on a pris le COVID-19 en pleine face comme tout le monde, donc là c’est pas une très belle année pour l’instant, mais je pense qu’on s’en sort beaucoup mieux que d’autres, bien sûr et voilà je suis très positif sur la suite parce que je pense qu’on répond vraiment à un besoin, surtout que maintenant on est capable de faire le workshop et ça je n’ai pas dit, -mais c’est très important- on a développé une pratique du design sprint. Le Remote design sprint, donc maintenant on peut faire des sprints de cinq jours entièrement à distance au moyen d’outils genre Miro ou Mural qui sont des white board virtuels et on peut faire des sprints dans le monde entier et ça c’est quand même génial. J’ai pu faire des sprints avec des gens en Afrique, aux Etats unis et peut-être bientôt en Asie et c’était juste quelque chose que je n’avais jamais vraiment exploré.

– Mais ça c’est énorme pour toi, le fait d’être petits et vous pouvez être hyper spécialisés donc vous avez un super knowledge là dedans.  Vous pouvez toucher tout le monde terre et ça ça change complètement du bassin romand , ça donne une autre dimension.
– C’est clair ça pose aussi d’autres problèmes parce qu’on opère depuis la suisse on a peut-être aussi des tarifs suisses…

– Oui mais si tu es le meilleur, ils sont d’accord de payer (rires)

– Et voilà c’est clair ! Exactement, non mais c’est vrai, je pense

qu’on a on aussi une qualité suisse et les gens aiment travailler avec nous parce que mener ces sprints de 5 jours c’est quand même pas une mince , on sait le faire, et on le fait très bien.  Avant on a parlé d’à quel point c’est difficile de libérer une personne importante plusieurs jours et si tu leur demandes ce temps, il faut que derrière le workshop il défonce quoi (rires) il faut que ça marche !

Donc je pense que c’est aussi pour ça que qu’on nous appelle et puis ce COVID ça a été pour nous une sorte de chance, puisque ça nous a challengé être capables de faire nos workshops dans le monde entier, en temps réel.

 En fait, je suis en train de comprendre tellement de choses que le fait de travailler en collaboration. Ce qui est important c’est travailler en LIVE, d’être dans le moment. Peu importe ta position géographique et où tu trouves, ou même le fait d’être dans la même pièce. Il faut créer ce moment où tu te sens connecté, être ensemble,  même à distance.

– Et tu arrives à trouver la même intensité, le même résultat que lorsque tu es physique ou est ce que parfois il y a des temps morts ?

Alors, on arrive à garantir les mêmes résultats , parce que les outils numériques permettent d’accélérer les choses qui prennent du temps quand ils sont faits en physique, par exemple coller – décoller des post-it. C’est bête mais ça prend du temps.

Donc il y a des choses qui sont plus rapides online,  mais ça amène aussi d’autres problèmes dans le sens où on doit faire des journées plus courtes parce que c’est fatigant d’être devant une webcam, on doit faire plus de pauses etc mais par contre quand tu réfléchis niveau confort de travail pour les gens, pas besoin de se déplacer, ils peuvent quant ils veulent prendre une pause. Tu arrêtes la webcam et tu vas prendre un truc dans ton frigo. Donc en fait les gens ils sont plus relax. Au final il y a du pour et du contre le full online.  Là tout de suite, on est dans une situation un peu inédite parce que mes deux prochains sprints seront en physique et puis les deux suivants en remote, donc on est vraiment dans un espèce d’entre-deux. Et puis dans l’avenir je pense qu’on va faire vraiment un mix des deux et c’est ça qui est assez cool.

La vraie puissance du remote c’est que si tu as besoin d’un expert, tu peux les intégrer dans ton sprint même à distance et ça c’est génial.

– Je voulais parler d’un truc : je suis sur Linkedin et tu postes quand même énormément de contenu est ce que c’est quelque chose que tu as fait dès le début ? Quel est le retour sur tout ce contenu que tu crées parce que ça prend un certain temps à créer j’imagine ?

– Je dirais c’est un peu la différence entre la vie et la mort, enfin en 2020. Je pense que nous ce qu’on vend c’est du service, on se vend nous-mêmes finalement,  on vend notre expertise.  Et puis à l’heure actuelle avoir un joli site web quelque part même bien référencé sur google ça ne suffit plus en fait. Si tu vends des commodités genre des pièces et des boulons sur Amazon ou Zalando ça peut marcher,  mais quand tu vends du service, les gens ils veulent savoir à qui ils ont affaire, et puis veulent un peu se connecter avec toi donc je pense que c’est venu naturellement.  Je le fais  de manière complètement désintéressée, c’est l’idée de partager notre quotidien de partager notre histoire parce que je crois que les gens sont intéressés à nous suivre et nous supportent. Plus tu es capable de montrer ce que tu sais faire, ils te contactent et voient que c’est vraiment toi derrière tu crées de la confiance.

Je pense que c’est important en fait, mais c’est aussi un peu ce que tu fais avec ton Podcast ?

– Oui je suis d’accord, je pense que la stratégie de contenu elle est obligatoire, de plus en plus on va éclater les grandes marques et tu vas acheter à des gens que tu connais et surtout encore plus des services comme le tiens qui ont un certain prix. Le type qui prend le risque de te faire venir dans sa société et il y aura le CEO et toutes les personnes importantes qui seront là, il se dit « Si le mec il foire, ça va me retomber dessus » du coup ce contenu permet de montrer ta personnalité (on voit que tu es un gars sympa)

– Merci

– Mais aussi ça va vraiment rassurer la personne au moment de l’achat mais après, c’est pas facile de créer ce contenu on a pas l’habitude de se filmer, les gens plus jeunes ont l’habitude avec ça mais pour les gens plus vieux à partir des millenials c’est quelque chose de nouveau. Il faut casser ça. Les gens ils ont parfois de la peine à comprendre ce switch

– Oui c’est vraiment clair, aussi on vit en suisse et on vient d’une culture où ça n’est pas bon de se montrer. Alors j’espère que je le fais bien :

quand je montre ma tête c’est pour raconter quelque chose, j’espère d’utile ou même, d’intelligent. En tout cas qui amène quelque chose et je vais toujours faire attention de ne pas être là pour être là juste pour faire plaisir à l’algorithme.

On essaie de créer du contenu qui a de la valeur ce qu’on arrive quand même un temps à faire de plus en plus naturellement parce que en fait pour être franc j’avais essayé au départ de faire des vidéos Il y a déjà deux ou trois ans mais je n’étais pas à l’aise devant la caméra j’ai pas du bon matos et c’était une bonne idée mais que j’avais vite abandonnée.  Et puis maintenant ça fait cinq ans que je mène des design sprints et on a quand

même plein de choses à montrer on a beaucoup plus envie de le faire aussi et maintenant ça me vient naturellement je peux mettre devant une caméra tu me donnes un sujet tu me poses une question et je peux te faire une petite vidéo. C’est aussi pour ça que je réponds

volontiers aux invitations de podcasts  -merci de m’inviter-  parce que on est toujours dans une démarche où on doit expliquer ce qu’est le sprint.

– L’évangélisation

– Voilà ! Et je suis sincèrement convaincu que ce qu’on fait, ça peut vraiment

changer le monde dans le sens où le fait de travailler quelques jours avec les bonnes personnes dans le plus grand secret fait bouger les choses dans le bon sens. Cette collaboration proche c’est une culture qu’il faut acquérir.

– Et pour ta stratégie du contenu tu as une sorte de calendrier ou… ?

– Si seulement. Tu sais moi je rêve d’engager un Head of marketing ou un growth hacker, tu vois quelqu’un qui maîtrise ces trucs qui pourrait me faire un super calendrier, qui pourrait parler à ma place, qui pourrait mettre tout ça en place… mais on l’a jamais fait pour l’instant. Actuellement c’est vraiment fait naturellement, avec le cœur, c’est simplement quand j’ai un truc à dire je le dis, et puis voilà et vraiment je ne compte pas…

– Mais toi tu as réussi à trouver le bon rythme pour toi
Oui, je pense aussi, tu sais il y a un concept japonnais le ikigai : qu’est ce qui te fait plaisir, en quoi tu es bon et tu amènes de la valeur, pourquoi les gens sont prêts à te payer etc …  et au milieu c’est ton ikigai.  Moi je pense sincèrement que j’ai trouvé le ce que j’aime faire ces Design Sprints. On est bons là dedans et on apporte de la valeur. On crée quelque chose de positif. Et une fois que tu as trouvé ton ikigai,  tu en parles très volontiers avec le plus grand – On va terminer le Podcast avec 3 questions ; la première c’est est ce que il y a un livre que tu as lu récemment ou un livre qui a vraiment changé ta vision sur l’entrepreneuriat ?

– Made to Stick, de Dan et Chip Heath. C’est un livre que je trouve vraiment , plus ou moins considéré comme un livre de psychologie ou d’UX user experience design , mais en fait ça va bien au-delà.  Ça parle de comment certains idées survivent et d’autres meurent. Ils parlent beaucoup de la manière dont tu peux créer de l’attention chez les gens, qu’est ce qui fait qu’un truc qui va marcher puis l’autre truc qui va pas marcher… et c’est ultra intéressant

– C’est pas uniquement destiné aux designers, c’est un livre qui sera utile aux personnes qui font du marketing, qui écrivent du contenu, qui cherchent à attirer l’attention – dans le sens positif du terme- . Bref c’est un super livre.

– Excellent alors ma deuxième question : est ce qu’il y a un software ou un outil dont tu es tombé amoureux récemment ?

– Oui, en fait on a organisé récemment une conférence qui s’appelle Innovation Today (#itoday) en collaboration avec l’EPFL, et qui devait avoir lieu entièrement physiquement mais à cause du COVID on a dû repenser la conférence pour la faire en partie online. On a dû beaucoup  apprendre et c’était hyper passionnant et on s’est formés à OBS qui est un outil libre de droit et gratuit qui permet en fait de capter des images et puis de faire des livestreams.  C’est tellement cool. Le soft est moche et un peu brut, mais c’est très puissant et hyper créatif parce que tu peux

produire tes propres vidéos mais en live, y ajouter des effets et tout streamer live.

On a beaucoup joué avec ça ces derniers mois et pour moi c’est un peu la prochaine limite en termes de design j’ai eu vraiment le plaisir à découvrir cet univers, c’est un peu comme si  je redécouvrais Photoshop mais pour de la video live.

– Ma dernière question : tu as quel âge ?
– J’ai 36 ans
– Moi 33
– On est des vieux milleniaux (rires)

– Donc ma vraie dernière question : est ce que pour toi réussir dans la vie financièrement c’est plus facile pour notre génération ou celle de nos parents ?

– Non c’est beaucoup plus dur…  En fait je pense qu’il est beaucoup plus facile d’entreprendre, probablement, parce qu’il y a peut-être plus d’opportunités : il y a le digital c’est un terrain de jeu où l’on a un avantage indéniable parce que c’est plus de notre génération, donc les opportunités sont immenses, mais par contre pouvoir en vivre, en tous cas en Suisse,  et avec une crise comme le COVID à l’heure actuelle tout te pousse à retourner dans une grosse entreprise avoir un salaire bien régulier et c est presque comme si on te dégoûtait de créer tes propres projets entrepreneuriaux. En tout cas en Suisse,  c’est pas un excellent contexte en tout cas à l’heure actuelle.

– Oui en Suisse le terreau il est pas vraiment fertile pour être entrepreneur, parce qu’en tant qu’employé tu es déjà tellement bien. Tu te dis « mais au fait pourquoi je vais me tuer ? »

– Exactement, en fait tu risques beaucoup plus que dans d’autres pays qui encouragent bien plus l’entrepreneuriat. Après, une fois que tu arrives si tu arrives à lancer le truc, et que ça fonctionne, là tu peux t’éclater parce que tu as beaucoup moins de concurrence, on accède à des gens qui seraient inaccessibles dans d’autres pays parce que le pays est quand même un petit il y a beaucoup de headquarters qui sont ici et on peut accéder physiquement à ces personnes et du coup maintenant je dirais que nous à Design Sprint Ltd, on a un peu passé le , on a cinq ans d’expérience et des choses à montrer tout ça là je commence vraiment à m’éclater maintenant en Suisse. Mais le démarrage est compliqué ça c’est sûr.

 

Comment les gens peuvent en savoir plus sur toi, le design sprint et ta société?

– Vous pouvez facilement aller sur Google vous tapez « design sprint » l’adresse c’est design-sprint.com vous me trouvez aussi sur LinkedIn, c’est là ou je suis le plus, sous le nom de « Steph Cruchon »

– Super merci beaucoup pour ton temps et à la prochaine Steph !


Fast forward timelapse Design Sprint workshop

Un Design Sprint résumé en 4 minutes

Voici à quoi ressemble un VRAI Design Sprint en 2020.

Ce Sprint a été facilité par Steph Cruchon de Design Sprint Ltd.

En octobre 2020, nous essayions de naviguer dans l’incertitude de la deuxième vague de Covid-19 en Europe et avons organisé ce Design Sprint 100% virtuel à distance pour repenser notre événement physique « Innovation Today Masterclasses » en février 2021 au Swiss Tech Convention Center. www.itoday.ch


Comment j'ai lancé Design Sprint Ltd?

Salut à tous c’est Steph aujourd’hui on est le 11 septembre 2020 alors vous allez me dire « oui bon septembre, d’accord c’est un jour spécial » mais c’est aussi un jour spécial pour moi parce qu’en regardant mon agenda aujourd’hui je me suis souvenu d’un truc: c’est qu’en fait il y’a exactement cinq ans, donc le 11 septembre 2015 j’ai pris la décision de fonder mon entreprise Design Sprint Ltd, et voilà et ça date déjà d’il y a cinq ans et je voulais un peu vous parler de la genèse de Design Sprint Ltd: de comment on a lancé ça et pourquoi aussi et puis j’ai redécouvert un truc dans ma bibliothèque qui est ceci: et je voulais le rouvrir avec vous. Ca fait environ je pense, au moins deux ans, que je ne l’ai pas ouvert: c’était en fait le dossier qui a lancé Design Sprint donc je vais vous montrer ça parce que j’ai beaucoup de personnes qui s’intéressent à lancer leur entreprise, qui sont des entrepreneurs et qui me posent des questions sur comment moi j’ai lancé mon entreprise qu’est ce que j’ai fait avant de lancer et donc je vais vous montrer ce dossier parce que du coup il assez important pour moi et aussi pour Design Sprint Ltd. OK je vous explique le truc: donc il y a cinq ans on est en 2015 était au milieu de l’été je démarre un nouveau job dans une très grande entreprise en tant que Lead UX designer. C’est bien payé, c’est confortable et les projets sont intéressants et puis je me dis « voilà on a de grandes choses à faire » J’arrive dans l’entreprise et puis très vite je me rends compte que c’est pas du tout du tout ce que je voulais, ça ne marchait pas comme je voulais, puis j’avais en fait envie de liberté tout de suite en arrivant là bas je me suis dit « c’est pas pour moi il faut vite que je retrouve ma liberté » j’avais le projet depuis très longtemps de me lancer dans des workshops de design rapide donc du design sprint j’étais déjà tombé sur le concept mais à ce moment là c’était simplement un nom « design sprint »et puis c’est à ce moment là que j’ai découvert en fait le blog de Jake Knapp de Google ventures et puis que je suis entré en contact avec Jake, et donc il ya cinq ans, je faisais une école qui s’appelle le SAWI qui en Suisse à Lausanne ils font des formations – diplômes fédéraux – ce sont des Masters professionnels en Suisse, et du coup j’ai fait un Master de Web Project Manager, c’est à peu près le meilleur diplôme que vous tu peux faire en suisse si tu t’intéresses vraiment au Digital. Donc ça vaut un Master, sauf que c’est dans la vie professionnelle ça s’appelait « Web project manager » et maintenant « Digital project manager » Et puis faisant partie de ce diplôme il voulaient un dossier: il fallait faire un « travail de diplôme », un gros dossier bien solide sur un projet web, un projet digital etc… moi je leur ai dit que j’avais l’idée de créer ma propre entreprise, et si je pouvais utiliser cette idée comme travail de diplôme. -Ca a donné ça- finalement ils ont été d’accord, et du coup je me suis lancé à fond dans ce travail là, ça m’a pris plusieurs mois pour réaliser ce dossier c’est sa que l’on va feuilleter ensemble donc. Le but de mon travail de diplôme c’était de monter mon business. Donc c’est marrant parce qu’ il y a cinq ans j’avais déjà défini la typo, qui est Proxima Nova, les codes couleurs ils sont toujours là, c’est marrant j’avais un espèce de drôle de logo en ne souviens plus vraiment pourquoi, je crois que c’était les piliers du Lean… j’avais une sorte de théorie là-dessus et le logo évidemment on l’a changé depuis et puis donc le dossier je l’ai fait entre le milieu de l’été 2015 est je l’ai rendu à la fin 2015 donc c’est noté 2016 parce que les oraux d’examen étaient en 2016 et puis les photos que vous voyez en fait, c’est certaines photos de mon premier sprint parce que du coup j’avais besoin de photos pour illustrer mon concept et j’ai dû mener rapidement un premier sprint donc c’était toute fin décembre ou début janvier. La société je l’ai créée le 1er janvier 2016 et puis du coup ça ça des photos de mon premier sprint. On reconnaît les codes couleurs etc alors bon c’est un dossier un peu de valeur universitaire, donc il y a toute une table des matières chiante, mais qui explique tout je tiens à dire une chose déjà avant de commencer et aller plus loin c’est que ce dossier m’a énormément aidé clairement c’est que c’est un gros travail de réaliser ça: il fait je sais pas une soixantaine de pages … 80 pages, wow! donc c’est beaucoup mais vraiment ça m’a énormément aidé pour avoir la structure pour lancer l’entreprise. Je devais le faire c’est un travail de diplôme et en même temps tout ce que j’ai fait là c’est pas perdu ça m’a beaucoup aidé. donc on parle du contexte, on parle des bases de l’idée, du produit donc le design sprint, la politique de prix à l’époque, le business model canvas et VP canvas on verra ça après c’est intéressant. comparaison avec la concurrence une partie un peu benchmark, équipe de projet etc à la stratégie marketing, le site web parce que c’est un projet web donc il fallait que je parle du site web et puis une partie aussi financière qui étaient un peu ma hantise à l’époque, de faire une partie financière parce que j’étais vraiment nul dans cette partie là et dans les chiffres et voilà c’est aussi une partie qui m’a beaucoup aidé. Donc executive summary: quand vous faites ce genre de dossier là c’est intéressant de résumer en fait tout en deux pages: donc là j’ai expliqué en gros c’est quoi le concept la structure c’est quoi que je vends ma vision, ma mission alors ma vision: « ouvrir la voie et devenir incontournable dans le domaine du prototypage digital et du design sprint en suisse romande. » rigolo… on voit les ambitions: BOOM Suisse Romande! c’était il y a cinq ans, je me rendais pas compte qu’on pouvait travailler avec des gens dans le monde entier en fait donc c’était assez modeste… – Mission « aider les startups et grandes entreprises de suisse romande à rassembler leurs idées et créer le prototype digital de leur futur site web ou application en quelques jours » ça c’est vachement drôle parce que à l’époque c’était vraiment axé super digital le design sprint; c’était vraiment un workshop purement pour des produits digitaux, même quand on lit le livre de Jake, on se rend compte que c’est vraiment pour des produits digitaux à l’époque et ça ça a beaucoup changé, c’est que maintenant on fait des sprints pour à peu près tout type d’idées, de produits de lancer une start up ou un service et on n’y était pas encore à l’époque c’est drôle de voir comment ça a évolué les photos d’ailleurs ont été faites bien avant la sortie du livre de Jake et donc il y a des trucs un peu bizarre, quand je vois ça je me dis « pourquoi j’ai fait cet exercice? » bref, le contexte… donc on-demand economy, révolution industrielle 4.0 voilà la génération Y, Swisslicon Valley – mon dieu – c’est pour expliquer ce pour expliquer l’intérêt de la Silicon Valley en Suisse, Je me lance en 2016 donc voilà et puis j’avais jugé que c’était le bon moment et puis c’est vrai c’était un bon moment, peut-être un peu trop en avance… là on voit les photos au début… j’avais déjà mes cartes de visite j’étais un peu professionnel donc définition des besoins des entreprises, avec une étude assez pointue, j’avais des chiffres, des choses quand même assez poussées ça m’a pris plusieurs mois quand même, on voit que j’avais fait… ça c’est un outil que je recommande vraiment j’avais fait une recherche sur « UX Design » dans Google Trend c’est un outil que j’utilise toujours beaucoup pour tester une idée ou un marché, je regarde dans Google Trend, et on voyait qu’il y avait un trend global de l’UX Design à ce moment là en Suisse depuis plusieurs années, que ça montait de manière régulière donc ça semblait être un trend assez assez sûr donc voilà je me suis aussi basé là dessus, une analyse des coûts de développement d’une application etc il y avait plusieurs études et puis j’étais tombé sur ce chiffre de $150’000 USD dollars qui était le coût moyen du lancement d’une app en version 1, à l’époque donc c’était à cinq ans, peut-être les coûts ont un peu diminué maintenant mais pour lancer une application ça reste de toute façons extrêmement cher, d’où l’intérêt de faire un design sprint ou ce type de workshop au lancement d’une App c’était intéressant de montrer le l’existant de montrer où est ce que mes potentiels clients pouvaient perdre de l’argent et du temps et puis du coup de proposer un service autour de ça donc voilà ça c’est aussi une étude qui était intéressante sur où est ce que le temps et l’argent étaient perdus entre les grands les petits projets etc donc clairement on voyait très bien que c’était plutôt les grands projets qui étaient problématiques dans le digital -d’où l’importance de faire des design sprints pour les grands projets- donc voilà c’est toujours intéressant quand vous lancez quelque chose de le backer avec des chiffres ça c’est vraiment clé, je dirais. Alors on arrive à une page assez capitale c’est en résumé « que souhaitent mes futurs clients? » donc ça c’était il y a 5 ans, je suis retombé dessus il y a quelques années, et en fait il y a deux ans c’était encore relevant alors est-ce que ça l’est encore maintenant en 2020… 1) assurer la survie la profitabilité de leur business c’est marrant parce qu’en 2020 avec le COVID, dieu sait qu’il y a un peu de challenge, on y est toujours 2) se démarquer de la concurrence et gagner de nouvelles parts de marché alors oui à l’époque il y avait beaucoup de concurrence sur les mêmes produits maintenant avec le COVID les choses bougent rapidement donc peut-être qu’il ya moins de concurrence sur les mêmes produits mais par contre il y a toujours un problème de vitesse 3) assurer le succès de leurs futurs produits – évidemment 4) maximiser leur retour sur investissement, ok 5) trouver des solutions rapides à des problématiques complexe, pas changé. Je l’avais déjà ya cinq ans et 2020, même chose Citation de Ash Maurya: « la vie est trop courte pour construire quelque chose que personne ne veut »- Yes l’idée donc expliquer ce qu’est le design sprint vous retrouvez toujours le même graphique d’ailleurs je ne suis pas embêté à leur refaire il est toujours sur notre site et puis voilà donc là on est en 2016 mais ça c’était déjà des concepts dans l’air bien sûr, design thinking, lean start up, agile… du coup le design sprint étant quelque chose de nouveau il fallait le représenter comme ça… c’est un graphique que j’ai souvent ressorti dans mes slides plus tard, pour mes cours mes Masterclasses, les clients ils aiment toujours voir ce graphique parce que ça permet d’expliquer ce que c’est tout ça c’était comment intégrer la design sprint dans les projets waterfall ou avec les méthodes agiles donc j’avais quand même fait une recherche sur comment on peut intégrer le design sprint dans le workflow dans le processus de création d’un produit. j’adore cette citation de… c’est marrant j’avais oublié que je l’avais mise, j’ai vu que AJ&Smart l’autre jour, une autre agence de design sprint à berlin ils ont publié la même citation l’autre jour:  » la seule façon de commencer est d’arrêter de parler de commencer à faire » c’est de Walt Disney bah oui c’est l’intérêt du design sprint c’est vraiment de pouvoir commencer quelque chose, rapidement et d’exécuter vite donc ça oui je valide toujours à fond je pense que c’est vraiment important. Là, la promesse « votre prototype digital en cinq jours » oui c’est toujours un peu ça mais… Ahh voilà le triangle « imaginer -> prototyper -> et apprendre » – Wow le concept ! Bravo Steph… le déroulement d’un sprint, bon tout ça c’est encore sur mon site et puis on fait des vidéos là dessus donc… mais ça je l’avais dans le dossier et puis ouais alors ça c’est un truc ça je suis retombé dessus vous voyez le truc? « quel problème le design sprint solutionne-il? » ça c’est quelque chose que qui est très important: avoir dans la colonne de gauche les problèmes, les pain points et la colonne de droite ce ça solutionne, donc ça je pense que si vous faites un dossier pour vendre votre concept à des clients c’est vraiment un format assez court qui permet de vendre une idée Vous voyez, j’avais bossé! y’avait du travail « on estime qu’une modification coûte 100 fois moins cher si elle est réalisée au début du projet avant qu’on ait commencé à coder » – à fond, on pourrait remplacer « coder »par « construire » mais c’est exactement ça avec une illustration; on voit bien qu’au départ les coûts sont pas très hauts on commence petit mais les coûts ils montent très vite dès qu’on commence à construire et à coder, en fait cette image me rends compte que je ne l’utilise plus du tout dans les prestations mais elle est intéressante. La politique de prix… c’était il ya cinq ans donc c’était avant de me lancer dans ce business, dans ce métier j’étais le premier, donc je voulais proposer des sprints start up qui durent trois jours -mauvaise idée- ne faites PAS des sprints de 3 jours, mais je voulais le proposer il y a 5 ans à 6000 francs suisses bon j’étais tout seul… 2000 CHF la journée et des sprints entreprise de cinq jours à 10’000 CHF aussi 2k la journée alors on est un peu plus cher mais aussi on est maintenant on revient à 2 oui on est on est plus chers maintenant la journée, et aussi on vient à deux donc les sprints c’est devenu quelque chose d’un peu plus costaud aussi mais à l’époque je facilitais seul donc là j’étais clairement une bonne affaire – on est toujours une bonne affaire franchement, mais c’est assez rigolo de voir la différence entre le prix de lancement de l’idée quand on est freelance et puis à l’application de la vraie vie bah du coup on doit bien sûr travailler dans un contexte un peu différent donc nous maintenant on est autour entre 20 et 25 mille francs suisses sur les sprints qui est un prix package qui comprend tout: avec l’organisation parce qu’à l’époque j’étais assez naïf, je pensais qu’un sprint allait durer juste cinq jours et en fait il ya beaucoup de préparation en amont il ya aussi la restitution après et c’est quand même un travail assez conséquent, même très conséquent, et voilà mais ça c’est assez drôle de voir… ce qui est drôle de voir ici c’est que j’avais en fait trois offres le mini design sprint de trois jours -vraiment mauvaise idée- je vous conseille pas de le faire, le Google sprint de cinq jours, ok c’est toujours ce qu’on fait, et puis alors le Custom design sprint de X jours donc en fait le design sprint X, je dis ça pour mon ami Paul qui pense avoir imaginé ce concept: le design sprint X je l’avais déjà avant toi! le périmètre géographique donc à ce moment-là je visais uniquement la suisse romande mes clients parlaient tous français maintenant de plus en plus anglais pour les clients je parle beaucoup de start up mais j’envisageais déjà les grandes entreprises on voit ça ici j’envisage aussi l’Etat, les institutions – alors l’Etat on où vous attend toujours… on fait plus de sprints avec des grandes entreprises des start-up qu’avec des institutions mais vous allez y venir! c’est important Ha! ok alors ça… c’est marrant parce que regardez c’est un dossier de 80 pages et on est pile au milieu du dossier. Mon but c’était en fait qu’en ouvrant le dossier puis c’est la page centrale du dossier avec un fond rose que j’avais à cette époque là j’avais déjà imaginé, et je pense que c’est toujours vrai que c’était le coeur du dossier on m’avait dit une personne, un financier ou un business angel pour qu’il croie en ton idée, lui c’est à peu près ce qu’il faut: c’est le business model et le value proposition canvas. Moi perso ça m’a super super bien aidé de faire ça et moi je le conseille à chaque start up ou tout entrepreneur je vous conseille vraiment de faire un business model canvas au moins et puis un value proposition canvas ça peut être vraiment utile su votre concept moi où ça m’a vraiment beaucoup aidé c’est sur la partie … (cherche) partenaires… voilà les partenaires clés en fait je pense que c’était vraiment intéressant: lorsque vous imaginez un business vous ne devez pas de lancer seul, il faut qu’ils ait des personnes autour de vous, donc moi bon à ce moment là c’était vraiment très très modeste, j’étais un freelancer, mais j’avais déjà mis les développeurs avec qui je travaillais à l’époque, – avec qui je travaille toujours d’ailleurs- salut MDM ils ont changé de nom ils s’appellent Troisdeuxun maintenant j’avais mis un ami avocat aussi pour les finances c’est un prof qui m’aidait aussi sur cette partie là et puis on avait aussi une amie traductrice etc et puis arnaud avait fait des photos sur un sprint donc en fait j’avais déjà un peu quelques personnes -c’était très modeste- autour de moi, maintenant ce serait plutôt des entités, des entreprises autour de nous, mais en fait c’est très très important: ne lancez pas votre business – et je vous regarde dans les yeux en disant ça- ne lancez pas votre business sans entourer de partenaires ou d’amis ou d’alliés… on va nulle part tout seul et ça c’est vraiment hyper capital, donc ça vraiment je pense est quelque chose d’important les flux de revenus: comment est ce qu’on gagne de l’argent et c’est hyper clé il y en a certains qui disent « ah non mais ce qui ne va pas gagner d’argent pendant quatre ans » – mauvaise idée – vous devez savoir comment vous allez vivre simplement. Et puis les ressources: qu’est ce que vous avez comme comme avantage vous même, donc moi je m’étais mis moi même comme ressource clé, c’est vrai ça ne tenait que sur moi mais je mettais quand même ce que que je savais faire donc je vais faire du UX design, du prototypage, du front-end, donc html css, de la stratégie digitale du graphic design j’avais la chance de pouvoir avoir plusieurs skills très utiles pour lancer une entreprise puis du coup j’avais listé mes compétences là c’est très clair que si vous il vous manque des compétences pour votre projet vous devez aller chercher les bonnes personnes et vous devez les intégrer en fait même chose alors sur ça c’est vraiment la proposition de valeur c’est ce qui fait en fait que votre produit est digne d’être acheté et va intéresser vos clients donc vous listez ici l’utilisateur et les bénéfices qu’il espère atteindre ainsi que ses problèmes et puis en face, vous allez vous allez expliquer les solutions donc en quoi votre produit intègre des solutions typiquement on voit qu’ils espèrent limiter le risque -> il font un prototype ils espèrent valider des choix -> on fait des tests pour valider… vous voyez en fait très simple mais c’est un moyen d’expliquer comment votre produit il va aider le client, simplement. vraiment ça les deux pages capitales de mon dossier comparaison avec la concurrence (benchmark) alors c’est important d’identifier le là on voit certains de mes concurrents qui sont en fait très locaux à l’époque, parce que j’imaginais me lancer uniquement sur le marché de l’UX design en suisse romande, donc c’est très très niche, certains vont se reconnaître d’ailleurs c’est marrant, maintenant mes concurrents c’est plus du tout les mêmes parce qu’on travaille à l’international donc on est dans des concurrents européens ou même mondiaux… et puis certains concurrents sont plutôt des amis en fait … mais voilà: c’est intéressant d’ailleurs ces concurrents historiques sur la scène suisse sont quasiment tous devenus -où étaient déjà- des partenaires ou des amis c’est assez drôle de voir ça. voilà que j’ai même faire un « classement » plutôt une cartographie des concurrents sur deux axes « est-ce qu’ils travaillent sur des courtes durée ou longues durées? » donc ici plutôt des freelancers plutôt ou des tout petits studios par rapport à de très grandes agences, puis l’autre c’est « est-ce qu’ils sont plutôt waterfall dans leur approche, ou orientés plutôt agile? » c’était important pour moi je me plaçais dans les agiles et c’était une de mes valeurs ajoutées avec le design sprint pour me positionner… il n’y avait pas grand monde qui faisait vraiment de l’agile à ce moment là en suisse, en tout cas le SWOT: hyper classique -> forces, faiblesses, menaces… Menaces, je lis: « autres bureau de design, résistance au changement », – c’est toujours le problème- et « le temps »… le temps? – … je sais pas ce que voulais dire bon… les aspects légaux etc – Faites vous aider par un avocat si vous avez un ami avocat, ça peut vraiment vous aidez moi c’était le cas ça m’a beaucoup aidé juste pour juste pour je dirai tout ce qui l est les statuts la paperasse la création des contrats etc c’est des choses on n’y pense pas ça coûte très cher et en fait si vous arrivez à avoir un deal win / win intéressant typiquement le deal qu’on avait fait c’est que j’avais travaillé sur son site web et en échange il m’a créé des contrats franchement il m’a épargné beaucoup de problèmes et beaucoup d’argent au départ que je n’avais pas prévu de dépenser et c’est un peu la mauvaise surprise quand on crée son entreprise ça coûte extrêmement cher il ya beaucoup de paperasse, des frais de notaire ou d’avocat – pensez-y. Ca c’est une photo d’un des tous premiers workshops que j’ai mené j’avais besoin de mettre une photo avec des postits Analyse des risques: c’est ça c’est pas mal … c’est marrant parce que maintenant on reprend cette notion là dans nos grille d’évaluation à la fin des sprints (scorecard) vous voyez les risques graves ou pas graves avec un sytème de feux verts ou rouges le risque le plus grave il ya cinq ans c’était manque de moyens financiers à 1 an ben ouais… j’avais prévu de tenir avec mes économies perso je pouvais tenir environ un an sans avoir de travail à ce moment là, ensuite ça ça coûte cher la suisse j’avais prévu de vider mes économies et du coup le risque c’était que si j’arrivais pas à trouver des mandats ou du travail au bout d’un an je risquais de griller en fait toutes mes ressources personnelles par chance ça s’est mieux passé que ça c’est que j’ai trouvé des clients pas tout de suite, ça a pris un peu de temps mais c’est quand même venu assez rapidement je dirais mes premiers clients ce qui a permis au départ je pense, qu’au bout des quatre cinq six premiers mois j’ai commencé à pouvoir me verser un salaire et puis voilà c’était il y a 5 ans on l’a maintenant que le COVID, si vous vous lancez maintenant c’est un contexte quand même très particulier et très difficile, donc peut-être avoir des ressources pendant un an ça peut être utile qu’est-ce que j’ai d’autres: ouais la Santé: j’ai mis ça comme un risque je pense que c’est important alors je suis franchement je suis toujours en bonne santé et je touche du bois mais on sait jamais ce qui peut arriver quand vous êtes seul entrepreneur ça peut vraiment être problématique si jamais vous avez des problèmes de santé parce que vous n’êtes pas payé quand vous travaillez pas, donc ça peut être un problème. solitude au travail, manque d’intérêt du public, mauvais business… model enfin tout ça c’était des choses qui étaient étaient aussi importantes mais moins critiques que ma propre santé personnelle ou risquer de manquer de moyens Facteurs clés de succès donc le time-to-market j’étais le premier jeu, je savais, avant même le livre du sprint de Jake Knapp sorte… donc ça j’avais vraiment un gros avantage là dessus alors j’appelais ça un océan bleu à l’époque maintenant voilà il en train de se rougir gentiment il ya d’autres personnes qui font du design sprint, mais j’étais le premier… en tous cas en suisse le marketing: les codes couleurs on a toujours les mêmes en fait ce rose et ce bleu et puis ça c’est hyper intéressant: vu que j’avais en fait pas trop de workshops moi même ou de clients les choses à montrer en fait j’ai essayé de trouver une métaphore, une analogie au design sprint qui me semblait intéressante, et en fait l’analogique j’ai trouvé c’était c’était les débuts de l’aviation lancer quelque chose qui semble impossible ou très difficiles je cherchais comment je pouvais l’illustrer et j’ai trouvé toute cette banque d’image c’est la Librairie Nationale du Congrès américain où les images sont libres de droit, que l’on peut utiliser gratuitement et qui sont magnifiques. Et ce sont les premiers inventeurs les premiers avions mais je trouvais que c’était cool d’aller piocher là dedans pour illustrer avec des vieilles images finalement une histoire connue parce que ça a conduit au premier vol en voit ici les frères wright ben en fait c’est un moyen d’illustrer ce fait de tester de d’innover de faire ces sprints pour finalement décoller. Et ça ça m’a poursuivi pendant assez longtemps j’ai gardé c’est cette identité, ces images puis finalement c’est au bout de quelques années trois ans quatre ans que j’ai commencé à tout remplacer par des vraies images des vraies photos c’est plus simple de comprendre quand on peut voir le produit, voir le service ça enleve un niveau d’abstraction, de complexité dans le discours, mais en tout cas c’était assez bon pour le lancement j’avais fait mon premier site web à l’époque ben en fait www.design-sprint.com c’est toujours le même site mon comme c’était un dossier, je voulais impressionner les experts, je voulais être cool et j’ai mis des QR codes alors ça c’est spéciale dédicace à mes amis, par exemple Orlane qui n’a jamais cru dans le pouvoir des QR codes et qui se moquaient de moi eh ben on est cinq ans après il y en a partout… j’avais raison! les QR codes étaient utiles , mais bon, de mémoire je crois que personne n’avait scanné pour accéder au site… bref, tout ça je tiens à préciser j’avais fait tout ça avant le lancement de design sprint Après, les gens ils disent: cinq ans après  » Ah ouais t’as eu de la chance » oui j’ai peut-être eu de la chance j’étais au bon moment que la bonne idée mais n’empêche qui est du boulot parce que faire un dossier de 80 pages je vous dis pas que tout le monde devrait faire ça mais moi en tout cas je l’ai fait -parce que je devais le faire pour le diplôme- mais ça m’a vraiment énormément aidé donc ouais je vous conseille vraiment faites vos devoir travailler avant de lancer quoi que ce soit pour pas vous planter J’avais aussi fait un persona et un user journey map (carte d’expérience) sur comment j’allais vendre le design sprint c’est des techniques d’UX finalement que j’avais utilisé à ce moment-là et j’utilise toujours dans tout ce qu’on fait on a plus ou moins ça dans le design sprint vraiment c’est super utile c’était vraiment sur la partie vente un truc vraiment marrant vous voyez que j’ai mon persona d’il ya cinq ans en arrière j’ai encore pas encore trop vendu de sprints mais n’est pas si faux hobby: course à pied! alors ça c’est un truc que j’ai remarqué parmi les gens qui sont dans l’Innovation ou qui kiffent le design sprint c’est qu il ya beaucoup de gens qui sont des grands sportifs: des triathlètes des coureurs etc moi je suis pas très sportif mais en fait j’ai beaucoup de ces personnes là qui est qu’ils sont chef de projet etc que j’ai en face de moi quand on discute des design sprints, alors je sais pas pourquoi: est-ce qu’en courant ils arrivent à mieux concevoir des idées est ce que c’est juste des gens qui recherchaient le mot « sprint » sur Google parce qu’il cherchaient un truc de course et par hasard ils sont tombés sur moi? … je ne sais pas, il y a un truc … la navigation du site, les pages du site alors ouais on voit c’est à cinq ans oui mon site il est vachement mieux et on a beaucoup retravaillé dessus mais les fondamentaux étaient déjà là et on le voit toujours la technologie du site… mais on s’en fout il est en Wordpress, si jamais voulez me hacker, sachez qu’il est fait en Wordpress voilà, planning de réalisation du site là aussi c’était novembre, décembre janvier donc c’est important pour moi de lancer l’entreprise le 1er janvier avec le site soit prêt en janvier donc j’avais fait en fait tout un rétroplanning je voulais lancer le 1er janvier etc dimanche je ne sais pas c’est un week avec un peu de retard sur le site donc j’ai lancé officiellement le 6 ou 7 janvier mais voilà… et pour terminer la partie « finance » alors ça je pense que c’est le coeur du truc… c’est quoi ça? … je me souviens plus de ça j’avais fait des recherches … Ha!! J’ai utilisé un outil: le Google Ad Keyword planner j’ai complètement oublié ce truc, on peut ajouter des mots clés et puis on voit en fait le niveau de recherche au cours de l’année, wow cool ça… donc ça donnait pour la suisse ou la suisse francophone on pouvait voir le taux de recherche pour « web design » « web designer » et « UX » avec la courbe des recherches de l’année donc je pouvais planifier mes futurs revenus: cette courbe ça montre une courbe des revenus dans l’année donc les moments de pic et les moment vides… alors celui-là ça les vacances d’été… marrant c’est probablement assez juste ça fait 5 ans j’avais complètement oublié ça ça peut être une très bonne stratégie d’utiliser un outil de ce type voilà la grosse partie chiffres, financière, tous ces chiffres sont bien sûr faux parce qu’ils sont inventés: je peux vous les montrer, et je m’en fous ça c’était les chiffres d’affaires de la première année, c’est ça … pardon: c’étaient les charges, tous mes coûts, et ça c’était le chiffre d’affaires espéré de la première année, 2ème et 3ème en CHF (francs suisses) c’est marrant toute cette partie financière elle est très très difficile à faire est très très longue c’est ce qui m’a coûté le plus de temps et d’énergie et deux trois cheveux blancs (que vous voyez ici) mais n’empêche que c’est extrêmement utile quand vous lancez vous listez tous vos coûts ici et puis du coup après il faut imaginer les ventes et donc les revenus vous allez faire l’année 1 2 et 3 c’est bien d’avoir une certaine visibilité alors je pense que tous les comptables et spécialistes sont morts de rire en voyant mon truc mais moi j’ai toujours maintenant j’ai l’impression que c’était assez sérieux et puis j’ai fait ça donc il ya cinq ans avant de lancer l’entreprise et ça permet déjà de se faire une certaine visibilité et puis de se rendre compte « est-ce que je peux me lancer? » Ce qui est sûr ce que vous allez dépenser plus ou moins parce que ça vous le savez, ce qui est pas sûr ben c’est en fait la partie revenus parce que vous savez jamais vraiment combien vous pouvez espérer recevoir et puis ce que je peux vous le dis donc là en regardant ces chiffres maintenant c’est que j’ai gagné plus en tout cas l’année 2 et 3 mai un truc que j’ai complètement manqué, c’est que pour moi je pensais être toujours indépendant la troisième année mais en fait l’entreprise elle va grandir donc ce qui s’est passé pour moi c’est que oui j’ai gagné plus et année 2 et 3 mais on a agrandi l’équipe on n’est plus, donc aussi beaucoup plus de charges au final je sais pas si si j’étais plutôt optimiste ou pessimiste à ce moment là, c’est marrant faudrait que je fasse une comparaison… mais en tout cas où ça me semble toujours assez réaliste tout ça. le tableau de trésorerie vraiment le truc qui est horrible à faire: imaginer mois après mois tout ce que vous allez dépenser tout ce que vous avez à encaisser… et ça pour le faire je suis partis sur cet outil, le keyword planner qui m’a permis d’établir cette courbe du coup… et ça me donnait une idée des revenus taux de rentabilité, RCI, un chiffre complètement inventé à calculer je sais plus comment… désolé à mon professeur… taux de marge brute, le point mort… mon dieu… tout ça c’est vraiment des mauvais souvenirs je détestais tout ça mais maintenant alors oui un conseil: je vous regarde dans les yeux pour ça: « si comme moi designer vous n’êtes pas orienté comptabilité ou chiffres c’est normal vous pouvez pas tout maîtriser on ne peut pas tout savoir faire soi-même donc assez vite moi je savais que j’avais besoin de faire accompagner donc j’ai engagé une société qui fait ça qui s’occupe des comptes, de la compta des finances et qui gère ça derrière, il faut accepter qu’il ya des choses pour lesquelles vous êtes bons et les choses pour lesquelles vous êtes moins bon alors moi j’ai fait mes devoirs tout ça ce dossier je les fais moi même c’est 80 pages avec des chiffres et tout ça ça va aider à comprendre comment ça marche après assez vite la partie financière moi je l’ai déléguée et puis au début ça peut être vu comme un coût quand vous lancez n’empêche que moi je vous conseille vraiment de le faire parce que vous pouvez il ya des choses que vous pouvez déduire sur ce que vous gagnez ou des impôts j’en sais rien et vous ne sauriez pas le faire par vous-même puis quand vous êtes accompagné par un professionnel bah du coup vous pouvez le faire donc ça c’est des choses que j’ai appris plus tard donc même si ça semble être un coût de passer par des pros, moi je vous conseille vraiment de le faire parce que vous pouvez même le rentabiliser en fait… donc voilà et puis les dernières pages c’était « bilan après deux mois » donc en fait après avoir lancé design sprint, le dossier était terminé le lancement le 8 janvier ça été lancé officiellement le 1er janvier, la création de la société et puis annoncé le 8 janvier officiellement j’ai fait un bilan puis c’est la dernière chose que j’ai écrit dans ce dossier puisque après il partait à l’impression et puis j’avais mon oral -non pardon- dossier est imprimé donc en février 2016 j’avais mon oral à ce moment là qu’il a je revenais sur les deux mois qui s’était passés depuis le lancement donc j’étais content parce qu’en fait j’avais lancé j’avais été en contact avec Jake qui m’avait confirmé la sortie du livre je crois le 15 ou 16 mars 2016 donc j’étais hyper content et puis et puis voilà j’ai surtout une super bonne réponse de mon entourage quand j’ai annoncé que je me lançais… peut-être que maintenant si vous voyez dans les meetings tous les gens qui annoncent qui se lancent et créent leur entreprise de toutes façons ils ont des likes maintenant quand j’y repense c’était peut-être un peu naïf, je me sentais spécial, je me sentais super fort à ce moment là, j’ai été porté par ces gens qui likaient et qui me disaient « vas-y c’est génial ton projet » etc et je pensais que c’était un truc un peu spécial … mais maintenant quand je regarde LinkedIn en fait, tous les deux jours un mec se lance, puis tout le monde applaudit mais des like parce que ça ne mange pas de pain même au fond ils pensent qu’en fait il va se planter… donc bref ça m’a donné l’énergie en y repensant cinq ans après je me rends compte que j’étais bien naïf mais voilà j’ai toujours là au bout de cinq ans, on est toujours là parce que maintenant on est une équipe plus grande on est en plein COVID mais en train d’en sortir et puis on dit que normalement les start up qui doivent mourir meurent au bout des quatre premières années, ben nous on a 5 ans! et ça va plutôt bien pour nous… et pour terminer j’avais cette image d’un des premiers aviateurs qui salue un général je sais pas pourquoi j’ai mis celle là mais là, mais elle est assez cool… voilà ça a été donc terminé en … février 2016 le lancement de l’entreprise était le 1er janvier 2016 et donc Design Sprint Ltd a cinq ans et je suis super content d’avoir fait cette vidéo et de vous avoir fait découvrir mon travail de diplôme Tchaw tchaw


Pourquoi utilise-on une horloge Time Timer dans un Design Sprint?

Salut c’est Steph Cruchon je suis le fondateur de Design Sprint Ltd on est basés en suisse et on est spécialisés dans la méthodologie d’innovation de google ventures qui s’appelle le design sprint n’hésitez pas à vous abonner à la chaîne et puis si vous avez des questions écrivez les mois j’y répond avec grand plaisir je ferai des fois quelques vidéos en anglais aussi sur d’autres sujets peut-être mais l’idée est là c’est essentiellement je le faire pas mal en france aujourd’hui j’avais envie de vous parler du timer qui est cet accessoire si que vous avez certainement déjà vu sur internet etc ou sur des photos quand on parle de design split parce que c’est assez reconnaissable est assez iconique donc je voulais en parler parce que c’est souvent par là que je commence mes screen s’est présenté le timer c’est un accessoire important parce que il permet de mesurer le temps qui passe et vu que c’est un workshop en faite d’innovations qui est très rythmé avec beaucoup d’activités ont peu de temps c’est important de pouvoir garantir que l’on fasse l activité par exemple aux 15 minutes vous le mettez à 15 équipes tic-tac tic-tac tic-tac tic-tac leçons pendant le temps diminue et du coup tout le monde dans la pièce voit le temps qui passe et puis fait l’exercice dont les temps c’est intéressant parce à créer une sorte de stress un peu artificiel mais ans qui est bénéfique qui pousse les gens en fait à faire leur max pour dans dix quinze minutes qu’on ne posons pas ça la suite c’est aussi intéressant parce que quand je facilite à un workshop d’innovation ça me donne aussi une certaine autorité c’est que je dis c’est pas moi qui ai décidé que ça durait dix minutes c’est pas moins steph mais c’est le timer qui vous dit que vous avez dix minutes pour faire cette tâche là donc ça permet vraiment de jeudi raid de simplifier beaucoup d’aspects hiérarchique ou des personnes qui parlent trop parce qu’ils ont un rôle important et c’est si on dit non on donne la consigne on met un temps donné et puis finalement tout le monde se conforment à cette règle et ça marche très très bien parce que c’est très visuel et puis tout le monde le voit en fait dans quelque part dans la pièce vous allez me dire oui mais maintenant on fait peut-être plus les workshops de manière physique à cause du coc vide et puis voilà donc oui c’est vrai et en fait le thème des moeurs marche aussi même très bien à distance même des fois mieux puisque moi je peux facilement l’affiché comme ça quelque part sur zoom ou skype et les personnes voient le temps qu’il reste aussi ils ont un rappel visuel assez assez puissant donc c’est quelque chose vraiment utile au début on fait des dames et workshops j’utilisais pas un timer parce que je trouvais ça trop cher et du coup j’ai utilisé un simple smartphone avec avec une minuterie dessus et puis on lisant le livre de Jake donc le livre de design sprint il insistait vraiment sur le la puissance du timer donc au final j’ai essayé et là c’était le jour et la nuit: j’ai vraiment vu la différence parce qu’en fait on n’était pas simplement à s’est pas seulement que j’avais l’information du temps qui passe est moi même mais c’est que tout le groupe en fait là en même temps et puis ça vraiment ça propulse le workshop et ça simplifie beaucoup de choses ça fini fini donc les choses j’ai parlé du prix c’est quand même assez cher celui ci les 80 francs suisses environ à peu près la même chose en euros ou un peu moins et puis le plus petit et environ une cinquantaine d’euros donc c’est assez cher surtout que la qualité n’est pas dingue c’est du plastique c’est un peu cheap mais par contre vraiment en termes de qualité de facilitation d’amélioration du workshop ça vaut vraiment la peine vous avez une partie qui est assez fragile qui est ici avec la petite bulle ici en plastique donc il faut faire attention en la manipulant et puis finalement il ya un compartiment ici avec 1 pile depuis c’est une seule qu’il ait puisse jamais eu un seul tanner qui est tombé en panne au milieu du workshop donc ça tient quand même assez longtemps je tiens à préciser que cette vidéo n’a pas été sponsorisé par time time heures et ça c’est important mais c’est juste un super outil et j’aime bien l’utiliser pour la petite histoire j’ai discuté avec Jake qu’en fait le créateur d’esprit de pourquoi est ce qu’ils avaient imaginé utiliser ce taipei meurent parce que c’est pas quelque chose qui était prêt existant dans la tête avant ça qui m’a expliqué que ça c’est intéressant parce qu’il ya pas mal de gens au fait qu’ils sont des enseignants par exemple qui connaît cet intérimaire pour eux c’est un outil en fait qui est assez familier dj qui m’a dit qu’il était dans une réunion de parents d’élèves il y avait la maîtresse d’école de son fils qui lui parlait puis l’huile et son esprit vagabonder ailleurs parce qu’il regardait en fait à une pme au fond de la salle parce que il s’est dit mais il faut ça pour me workshops et du coup à la fin il a demandé à la la l’institutrice 6 où est-ce qu’elle avait eu etc il récupère un timer et l’amener dans ces world chaufferie google ventures ça fait un carton là bas ça très bien fonctionné et puis du coup bah maintenant par extension toutes les personnes dans le monde qui mène de design sprint enfin très facilement atteindre times il ya des alternatives aux Time Timers bien sûr que vous pouvez utiliser qui vont être d’autres minuterie visuels ou ses tomates pomodoro ou éventuellement des logiciels comme Mural ou Miro y aura un timer digital avec des en fait que tout le monde verra donc le but c’est vraiment d’avoir un timer qu’ils visitent par tout le monde après le bon vieux Time Timer physique c’est quand même très très très efficace et ça rend bien c’est un moyen vraiment d’avoir tout le monde qui sont le temps qui passe et puis qui fait pleinement partie des ouvrages donc voilà je crois que c’est tout pour la taille de timer je vous invite vraiment si vous n’avez pas à en trouver un et essayer de manier votre prochain workshop avec un timer ça marche très bien pas seulement pour les 10 années ce prime mais pour tout type de réunions surtout que les gens parlent beaucoup comme moi dit leur d aller mais des années ce fait filtrer ce qu’une minute pour parler et puis voilà et à la fin du temps ça sonne et c’est terminé merci pour merci pour votre attention c’était ma première vidéo j’espère ça doit intéresser mettez vos commentaires en bas et abonnez-vous à la chaîne et puis et je reviens très bientôt avec de nouvelles videos


Pourquoi un Design Sprint avec Steph Cruchon

Pourquoi un Design Sprint?

Salut à tous c’est Steph Cruchon de Design Sprint Ltd je vais faire une vidéo aujourd’hui pour répondre à cette question « Pourquoi un design sprint’? » – à quoi ça sert donc en fait. Je vais commencer par là: en 2016, il un livre sort, qui est écrit par Jake Knapp qui était designer chez Google et qui révèle en fait la méthode secrète d’innovation, qui est utilisée en interne chez Google. Qui s’appelle le Design Sprint et dont il est le créateur.

En fait, le Design Sprint, c’est un atelier qui dure une semaine – qui va très vite donc – et l’idée, c’est de rassembler physiquement les bonnes personnes autour d’un projet, normalement dans la même pièce (on en reparlera). L’idée est de se consacrer uniquement à ce projet pendant cinq jours.

On passe trois jours à comprendre les besoins, à imaginer des solutions, à choisir la meilleure et à démarrer un prototype qui sera terminé le jour 4, et ensuite, à la fin du sprint, on teste ce prototype et les concepts sur de vrais consommateurs, de vrais clients ou de vrais partenaires.

L’idée, en fait, c’est de faire du travail qui serait normalement accompli dans l’espace de plusieurs mois, de se concentrer en quelques jours pour créer vraiment une énergie folle autour d’un projet. C’est ça, le Design Sprint. C’est pas pour rien que ça intéresse tant les gens dans le domaine de l’innovation.

Parce que c’est une des rares méthodes qui est vraiment très efficace et éprouvée, qui est menée dans le monde entier maintenant, qui permet d’accélérer et de lancer des projets alors qu’il n’y a pas grand-chose au tout début des projets, et qui permet de mettre le projet sur de bons rails pour gagner vraiment un temps précieux. Et donc, du coup, de l’argent.

Pourquoi voudrait-on mener un Design Sprint ? Dans quel contexte ?

Si on lit le livre de Jake Knapp, on a l’impression que c’est un peu une méthode pour « cool kids », dédiée plutôt aux produits digitaux et numériques. Alors, oui, ça marche très bien pour les produits tech, digitaux et numériques. Mais en fait, le Design Sprint est maintenant utilisé dans quasiment toutes les grandes compagnies du monde, où les compagnies les plus avancées en termes de technologie.

Donc, vous retrouvez le Design Sprint chez Facebook, chez Spotify, Airbnb, mais aussi des compagnies comme Airbus, comme KLM, des gouvernements. Le British Museum, par exemple, mène aussi des Design Sprints. Et donc, ça marche vraiment dans tout type de contexte. Et puis, pas forcément que pour le digital.

L’équipe de Design Sprint

Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que l’équipe est vraiment au cœur du sprint. On va faire un sprint pour un projet important qui a un budget, qui va de plusieurs centaines de milliers de francs, ou d’euros, à plusieurs millions. Donc vraiment, c’est le départ d’un gros projet important.

Et puis, on va rassembler la bonne équipe. Donc, les bonnes personnes qui vont être amenées soit à partager de l’information et du savoir, soit qui vont rester dans le projet sur les mois et les années à venir, et qui vont être au cœur de ce projet.

Là, vous voyez une vraie équipe dans un Design Sprint, et voilà les rôles. Ce qui est important, c’est que l’équipe soit pluridisciplinaire, que ce soit des gens qui ont différentes compétences et capacités, des gens plutôt techniques, des gens plutôt marketing, à différents niveaux hiérarchiques aussi.

Ce qui est intéressant, c’est que maintenant, à cause du COVID, on ne peut pas toujours se rassembler dans la même salle, mais on est maintenant en mesure de mener des sprints de manière « remote », donc à distance. Et on peut intégrer aussi des experts, ou des personnes à distance dans un sprint.

Donc, c’est soit le sprint se fait entièrement à distance via webcam, etc. (je ferai des vidéos pour expliquer beaucoup plus en détail les sprints à distance), soit on peut tout simplement avoir des experts externes, qui participent aussi à des moments du sprint et qui se connectent via visio.

C’est quoi le Design Sprint

Par exemple, on me demande souvent des analogies : c’est quoi le Design Sprint, si je devais le comparer à quelque chose d’autre ? Une analogie que j’aime bien utiliser, c’est le FEU.

C’est pas simple d’allumer un feu. Dans l’innovation, on parle de « l’étincelle d’innovation », qui est la première idée du génie qui s’est levé un matin et qui a l’IDÉE, cette étincelle… Moi, je dirais que le Sprint, ce n’est pas vraiment l’étincelle, mais c’est en fait, si je devais le comparer à quelque chose, ça serait plutôt la braise.

Regardez cette vidéo, je la trouve assez intéressante, on voit qu’une petite braise, c’est fragile et ça représente, dans une entreprise, je ne sais pas, un ou deux individus qui ont une bonne idée qui disent « ah, on pourrait faire ça et… ». Le problème, c’est qu’autour d’eux, personne n’y croit : ils n’ont pas d’équipe, ils n’ont pas le budget, ils n’ont pas de temps pour travailler dessus.

En fait, c’est ce qu’il nous faut au départ d’un Design Sprint : une bonne idée ou un début de quelque chose, on met la bonne équipe… Et puis, nous, on fait un peu ce travail là. C’est-à-dire qu’on va partir de cette braise, et on va essayer de l’amener à quelque chose de plus tangible, de plus conséquent. Et en fait, on va essayer d’allumer le feu (d’innovation).

J’aime bien cette métaphore du feu, parce qu’un feu, une fois qu’il est parti, ensuite, il va grandir, il va ramener. On va amener de l’énergie à ce feu, on va mettre plus de budget, on va mettre plus de ressources, et on aura de plus en plus de gens convaincus dans l’entreprise.

Ça devient plus simple de libérer des énergies et puis de faire grandir l’idée. Le vrai problème, c’est qu’en innovation, la plupart des bonnes idées, ou des projets meurent très vite. Parce que ces quelques personnes, ces quelques individus qui avaient la bonne idée, eh bien, on leur fait comprendre que « non, ça sert à rien d’aller plus loin », et finalement, ils abandonnent.

Donc, nous, vraiment, notre rôle en tant que facilitateurs de Design Sprints, c’est d’amener une équipe ou des individus très rapidement à un stade de prototype. Créer ce premier tout petit feu, qui permet de démontrer la valeur d’une idée. C’est ça, le but du Design Sprint. Ça dure une semaine.

Ça, c’est une image que j’aime beaucoup : c’est une équipe avec qui on a mené un sprint. On est un jour 5, et puis voilà, on est tous hyper contents. On a passé à travers des journées éprouvantes. On a réalisé un prototype. On a fait des tests, le concept a été validé, on peut aller de l’avant. Et il y a une vraie fierté.

Je dirais que l’intérêt aussi du Design Sprint, c’est une notion un peu de team building. C’est qu’on a rassemblé des gens, on les a alignés, on a écouté tout le monde, on a gardé les meilleures idées. Ça crée un sentiment d’énergie autour du projet.

En fait, la plupart des projets d’innovation meurent parce qu’on n’a peut-être pas les bonnes personnes pour exécuter, peut-être pas les budgets, etc., mais c’est surtout une question de MOTIVATION. C’est que les gens, ils ont perdu la foi, ils ont perdu la motivation, et ils n’ont pas envie de continuer.

Le Sprint, c’est la meilleure rampe de lancement pour un projet, ça amène cette motivation. Voilà, j’espère que c’était utile, et on se retrouve pour d’autres vidéos.


Faut-il que toute l'équipe réserve 5 jours pour un Design Sprint?

Salut à tous c’est Steph,
je voulais faire une vidéo aujourd’hui pour répondre à cette question qu’on entend tout le temps avant chaque Design Sprint « Est ce que les membres de l’équipe doivent impérativement participer aux cinq jours du Sprint? » c’est une question super légitime parce que le sprint c’est vraiment éloigné des habitudes de travail classique où on vient le matin
on multi-task sur plein de projets et on s’envoie des emails etc on va en sautant de meetings en meetings.

Ben là en fait on va vous demander de vous focaliser
cinq jours sur un seul projet.

En fait ça fait complètement sens et au final on gagne beaucoup de temps en faisant ça par rapport à travailler selon la routine mais c’est vrai que pour certaines personnes ça semble être beaucoup demander de participer cinq jours.

Donc comment ça marche?

Comment est ce qu’on arrive nous, à organiser des sprints? Ca fait cinq ans
qu’on en fait maintenant dans tous types d’entreprises de toutes tailles et
on arrive toujours à trouver des solutions parce qu’on arrive toujours
à adapter les agendas même les plus chargés.

Ce qu’il faut comprendre c’est que le Sprint on l’aborde en deux parties: la partie atelier qui sont les jours 1 2 et 3 et puis ensuite la 2ème partie c’est le Prototypes et les tests.

Proto et tests ça peut être fait par une équipe un peu plus réduite il ya pas besoin d’avoir tout le monde en jours 4 et 5, donc jeudi vendredi On peut les libérer, par contre on a
vraiment besoin d’avoir toute la core, team toute l’équipe donc les jours 1 2 et 3 lundi mardi mercredi. Pourquoi? Parce que c’est là où on va décider de la stratégie, on va s’aligner sur vraiment les challenges, les objectifs on va imaginer des solutions créatives on va vraiment passer dans un processus de décision de ce qui sera prototypé et donc c’est vraiment des étapes
absolument stratégique et on a besoin de travailler avec l’équipe maintenant une question qui revient tout le temps c’est en fait « comment ce qu’on intègre le / la CEO – PDG d’une entreprise? »

C’est des gens extrêmement extrêmement pressés qu’ils n’ont pas le temps et puis de même leur demander un ou deux jours c’est juste pas possible donc en fait ce qu’on fait c’est qu’on ne leur donne pas un rôle de membre de l’équipe permanente, -de la core team- mais on leur demande en fait d’être des experts invités au Sprint le matin du jour 1 le lundi matin on
peut en effet avoir des invités qui viennent pour 20 minutes, une demi heure etc…

Pour partager leurs savoir, partagé des chiffres partager des objectifs etc c’est ce qui va en fait propulser tout le reste de l’équipe pendant la semaine ils vont un peu tracer la voie et donner la direction pour qu’on sache exactement sur quoi travailler et sur quoi ce concentrer
Donc ça typiquement ça serait le rôle du du PDG ou de la PDG ou d’un membre important de la hiérarchie de venir en tout cas ce moment là la première heure du Sprint pour vraiment partager sur la Vision. Après ce qu’on a souvent vu dans les sprints c’est que les CEOs c’est des gens qui aiment ce type d’exercice et puis il restent beaucoup plus longtemps que prévu ils
sont censés venir juste pour une heure mais finalement ils font ou deux jours avec nous dans le sprint donc voilà:

réponse courte: essayez d’avoir les gens les cinq jours, réponse un peu plus longue:
les trois premiers jours sont primordiaux et les jours 4 et 5 peuvent être faire en plus
petit comité. Voilà j’espère que ça a répondu à cette question si vous avez d’autres questions mettez des commentaires en dessous abonnez-vous à la chaîne nous on répond à toutes les questions et puis on se réjouit de vous faire une nouvelle vidéo à bientôt

Tchaw tchaw


Jake Knapp - Itoday

Jake Knapp: le design sprint, une recette pour l'innovation

STEPH CRUCHON : Bonjour à tous, c’est donc notre dernier talk de la journée et je suis heureux et fier d’accueillir Jake Knapp. Inventeur du design sprint, le livre best best-seller du New York Times. Jake a passé dix ans chez Google où il a conçu des produits comme google hangout (Google Meet), il a également créé des produits comme gmail et il a fait partie de Google ventures (GV). Et dans le cadre de Google Ventures, il a créé un processus qui s’appelle le design sprint.

J’en parlais juste avant et il est bien sûr l’auteur de notre bible – Sprint, How to solve big problems and test new ideas in just 5 days, le livre bleu que tout le monde a déjà vu. Et c’est l’un des livres les plus influents dans le domaine de UX.

Jake Knapp a coaché des équipes dans des organisations comme Slack, Lego, Ideo, Harvard, Nasa et je suis tellement jaloux qu’il a été invité au MIT et à la Harvard Business School. Et il est actuellement parmi les plus grands designers du monde… et cette blague ne vieillit pas, n’est-ce pas ?

Alors, je vous prie d’accueillir mon ami Jake Knapp, de Seattle, États-Unis.

JAKE KNAPP : merci beaucoup Steph. Je vais partager mon écran et juste pour briser l’illusion que je sais ce que je fais ici. Vous devez me regarder partager lentement mon écran.

Je vous remercie tous de vous être levés tôt, d’avoir veillé tard ou d’être sur votre ordinateur à une heure normale, selon le fuseau horaire dans lequel vous vous trouvez. J’apprécie et je suis vraiment heureux d’être ici. Même si j’espérais que ce soit en Suisse. Quand nous avons commencé à en parler, je m’imaginais vraiment être en Suisse en août, en ce moment même, mais vous savez, c’est toujours aussi charmant, alors je voudrais vous parler du design sprint et de la façon dont vous pouvez l’utiliser comme une sorte de recette d’innovation. Mais je sais aussi que vous étiez peut-être assis devant votre ordinateur toute la journée. 

Je veux donc d’abord vous donner l’occasion de faire quelque chose de différent, une petite pause dansante. 

Je pense que les pauses sont importantes pendant la quarantaine, donc je suis 100% sérieux, je vais mettre de la musique, Steph et Julien vont la diffuser en streaming et vous l’entendrez et je vais danser et j’espère que les gens qui sont sur zoom vont danser. Nous devrions tous danser pendant 60 secondes, juste pour se remuer un peu, donc si vous êtes tous prêts.

Allons-y ! Au fait, je ne suis pas un bon danseur, je n’ai commencé à danser dans l’intimité de ma maison que depuis la quarantaine. Donc vous ne pouvez pas vous mettre dans l’embarras.

Merci pour ceux qui ont dansé ! 

Donc, un petit avertissement avant que je ne me lance dans la discussion, c’est un pitch de vente pour le design sprint.

Je vais juste être franc à ce sujet, je vais essayer de vous convaincre de faire des design sprints. Je ne vais pas m’excuser pour ça, c’est juste comme ça que je fonctionne. Mais avant de te proposer de faire des design sprint, je veux parler de petit déjeuner.

C’est moi dans ma cuisine et je peux voir mon chien. Ici, c’est moi dans ma cuisine et je ne suis pas un bon cuisinier, d’accord ? Je ne le suis pas, je vais être honnête avec vous, la seule chose que je sais faire c’est des œufs brouillés et je ne les fais pas très bien.

Une partie de ma philosophie dans la cuisine est de faire les choses le plus vite possible, de sortir de là, donc je n’utilise pas beaucoup d’ustensiles supplémentaires. Pour les œufs brouillés, je casse les œufs directement dans la poêle et je les mélange avec la spatule, parce que vous savez que vous économisez sur le nettoyage après coup, et ces œufs sont un peu dégoûtants. Mais c’est comme ça que je le fais, d’accord. La façon dont je le fais – est un problème. Et j’y reviendrai.



Avant, je vais vous raconter le reste de cette histoire d’œufs brouillés. Cela me rappelle tout ce sujet de problèmes et j’ai des problèmes, des problèmes personnels, des problèmes d’œufs brouillés, des problèmes de produits aussi, j’ai des problèmes pour construire des produits depuis longtemps parce que je construis des produits depuis longtemps. J’ai toujours été intéressé par la création de produits et ce, depuis mon enfance.

Si nous retournons dans le temps jusqu’en 1989, quand j’avais peut-être 11 ou 12 ans. C’est une photo de moi travaillant sur un ordinateur à cette époque, et j’utilisais ce programme appelé hypercard pour faire des jeux vidéo. Il y a un jeu vidéo que j’ai fait quand j’étais enfant, je déplaçais la souris dans le labyrinthe et c’était génial.

Mes seuls clients à cette époque étaient mes amis et je travaillais seul, donc je n’avais pas besoin de négocier avec les autres si je pouvais trouver comment le faire, je pouvais le faire et si mes amis aimaient le jeu, alors c’était un succès. C’était donc parfait, pas de problème à ce moment-là.

Environ 10 ans plus tard, je commençais à être plus adulte, j’ai obtenu mon premier emploi dans une entreprise, J’ai travaillé pour Oakley, la société de lunettes de soleil, et mon travail consistait à réaliser des gifs animés. C’était des publicités de ce genre à l’époque. Vous n’alliez pas sur Google, vous alliez sur Yahoo et il y avait des bannières publicitaires, des gifs animés, alors je faisais ces publicités gif animées pour les lunettes de soleil .C’était un peu bizarre parce que en gros mon travail: je trouvais un tas d’idées différentes pour différentes publicités. Mon patron venait à mon bureau, s’asseyait sur mon bureau, remontait la manche de sa chemise, mettait son bras juste à côté de mon visage et me demandait de regarder les publicités que j’avais faites et il me disait : si les poils de mon bras s’hérissent, alors on va les utiliser. Et donc je passais en revue toutes les idées que j’avais et il me disait non, non, non. Et puis oui… c’était bizarre, non ? C’étais bizarre, mais avec le temps, j’ai commencé à comprendre ce qui lui plaisait, et j’ai compris, mais vous savez, c’était vraiment bizarre.

C’était en quelque sorte mon premier contact avec  la création de produits.

Quelques années plus tard, j’ai trouvé un emploi chez Microsoft et j’ai rencontré les mêmes problèmes qu’avec ce boss bizarre. En fait, mes boss directs étaient plutôt bons, mais il y avait un autre problème, comme celui du manager qui micromanage ce sur ce sur quoi vous travaillez.

C’est comme si vous pensiez que vous aviez un plan bien défini au sein de votre équipe ou en tant qu’individu, et puis une personne entre, et c’est un grand patron. Vous savez, parce que l’organisation est vraiment grande, il y a un super grand patron d’un autre département ou d’un autre organisme qui arrive et qui change les choses, et c’était vraiment frustrant.

Il est également difficile de travailler dans un groupe de personnes. Avant, je ne travaillais que seul, et maintenant, quand on travaille avec des gens, on parle beaucoup. Tant de discussions et je ne sais pas si vous avez déjà été dans les réunions qui se déroulent comme ça, mais c’était toutes les réunions comme ça. C’était juste des allers-retours, des gens qui se lancent dans des brainstormings, des gens qui se disputent et c’est frustrant. C’est tellement frustrant, c’est difficile de faire avancer les choses.

Mais malgré tout cela, je dois dire que j’ai eu de la chance d’avoir une bonne équipe ; nous avons travaillé sur un projet vraiment cool appelé l’Encyclopédie Encarta. Il s’agissait d’une encyclopédie sur cd-rom que Microsoft avait réalisée tout au long des années 1990. C’était un vrai succès et vous savez que c’est ce sur quoi nous travaillions, c’était cool la façon dont nous l’avons construit.

Nous sortions chaque année une nouvelle version et le processus de développement du produit était une machine bien huilée. Nous construisions, construisions, construisions, construisions et nous lancions. Chaque automne et chaque fois que les enfants retournent à l’école pour qu’il y ait une nouvelle version de l’encyclopédie, nous savions vraiment comment faire ça.

L’équipe faisait ça depuis longtemps avant que j’arrive et c’était cool jusqu’en 2001. Maintenant, en 2001, un site web est sorti qui portait le nom de Wikipedia et au début, nous avons trouvé ça assez drôle, car vous pouvez voir qu’ils n’avaient même pas leur nom au-dessus du fold du site web. Mais avec le temps, c’est devenu moins drôle parce que très vite, il y avait plus d’articles que dans encarta et les gens n’allaient plus sur yahoo, ils allaient sur google.

Ils font des recherches, les résultats de Wikipedia apparaissent en haut de la page. C’était vraiment très mauvais pour nous, alors nous essayons de trouver quoi faire. Et nous avons réfléchi, nous nous sommes disputés et nous avons discuté avec les gens et vous savez, nous avons fait la même chose que lorsque les patrons sont arrivés, nous avons dû négocier avec différents patrons. Nous essayons de négocier entre nous et un nouveau problème est apparu, celui de l’aversion pour le risque.

Nous avions peur de tout gâcher et nous savions donc que nous gagnerions un peu d’argent en vendant notre produit actuel et, comme nous étions dépendants de cet argent, nous ne voulions pas essayer de donner notre produit gratuitement en ligne. Et cette aversion pour le risque a fini par faire chuter notre produit parce que nos ventes devenaient de plus en plus petites et finalement, comme nous ne faisions pas une concurrence efficace à wikipédia en ligne dans ce nouvel espace gratuit, il n’y avait aucune raison de maintenir le produit en vie.

Et puis Encarta a été fermé. Donc en 2005, je travaillais toujours chez Microsoft. Je suis allé travailler sur un nouveau projet. C’était une idée géniale. Nous avons eu l’idée de créer un appareil à écran tactile avec un magasin d’applications qui, avec le temps, nous dira que c’était une très bonne idée, mais vous avez peut-être remarqué que la plupart des appareils à écran tactile avec des magasins d’applications que vous utilisez ne sont pas créée par Microsoft.

Les raisons étaient les mêmes que celles qui m’ont troublé ailleurs où j’avais travaillé. Le patron avait une trop grosse voix, avait une aversion pour le risque, nous avons fait valoir que nous avions essayé de convaincre différents dirigeants de l’entreprise de soutenir notre plan et finalement, au bout d’un an et demi, ce projet a été tué. Avant même que nous ayons créé pu lancer le produit… frustrant !

Tellement frustrant ! J’ai pensé qu’il devait y avoir une meilleure façon de construire les choses, alors j’ai quitté mon emploi chez Microsoft pour aller travailler chez Google. Parce que je suis un traître, et chez Google j’ai travaillé sur Gmail. Et dans l’équipe de Gmail, j’ai trouvé beaucoup de problèmes identiques, mais sous une forme différentes. Nous avions des supérieurs qui essayaient de comprendre ce que Larry, Sergey ou Eric Schmidt pensaient. Et on entendait des ouï dire, et quand on  les rencontrait vraiment et ils proposaient des choses nouvelles, donc c’était un peu difficile.

Mais il y avait un nouveau problème : j’ai trouvé beaucoup de distractions chez Google. Tout le monde était tellement motivé pour faire de grandes choses. Ils étaient tellement responsabilisés et excités. Il y avait beaucoup de sollicitations. Au début, j’ai commencé à accepter des meetings à mon calendrier. J’étais ravi de commencer à rencontrer des gens c’était cool. Je me suis mis dans dans le rythme de l’équipe, mais très vite, mon calendrier a commencé à déborder, les calendriers de tout le monde étaient remplis et on travaillait sur plusieurs projets à la fois, on jonglait avec les contacts toutes les 30 à 60 minutes. Et il est impossible de faire avancer quoi que ce soit d’important quand on change constamment d’interlocuteurs et qu’on saute de reunion en réunion.

Ces problèmes étaient donc difficiles. c’était compliqué. Pour donner un exemple de l’impact que ça avait, en 2007, j’avais commencé à travailler sur un nouveau projet. C’est un projet que j’ai lancé avec quelques autres ingénieurs. Nous l’avions appelé « Google meeting ». Notre idée était de faire du chat vidéo multidirectionnel dans le navigateur web et nous avons pensé que cela serait utile pour les personnes dans les entreprises.

Nous avons donc travaillé sur ce projet pendant quelques années et pendant tout le temps, pendant lequel on y a  travaillé, on a essayé de trouvé du soutien pour faire avancer cette idée. Nous rencontrions tous ces mêmes problèmes de distraction, et en voyant cela, j’ai réalisé que oh mon Dieu, j’avais déjà connu ça: c’était vraiment similaire à ce qui s’était passé chez Microsoft. Il fallait donc faire quelque chose pour y remédier. En 2009, je suis allé à Stockholm, où les deux autres personnes travaillaient, et j’ai passé une semaine avec eux. Au mois de janvier.

Nous avons libéré nos calendriers et nous avons décidé de faire un prototype de cette vague idée; nous nous sommes mis d’accord sur ce à quoi elle pourrait ressembler. La vidéo en haut, les petits flux vidéo en bas, nous avons réfléchi un peu à la manière de commercialiser et d’expliquer ce qu’était ce produit “Google meeting”, puis l’ingénieur a construit un prototype qui fonctionnait déjà plus ou moins à la fin de la semaine.

Nous avons commencé à l’utiliser dans notre équipe Gmail, nous avons commencé à l’utiliser dans l’entreprise, et finalement cet outil a été lancée comme lieu de rencontre sur Google et finalement comme outil de réunion sur Google. Je pense que la pandémie a été très bonne pour leur business d’ailleurs.., mais ce projet m’a semblé assez cool quand j’y repense, parce que nous étions partis sur voie très mauvaise, marquée par les pires problèmes d’organisation, et nous avions construit un prototype en une semaine et une fois le prototype construit, on a pu aller de l’avant et tout a changé. 

Parce que nous avions alors confiance dans le fait que c’est quelque chose de précieux c’est quelque chose que nous devrions construire et nous avions compris, en gros, sous quelle forme cela fonctionnerait. Nous pouvions enfin nous arrêter de discuter et commencer à construire.

J’ai commencé à penser aux premières étapes des grand projet et je me suis dit que j’avais déjà travaillé dans plusieurs grandes entreprises et que je n’avais jamais vu de pratiques efficace pour le lancement de grands projets. Je n’ai jamais vu des équipes faire autre chose que d’être chaotiques et de se battre au début parce que c’est difficile quand on a une idée et que l’on doit la pousser plus loin. C’est difficile, on peut être paralysé en essayant de trouver par où commencer.

Je vais remonter le temps jusqu’en 2007.

2007 j’avais lu cet article dans le magazine New Yorker et cet article s’appelait la checklist. Vous pouvez encore le consulter maintenant, il est gratuit en ligne.

C’est fascinant, Atul Gawande, a fini par écrire un livre sur ce sujet appelé The Checklist Manifesto: How to Get Things Right. Et ce dont il parle de check-list, c’est de cette idée que, lorsque vous montez dans un avion. Ils ont suivi une check-list précise  avant de décoller, ils se sont assurés qu’ils avaient du carburant, ils ont vérifié tous ces différents systèmes et ils utilisent une checklist très précise. Ils s’assurent que tout est en ordre avant de décoller. 

Ce que Gawande proposait, on voit la même chose dans les hôpitaux, les soins médicaux sont devenus si complexes que nous ne pouvons pas simplement supposer que nous allons nous souvenir de toutes les étapes à chaque fois.

Que nous connaîtrons toutes les meilleures pratiques que nous devrions suivre. C’est une excellente idée et il a mis le lecteur au défi de réfléchir à la manière dont des check-lists pourraient être appliquées ailleurs dans le monde. Et quand j’ai lu ça, j’ai pensé : C’est une idée vraiment très intéressante.

En 2007, j’allais donc utiliser des check-lists pour tout ce que je pouvais faire dans mon travail. J’avais une check-list pour mon courrier électronique, avant de faire une présentation, avant de faire un travail de design. J’allais avoir une check-list pour garder une trace de mes différentes check-lists. J’étais satisfait de la manière dont ça marchait. Trois ans plus tard, j’ai commencé à réfléchir à la possibilité d’utiliser une check-list pour le début des projets. Et si je commençais à mettre au point un moyen de s’assurer avant le vol que nous avions fait les éléments dont nous avions besoin pour être sûrs de pouvoir démarrer et j’ai trouvé cette idée vraiment géniale.

Je me dis qu’il y a un truc à faire. Donc, je commence à travailler sur cette check-list de grand projet. Je n’étais pas sur ce qui devrait y figurer, je ne le savais vraiment pas en fait.  J’avais le sentiment que dans mes expériences passées, au cours de ma carrière, il y avait eu des points positifs, des éléments de mon processus qui avaient très bien fonctionné. Et j’avais un peu ce sentiment lorsque j’ai commencé à assembler cette check-list de design que j’avais créée au cours des dernières années.

J’avais aussi une idée des projets qui avaient très bien fonctionné, comme Google Hangout (Meet), et au début de ce projet, cette semaine où nous nous étions tous réunis, ça avait tout changé. Ca c’était vraiment génial, et il y a aussi eu des moments similaires quand j’ai travaillé sur Gmail. Il y a eu des moments comme ça chez Microsoft et Encarta. Il y avait ces points lumineux qui avaient bien fonctionné et j’avais vu des équipes qui étaient vraiment efficaces.

Et je me suis dit que je pourrais capitaliser sur certains de ces moments et que je pourrais peut-être aussi, si j’utilisais une check-list, y ajouter de nouvelles idées. Si je lisais quelque chose que je trouvais cool, je pouvais le faire.En fait j’essayais de garder une trace de tout cela sur une check-list, et voir ce qui fonctionnait ou non. L’idée c’était aussi d’améliorer les choses au fil du temps.

J’ai donc décidé d’appeler cela un design sprint et en 2010, en travaillant chez Google, j’ai lancé le premier design sprint dans l’équipe Gmail. Et au cours des deux années suivantes, j’en ai organisé environ 25 avec différentes équipes de Google. Ensuite, je suis allé travailler chez Google Ventures où j’ai commencé à faire des design sprints avec des start-ups. Et avec mes collègues, il y avait tellement d’entreprises et startups dans notre portefeuille que nous étions capables de faire 20 25 30 design sprints par an et qu’en 2016, nous avions réalisé plus de 100 de ces sprints et avions vraiment perfectionné cette check-list.

Pendant que je faisais ces design sprints, je suivais en quelque sorte ce qui marchait et ce qui ne marchait pas. Je prenais des notes, je notais des idées, je notais des choses et je suivais cette check-list. 



Vous voulez probablement savoir ce qu’est un design sprint. Parlons de cela très rapidement. Vous avez un grand défi à relever et vous réunissez une équipe de personnes. Il devrait y en avoir cinq à sept. J’ai trouvé que plus de sept ralentissent les choses. Vous en voulez en quelque sorte cinq pour avoir des opinions diverses, même si vous pouvez le faire avec moins ou plus s’il le faut.

Mais c’est le 5 à 7 le point idéal.  Il faut qu’ils aient des points de vue différents et qu’un décideur soit présent dans la salle. C’est la clé ! Vous devez faire entrer le patron. Vous prenez une semaine de temps, vous effacez le calendrier et puis au lieu des réunions normales, au lieu de tous ces emails et Slacks, toute cette routine qui nous rend tous fous.

Nous avons élaboré une check-list afin d’avoir une vue d’ensemble de son fonctionnement. C’est super granulaire et super spécifique mais avec en même temps une vision de haut niveau. 

Lundi l’équipe essaie de cartographie le problème et le contexte. la Map. Nous partons de ce problème initial et nous faisons en sorte que l’équipe se concentre sur un moment clé en partageant le maximum d’informations. On essaie de tout inscrire sur un tableau blanc et en choisissant à la fin de la journée un type de client cible et un moment clé sur lequel nous allons nous concentrer.

On décide donc que le reste de la semaine entière sera consacré à ce client, et à ce  moment. Nous recrutons cinq de ces clients cibles pour nous rejoindre le vendredi à la fin du design sprint et nous passerons le reste de la semaine à essayer de trouver des solutions. Nous pourrons ainsi essayer de simuler nos idées (les prototyper) et observer comment nos clients cibles réagissent.

Mardi, nous avons esquissé des solutions pour résoudre le problème Afin d’éviter de trop de discussions et que ça tourne en rond, j’ai trouvé le meilleur moyen de contourner ce problème pour uniformiser les règles du jeu et m’assurer que chaque membre de l’équipe puisse partager ses idées. 

La meilleure façon de progresser est de travailler seul dans la même pièce, en même temps, de sorte que tout le monde travaille en silence. Ils esquissent leurs propres solutions en détail. Nous pouvons alors avoir une saine concurrence entre les différentes solutions de chacun car elles ont été développées de la même manière. 

Mercredi, nous devons choisir entre ces différentes solutions. Le boss va être dans la pièce afin de valider la décision. Ce qui est très utile c’est que nous pouvons examiner et comparer toutes ces solutions. Nous pouvons le faire en silence, sans sales-pitch, parce qu’elles ont été esquissées. Nous faisons une “critique” rapide, nous écoutons le point de vue de chaque personne de l’équipe.

Mais en fin de design sprint, c’est le Décideur qui prend la décision en choisissant deux ou trois solutions qu’il veulent voir prototypées.

Jeudi, nous construisons ce prototype. Et afin de pouvoir vraiment éviter le problème  d’aversion au risque, on insiste bien en disant à l’équipe que l’on crée une simulation, pas un produit réel. Nous allons simplement simuler ce à quoi il pourrait ressembler une fois terminé. Et tout peut encore changer. 

Pour vous montrer à quoi ça peut ressembler, voici un exemple d’application iPad simulée. A première vue, elle semble se trouver dans l’app store, mais ce ne sont que des captures d’écran et des animations. Avec un bon designer, il est facile de créer un prototype réaliste comme celui-ci en une journée.

Vendredi, nous testons notre prototype et nous faisons venir de vrais clients pour tester, afin de simuler ce que ça sera,  au lieu de discuter de ce qui pourrait arriver dans le futur, ce qui est au cœur de la plupart des problèmes que j’ai rencontrés en créant des produits.

Et j’ai vu des équipes dont l’expérience de construction de produit se résumait à de l’incertitude. Nous voulons que les choses fonctionnent, alors nous nous disputons à ce sujet. Nous ne voulons pas perdre de temps, nous ne voulons pas gâcher l’opportunité de cette idée géniale, alors nous nous disputons.

Mais au lieu de cela, nous pouvons voir de nos yeux, et maintenant comment ça se passera, et en tirer des leçons, et c’est ce qui se passe le vendredi. Nous organisons des entretiens individuels avec une personne de l’équipe qui s’entretient avec 5 clients cibles, en les faisant utiliser le prototype. Ces cinq interviews se déroulent les uns après les autres, l’équipe observe depuis une autre pièce et prend des notes.

Nous sommes capables de faire des erreurs très tôt de cette façon, donc un tas de choses vont mal se passer pendant les tests de chaque design sprint. C’est attendu, c’est bienvenu, c’est exactement ce que nous voulons en fait. Nous voulons nous tromper tôt, nous voulons apprendre à la dure. En fait, dans un sens, ça n’est pas si difficile. De cette façon, nous sommes capables de construire la confiance avant de construire le produit. Ainsi nous pouvons éventuellement refaire un sprint, ou réparer les éléments qui doivent être améliorés, et tester ces modifications. Jusqu’à ce que nous soyons sûrs – que cette idée, est la bonne.

L’enjeu c’est que ce produit soit adapté au marché et que nous puissions aller tout droit,  au lieu de passer par cette longue route sinueuse. On fait une simulation au départ, puis on a la confiance nécessaire pour aller de l’avant, exécuter, lancer et construire ce produit de la bonne manière.

C’est donc comme ça que le design sprint fonctionne : on cartographie la situation (map), on décide d’un prototype et on le teste.

On se concentre sur un problème,  on efface le calendrier. Et on suit l’agenda du design sprint, L’équipe est concentrée, elle a des opinions, elle est décisive. C’est une façon complètement différente de voir le processus de création de produits.

Cela nous met dans un état d’esprit où on se permet de prendre des risques. On a le droit d’être audacieux et on ne sera pas punis par nos collègues si on se plante vite, et on ne sera pas punis non plus par le marché à long terme. Si nous avons tort, nous pouvons le découvrir d’emblée.

En 2016, je me sentais plutôt bien par rapport à ce processus, j’ai écrit un livre avec mes collègues, intitulé -Sprint (Solve big problems and test new ideas in 5 days). Ce livre contient une checklist super détaillée de 14 pages, et depuis quatre ans, le processus s’est vraiment étendu à partir de ces premiers sprints. Vous savez, avec ces start-up avec lesquelles nous avons travaillé avec Google, puis dans le monde entier.

Le sprint a été utilisé dans toutes sortes de contextes différents. Des design sprints ont été utilisés dans de grandes entreprises technologiques, chez Google, ce sont les premières équipes avec lesquelles j’ai travaillé en 2010 11 et 12 chez Google. Mais vous avez entendu Kai dire qu’elle a formé plus de 800 facilitateurs de sprints, elle a une véritable armée de personnes qui sont capables d’exécuter des design sprints tout autour de l’entreprise avec toutes sortes de produits.

Mais pas seulement sur les produits, comme vous l’a dit Kai. Il peut s’appliquer à différents types de challenges, comme des processus d’embauche, de la stratégie, des choses qui sont totalement liées à un système ou à un service que vous gérez au sein d’une entreprise. Les design sprints fonctionnent également dans les grandes entreprises technologiques qui détestent Google. J’ai entendu des histoires de design sprint dans des entreprises comme Apple, Amazon et même Microsoft et Facebook, qui détestent probablement plus que quiconque Google. Eux aussi ont utilisé des design sprints pour redessiner leur application et ont écrit à ce sujet publiquement.

Ce doit être parce que ça marche, je suppose, et non parce qu’ils aiment Google. Le design sprints fonctionne sans aucun doute dans les startups. Mon expérience de travail avec des entreprises a été super puissante et dans différents types de contextes, nous avons organisé des sprints avec une entreprise de café qui utilisait des design sprints

pour tester un service de livraison de café. Nous utilisons des design sprints avec Flatiron health, une entreprise qui a créé des logiciels d’oncologie,  avec One Medical, qui un réseau de cliniques de santé. Avec Uber, qui l’ont utilisé pour tester les nouvelles fonctionnalités et les nouveaux services qu’ils pourraient offrir. Avec Slack, qui utilise design sprints pour développer son marketing alors qu’il s’agissait au départ d’un outil pour entreprises de la tech,  qui au final s’est répandu au sein des corporates, dans le monde entier.

Ces entreprises avec qui on a travaillé  ont également réussi sur le plan commercial. Vous savez que certaines d’entre elles ont été rachetées par des entreprises suisses et que d’autres sont entrées en bourse. Vous savez, il a été prouvé que ces entreprises fabriquent des produits qui fonctionnent bien sur le marché. 

Mais le design sprints fonctionne également dans les organisations traditionnelles. Par exemple Save the Children, une organisation à but non lucratif au Royaume-Uni, qui a utilisé le sprint afin d’améliorer le développement précoce du langage chez les enfants.

Le British Museum utilise des design sprints pour améliorer l’orientation au sein du musée lui-même.

3M, avec l’aide de l’équipe de Kai à Google, a organisé des design sprints sur le post-it lui-même, ce qui est plutôt marrant, puisqu’on on utilise beaucoup de post-it dans un sprint.

Deutsche telekom utilise des design sprints pour réorganiser deutsche telekom, donc un peu peu méta, ils ont mené 12 design sprints d’un coup.  Le New York Times qui ne veut pas être en reste avec 13 design sprints  en même temps. 

Lego 80 design sprints en huit semaines pour tester de nouvelles idées de produits. Donc les design sprints fonctionnent vraiment pour toutes sortes de challenges.  Et vous savez, j’ai entendu des histoires de presque tout ce que je peux imaginer maintenant. C’est vraiment cool, c’est bien plus que ce que j’imaginais au départ et ça en est arrivé au point où les gens l’enseignent dans les universités : la London School of Economics enseigne les design sprints pour les étudiants de MBA. Je l’ai aussi enseigné au MIT. Ainsi qu’ aux étudiants de mba de la Harvard Business School.  Ces étudiants de MBA qui sont ces gens du mit et d’ Harvard qui créent réellement des startups et utilisent leur processus scolaire et design sprints pour tester ces nouvelles idées.

L’université de Reykjavik, en Islande, a organisé 96 sprints de conception en une seule fois il y a quelques années. L’année dernière, elle a organisé 100 design sprints en une fois et cette année, elle a organisé 100 design sprints en une fois mais entièrement en ligne. Tout cela online, en même temps.

Bien sûr, au cours de cette pandémie, c’est une autre histoire. On ne peut pas réunir cinq à sept personnes dans une même pièce, mais il s’avère qu’on peut faire des design sprints en ligne de manière vraiment efficace. Et voici quelques photos prises lors de ce sprint en islande. Si vous organisez un design sprint à domicile, les chats s’inviteront et aussi donc ça vaut le coup de zoomer sur les arrière-plans. 

Cette idée d’un design sprint à distance est quelque chose que des milliers d’équipes dans le monde entier ont expérimenté et et de plus en plus de choses sont en train d’être écrites sur les bonnes pratiques.

Voici donc une vidéo d’un design sprint que Steph Cruchon a en fait réalisé avec les Nations Unies et l’ONG Terre des Hommes. Je vais vraiment essayer de passer par-dessus ça très rapidement parce que le français n’est pas ma langue maternelle ni même une langue que je parle.

Mais vous pouvez voir ici dans ce laps de temps ce qui s’est passé. Ils ont trois design sprints parallèles avec des gens du monde entier, ce qui est en fait assez puissant de faire cela par vidéo conférence. Vous pouvez avoir des gens qui se trouvent dans des pays du monde entier et qui participent en même temps. C’est super cool ! 

Et tout cela est animé par le faciliateur  et, à l’aide d’un template, l’équipe dispose d’une sorte de salle commune, l’une d’entre elles étant destinée au tableau blanc partagé. Il y a outils plusieurs différents qui rendent cela possible comme Miro ou Mural. Il y a donc un template de Online design sprint que Steph a créé et j’y reviendrai à la fin de l’exposé.

Et nous avons mis au point avec mon co-auteur John Zeratsky et notre amie Jackie Colburn un template et des indications dans notre Remote Design Sprint Guide avec de nombreux détails sur la façon d’effectuer un design sprint online. Vous pouvez donc trouver tout cela à la fin, c’est totalement faisable.

Je dirais que c’est en fait un moment assez intéressant pour penser aux remote design sprints parce que les design sprints online  fonctionnent vraiment.  Ils vous aident à perdre moins de temps, à prendre plus de risques, à vous rapprocher de vos clients et d’entretenir le lien avec votre équipe.

Mais il est difficile d’essayer quelque chose de nouveau. Je me rends compte que je sais combien il peut être difficile d’essayer quelque chose de nouveau. Je vous ramène à ma cuisine. Vous savez, l’idée de cuisiner des œufs brouillés d’une manière différente était assez  intimidante. Ma femme m’a vu faire cela jour après jour après jour. Elle a vu l’expression sur mon visage et elle m’a dit : « Tu sais, pourquoi tu n’utilises pas un fouet ? Pourquoi ne pas mélanger les œufs avant de les mettre dans la casserole. J’ai dit que je n’utiliserai pas de fouet, je ne veux pas salir autre chose. Ça ne va probablement pas être mieux, pourquoi s’embêter.

Alors, année après année, je l’ai fait à ma façon, j’ai dit que c’était bon et finalement, après 20 ans,  j’ai dû préparer le petit déjeuner presque tous les jours pour mes deux garçons. Et ils n’aimaient pas mes œufs. Et parce qu’ils sont à la maison, parce qu’ils ne vont pas à l’école, j’en entends parler toute la journée.

Finalement, j’ai regardé autour de moi pour m’assurer que ma femme n’était pas là, j’ai pris des livres de cuisine et j’ai cherché comment faire des œufs brouillés. Ces livres de cuisine et ils disaient tous qu’il fallait utiliser un fouet. Alors j’ai sorti le fouet et j’ai mélangé les oeufs ensemble. Et vous savez ce qu’il s’est passé? Ces oeufs brouillés là étaient devenus excellents en fait… , donc la leçon de tout ça, ce n’est pas que j’aurais dû écouter ma femme il y a 20 ans, d’accord. Je veux juste être très clair à ce sujet, ce n’est pas la leçon.

La leçon, c’est que les recettes fonctionnent et que 2020 est une excellente année pour essayer quelque chose de nouveau. Je vous encourage donc à essayer la recette du design sprint. Essayez, vous savez, pour voir comment ça marche. Essayez-la à titre expérimental et vous en saurez plus à ce sujet sur jakeknapp.com

J’ai des liens vers le guide de Remote design sprint avec la template de Steph, l’histoire de la checklist, de ressources cool et plus sur design sprints.

Je vais maintenant répondre à quelques questions, mais avant cela, vous m’avez écouté parler pendant un certain temps. Je pense que vous avez mérité une autre petite dansante, nous allons donc prendre une dance break de 60 secondes avant de poser les questions.

Q&A

REMI RIVAS : Je me demandais le design sprint maintenant a plusieurs années,et il est de plus en plus populaire et de plus en plus de personnes qui ne sont pas familières avec le monde du design et des produits commencent à s’y mettre. J’ai remarqué un type de défi particulier, c’est-à-dire qu’ils sont OK de s’y mettre sérieusement pendant une semaine pour tester de nouvelles idées, mais le défi c’est souvent après. 

Vous avez montré comment prototyper et tester quelque chose grâce au Design Sprint, construire quelque chose grâce à design sprint, mais ce que nous observons la plupart du temps, c’est le retour soudain à la normale. Les clients ne sont pas préparés et l’organisation manque de personnes compétentes à l’interne. Auriez-vous des conseils à leur intention ou à la nôtre afin de capturer efficacement tout ce qui ressort du design sprint, afin qu’ils puissent exécuter derrière et maximiser les opportunités ? Vous savez que pour que cela devienne quelque chose de réel, il ne faut pas oublier ce qui va se passer dans quelques semaines ?

JAKE KNAPP : C’est une excellente question. C’est aussi un des grands défis que j’ai entendu. Kai a mentionné l’importance d’aligner le design sprint avec le moment où l’équipe est prête à exécuter. C’est aussi des choses que j’ai vues, c’est très frustrant. 

Ce n’est pas exactement ce dont vous parlez, mais le fait de perdre de l’élan par la suite parce que l’équipe ne commence pas à se construire directement après. 

Lorsque cela se produit, vous voyez cette grande idée, vous voyez que l’équipe a pris confiance, sait quoi faire, et a la confiance nécessaire pour exécuter. Et là il faut y aller. 

S’il n’y a pas une sorte de voie ferrée pour mettre ce train en marche immédiatement, cet élan n’a nulle part où aller.  Alors, l’une des condition numéro 1 c’est que l’équipe soit prête. En fait, avant de vous lancer dans un design sprint, il faut être sur que l’équipe a la capacité de construire derrière.

Mais une des choses que j’ai trouvé très utile, surtout quand une équipe se lance dans un projet ambitieux, c’est de faire suivre ce premier design sprint par un autre. Et lorsque vous améliorez ce que vous avez appris et vous arrivez vite au point où le prototype que vous avez créé pour votre design sprint et plus ou moins le modèle de ce que vous allez construire dans le futur.

Il montre aux gens ce à quoi il peut ressembler lorsque vous avez terminé et je pense que lorsque les gens voient quelque chose de réaliste, c’est très excitant. C’est ce que prouvent les tests effectués auprès des clients. De cette manière, cela peut changer la façon dont l’équipe fonctionne ; les gens peuvent se projeter et comprendre le concept car ça semble réel.

En général, vous savez, j’ai vu de nombreuses fois où les gens peuvent facilement renoncer à une idée trop abstraite, mais il est plus difficile de renoncer à une idée que vous avez vue et que vous avez expérimentée ; vous avez cliqué ou tapé dessus ou quoi que vous ayez utilisé la chose vous-même. S’il s’agit d’un prototype physique, vous l’avez tenu dans vos mains.

C’est très difficile de s’en éloigner, donc je pense que cela peut être puissant. 

En fait, on va toujours pousser le prototype jusqu’au point où il réponde à toutes les questions que vous vous posez. Et c’est assez cool pour motiver l’équipe. Mais une autre partie du design sprint consiste à raconter l’histoire de ce qui s’est passé pendant le sprint. et j’ai découvert que si je prends des photos pendant la semaine ou des captures d’écran, ça va faciliter le storytelling après coup. 

Et vous savez, lors des prochains mois, si j’ai des photos de ce qui s’est passé lors du design sprint, je pourrai facilement partager l’histoire. 

Il y a une histoire derrière chaque design sprint qui suit un arc similaire. Les détails sont différents, mais l’histoire est la même. 

Et c’est que nous avions un gros problème, une grosse question à laquelle nous devions répondre, nous avons réuni un groupe de personnes. C’est comme le Seigneur des Anneaux, the fellowship of the ring. 

Ensemble, nous avons décidé de répondre à cette question, nous avons dessiné ensemble une Map, comme au début de chaque grande histoire d’aventure, il y a une carte… et puis nous avons décidé que c’était là que nous allions nous concentrer, nous avons trouvé ces solutions. Nous avons construit ce prototype, que nous avons pu montrer aux gens et ce que nous avons appris. J’ai des images des personnes qui font les interviews, par la suite, je pourrai les montrer à qui de droit, et leur présenter les questions clés que nous avons posées. Et la fameuse scorecard, afin de montrer ce qui était vert ou rouge.

Ensuite, je peux parler de ce que nous avons décidé de faire par la suite et de cette histoire, cette sorte de mystère qui a été créé sur ce qui va se passer lorsque nous ferons le test. Et puis nous faisons le test et il y a des réponses. Je pense qu’il peut être utile de faire participer le reste de l’équipe si vous avez une petite équipe qui fait le design sprint et qu’elle doit ensuite aller diffuser cette idée aux autres au sein de l’entreprise.

Cela peut aider les gens à avoir l’impression de comprendre l’histoire de l’origine du projet et de ne pas se sentir comme si cet autre que vous connaissez avait été amené par des étrangers. On nous a juste demandé de faire mais au lieu de cela, on a l’impression de comprendre que nous savons pourquoi les choses sont comme elles sont et qu’en tant qu’humains, nous voulons juste savoir pourquoi on fait les choses.

REMI RIVAS: A propos de ce que vous avez dit sur le fait d’être sûr que le client est réellement prêt à se lancer dans des sprints. Je sais que vous adorez les check-list vous-même, auriez-vous des questions clés spécifiques qui vous viennent à l’esprit sur la façon de vérifier que le client est réellement prêt à effectuer des sprints ?

JAKE KNAPP : J’ai des questions clés et j’ai une sorte de check-list pour avant le design sprint et c’est assez simple en fait. L’une des questions est de savoir si le ou la boss qui est le décideur sur le projet sera là. Pouvez-vous être certain que cette personne sera dans la salle ? Si le décideur est absent, c’est déjà un très mauvais signe. C’est un signe qu’ ils ne sont pas investis que ce projet n’est pas aussi important que nous le pensions. C’est un indicateur que ça n’ira pas.

Le décideur doit être dans la pièce. L’équipe est-elle capable d’effacer complètement son calendrier, de se focaliser et de participer à tout le design sprint? Encore une fois, c’est une question assez simple, mais elle me dit aussi si ce projet est bon, s’il est prêt. Et puis la dernière question qui est très logique et fait – êtes vous prêts à construire, à executer dès que le design sprint est terminé? Quand ce projet va démarrer et si le projet ne démarre pas peu de temps après la fin du design sprint, vous devez vous inquiéter de savoir s’il va démarrer tout court.

SABRINA GOERLICH : Hello Jake, merci pour le talk. J’aimerais changer un peu de perspective. Je sais que vous écrivez un nouveau livre et qu’il s’agit de science-fiction, c’est juste ? Donc si design sprints faisaient partie de ce livre, quels problèmes résoudrez-vous avec lui? 



JAKE KNAPP : Comment utiliser le design sprint dans un processus d’écriture ? C’est vrai, le problème est en partie que je veux écrire un livre de science-fiction. Mais je pense que ce que j’essaie d’accomplir avec ce livre, c’est que je veux m’aider moi-même. L’écriture est en quelque sorte, pour moi, une façon pour moi de penser.

Si j’écris quelque chose, cela me permet d’organiser mes pensées d’une manière différente. Et donc ce livre est un moyen pour moi d’organiser mes pensées sur mon enfance, sur l’expérience d’être un enfant, sur la mémoire et la conscience, sur ce qui fait que les humains sont conscients et sur technologie… Je pense qu’il est vraiment intéressant de savoir ce qu’est l’intelligence artificielle et comment je peux essayer de mieux comprendre ce qu’elle signifie pour nous tous, à l’avenir.

C’est donc un problème très égoïste, je suppose que c’est à moi d’essayer de réfléchir à ces choses. Mais je pense qu’il y a peu de chances que je puisse le faire correctement parce que je suis un écrivain de business books et à priori pas un auteur de science-fiction mais si je pouvais le faire d’une manière ça marche bien pour moi, peut-être que ça sera intéressant pour d’autres personnes aussi. Et nous verrons cela, le temps nous le dira. Mais c’est un peu l’idée derrière tout ça.

MITTALI : J’ai des difficultés à obtenir du temps de la part des parties prenantes. Donc mon design sprint finit par se diviser en deux efforts sur trois semaines. Cela vous semble-t-il être un problème familier? 



JAKE KNAPP : Ça ressemble vraiment à un problème familier et euh, vous savez, si vous pouvez obtenir leur temps et c’est la seule façon de le faire. Ensuite, vous répartirez le design sprint. Deux semaines, c’est faisable. Trois semaines, j’imagine que ça devient difficile. C’est difficile de faire raccrocher les participants, se mettre dans le bain. Ce qui fonctionne si bien avec le design sprint, c’est que chaque jour, lorsque les gens reviennent, ils ont toujours à l’esprit tout le contexte, ce qui s’était dit, ce que nous avions construit ensemble. 

Toutes les informations qui ont été partagées depuis la veille. Nous sommes donc prêts à avancer ensemble, et à en faire plus. 

Cela signifie qu’à la fin de la semaine, ce que l’équipe est capable de faire et la rapidité avec laquelle elle est capable de prendre des décisions complexes est remarquable. C’est quelque chose que l’on ne voit jamais dans les réunions de 30 à 60 minutes que nous avons normalement. Vous y perdrez bien sûr, si vous devez découper les journées et répartir. Mais si c’est ce que vous devez faire pour impliquer les personnes clés, c’est faisable. 

J’essaierais de faire en sorte que ce soit réparti sur deux semaines et non sur trois, simplement parce que cela va devenir de plus en plus difficile à mesure que les réunions s’étalent. Divisez l’équipe en deux parties pour avoir une équipe de base qui soit là. Il y a un moyen d’obtenir une équipe de base qui est là toute la semaine et certains de ces acteurs clés que vous avez mentionnés ne sont peut-être là que le lundi. Et vous savez que le mardi ou le lundi et une partie de mercredi, mais la core-team continue de fonctionner tout au long de la journée. Le lundi on va faire les interviews d’experts, c’est un bon moyen d’inviter les personnes qui n’auraient pas le temps.

Ils pourront aider à la prise de décision.  Et peut-être aussi que votre core-team peut être présente plus longtemps et que c’est une façon de faire les choses. 

Le but pour maximer les avantages du design sprints c’est l’implication des personnes de votre équipe. 

STEPH CRUCHON: J’ai une question personnelle. Je sais que le Danemark, par exemple, a trouvé un moyen de financer des sprints au niveau gouvernemental.

Peux-tu nous dire si tu sais si cela existe dans d’autres pays, comment cela a fonctionné, comment ils ont réussi à y parvenir. 

JAKE: Oui c’est juste, je ne sais que très peu de choses sur ce qu’ils font au Danemark, je ne sais pas. C’est un programme remarquable, mais en fait, je dirais que les gens à qui j’ai parlé Les personnes qui travaillent dans ce programme et qui sont vraiment géniales n’étaient pas sûres à cent pour cent de la genèse de ce programme au sein du gouvernement danois, mais le programme consistait essentiellement en des subventions pour les petites entreprises.



Et c’est ainsi que l’organisation qui le dirige maintenant depuis le gouvernement danois va associer une agence de design à une petite entreprise de n’importe quel type pour les aider à faire un design sprint pour leur entreprise et ils aideront à payer l’agence pour le travail effectué lors de ce design sprint et donc, comme vous pouvez l’imaginer, ils sont capables d’amener l’idée aux entreprises. Par exemple pour aider un restaurant ou autre, qui ne penserait pas immédiatement à faire un design sprint. C’est un outil qui nous permet de normaliser les choses et de leur donner une idée très claire de ce qu’il faut faire.

Voici un groupe de personnes qui peuvent vous aider à le faire. Nous avons travaillé avec eux, nous savons qu’ils sont bons et nous vous aiderons à le payer, donc c’est vraiment génial. Et je pense que de mon point de vue, c’est une chose géniale à faire pour votre économie aussi, parce que j’ai vu la puissance des design sprints et le fait d’aider les gens à éviter de gaspiller des efforts sur de mauvaises idées. Aider à encourager les gens à prendre les bons types de risques, c’est génial pour la dynamique, la dynamique du travail, il y a beaucoup de bonnes choses.

Mais c’est difficile, je ne vais pas vous dire que ce n’est pas compliqué et que vous savez que la check-list à la fin de ce livre est intimidante. Je pense donc que tout ce qui peut être fait pour faciliter les choses est géniale et ce programme est super inspirant. Malheureusement très unique et spécial jusqu’à présent.

BETTINA : Comment gérer un design sprint quand l’entreprise n’a pas beaucoup d’exploration ou de recherche (UX research) auparavant, je veux dire par exemple le fait d’utiliser un persona ou un user journey parce que c’est très courant ici en Argentine.

JAKE KNAPP : Vous savez, pour vous dire la vérité, je n’utilise pas trop les personas ou des user journeys dans le design sprint, même si l’équipe en possède. Les personas ont toujours été difficiles pour moi. Je sais qu’il y a des moyens de faire des personas qui fonctionnent bien, mais vu mes expériences passées avec eux, c’est un mélange des genres et je ne fais donc pas d’effort particulier pour les intégrer dans le sprint.

Quand les équipes les ont et les partagent, je veux bien essayer de faire avec, mais l’essentiel c’est de savoir qui est est le vrai client. Avoir une bonne idée du client, qui est derrière  eux. Parce que je pense que lorsque les personas ne sont pas bien faits, ils peuvent apparaître comme une fausse copie de ce que notre client pourrait être. Et on cherchera toujours à privilégier une relation directe avec eux.  C’est ce que je veux créer avec un design sprint.

Donc je ne m’inquièterais pas de ne pas avoir fait de persona, car cela ne fait certainement pas partie du programme et si vous n’avez pas de user journey, pas de souci car cela ne fait pas non plus partie du processus de sprint. Et pour vous dire encore une fois la vérité, je ne sais même pas comment faire un bon user journey. J’ai entendu ce terme à plusieurs reprises et je l’ai vu, mais si vous demandez à Jake de s’asseoir maintenant et de faire un super user journey, je ne saurais même pas comment faire. Il faudrait que je cherche sur Google pour que ce soit bien.

Ce que l’on fait le lundi pendant le sprint, c’est en quelque sorte une carte zoomée très simple, c’est un peu comme le user journey mais basé sur une étape. Et l’on montre les clients, mais aussi les partenaires, le fonctionnement du système et la façon dont tout cela passe. C’est comme une histoire mais vraiment zoomée.

Et ce sera tout ce dont vous aurez besoin à ce stade, le design sprint est destiné à vous fournir tout ce dont vous avez besoin. Dont cette fameuse check-list.

LYNN : Les design sprints ont été une vraie innovation. Y a-t-il une tendance ou quelque chose que vous considérez comme la prochaine vague d’innovation et de design ?

JAKE KNAPP : Je vais être honnête avec vous, je suis encore très attaché aux design sprints et pour moi, je vois comme c’est tellement prometteur et excitant qu’il a déjà été utilisé dans de nombreux contextes et vous m’avez entendu me vanter de tous les endroits où il a été utilisé, mais la réalité est qu’il n’a presque pas été utilisé du tout en fait, à l’échelle du monde. Il y a tellement d’équipes et tant d’endroits où pourrait être testé et et je ne parle que pour moi. Je pense que si l’on demandait à Kai, elle nous dirait que c’est un travail constant pour elle, juste pour continuer à le diffuser sur Google.

De mon point de vue, la chose la plus excitante est d’essayer d’aider les gens à faire leur premier design sprint. Le monde a beaucoup changé au cours de l’année dernière, et le simple fait d’essayer d’aider les gens à le faire est assez puissant. Mais je pense qu’il y a aussi cette vision assez précise de ce qu’est le sprint, quelque chose d’assez excitant qui se produit et qui se prépare, cette idée que l’on peut designer le temps.

Donc avec le design sprint, on va appliquer cette idée de conception de produits ou de systèmes à la conception du temps et la façon dont nous travaillons. Ca peut devenir le point central de la façon dont nous concevons, et j’ai vu des gens commencer à créer des sprints pour d’autres sortes de choses et expérimenter sur ces nouveaux processus, et je pense que c’est super excitant.

Donc, en créant ce type de recettes, l’idée c’est de créer une sorte de livre de cuisine pour l’innovation. Demain, vous entendrez Alex Osterwalder et eux aussi ont créé toutes sortes de livres de cuisine ou de recettes pour l’innovation. Je pense qu’il y a beaucoup de place pour faire plus de choses comme ça et rendre le design et ses résultats plus prévisible et de risquer plus facilement ce qui ne marche pas. On est en train d’inventer ce futur et des checklists ou des recettes vont largement nous aider.

Je pense aussi qu’il y a une formidable opportunité dans la période où nous vivons, pour créer de nouveaux processus. Parce que de toute façon, tout est en désordre, alors on ne perd rien à essayer quelque chose de nouveau. Et ces processus sont une énorme opportunité pour faciliter la façon dont nous interagissons les uns avec les autres, la façon dont nous nous traitons les uns les autres en tant que collègues, en tant qu’êtres humains.

Pour rendre certaines choses plus équitables et plus justes, et quand nous le faisons, nous faisons entendre la voix de plus de personnes. Nous pouvons réellement tirer le meilleur parti de chacun, de nos collègues, et nous pouvons faire en sorte que la voix qui est entendue ne soit pas seulement celle de la personne qui ne fait que de parler et monopolise l’attention. C’est bon pour tout le monde.

Et surtout, nous obtenons de meilleurs résultats à la fin. C’est ce que je pense quand je pense à l’avenir du design dans ma vision étroite. Pensez simplement à la façon dont nous pouvons améliorer les processus et comment ils peuvent aider à faire ressortir le meilleur de notre humanité. Pour que notre temps de travail ne soit pas gaspillé et il existe de nombreuses façons de répondre à cette question au-delà des design sprints.

KATE : Je suis curieuse de savoir quelles sont vos suggestions concernant le choix du Sprint CHallenge pour les design sprints. Est ce qu’il doit être spécifique à une fonctionnalité, réservé aux nouveaux projets? J’ai vu une échelle dans l’un des contenus d’AJ&Smart entre quelque chose de  très spécifique par rapport à un challenge beaucoup plus large. Comment trouver le sweet spot, est ce que vous auriez des conseils à nous donner?

JAKE KNAPP : Oui, pour le trouver, voici un extrait d’une présentation faite par mon co-auteur John Zeratsky, qui a cette matrice. Voyons voir si je peux effectivement la montrer, mon ordinateur est en train de surchauffer.

En gros, pendant que l’ordinateur travaille, je vais vous dire que parfois, certains projets sont tellement petits qu’il faut juste les faire et avancer. L’un des premiers tests c’est de savoir si l’équipe est prête à prendre la semaine pour faire le design sprint.  Et si on a l’impression que ça va être un bon investissement du temps alors, oui ça mérite d’organiser un sprint. 

En fait, ce sentiment est pour moi un indicateur très puissant. Ce n’est pas toujours juste, il y a des fois on finit par perdre du temps sur le long terme,

Il y a des moments où nous voulons faire design sprints et cela semble super excitant et le projet n’était vraiment pas assez grand pour le justifier. Cela arrive certainement, mais je pense que l’intuition est assez puissante. Voici cette matrice que John Zeratsky utilise.

Voici la façon que John Zeratsky aborde un potentiel Sprint Challenge. C’est une sorte de matrice dans laquelle, sur un axe, il y a de la difficulté et sur l’autre, de l’incertitude, et si un projet est assez facile à réaliser, vous devriez peut-être juste exécuter, sans faire de sprint.

Et si un projet est difficile mais que l’incertitude est faible, alors oui, ça va être beaucoup de travail, mais vous savez quoi faire. Dans ce cas pas besoin de sprint. Je vais vous donner en exemple la refonte du site web du livre de sprint, un projet sur lequel je travaille avec John.

On sait que c’est beaucoup de travail, mais on sait aussi que l’on a  juste besoin de faire le travail. Pas besoin de prendre de grandes decisions ou d’imaginer quoi que ce soit. 

Dans cette partie de la Matrice, on voit que c’est un projet difficile et en plus qu’il y a de incertitude sur ce qui va se passer, c’est généralement là le sweet spot pour un design sprint. Je pense par exemple au début des grands projets comme étant un moment clé pour faire des design sprints.

Je pense à tout ce qui va prendre plus de six semaines à exécuter est un bon candidat pour un design sprint. Je conseille de faire un sprint pour des projets dont le coût d’opportunité est vraiment élevé. Y a-il un risque pour la réputation de notre marque? si je n’ai qu’une seule chance de faire ce truc? Ce lancement, ou toute autre chose, peut parfois représenter un enjeu très important.

Il faut que le challenge soit important. Et parfois une simple landing page marketing peut être un challenge vraiment important. Dans le livre, on parle de ce sprint que l’on a fait avec Slack au sujet de leur landing page, c’était un enjeu très important pour eux parce qu’ils allaient dépenser une tonne d’argent, qu’il venaient de lever early stage, pour lancer une grande campagne publicitaire et ils voulaient s’assurer que lorsque les gens viendraient de cette campagne publicitaire et iraient sur slack.com, ils auraient une expérience vraiment convaincante expliquant ce qu’était Slack.

Donc pour eux, réaliser une page marketing n’était pas si difficile mais c’était très risqué et potentiellement très rentable.  Ca valait la peine de faire un design sprint sur ce projet. C’est un peu comme ça que je vois les choses.

HELENE : Ma question porte essentiellement sur le format des design sprints que nous avons l’habitude de voir qu’ils servent à tester de nouvelles idées. Mais est ce qu’ils peuvent être utilisés dans d’autres cas, par exemple où l’entreprise a mis en place un projet, très long terme avec une approche très waterfall. Recommanderiez-vous d’utiliser un design sprint pour réaligner les équipes sur les objectifs et s’assurer que nous  avançons plus efficacement ? 

JAKE KNAPP : Oui, absolument. Mes premiers exemples sont en fait des contre-exemples. Il y a beaucoup de choses qui m’ont donné envie de tenter l’expérience des design sprints et l’une de ces mauvaises expériences en particulier m’a fait penser que le design sprint était important. C’est à l’époque où je travaillais chez Microsoft sur Encarta et le processus était définitivement waterfall. Même à Google, les équipes avec lesquelles je travaillais étaient plus ou moins waterfall. Elles réfléchissaient à un plan et ensuite exécutaient. 

Nous étions peut-être un peu plus flexibles dans l’exécution, mais c’était assez proche en fait. Et dans ces deux cas, chez Microsoft et chez Google, nous travaillions sur Encarta et Gmail ou ce qui est devenu Google Meet. En tant que designer, j’avais toute la responsabilité de trouver des réponses à quoi ça devait ressembler, comment ça allait  fonctionner, et l’utilisation ce que les ingénieurs allaient commencer à construire.

Et à un moment donné, un ingénieur est venu me voir et m’a dit : « Écoute, j’ai réfléchi à tout ça et je pense que l’on pourrait avoir un design plus efficace pour cette partie du produit. Et pour le coup, il avait raison. Et là,  je suis assis à mon bureau et je réalise que nous sommes en retard de plusieurs mois. Ils ont déjà investi des longs mois et construit le produit à ma façon mais comme je n’avais pas envisagé d’approches concurrentes au début, je dois  maintenant admettre que leur façon de faire est en fait bien meilleure.

Et je réalise qu’on va devoir le refaire à sa façon, et le pire, c’est que je vais devoir lui demander de détruire tout le travail qu’il a fait et revenir en arrière, ce qui au final coûte du temps et de l’argent pour tout reconstruire. 

Et l’alternative pour moi aurait été de prétendre que j’avais raison parce et être un parfait connard. Peut être être toujours dans les temps, mais au final avec une équipe de développeurs qui me déteste ou un produit n’est pas aussi bon. Donc ça peut être vraiment puissant dans une situation de waterfall de faire un design sprint au début avant d’exécuter.

En fait, je dirais que, comme beaucoup d’entreprises avec lesquelles j’ai travaillé, même si ce sont des start-ups, elles travaillent avec cette approche en chute d’eau (waterfall). Je pense que c’est une façon de travailler un peu démodée et terrible, mais il faut quand même reconnaître que la plupart des projets les mieux exécutés ont demandé du temps et beaucoup d’ambition au départ. Et puis passer du temps à exécuter, c’est plus ou moins l’esprit de Waterfall.

Je l’ai vu ça avec des startups qui prennent leur temps pour exécuter du hardware, par exemple Nest. Faire un design sprint au départ, pour s’assurer que vous êtes dans la bonne direction est super puissant je dirais. Ensuite, comment faire pour que l’exécution fonctionne bien, je vous indiquerais une ressource qui vient en fait de Steph Cruchon.

Elle s’appelle le « design sprint Quarter » et il a mis au point une sorte de modèle pour vous aider à plannifier le Sprint et penser en  « quarters » trimestriels.  C’est une excellente façon de penser aux « design sprints » parce que souvent les équipes décident de ce qu’elles vont faire, surtout lorsqu’elles utilisent des OKR. Le design sprint Quarter vous donne une sorte de plan pour passer d’un design sprint à ce qui sera finalement soit un design sprint agile, soit une approche en waterfall.  Et je pense que c’est assez facilement adaptable.

Je vais mettre un lien dans le chat, vous pouvez aussi chercher le design sprint Quarter en ligne.  Je pense que c’est une bonne idée.

KAYLA : comment éviter que les participants viennent avec une idée préconçue sur ce que devrait être la solution et qui n’auraient pas confiance dans le processus du sprint. Comment gérer cette dynamique?

JAKE KNAPP : En fait, pour vous dire la vérité, j’adore lorsque les gens arrivent avec une idée préconçue de ce que devrait être le résultat. Car si quelqu’un a réfléchi à la solution pendant des jours, des semaines, des mois, des années, vous savez avant que nous nous lancions dans le sprint. Ils auront eu plus de temps pour y réfléchir, leur solution sera peut être beaucoup plus sophistiquée que ce que nous serons capables de générer. Lors du sprint, nous passerons plus d’une journée avant de faire les croquis et nous passerons beaucoup de temps à les rassembler et à les étudier, mais j’invite les gens à apporter avec eux de vieilles idées. En fait, je demande aux gens d’essayer de les déterrer, si vous avez de vieilles idées, nous voulons les voir. Ou si vous en êtes au Solution Sketch et que vous en avez l’opportunité, mettez votre vieille idée dessus. Votre vieille idée est probablement meilleure que celle que nous venons de trouver dans la salle. 

Et je pense que trop souvent, nous voulons que vous sachiez que la nouvelle idée a plus de mérite ; bien souvent, il y a une excellente solution qui est arrivée au mauvais moment, vous savez. L’équipe n’était pas prête à l’exécuter et donc quand quelqu’un a eu cette idée, ce n’était pas le bon moment pour la présenter. Ou bien ils avaient une idée géniale mais ils n’ont pas réussi à convaincre l’équipe.

Dans le contexte du design sprint, ils pourront être capables de convaincre l’équipe parce que maintenant, il ne s’agit pas de savoir qui a amené cette idée ou quel est son poste dans l’entreprise, ni de savoir comment vous vous habillez, ni de savoir comment vous présentez votre solution. Il s’agit de savoir si l’idée de solution est bonne. Et si vous n’êtes pas sûr, vous le saurez. 



Je pense que la question qui se pose est celle de quelqu’un qui ne veut pas croire que le processus du design sprint donne le meilleur résultat. Le fait qu’ils aient la chance de mettre sur papier exactement ce qu’ils pensent et qu’ils pourront voir ce qui se passe ensuite, ça les rassure. Et la compétition qui s’ensuit une fois que toutes les esquisses sont été créées se veut aussi juste que possible..

Ce n’est pas parfaitement équitable mais c’est le plus proche que je puisse faire étant donné les contraintes du monde dans lequel nous vivons. Ainsi, ils peuvent voir leur solution comparée à celle des autres, ils vont pouvoir voir comment les autres membres de l’équipe réagissent à leur solution, anonymement, sur le mur. Ces autres solutions anonymes, ils vont pouvoir voir comment le décideur réagit à leur solution ; ce qu’ils choisissent, ils peuvent l’argumenter s’ils le veulent à la toute fin, mais cela dépendra finalement de la qualité de cette solution.

Et ce que le décideur choisira. Une fois ce choix fait, on construira le prototype et on le testera. Et si leur idée n’est pas retenue, leur solution n’est pas retenue mais que la solution choisie échoue le vendredi, ils pourront certainement la reprendre pour le prochain sprint.

Ou vous savez, si la solution choisie fonctionne, je vois généralement les gens laisser tomber cet attachement émotionnel au cours du processus. Et voir en direct le résultat des tests, permet de renforcer la confiance dans les solutions qui seront retenues pour être exécutées.

Parfois, c’est l’idée préconçue ira au bout du chemin, mais quand elle ne passe pas, et qu’on en retient une autre, et donne de raisons claires sur le pourquoi on a fait ces choix.  Cela permet d’éviter de futurs conflits qui au final ne feraient que de ralentir les choses.

Je pense que le processus du design sprint permet de gérer la majeure partie de ces problématiques d’attachement émotionnel lié aux idées. 


Une conversation sur le Design Sprint à distance

Stéph Cruchon et Paul van der Linden

Merci beaucoup d’être ici avec nous dans la salle et de nous regarder en direct. C’est incroyable ! Nous voulions parler du Design Sprint à distance et nous pensons que c’est vraiment quelque chose qui est chaud en ce moment. Beaucoup de gens sont très intéressés par ce sujet et oui, nous pensons qu’il est important d’en parler.

Il s’avère que Paul et moi avons maintenant une certaine expérience des Design Sprints à distance. Et nous aimerions partager avec vous quelques trucs et astuces, et je suppose que Benjamin qui est ici,
James et Andrea, qui a également pris part à cette conversation, ont beaucoup de trucs et d’astuces car nous avons tous déjà participé à des Design Sprints à distance.

Peut-être que Paul tu pourrais te présenter ?

Oui, bien sûr que je peux ! Je suis hollandais d’origine, je vis en Suisse depuis un certain temps déjà, presque 20 ans, et je suis dans l’innovation numérique depuis 1986 déjà. Et quand Stéph m’a demandé de faire cette conversation le vendredi après-midi, je pensais bien.

La vidéoconférence et le travail à distance, c’était quand je les ai rencontrés pour la première fois et en fait c’était déjà en 1992 quand j’ai eu ma première vidéoconférence et des sortes de sessions à distance avec les Amériques, quand je travaillais chez Philips Lighting. Nous avons réalisé un projet Internet, ou en fait notre premier projet Internet, qui démontrait la puissance des solutions d’éclairage dans la sécurité urbaine et, à l’époque, tout le travail à distance n’était vraiment disponible que dans la salle de conférence. Il y avait donc une grosse caméra, des téléviseurs et d’autres choses de ce genre, mais la technologie s’est en quelque sorte améliorée.

Mais la façon dont nous devions traiter les problèmes était exactement la même que celle que nous avons maintenant, dont nous allons également discuter aujourd’hui, donc rien n’a changé en ce sens depuis, oui, est-ce que c’est presque 30 ans ? C’était intéressant à voir, c’est un peu court, donc nous avons beaucoup d’expérience dans le travail à distance que nous connaissons pour les ateliers à distance, pas seulement pour les Design Sprints.

Et dernièrement, Paul a travaillé avec nous dans le cadre de master classes, parce qu’il est boursier de Design Sprint. Lorsque nous organisons des masterclasses de design sprint et que nous avons beaucoup de monde, nous avons besoin de co-facilitateurs. Alors bien sûr, nous faisons appel à nos boursiers pour nous aider. Paul a animé un groupe de Design Sprint Masterclass, ce qui lui a permis d’acquérir une nouvelle expérience de la course de vitesse en ligne.

Quel est ton conseil numéro un ?

Apprendre à connaître les participants des Design Sprints à distance

Pour être au même niveau que les participants, il serait bon, par exemple, que je connaisse sa boisson préférée ou son film préféré. Car si elle dit par exemple que je suis un fan de hard rock et que je connais les 32 albums de KISS, cela pourrait me concerner et elle est immédiatement une personne et pas seulement le directeur artistique de la national portrait Gallery.

Mais c’est une personne et pour moi, une bonne collaboration consiste à humaniser les gens en leur disant qu’ils vont travailler intensivement pendant les cinq premiers jours, ce qui serait mon premier conseil pour mettre tout le monde à l’aise.

C’est ainsi que nous avons procédé lors de nos Master Classes de Design Sprint. Pour commencer, nous avons créé un tableau Miro ou Mural et nous avons demandé aux gens de simplement ajouter une photo de vous en train d’écrire sur les stickers. Vous savez, en gros, quelles sont vos boissons préférées, votre film préféré…

Nous avons également créé une carte du monde et demandé aux participants de localiser exactement leur position. Et cela crée déjà un peu d’interaction. C’est une tâche facile à réaliser, vous savez, vous pouvez juste ouvrir Miro ou Mural et faire quelque chose de très facile au début avant de devenir fou en montrant la toile. C’est un bon début pour un Remote Design Sprint.

Design Sprint à distance online

Et cela nous amène immédiatement au conseil numéro deux. Le conseil numéro deux est le moment où vous demandez aux gens comment vous pouvez par exemple mettre votre film préféré ou votre boisson préférée sur le tableau. Comme cela, ils ont besoin de mettre un post-it, donc ils se familiarisent immédiatement avec les outils de travail à distance sans vraiment penser à ce que je dois faire, comment mettre un post-it.

Ainsi, de manière ludique, vous connaissez déjà un peu votre chemin sur le tableau Miro ou Mural sans être stressé. et vous pouvez déjà commencer à utiliser les outils de travail à distance. Cela vous met à l’aise en même temps.

Je vais partager mon écran juste pour que vous puissiez voir à quoi ressemble le Design Sprint à distance et en gros les modèles que nous utilisons qui pourraient être intéressants. Ce que vous voyez ici est le modèle que nous utilisons pour un Design Sprint à distance. C’est le modèle que nous avons créé et qui est devenu le modèle officiel du Remote Design Sprint.

C’est parce que Jake Knapp, John Zeratsky et Jackie Colburn en faisaient partie. C’est un modèle que vous pouvez trouver gratuitement ou vous pouvez simplement cliquer sur Mural ou Miro, il existe pour les deux plateformes. Vous écrivez le modèle officiel de Design Sprint à distance et vous pouvez l’obtenir pour votre propre usage.

Jusqu’à présent, il existe deux versions : une en anglais et une en français si vous nous regardez et que vous parlez une autre langue comme l’espagnol, le japonais, le chinois, tout ce que vous pouvez nous dire et ce serait vraiment génial si vous étiez intéressés pour traduire les modèles.

La façon dont les modèles de Miro et de Mural fonctionnent est comme des activités guidées pendant toute la semaine. Vous pouvez juste zoomer et vous voyez ici les activités du premier jour, donc celles du Sprint à long terme, les questions du Design Sprint… Vous pouvez vraiment zoomer à un niveau fou pour voir exactement toutes les activités et comment cela fonctionne.

Nous guidons donc le groupe tout au long des journées en allant d’exercice en exercice. Au début, c’est très effrayant, vous entrez dans ce nouvel environnement éloigné et vous vous dites « oh mon Dieu, j’ai une semaine entière de travail juste devant mes yeux, alors les gens ont un peu peur.

Ce que je recommande pour le sprint en ligne sur l’embarquement, c’est de créer une autre toile vide ou presque vide avec une activité très simple. Cela pourrait être un brise-glace, une carte du monde, n’importe quoi… pour que les gens puissent se familiariser avec l’outil avant de passer par le modèle de sprint réel.

Importance de l’arrière-plan pendant l’atelier à distance

Je pense qu’il est temps d’arrêter le partage d’écran. Je ne sais pas si vous avez vu ça, mais c’est en fait quelque chose qui arrive tout le temps pendant les Design Sprints en ligne.

Faites attention à ce que vous montrez. Il y avait ma fille qui courait à l’arrière… Sachez que si vous travaillez à distance, tout ce qui se passe derrière vous est visible et le sera en principe tout le temps que vous travaillez à distance avec le zoom. Vous ne savez pas si quelqu’un prend une capture d’écran et bien sûr, cela a été mis en scène.

Il est important de savoir à quoi ressemble votre arrière-plan et ce qui se passe en arrière-plan de votre écran également.

Honnêtement, je ne me soucie pas vraiment de l’aspect de votre arrière-plan, mais il est important de s’assurer que les gens ne sont pas distraits par ce qu’ils voient.

L’appareil photo est un sujet très important. Je ne sais pas pourquoi, mais beaucoup de gens ont tendance à éteindre la caméra et pour moi, lorsque vous faites de grosses activités en ligne, ce que nous faisons en ce moment. Grâce à COVID19 , il y a une sorte d’étiquette, je pense qu’il est très important de garder la caméra allumée, ce qui signifie simplement que je me soucie de ce que nous faisons.

Vous voyez si les gens allument la caméra, ils sont avec nous dans la salle en ligne, ce n’est pas que nous les contrôlons, mais cela veut simplement dire que je suis avec vous, je me soucie de ce que nous faisons. C’est tellement important de savoir ce que font les participants quand vous faites un sprint en ligne. Lors d’un atelier en personne, il est assez facile de voir si
quelqu’un prend le téléphone, fait autre chose. Vous voyez si la personne se sent vraiment mal, quand c’est suffisant et que vous devez faire une pause.

Avec Julien, nous enseignions il y a quelques semaines et c’était fou. Sur les vingt élèves de la classe, dix-sept ont éteint leur caméra.
Oui… les étudiants adorent éteindre leur appareil photo… C’est vraiment dérangeant parce qu’on a l’impression de parler aux murs… C’est important pour les facilitateurs et pour les participants de pouvoir mettre un visage sur les gens et de voir comment ils réagissent.

En utilisant Zoom, si vous appuyez sur la touche espace, vous vous désactivez sans avoir besoin d’utiliser la souris. Ce qui adoucit l’interaction entre les participants et cela devient un dialogue.

Règles du Design Sprint à distance

Conseil numéro quatre. Il est vraiment lié à ce que nous avons réellement pendant un Design Sprint en personne. Nous devons avoir la même discipline, donc si vous êtes dans une pièce avec d’autres personnes et que vous travaillez sur votre Design Sprint, vous faites des tâches. Vous détestez quand les gens vous regardent travailler, prennent leur téléphone portable et font d’autres choses, appellent leur mère ou téléchargent des photos sur l’Instagram.

En fait, vous devez demander et je pense que vous pouvez même exiger des gens qu’ils aient les mêmes règles. Donc, pendant que nous travaillons, assurez-vous que vous passez vraiment du temps sur le sujet du Design Sprint et tout le reste peut attendre les petites pauses ou les longues pauses déjeuner.

Bien sûr, ce genre de choses n’aidera pas à la réussite du Design Sprint à distance.

En fait, c’est drôle parce que vous savez, certains participants, surtout les étudiants, pensent parfois que nous ne voyons pas ce qui se passe. Mais en réalité, on peut voir, car ils ont des lunettes ou même on peut voir de leurs yeux qu’ils sont sur Facebook. Nous le savons parce qu’il est facile de reconnaître le bleu de Facebook ou de voir le jeu vidéo dans les lunettes.

En fait, c’est pour cela que j’ai des lentilles de contact maintenant.

Design Sprint Onboarding – tester les outils et l’équipement

Lorsque nous effectuons un Design Sprint à distance, il y a toute cette partie de l’embarquement qui est très importante. Dans un Design Sprint normal, vous pouvez simplement faire entrer des gens dans la salle, vous leur expliquez quelques règles, puis ça marche et vous pouvez commencer. Pour les Design Sprints à distance, nous avons généralement un embarquement. Quelques jours avant le sprint, nous demandons aux gens s’ils peuvent participer à la réunion de zoom pendant 15 à 20 minutes.

Nous testons tous les outils de travail à distance que nous utilisons lors des Design Sprints en ligne. Nous testons le zoom, la fresque murale ou le Miro. Nous testons les webcams, le son, etc. Le son est tellement important !

Les gens pensent qu’ils ont besoin d’un micro ou d’un équipement de fou pour l’atelier à distance. En réalité, vous n’avez pas besoin de tout cela. Comme Paul, votre son est incroyable et vous n’avez que des écouteurs. C’est vrai, les bouchons d’oreille Apple standard. Presque tous les écouteurs ont un petit rôle ici. Il y a un microphone caché, donc vous avez un très bon son avec un matériel très simple.

Nous vérifions également la connexion Internet des participants. Si vous avez un embarquement avant votre Design Sprint à distance, en quelques minutes vous verrez exactement qui va avoir des problèmes de connexion.

Dans un environnement distant, il est important d’avoir un groupe Slack open ou whatsapp pendant toute la durée de l’atelier à distance. Cela nous a permis d’économiser de nombreuses fois nos ateliers, surtout si vous avez des problèmes techniques. C’est aussi étonnant de pouvoir faire cela pendant les pauses, pour s’amuser un peu. Par exemple, partager des photos de nos repas pour maintenir une interaction entre le groupe. Bien sûr, vous devez choisir le bon outil pour la bonne équipe. WhatsApp peut sembler un peu personnel dans certains contextes. Slack est un peu plus technique, mais si vous voyez déjà que vous aurez besoin de beaucoup de partage de documents, il est peut-être intéressant de l’envisager.

Slack travaille également sur les mobiles, il pourrait donc utiliser votre connexion internet. Pour les facilitateurs d’ateliers, c’est un bon moyen d’obtenir de l’aide ou de partager des informations.

Pendant le Design Sprint à distance, il est normal d’avoir quelques problèmes techniques. Vous en avez aussi pendant les Design Sprints en personne. Il y a cette partie appelée « démonstrations éclair » où vous devez simplement connecter l’ordinateur pour montrer quelques diapositives, quelques sites web… Cette partie spécifique ne fonctionne pas toujours parce qu’elle est un peu technique.

Dans Design Sprint à distance, nous passons une semaine entière avec le zoom, il est donc presque impossible d’éviter les problèmes techniques. Il y a quelques semaines, nous avons eu notre Masterclass de Remote Design Sprint avec trois groupes et chaque groupe avait son facilitateur ou co-facilitateur. Dans tous les cas, il y avait un problème. Nous avons donc assigné le facilitateur ou le co-facilitateur à la personne qui avait le problème et nous l’avons retiré de la session réelle.

Par exemple, si quelqu’un a des problèmes de connexion, ou si son audio ne fonctionne pas et que nous essayons de résoudre cela en groupe pendant 15-20 minutes et qu’avec le sprint à distance nous avons un planning serré, c’est un temps précieux que le groupe perd. C’est pourquoi il est important d’avoir le co-facilitateur, de les démonter et s’il y a toujours une connexion internet, d’aller dans une salle de réunion et d’essayer de comprendre quel est le vrai problème et d’éloigner complètement ce problème de l’équipe pour qu’elle puisse continuer à travailler.

L’importance du co-facilitateur du Design Sprint à distance

Il y a deux semaines, j’avais un atelier à distance et une dame m’a dit : « Je déteste vraiment tout ce travail à distance, ça ne marche jamais pour moi et elle avait déjà cette répugnance naturelle à faire du travail à distance et puis, s’il y a
quelqu’un dans l’équipe qui a aussi toutes sortes de problèmes techniques qui vont renforcer son sentiment, je n’aime pas la distance parce que ça ne marche pas. Je pense que cela peut être évité en sortant immédiatement le problème, en le résolvant et en faisant revenir les gens dans la salle. Le conseil est donc de ne jamais le faire seul. Assurez-vous toujours d’avoir un co-facilitateur.

Vous comprenez déjà toute l’organisation d’un environnement distant et vous résolvez le problème immédiatement et ne vous sentez pas désolé comme si j’éliminais le cadre ou la personne la plus aimée de la pièce. Parce que c’est tout simplement dérangeant pour les personnes
et le crée je pense qu’il n’est pas nécessaire d’être un magicien de la technique.

Meilleur navigateur pour utiliser au mieux les outils

La plupart des problèmes sont assez simples. La plupart du temps, dans 50 % des cas, il vous suffit de dire quel navigateur vous utilisez ? Ok Microsoft edge, n’utilisez pas Microsoft edge vous savez tout. Donc je suppose que vous pouvez déjà résoudre la moitié des problèmes en utilisant simplement Chrome ou un bon navigateur.

Ensuite, il y a la connexion Internet et puis c’est comme si j’avais vu plus de problèmes sur les PC que sur les Mac, mais je pense que c’est plus parce que c’est comme tous les ordinateurs et comme les ordinateurs vraiment professionnels, pas ces gens qui travaillent avec des petits écrans, comme celui-ci, aussi grand. Ces ordinateurs sont faits pour écrire des e-mails et ils ne sont pas du tout faits pour le travail, je ne fais qu’écrire des e-mails ou utiliser un excel, donc c’est un problème.

Importance d’utiliser 2 écrans ou plus pendant le Remote Design Sprint

Avoir un deuxième écran est pour deux raisons extrêmement important parce qu’en ce moment je vous parle vraiment. Je vois tout le monde, mais supposons que je doive aussi travailler sur le sur ma ligne et j’essaie en même temps de rester en contact avec vous. Et pour voir vos expressions, c’est impossible parce que mon écran est trop petit. Surtout sur les petits PC professionnels. J’ai tout le monde à droite, mon écran partagé à gauche, j’ai besoin de regarder quelque chose sur l’autre et c’est en gros oui, vous vous perdez. Et en fait, vous passez constamment d’une application à l’autre.

Il est donc indispensable d’avoir un deuxième écran pour l’atelier à distance. Avec un deuxième écran, vous pouvez en avoir un dédié au zoom, au contact visuel et audio et un sur lequel vous travaillez est tout simplement idéal pour avoir tout ce dont vous avez besoin au bon endroit et vous restez en contact avec votre groupe. Vous restez motivé et connecté et de l’autre côté, vous pouvez travailler et utiliser tout l’espace.

Ma configuration de travail à distance est maintenant mon petit écran avec le zoom pour que je vois tout le monde encore bien et sur le côté gauche j’ai mon espace de travail où je peux faire tout ce dont j’ai besoin parce que si je travaille dans le Design Sprint ensemble ou seul, je travaille quand même là donc pas distrait. Mais si j’ai besoin de trouver un contact, je peux juste tourner la tête et je vois ce qui se passe. Je conseille donc à tout le monde, si possible, d’attacher son téléviseur ou un écran supplémentaire.

Je pense que vous l’avez déjà dit, un écran n’a pas besoin d’être cher, vous savez. Il suffit de prendre un vieil écran que vous savez comme celui qui se trouve dans votre garage ou vous pouvez trouver des écrans pour 40 ou 50 dollars sur le marché de Facebook ou autre. Il n’est donc pas nécessaire qu’un deuxième écran soit très sophistiqué. Comme vous l’avez dit, c’est tellement important que vous mettez le zoom sur la grille des personnes, donc quand je facilite, je mets toujours le zoom en mode grille.

Zoom en mode grille pour une meilleure collaboration dans les ateliers à distance

Je vais juste aller en haut à droite et vous pouvez changer l’affichage du zoom en mode grille. Vous pouvez les voir tous et je place cette vue de zoom juste en dessous de ma webcam, donc l’écran qui a une webcam est si important parce que vous parlez vraiment aux gens. Vous les regardez donc pendant que vous parlez parce qu’il n’y a rien de plus important que le respect. Mais ce qui est bien avec ça, ainsi qu’un petit quelque chose que j’ai vu, c’est que parler
dans un appareil photo ou deux dans un objectif, c’est un peu gênant mais j’ai ce petit gadget en haut de mon écran. En gros, je parle à la petite chouette et ensuite j’ai au moins un visage où je me parle qui est critique. Vous devez regarder quelque chose parce que l’objectif ne fait rien, mais le simple fait d’avoir ce gadget sur le dessus montre que je parle à quelqu’un, au moins pour que je voie deux yeux là où je regarde.

Si je regarde dans la caméra et que c’est une chose simple mais utile pour avoir cette belle connexion, oui et si vous n’avez qu’un seul écran, peut-être

Trucs et astuces de facilitation à distance avec un seul écran

Je peux vous montrer une courte vidéo de l’atelier à distance que nous avons organisé il y a quelques semaines. Regardez ce que nous avons fait : en gros, vous avez le
l’espace de travail qui était une fresque murale qui occupait la plus grande partie de l’écran 2/3 et 1/3 était un zoom car on peut facilement réduire la taille de la colonne ; on fait une colonne avec zoom en mode grille et on a alors tout le monde bien à l’écran

Je peux vous montrer une vidéo de Design Sprint à distance. Oui, c’est pourquoi c’est un sprint intéressant parce que c’était vraiment un Design Sprint à distance à son plein potentiel : ce n’était pas seulement une équipe, c’était trois équipes en même temps. Cela peut sembler être un cauchemar, mais c’est en fait possible. Je dirai que c’est aussi complexe que d’organiser trois Design Sprints en même temps dans une seule pièce, mais vous pouvez en fait le faciliter. La seule chose à faire est d’avoir un facilitateur principal qui dirige en quelque sorte les exercices et ensuite chaque groupe peut travailler sur ses propres Design Sprints.

Zoom sur les salles de réunion pour faciliter les Design Sprints à distance multiples en même temps

Il existe une fonction étonnante de zoom, si vous ne l’avez pas encore, vous devriez juste creuser dans les options et l’activer ; elle s’appelle zoom breakout rooms et cela m’a sauvé la vie quand j’ai eu besoin de faciliter plusieurs Design Sprints à distance en même temps. Le jour où j’ai découvert cette
Donc, si vous l’avez, c’est une petite icône avec quatre carrés. Elle apparaît vers le bas, c’est ce qu’on appelle le zoom, c’est aussi la gratuité.

C’est étonnant ce qu’il fait, c’est qu’il permet d’ouvrir des sous-chambres, des salles d’atelier à distance pour que deux ou trois personnes puissent travailler et vous pouvez envoyer des gens dans ces salles. C’est comme si vous pouviez avoir une salle principale de Design Sprint avec tout le monde : si vous avez 15 personnes, vous avez 15 personnes en même temps, vous ouvrez la salle et vous envoyez des groupes de cinq personnes dans trois groupes différents dont vous vous souvenez de chacun. Je les rappelle dans la salle principale et ensuite nous avons continué à animer, ce qui est étonnant au début, mais cela semble un peu effrayant parce que vous aimez attendre, j’ouvre mes salles et je dois y assigner des personnes.

La première fois, cela prend un peu de temps, mais il suffit de le faire une fois pour ouvrir et fermer automatiquement les salles comme ça. C’est incroyable et, honnêtement, il n’y a pas de limite au nombre de sprints que vous pouvez faire en même temps. Parce que vous pourriez avoir, je ne sais pas, dix sprints en même temps. Vous avez un facilitateur principal avec plusieurs équipes, donc vous devez être très clair dans votre facilitation.

En expliquant clairement que c’est ce que nous allons faire dans les dix prochaines minutes, vous donnez l’exercice envoyer les gens dans les salles. Ils font l’exercice et vous les rappelez. Je vais écrire dans les salles de discussion à partir du zoom et c’est gratuit ; il suffit de l’activer dans le
puisqu’il n’est pas activé par défaut. Je ne sais pas pourquoi car c’est la meilleure fonctionnalité du zoom, c’est pourquoi les œufs de Pâques sont toujours difficiles à trouver.

Un petit conseil, j’étais dans la position la plus facile parce que j’étais en train de faciliter et de donner les instructions, puis d’ouvrir les salles et puis Paul, tu étais dans la salle avec ton groupe, peut-être que tu peux partager un peu sur la façon dont ça a fonctionné pour toi.

Pendant la Masterclass à distance du Design Sprint, c’était un peu différent parce que c’était des sprints accélérés que nous faisions, où tout le monde comprenait déjà plus ou moins les principes du design sprint, donc ce n’était pas nouveau. Mais ce que j’ai remarqué, c’est que les moments où nous étions ensemble dans le groupe et où Steph nous expliquait les étapes suivantes, c’est-à-dire la qualité du niveau d’énergie, étaient au bon niveau. Mais lorsque nous sommes entrés dans les petites salles où nous n’avions que quatre phases et que nous nous sommes retrouvés face à face, le niveau d’énergie a immédiatement augmenté parce que tout le monde a vu que nous étions beaucoup plus proches les uns des autres.

J’aime parler et donc je prends beaucoup de place, mais il y a des gens qui ont des choses beaucoup plus intéressantes à dire que moi, mais simplement parce que je parle, ils ne parlent pas et si vous avez une petite équipe comme facilitateur, vous voyez beaucoup plus comme quelqu’un qui veut dire quelque chose et si quelqu’un prend l’espace d’air.

Les petites salles de réunion sont extrêmement importantes pour des ateliers à distance plus petits, plus intenses et plus efficaces. En les utilisant, j’ai vu cette énergie se déplacer et les gens sont sortis en équipe dans la salle principale.

Taille optimale du groupe de l’atelier en remote

Des équipes plus petites, l’énergie qui monte immédiatement, ce Momentum, j’aime beaucoup ça.

Il y a eu récemment une bonne recherche sur les ateliers à distance et de nombreuses recherches et je vais essayer de trouver l’article mais il montre qu’un groupe de cinq personnes à distance est le nombre optimal pour faire du travail à distance et en fait nous avons fait une expérience sans avoir ce rapport à ce moment-là donc déjà qu’il y a quatre personnes et l’facilitateur était vraiment génial, il donnait vraiment l’énergie nécessaire et ensuite et l’engagement de chacun à le faire à un moment critique de l’écran.

Prototypage pendant les Design Sprints online

Quand vous faites un story-board de ce que vous ne pouvez pas prototyper, c’est donc cette transition entre nous avons une très bonne idée et nous avons de bonnes idées que nous voulons faire avancer, mais maintenant nous devons faire un prototype et prendre les idées que nous voulons faire avancer. Nous les mettons au mur, nous faisons comme si tout allait bien, nous avons ces deux ou trois idées puissantes, nous allons diviser le groupe en deux ou trois équipes et maintenant nous nous concentrons seulement sur une partie du prototype.

Nous divisons le groupe, nous laissons les gens travailler et ensuite nous nous réunissons, disons une heure, une heure et demie, et alors les gens seront beaucoup plus actifs, beaucoup plus disposés à ne travailler que sur une partie du prototype. C’est la façon dont vous pouvez et devez absolument faire la même chose avec un Design Sprint virtuelle, un sprint à distance utilisant la salle de réunion avec zoom, de sorte que dès que vous commencez le prototypage, vous devez en quelque sorte répartir le travail, accélérer le travail en petits groupes et ensuite créer des salles de réunion.

Vous envoyez des gens pendant environ une heure et ils reviennent avec quelque chose de tangible.

Importance des pauses pendant le travail à distance

Je pense que c’est extrêmement important quand on travaille à distance et je pense que nous avions déjà le sentiment que nous sommes maintenant à près d’une heure dans cet appel que tout le monde ouais nous avons une conversation fantastique donc les niveaux d’énergie sont encore élevés, mais assurez-vous que pendant la semaine il y a vraiment assez de moments où vous avez juste des pauses, comme cinq minutes pour prendre une collation que vous pouvez juste prendre cinq minutes pour vous étirer les jambes. Parce que s’asseoir au bureau est différent de se promener dans une pièce
puis mettez les notes autocollantes, afin de vous assurer que vous avez suffisamment de temps pour permettre aux gens de se reposer.

J’ai déjà utilisé ma bouteille d’eau trois ou quatre fois au cours de cette session car il est important que vous restiez hydraté et plein d’énergie, alors assurez-vous d’avoir de l’eau et des en-cas à côté de vous.

Je pense qu’il est important, puisqu’on ne peut pas faire un déjeuner de groupe, de s’assurer que les gens ont vraiment le temps de s’absenter, donc au moins 45 minutes pour un déjeuner correct afin qu’ils puissent consulter leur Instagram ou Facebook ou tout ce que vous devez faire d’autre et ensuite prendre un repas décent qui vous permettra de retrouver vraiment votre niveau d’énergie.

Je vous conseille de ne pas rendre les sessions trop longues, donc commencez à neuf heures et vers la mi-journée, faites une pause d’une heure. Et terminez la journée vers 17 heures afin que tout ne soit pas trop long et que vous gardiez votre niveau d’énergie élevé.

Et personnellement, je pense que le Design Sprint de cinq jours est vraiment intéressant pour le travail à distance parce que vous pouvez avoir des journées plus courtes, donc c’est moins fatigant, c’est moins stressant et c’est un format qui fonctionne vraiment bien pour tous les participants. Ils devaient s’occuper des enfants pour faire la cuisine pour la famille, donc c’est aussi quelque chose que nous avions en tête et nous donnions une heure et demie de pause.

Grâce à Covid19, les gens sont vraiment devenus très doués pour travailler à distance et zoomer. Bien sûr, vous devez installer le zoom la première fois, ce qui est un peu ennuyeux à installer pour l’utiliser, mais ensuite il suffit de cliquer sur le lien et ça marche. Et je suppose que je n’ai pas de statistiques, maintenant une grande partie de la population a installé Zoom sur l’ordinateur parce qu’à un moment donné, quelqu’un leur a demandé de participer à la réunion sur le zoom.

Nous avions 15 personnes qui travaillaient activement au sprint et qui venaient de plus de 10 pays. Les pays avec lesquels nous avions des problèmes étaient le Nigeria et le Liban pour des questions vraiment techniques comme la coupure de courant au Liban. Ce n’est pas plus que vous avez une heure par jour, vous n’avez pas d’électricité et c’est normal que cela se passe comme ça mais il s’avère que ces gens sont habitués à cela, mais j’étais en train de flipper. Je me disais que ça ne marcherait pas, qu’ils ne pouvaient pas partir. Mais non, ils ont été très patients, ils étaient comme des gars bien, je dois vous laisser parce que c’est la coupure de courant d’une heure à Beyrouth et c’est comme ça que ça se passe. Je vais vous rejoindre dans une heure. Donc le zoom n’est pas du tout un problème.

Vitesse des templates Miro/ Mural lors d’un Design Sprint

Je sais que Miro avait une meilleure vitesse avant et que Mural vient d’actualiser la vitesse en ce moment, donc elle devrait être bien meilleure. Mais je ferais attention à ne pas mettre trop d’images sur les planches. Si vous le pouvez, et surtout quand vous faites des croquis de solutions et que vous devez télécharger les images sur le tableau. Prenez le temps de les optimiser. Tu ouvres Photoshop, tu optimises tes images avant de les ajouter. Cela permet d’économiser beaucoup de bande passante car si les gens prennent une photo sur l’iPhone parce qu’ils ont un bon appareil photo en Afrique, alors ils ont de bons iPhones. Ils prennent une photo, la téléchargent et chaque image fait 10 à 15 mégaoctets, ce qui est une charge folle, donc c’est beaucoup.

Je pense qu’en tant que facilitateurs, vous devriez rassembler les croquis, les optimiser dans Photoshop ou autre et les télécharger.

Test des utilisateurs pendant les Design Sprints à distance

Ce que vous utilisez pour tester si une application web est disponible, vous pouvez essayer InVision, mais vous devez le charger et je serais honnête avec une conversation sur le zoom avec tous ceux qui sont déjà sur le zoom. Vous invitez la personne qui est déjà en mode zoom et vous partagez votre écran, ce qui signifie que le prototype est prêt sur votre écran, vous partagez l’écran et vous demandez à la personne de réagir à ce que vous montrez.

C’est donc plus guidé, c’est moins un test d’accessibilité comme s’ils n’avaient pas à cliquer eux-mêmes.


Mural ou Miro pour faciliter un Design Sprint?

Mural ou Miro? Quel est le meilleur outil pour mener des workshops collaboratifs en remote, du Design Thinking ou des Design Sprints?

– Salut à tous, c’est Steph de Design Sprint Ltd, Je suis le fondateur de Design Sprint et aussi UX Designer

– Salut à tous moi c’est Julien je fais partie de la team de Design Sprint et je suis Product Designer UX / UI

– On veut vous faire une vidéo aujourd’hui pour vous parler de deux logiciels qui s’appellent MURAL et MIRO qui sont en fait très semblables, ils font à peu près la même chose. Et ils font maintenant, on va le dire, partie de notre quotidien, vu qu’on utilise ces logiciels tous les jours. Pourquoi parce que on est spécialisés dans le design sprint qui et méthodologies d’UX. Ce sont des workshops qu’en principe on fait physiquement, en collant des post-it dans des war room mais ce n’est plus possible de le faire à cause de la crise actuelle du Covid-19 et du coup toutes ces activités que l’on faisait en physique maintenant elle est reportée entièrement digitalement puisqu’on est capable de faire des design sprint et des workshops En remote, à distance grâce à ces deux logiciels donc MURAL et MIRO.

Alors le but de cette vidéo c’est de vous
faire un petit jeu des comparatifs de ces deux logiciels parce que quand on parle de MURAL les gens nous parlent de MIRO et que Quand on parle de MIRO les gens nous disent « oui mais MURAL c’est bien quand même… »
donc c’est intéressant de les comparer parce qu’ils sont extrêmement similaires il ya pas mal de petites subtilités
vous allez voir. Alors je vais partager mon écran … Voilà, alors rapide présentation des ces deux logiciels: MURAL c’est doncle rose, le logiciel rose que vous voyez ici, là c’est la homepage de MURAL voilà donc qu’est ce que ça fait: c’est en fait un logiciel de whiteboarding Il faut imaginer c’est un grand tableau blanc on peut coller des post it etc et on peut créer des graphiques des
schémas et on peut collaborer à plusieurs en temps réel sur ce typemd’espace. MIRO en fait c’est un logiciel qui fait… exactement pareil les deux sites sont très similaires, les deux produits sont très similaires mais il ya beaucoup beaucoup de petites différences -vous verrez-, et nous on a aussi nos préférences.

Julien: quelle est ta préférence?

-Alors moi je pencherais plus pour MIRO et voilà c’est un outil qui m’a séduit d’entrée de jeu,
De part son style, c’est un style beaucoup plus
épuré plus proche du Material Design puis c’est un outil qui est très facile à prendre en main. On va en parler plus tard – Oui on va aller voir dans le logiciel comment ça fonctionne.

– Moi je pencherais plutôt pour MURAL personnellement puisque malgré toutes les excellentes qualités de MIRO, et on pourra en
parler, je trouve que MURAL pour notre activité, qui est de mener des
workshops collaboratifs, c’est vraiment le logiciel le plus adapté. Je propose de vous montrer nos templates…

Donc en fait ce que vous voyez ici
ça s’appelle une board je suis donc MURAL et cette board c’est notre design screen complet qui dure une semaine. En fait on est capables de travailler une semaine entière avec nos clients au sein de cet espace donc avec tous les exercices d’un design sprint physique qu’on ferait normalement dans une salle, avec des post its etc de même pour le design thinking c’est le même principe. Ces exercices vont être en fait réunis au sein de cet espace. Vous voyez que l’on peut zoomer
et on peut en fait passer d’exercice en exercice et voyez que c’est assez bien fait on peut très facilement coller des petits post-its de toutes les
couleurs de tous les formats et c’est extrêmement simple. On peut
les déplacer on peut les classer donc tout ce que l’on serait capable de faire dans un espace physique on peut le reproduire ici en digital et passer à travers tout le processus. Donc là je suis sur MURAL, c’est un canevas qui n’est pas infini, donc en fait ça veut dire qu’il ya une taille limite qui est quand même très grande mais MIRO
vous verrez que le canvas est complètement infini. Mais j’aime quand même cette idée d’un canevas qui n’est pas infini, c’est
à dire qu’il ya un fond aussi, ce qui permet de mieux comprendre où est ce
qu’on travaille alors que dans MIRO il y a cette impression d’immensité, mais on peut aussi se perdre ce qui est peut être un
désavantage.

– Moi, ce que j’aime beaucoup dans MURAL, c’est la simplicité
on a tout dans cette toolbar qui est extrêmement sobre extrêmement simple
et puis simplement on peut rajouter des post-its on peut déplacer ces post its on peut les classer on peut rajouter des formes des flèches
et tout ça, ce qui va être très utile Lorsque l’on va faire des flowcharts
où ce genre d’éléments ou du mapping. Des icônes etc et puis très facilement copier coller des images qu’on va pouvoir facilement
intégrer au sein de ces boards. Ça c’est vraiment l’anatomie de MURAL
On va peut-être faire un saut sur MIRO donc en fait exactement le même template qu’on a dans MURAL, on l’a aussi dans MIRO
On a fait l’effort. Nous, pour être francs on connaît mieux MURAL, on a
plus travaillé avec MURAL mais MIRO nous a toujours je dirais, excités, intéressés et on s’est dit: on va faire le test de vraiment
Reconstruire entièrement notre template Dans MIRO pour le tester. Peut-être Julien je te laisse faire une
présentation de l’outil MIRO?

– Oui en fait on retrouve un petit peu la même
structure le même layout que sur MURAL, Avec une toolbar
sur notre gauche et on va pouvoir ajouter des post its
créer des formes gérer des connexions entre différentes formes
différents éléments on va pour ajouter des commentaires, même
pouvoir dessiner donc en fait sur la barre de gauche vous
avez égalementun petit outil qui est assez sympa. Si vous cliquez
sur le petit crayon quand vous cliquez sur cet outil
vous avez la possibilité de créer on à la main des formes notamment
voilà des carrés, des ronds et si vous les faites pas exactement comme il le faut MIRO vient les interpréter et va vous redessiner vraiment les bonnes formes donc ça c’est plutôt cool de la part de MIRO car on n’est pas tous des super dessinateurs et puis voilà pouvoir faire des annotations comme ça qui Se transforment en vraie formes c’est plutôt
cool. Après on retrouve une barre en bas qui va être, on va dire, pour la partie collaborative on va retrouver la notion de timer, on a la
possibilité aussi d’activer la caméra, en fait c’est quelque chose qu’on voit pas forcément retrouver sur MURAL et ça va permettre d’intégrer directement la vidéo des différents participants sur la board.
si vous utilisez vous utilisez pas forcément un outil comme ZOOM
aussi la notion de présentation si Vous voulez présenter un projet en
utilisant des slides voilà j’ai pas testé encore totalement tous les outils mais MIRO c’est un outil qui est relativement simple à prendre en main ce qui est assez agréable également c’est
qu’en fonction de l’appareil Que vous utilisez, si c’est plutôt un ordinateur avec le trackpad ou avec la souris MIRO est capable de détecter automatiquement et d’adapter votre gesture si vous devez zoomer ou si devez vous déplacer dans l’écran est plutôt intuitif de leur part d’avoir automatiquement détecté l’utilisation.

– Oui ça s’appelle le « mode de navigation » en effet et si on utilise par exemple un Mac avec un trackpad ça va être détecté mais aussi, là je navigue par exemple en mode trackpad alors que j’ai une souris mais parce que j’ai la souris Apple donc ça c’est vraiment très agréable ce dual mode de navigation très très très agréable moi je dois quand même avouer quelque chose en utilisant MIRO c’est que c’est extrêmement fluide et agréable à l’utilisation. Là je suis dans la version web donc c’est même pas une application installée Et c’est archi archi fluide. On a l’impression que c’est un software installé. I y a aussi une version installable donc sur pc et mac et tablettes qui marche aussi très très bien. Je pense qu’on peut donner niveau fluidité un petit avantage à MIRO, clairement une chose que j’aime beaucoup si on doit parler des avantages de MIRO que MURAL n’a pas C’est qu’il y a une notion de plan de travail et de art boards donc là par exemple dans cet exercice là j’aimerais que chaque personne ait propre plan de travail donc je peux facilement créer des boards, de planches comme ça ce qui est très très utile parce que sin d’un coup j’ai un participant de plus, on peut tout à fait imaginer que je le duplique, et voilà et du coup j’ai tout qui est prêt pour un quatrième participant et ça c’est vraiment extrêmement utile. Il n’y a rien de similaire dans MURAL. On peut aussi très facilement exporter les arts board pour ceux qui connaissent le logiciel Sketch c’est très similaire donc en fait depuis ici on peut on peut exporter en tant qu’image par exemple directement un plan de travail et ça c’est vraiment très cool.

Il ya une fonctionnalité qui me tient à coeur pour pour le Design Sprint c’est particulièrement les fonctionnalités de vote donc c’est pas dans le plan gratuit de MIRO il faut être un plan Pro ou Consultant pour pouvoir la voir. Ca se trouve en fait ici et c’est relativement bien fait dans le sens où je peux lancer une campagne de vote par exemple on peut imaginer qu’ici on a un certain nombre par exemple, un certain nombre d’animaux donc je vais Mettre : un aigle, un ours et je vais mettre un cheval Vraiment pour donner un exemple.. voilà et puis on va voter pour pour le meilleur animal des trois donc en fait ce qu’on pourrait faire c’est qu’on va lancer une campagne de vote « Create new voting » je vais l’appeler « best animals » voilà, et on va mettre une durée pour le vote et on va donner un vote par personne par exemple, ça c’est vraiment bien fait. On peut même décider d’une d’une zone pour le vote donc là, je vais voter sur l’entier de ma board mais je peux très bien dire que l’on va restreindre la zone de vote uniquement à cette planche là je trouve vraiment très cool. On peut aussi indiquer: est-ce qu’on veut voter uniquement sur des post it ou est-ce qu’on veut aussi voter sur des textes ou des images? donc là je vais peut être désactiver je vais garder que les post its Voilà Et du coup je lance ma campagne de vote et toutes les personnes tous les participants dont qui participent au workshop vont avoir un temps donné pour voter. Là c’est ce que je vais faire Je vais voter pour le meilleur animal Voilà et donc là je vais voter pour le meilleur animal qui va être l’ours. Voilà. Et du coup ça va me donner les résultats des votes et alors on saura qui gagnera. Je vais terminer le vote Julien t’as pu voter? – Oui Excellent, Julien et moi avons voté… Vous voyez que c’est lent. Là je ne sais pas pourquoi ça met du temps processer et d’avoir le résultat des votes Et là on n’était que deux pour l’exemple, mais voilà… je viens voter pour l’aigle et Julien a voté pour l’ours bien sûr quand vous travaillez sur un Workshop sur des problématiques beaucoup plus importante que celle ci, ça peut être extrêmement utile et moi ce que j’aime beaucoup c’est qu’on peut voter de manière complètement séparées et on voit pas ce que l’autre personne vote et ça c’est vraiment extrêmement utile. – Oui, ça reste anonyme, que ce soit sur MIRO ou MURAL.

– Absolument. Autre chose que j’aime beaucoup dans MIRO c’est en fait le petit Timer qui il y a en bas on peut si j’avais donné par exemple une minute pour réaliser le vote j’aurais très bien pu mettre le timer ici et je trouve vraiment très très bien fait le timer en bas ça me rappelle un peu le fameux time timer du design sprint un gros timer comme ça bien visible et tous les participants le voient en même temps ça crée un peu de stress et c’est vraiment assez excitant. Voilà s’il faut parler points négatifs par rapport au vote et je pense c’est un des gros points négatif de MIRO selon moi, c’est que dès que les gens ont voté je vais terminer ma session de vote Mais là les votes disparaissent. Du coup il faut se souvenir que on avait voté pour l’aigle et l’ours et au risque peut-être de l’oublier il n’y a rien qui nous rappelle que ce vote a été fait. Si je poursuis dans MURAL regardez comment cette fonctionnalité a été résolue et je trouve que ça c’est vraiment un très très gros avantages de MURAL par rapport à MIRO Pour le coup. Donc je vais faire La même chose et vous donner par exemple sur cette board on va voter pour le meilleur animal donc je vais refaire… Il y avait: un cheval un ours et… l’aigle … et j’ai relancé une campagne de vote donc les outils sont similaires se trouve ici et ça c’est intégré de base dans chaque version de MURAL.

Je vais démarrer une session de vote démarrez la session et puis je vais mettre aussi « best animals » et donner un vote par personne, tout le monde peut voter -next- regardez à quel point ça va vite par rapport à MIRO. Je démarre la campagne de vote et voilà elle à chacun on va voter pour L’animal qu’on préfère. Je continue à voter pour l’ours … Julien tu votes? – Ouais ouais, c’est fait tout bon… Julien a voté, je vais terminer la session de vote et là regardez à quel point les résultats ont été donnés très rapidement et d’une manière aussi très claire, alors on n’est toujours pas d’accord On vote jamais peu le même animal mais Voit que les résultats sont apparus très clairement et puis surtout regardez quand je termine ma campagne de vote dans fait les votes et bien les votes restent sur les post-it et ça c’est vraiment super utile. Après on peut imaginer de classer toutes ces thématiques par vote et du coup ils restent attachés il n’y a pas besoin de faire manuellement et ça marche vraiment très très de manière très « smooth »

-Ouais c’est vrai que c’est assez incompréhensible, pourquoi c’est aussi long sur MIRO surtout avec le peu de résultats qu’on a affiché et puis surtout pourquoi en fait ne pas garder les votes; du moins pouvoir les récupérer par la suite… C’est assez bizarre de la part de MIRO Exactement, d’ailleurs ici vous avez peut-être me dire « oui mais là on voit aussi un artboard, alors j’avais dit qu’il y avait pas de plan de travail sur MURAL c’est simplement parce que moi, en fait j’ai voulu garder cette logique de artboard et du coup je les ai reproduit avec une simple image c’est une image de fond Que j’ai mise, mais il n’y a aucun comportement de plan de travail comme On pourrait le voir dans MIRO, malheureusement donc pour moi, c’est un gros manque Dans MURAL, de ne pas avoir ces plans de travail ce qui est très embêtant. Julien qu’est ce que tu en penses de MURAL, Si tu devais être un petit peu critique ou négatif?

– Alors globalement hormis cet avantage de MURAL concernant le vote je dirais un petit bémol par rapport au fait que MURAL n’intègre pas de vidéo donc pas la possibilité d’avoir en même temps les participants vous êtes obligés de coupler un MURAL à un autre logiciel comme ZOOM, TEAMS ou autre logiciels de vidéoconférence voilà après globalement je trouve néanmoins qu’il est quand même plutôt sobre c’est quand même c’est quand même clair l’interface et est plutôt facile utilisation j’ai une petite préférence pour MIRO en termes de fluidité et de design mais ça reste personnel

– Moi je trouve que je trouve que MIRO Ce qui est intéressant c’est toute l’intégration d’autres applications des tiers applications dans MIRO avec un système d’API très bien fait, et un système de plugins aussi qui est modulable ça c’est vraiment très très cool mais c’est malheureusement pas très bien exécuté À mon sens, par exemple le module vidéo dont tu parlais juste avant qu’ils aient qui est ça: Donc on peut activer la vidéo, déjà on voit que ça ne marche pas très bien ce qu’elle se lance pas mais elle devrait se lancer mais en fait ce module là est juste pas très performant je pense que se lancent pas parce que je suis déjà sur ZOOM à l’heure actuelle où je vous parle, c’est pour ça que ça fonctionne pas mais pour l’avoir pas mal testé il ya beaucoup de laggs vidéo le son est pas très bon et c’est juste pas vraiment utilisable donc en fait, MIRO je dirais, fait pas mal de promesses Il y a des trucs, qui sur le papier ont l’air vraiment des bonnes fonctionnalités c’est juste qu’elles sont pas exécutées jusqu’au bout. A l’inverse date de MURAL où c’est beaucoup plus sobre, il ya beaucoup moins de choses, mais c’est globalement très bien exécuté …à part quand même ces quelques problèmes de responsiveness, de lenteur… ce petit lagg un peu désagréable qu’il n’y a Pas du tout dans MIRO Et que l’on a encore un peu dans MURAL Par contre les quelques fonctionnalités sont Très bien intégrées. Quelque chose que j’aime beaucoup… (peut-être Julien si tu peux me rejoindre sur le board MURAL) … une fonctionnalité que j’aime beaucoup dans MURAL c’est une fonctionnalité de facilitation. Par là Par exemple si moi, en temps que facilitateur, je dis à Julien « Mais, regarde le résultat des votes! »Mais qu’il me dit: « mais où? » parce qu’il s’est perdu quelque part de l’autre côté de la board regardez ce que je peux faire: Je peux aller ici et puis je peux demandé d’être suivi et Julien Va recevoir une petite salerte et du coup il va commencer à me suivre Et voir où je suis. Il ya une autre méthode encore plus agressive: si Julien est vraiment n’écoute pas, et à l’autre bout de la board je peux le forcer, ça s’appelle « summon everyone »et je peux le forcer à me rejoindre et du coup toutes les personnes si il y a10 personnes qui sont qui sont parties quelques part là bas je peux les forcer à me rejoindre et à voir exactement ce que je vois. Par exemple j’ai pu zoomer sur un élément et les autres personnes en fait pourront voir exactement ce que je vois et ça c’est vraiment quelque chose en termes de facilitation De workshops, extrêmement utile. Julien, je crois qu’on n’a pas parlé du prix hein?

– Ouais c’est juste Alors le pricing c’est archi archi complexe et c’est, je pense, par design pas très clair autant chez MURAL que chez MIRO. Chez MURAL au niveau du prix en fait la licence, pour un utilisateur qui va ouvrir une board, Et peut créer le nombre de boards qu’il veut c’est 12 dollars par mois C’est un plan mensuel Chez MIRO pour un utilisateur mensuellement c’est 8 dollars C’est bien ça? – Tout à fait Et c’est si on prend mensuellement c’est plus par contre MIRO, ce qui est intéressant chez eux c’est qu’en fait on peut avoir je crois c’est une ou deux boards gratuites où un utilisateur seul peut ouvrir gratuitement une ou deux board est les utiliser gratuitement et ça c’est quelque chose qui est « offert »entre guillemets, par MIRO. MURAL ne propose pas de plans gratuits mais il y a une une période d’essai de 30 jours c’est à dire que moi je peux créer un compte MURAL, ouvrir une board pendant 30 jours et l’utiliser. Ok? … Maintenant les subtilités se passent au moment où on ne va pas travailler seul, donc on va inviter des personnes à nous rejoindre et c’est là où ça commence à se corser un peu. MURAL ont une fonctionnalité absolument géniale, c’est que – moi, ma board ici ici, je peux en fait la partager, et je peut la partager soit en invitant des personnes donc ça veut dire que les personnes que j’ai invité je vais mettre leur email, qu’ils vont recevoir et vont me rejoindre sur la board mais à ce moment là je vais devoir payer des licences pour eux donc chaque personne qui me rejoint d’ici 30 jours je vais devoir payer 12 dollars… OU regardez bien: je peux faire un lien ANONYME et du coup j’envoie ce lien anonyme à n’importe qui, qui n’a qu’à cliquer. Il n’y’a même pas besoin d’ouvrir de compte et la personne peut me rejoindre. Regardez bien: le truc c’est que les personnes qui ont le lien anonyme peuvent aussi éditer ou seulement voir seulement voir (read only) la planche. Mais ils peuvent éditer donc … je génère le lien là je le partage et n’importe qui peut me rejoindre en un clic sans créer de compte et gratuitement et ça c’est vraiment un Des énorme avantage de MURAL. Par contre MIRO, c’est là où ça se gâte on peut créer des boards, d’ailleurs le bouton « share » est exactement au même endroit, mais voilà du moment je vais inviter une personne ça va commencer à me coûter quelque chose donc c’est à dire que j’invite une personne la personne va être invitée à se créer un compte et du coup on va me demander 8 dollars par mois il ya un système très bien fait dans MIRO qui permet à l’utilisateur d’ajouter des « Seats »donc on peut ajouter des licences ça s’appelle le « day pass » qui coûte 3 dollars par jour c’est à dire que si vous faites un workshop de cinq jours comme un Design Sprint avec 6 personnes vous pourriez acheter 6 x 5 donc trente Day passes à 3 dollars et du coup vous pouvez travailler toute la semaine avec ses invités sont payés des naissances mensuel mais vous faites faites les maths ça commence à coûter relativement cher et en fait ils donnent l’illusion que c’est gratuit parce que dès qu’on installe MIRO on reçoit 15 crédits gratuits mais du moment qu’on invite quelqu’un ça va nous utiliser en fait l’un des crédits. C’est ce qu’on a fait hier avec Julien on a testé et on a perdu un crédits juste avec le test, donc faites vraiment attention à ça et puis alors il ya aussi chez MIRO un « public access to Board link » donc en fait le même système que MURAL en accès anonyme, je peux copier cette adresse est l’envoyer… par contre regardez bien la petite subtilité: les personnes qui nous rejoignent peuvent seulement VOIR la board ou mettre des commentaires mais ils ne peuvent pas éditer… donc MURAL super outil pour des workshops collaboratif les gens rejoignent au mode anonyme on voit pas leurs noms mais finalement ils peuvent travailler et ça se fait gratuitement donc on peut avoir un grand nombre de personnes sans payer MIRO tout se paye, donc il faut payer des day passes à trois dollars par jour par utilisateur ça coûte beaucoup d’argent. Pfiou

Alors Julien: si tu devais conseiller MIRO pour quel type d’équipe et MURAL pour quel type d’équipe ou de projets?

– Alors déjà pour synthétiser je dirais que ce soit MIRO ou MURAL en fait ce sont deux solutions quand même assez performantes pour un travail en équipe à distance. au niveau de MURAL (je sais que tu as une préférence Steph) je dirais que c’est plus en adéquation avec notre activité de Design Sprint notamment par rapport à ces fonctionnalités de vote quand même assez assez performantes par rapport à MIRO. Notamment sur le fait de pouvoir conserver les votes Ça me semble un peu essentiel durant un Design Sprint En ce qui concerne MIRO, je dirais qu’elle s’adresse on va dire à des PME voire des grandes entreprises. Au niveau de l’utilisation des deux outils je dirais que c’est sensiblement la même chose à part une différence au niveau du design Mais en terme d’utilisation c’est assez similaire ces deux logiciels deux applications vous allez pouvoir utiliser avec une connexion internet donc via à votre navigateur ou en installant une application dédiée. Concernant MURAL en fait il a quand même été bien pensé et ils entrent vraiment dans les problématiques et les process donc ils proposent aussi des templates déjà tout faits tout comme MIRO: on peut faire des canvas de méthodes agiles, des plannings les cartes de stratégie, des matrices des storyboards Des roadmaps donc que ce soit MURAL ou MIRO vous allez pouvoir avoir un panel d’outils assez impressionnant – attends je suis en train chercher les templates – Les templates dans MIRO ils sont sont ici par exemple MURAL il y a des templates assez similaires On voit tous types en fait: customer journey maps, persona, empathy maps on retrouve à peu près des templates similaires sur MURAL ou MIRO Mais disons que dans MIRO ils sont probablement mieux designés « out of the box » ils sont vraiment assez sexy. MURAL c’est un peu un peu strict quoi mais par contre c’est très complet Oui et que ce soit l’un ou l’autre, de toutes façons, c’est un bon point de départ D’avoir ces templates là, ça aide au démarrage donc voilà pour pour tous les secteurs que l’on soit à direction générale dans le marketing, dans la communication dans les ventes dans les opérations finalement il ya des modèles pour pour tous les départements ça c’est cool vous allez pouvoir connecter ces outils à différents outils et comme Microsoft TEAMS où JIRA et c’est un point positif après voilà,pour revenir à MURAL Il a ce léger avantage par rapport à notre activité de Design Sprint donc je comprends maintenant pourquoi tu as une petite préférence, mais voilà

– C’est vrai, je suis d’accord avec toi, Je dirais que pour une petite équipe une start-up une petite PME, une équipe qui a l’habitude de travailler ensemble, peut-être que MIRO est le meilleur outil parce qu’il est juste très confortable d’utilisation et vous pourrez le lier à tous vos outils, comme TRELLO, JIRA, CONFLUENCE… MURAL pour notre activité vraiment en termes de workshops de design sprint c’est le mieux. Aussi quelque chose qui est important, je pense, Au niveau de l’équipe de MURAL ils viennent lors des conférences design sprint organisé chez Google, ils sont eux-mêmes très actifs dans le design thinking donc c’est des gens qui connaissent très bien ce métier et qui se connectent vraiment avec nous, avec les facilitateurs et qui sont donc c’est des gens avec qui on peut échanger, qui nous écoutent beaucoup et du coup qui vont intégrer les fonctionnalités par rapport vraiment à nos besoins on sent que MIRO c’est (donc c’est l’ancien RealTime Board) MIRO c’est vraiment un logiciel qui est fait on va dire, pour un peu tout le monde… il n’y a pas encore vraiment une vraie communauté, il N’y a pas un target précis, donc c’est un outil qui va servir à peu près à tout type d’entreprise et MURAL est probablement plus spécialisé sur du design thinking ou le design sprint. est vraiment Est très orienté workshop

– Par rapport à ce que tu disais c’est la
notion de partage
c’est vrai que
encore un bon point pour MURAL,
dans le fait de pouvoir partagerun
lien public sans avoir à devoir payer
une licence de plus voilà c’était
vraiment vous avez besoin d’avoir des
intervenants externes et qui concerne
beaucoup de gens et bien voilà, il y a juste
a générer un lien public et puis donner un accès

– Julien: si tu devais donner un
conseil à MIRO et MURAL sur
comment améliorer leurs produits?

– Pour MIRO, je leur donnerai comme conseil de continuer dans cet élan au niveau de l’interface car elle est plutôt claire, elle est agréable c’est vrai qu’en tant que Product Designers, on apprécie ici ce genre de choses et puis en termes utilisation c’est plutôt agréable après comme on l’a dit c’est vrai que ce qui concerne MIRO on a vraiment la sensation que c’est un outil qui est assez généraliste qui se dresse un peu À tout le monde et j’aurais envie de proposer des améliorations en terme de facilitation pour centrer on va dire cet outil un peu plus sur le design sprint et notamment sur voilà la facilitation, le fait de pouvoir voter on sent qu’il ya un début… Maintenant voilà, je pense que ça mérite d’être poussé un peu plus loin. Il y a un vrai potentiel…

– Au niveau de MURAL qu’est ce qu’on peut leur conseiller?

je pense en fait que au niveau de MURAL ils sont bien avancés ils sont clairement sur notre cible, ils respectent davantage par rapport à un MIRO, les consignes du Design Sprint donc on va pouvoir probablement utilisé plus MURAL j’aurais envie de leur dire que que MIRO est quand même plus fluide donc ça peut être amélioré Au niveau de la rapidité… Un peu plus « snappy » – exactement c’est quelque chose qu’on a pas dit mais je pense que c’est important: sur MIRO il y a ce « snap » un peu Comme dans Mac Keynote ou Sketch on bouge quelque chose et il s’aligne toujours parfaitement c’est hyper réactif ce qui manque un peu dans MURAL, c’est un petit peu lent un tout petit peu laggy. peut-être c’est juste nous-autres les designers qui remarquons ça mais je pense que l’utilisateur peut aussi le constater. Donc ouais peut-être un peu plus de puissance sur le moteur graphique de l’outil ça semblerait important et puis moi je suis quand même un peu frustré par le plan actuel, c’est-à-dire le fait de partager en anonyme gratuit, moi je serais prêt à… en fait j’aime beaucoup cette idée du « Day pass » de MIRO et je pense qu’il devraient faire quelque chose De semblable au niveau de la journée ou de la semaine je suis prêt à payer quelques dizaines de dollars en plus pouvoir faire travailler une team lors d’un workshop particulier sur ma licence MURAL et je pense que ça manque. Je ne crois pas trop à ce modèle d’abonnement par licence

– Ouais clairement, on peut faire mieux je te rejoins il y a beaucoup de logiciels en fait qui ont fonctionné comme ça et ils se seront rabattus sur des plans on va dire où ils incluent davantage de sièges là ils proposent d’entrée de jeu 5 ou 10 sièges et voilà c’est un package et je pense que il devrait tendre vers ça parce que c’est vrai que devoir rajouter à chaque fois un siège pour une utilisation ponctuelle c’est pas top.

– Bon alors, pour conclure alors est-ce qu’il faut choisir MURAL ou MIRO?

– Je dirais ça va dépendre de votre de votre configuration est ce que vous êtes une agence, start up ou est-ce que vous êtes des consultants qui faites des workshops et le mieux je pense, c’est d’essayer les outils: MURAL propose 30 jours gratuits et MIRO propose des Boards gratuites donc vous pouvez vous faire la main essayez les outils et vous faire votre propre opinion. En tout cas, nous on aime les deux c’est très difficile de choisir alors n’hésitez pas en dessous à nous mettre des commentaires et nous donner aussi votre avis et on en parle tout bientôt, Bye!


Design Sprint Facilitator Steph Cruchon

Le guide ultime du Design Sprint

De Google au monde entier. Le guide ultime pour tout savoir du Design Sprint

Salut à tous 👋, je suis Steph Cruchon. En 2015, j’ai pris la décision de me consacrer entièrement à un workshop d’innovation d’un type nouveau. Une recette secrète, inconnue alors, utilisée à l’interne chez Google pour démarrer leurs projets les plus importants, les plus risqués ou innovants. Aujourd’hui le Design Sprint est utilisé dans les processus d’innovation de plusieurs centaines de companies, dont Google, IBM, Spotify, Airbnb, Lego, le New York Times et tant d’autres…

Ces cinq dernières années, le Sprint m’a entraîné au coeur des cellules d’innovation de plus de soixante companies, en Suisse, en France en Europe et dans le monde. J’y ai fait des rencontres incroyables. Partout j’ai vu l’énergie et la passion que déclenchait cette nouvelle manière de travailler. Aujourd’hui j’avais envie de partager avec vous tout ce que j’ai découvert sur le Sprint et de tout compiler dans ce guide ultime. Bonne lecture!

Le design sprint

Préparer

Avant le Sprint

Comprendre

Jour 1

Esquisser

Jour 2

Décider

Jour 3

Design Sprint rapid prototyping

Prototyper

Jour 4

Tester

Jour 5


Comment intégrer le Design Sprint dans les grandes entreprises?

Le Design Sprint Quarter, une stratégie en 3 mois, du Design Sprint à l’Execution

Ou comment intégrer le Design Sprint dans les grands groupes

design Sprint Quarter Timeline

Laissez moi me présenter: je m’appelle Stéph, et je suis le CEO de Design Sprint SA, basé à Lausanne, en Suisse. Au moment d’écrire ces lignes, nous avons mené près de cent Design Sprints en 4 ans, principalement en Suisse, en France et en Europe — nous travaillons particulièrement avec de grandes entreprises, souvent leaders de leur marché.

Ces dernières années, après avoir signé environ 115kg de NDAs (j’exagère à peine 😅), nous avons eu la chance d’entrer dans une bonne douzaine de war rooms, de labs d’innovation, et d’échanger en profondeur avec de nombreuses équipes sur leurs pratiques d’innovation et de transformation digitale.

Et une question revenait sans-cesse:

“Que se passe-il APRES le Design Sprint?”

Dans ce long article, je souhaitais partager avec vous notre stratégie de suivi post-Design Sprint sur laquelle nous avons travaillé pendant plus d’un an. Nous avons appelé cette stratégie de 3 mois “Le Design Sprint Quarter”.

Il y a un an

Design Sprint Jour 5, 17:00 je regarde l’équipe autour de moi, les yeux rivés à l’écran. Les cellules de notre grille d’évaluation de fin de Sprint (on appelle ça une scorecard) ressemblent à un drôle de Tetris rouge et vert. Je savoure le moment, on touche au but. “On tient un truc là, les clients réagissent positivement au concept…”
Sourires sur les visages, sentiment de fierté. On se fait un high-five.
“- bien joué l’équipe, super design sprint. Bon week-end! ”

L’équipe quitte la salle. Semaine top.

Steph Cruchon Sprintmaster

 

 

Design Sprint ScorecardOui mais après?

Alors que je suis en train de ranger mes affaires, le Décideur s’assoit à mes côtés l’air soucieux.
“Stéph… maintenant on fait quoi?”

Je le regarde un peu surpris.

“- Je veux dire… Ok on doit construire ce produit mais c’est quoi à ton avis les prochaines étapes? Je vais devoir me battre pour obtenir des budgets et monter une équipe, on risque de nouveau de perdre des mois”

La personne en question est un manager expérimenté, qui a travaillé dans le digital de nombreuses années. Lorsque je lui parle de construire une V1 rapide du produit avec une petite équipe, il me coupe “oui le Lean Startup, je connais, mais tout ça c’est de la théorie. Je veux dire concrètement, dans mon cas, chez un grand compte, tu ferais quoi?”

Je comprends où il veut en venir: le Design Sprint créé par Jake Knapp au sein de Google, apporte un vrai sentiment de sécurité, une clarté dans la marche à suivre, battle-tested. Tout type d’entreprise, même la plus rigide est capable de se mettre en mode “startup” le temps de 5 jours et de lancer un design sprint, comme une expérimentation. Car le déroulement du Sprint est archi-clair.

Design Sprint 5-dayComment dans ce cas, gérer l’après, conserver l‘énergie positive du Sprint? Alors que tout devient flou, lent, bureaucratique à nouveau?

En tant que Sprint Master consultants, le plus dur pour nous c’est de devoir quitter une équipe après une semaine. Chaque Sprint c’est une nouvelle histoire, une aventure et on a un peu l’impression de devoir sauter du bateau alors qu’il est en train de quitter le port. Avec mon équipe Design Sprint Ltd, nous avons longuement réfléchi comment nous pourrions accompagner nos clients plus longtemps.

Et si il était possible de reprendre l’idée-même du Design Sprint (un processus pas-à-pas avec une durée de temps contrainte) mais de l’étendre à l’après-Sprint?

Les challenges de l’après Design Sprint

Chaque entreprise est différente, plus ou moins mature en terme de digital ou de design de produit, mais ces quatre dernières années, nous avons observé des situations similaires et les mêmes obstacles qui revenaient sans cesse.

Si je devais en retenir trois, voici les plus grands risques liés à l’après-design sprint:

  • Le vrai décideur n’était pas dans la salle.
    Pour une startup, il reste possible de demander au CEO d’occuper le rôle de Décideur. Lors d’un Sprint avec une grande entreprise, c’est souvent un senior exec (VP, Senior VP) qui occupe ce rôle. Malheureusement, en fin de Sprint, il n’a pas forcément le pouvoir de débloquer des budgets importants ou d’allouer des ressources à un nouveau projet.
  • Les budgets sont validés une fois dans l’année et sont calibrés pour maintenir et optimiser des produits et services déjà en place
    Comment dans ce cas, financer un nouveau projet, qui n’était pas prévu de longue date? Comment obtenir des ressources pour explorer de nouvelles directions?
  • L’exécution est externalisée
    En Suisse et en Europe, rares sont les grandes companies qui disposent de leur propre équipes de design / dev. Lorsqu’il s’agit de créer un nouveau produit, la plupart font appel à des agences, ou prestataires externes. Les contrats portent sur des sommes très importantes (entre plusieurs centaines de milliers de dollars et plusieurs millions) passent par nos amis du département légal et prennent des mois à être conclus. A ce moment là, l’énergie du Design Sprint initial a disparu depuis belle lurette.

Après avoir assisté à ces mêmes problèmes dû au fonctionnement des grandes entreprises encore et encore nous avons décidé prendre le challenge à bras de le corps et de trouver des solutions pour répondre à cette question:

Comment accompagner au mieux nos clients à la suite d’un Design Sprint?

Il y a un an, j’étais en plein déménagement: appartement vide, murs blancs… une war room en puissance. De plus c’était l’été et nous avions quelques jours plus tranquilles devant nous. Le moment était idéal pour lancer un Design Sprint sur cette question.

Le résultat de cette semaine fut la toute première version d’un document se présentant sous la forme d’une timeline, que nous avons prototypé et testé au départ auprès de nos clients, amis, et collègues. Toutes ces personnes vraiment smart et actives dans l’innovation*, ont pris le temps de la consulter et de réagir, ce qui nous a permis d’itérer et de l’améliorer au fil des mois.

Prototype Design Sprint Quarter

Au fil du temps, nous nous sommes sentis prêts à le partager avec certains experts internationaux : des Googlers, des personnes réalisant leur thèse académique sur le Design Sprint et bien sûr, notre ami Jake Knapp, qui a accompagné de nombreuses startups avec Google Ventures et qui n’est autre que l’auteur du livre Sprint. 

Jake Knapp - Design Sprint Quarter

Notre Design Sprint Quarter Timeline n’est probablement pas parfaite et évoluera avec le temps, mais nous sommes déjà très heureux de ce que nous avons appris. Voici enfin temps de rendre cet outil disponible à plus large échelle.

Trois mois est la durée idéale pour une grande entreprise

En concevant la timeline originale, cette durée de 3 mois s’est naturellement imposée. La plupart des entreprises réfléchissent en Quarter. c’est à dire qu’elles peuvent obtenir des budgets lors de ces échéances mais doivent aussi rendre des comptes, montrer du concret.

Bon Steph, elle est où cette timeline?

La voici: ✨

The Design Sprint Quarter - Design Sprint LtdDownload

La version PDF est disponible sur cette page

Optimisé pour les grands groupes

Ce programme s’adresse avant tout aux entreprises souhaitant intégrer le Design Sprint dans leur processus d’innovation. Si vous avez déjà mené des Design Sprints, vous êtes prêts à démarrer.

Il n’y a que trois choses importantes à avoir en tête avant de se lancer:

  1. Budgétiser un Quarter à la fois: au lieu d’essayer d’obtenir le budget pour l’entier du projet, ne budgétisez dans un premier temps, que les trois premiers mois, avec la possibilité de vous arrêter après le 1er Sprint en cas d’échec du concept du produit. L’équipe doit accepter cette règle du jeu: le projet peut s’arrêter après le 1er Sprint.
  2. Lancer quelque chose en 3 mois: Le design sprint fonctionne à merveille grâce à la pression temporelle que l’on se fixe dès le début. Ici il en est de même: on peut garantir que quelque chose sortira au bout des 3 mois et sera présenté au grand public. C’est au cours du processus que l’on définira exactement quoi. Le temps est donc fixe, ainsi que le budget, seul ce qui sera effectivement construit variera.
  3. Responsabilisez une petite équipe: assignez la responsabilité du projet à une petite équipe, la même pour les 3 mois. La manière dont nous proposons de structurer c’est, comme pour un design sprint classique:
    – l’équipe interne (max 5 personnes aux profils variés: marketing, sales, technique, + le Décideur) qui participeront aux Design Sprints
    – l’agence externe, spécialisée la conduite du design sprint, constituée au minimum du Sprint Master et du Designer en charge du Prototype.

Comment mener votre Design Sprint Quarter, pas-à-pas

Premier mois

Design Sprint Quarter month 1

Semaine 1: Avant le Sprint

Définir le challenge et l’équipe

Le Sprint master et le Responsable du projet (au minimum) se réunissent. L’idée est de parler des enjeux des 3 prochains mois et de préparer ensemble le premier Design Sprint. A ce stade il faut valider:

  • le Sprint Goal “Comment pourrions-nous …” et certains KPIs
  • une “cible” prioritaire, (utilisateurs business…)
  • l’équipe qui participera aux deux Sprints
  • les aspects logistiques (lieu, horaires…)

Semaine 2: Design Sprint de 5 jours ⚡️

Bon, cette partie là vous la connaissez. Nous sommes des adeptes de la formule originale du design sprint de Jake Knapp en 5 jours, telle que pratiquée au sein de Google Ventures.

Si vous ne connaissez pas encore le design sprint, découvrez cette courte video de Jake ou encore mieux, dévorez le livre.

Semaine 3: Affiner

A. Améliorer le Prototype

A la vue des premiers Tests, on est toujours capables de déceler un bon nombre de modifications nécessaires. Souvent au niveau des contenus, de l’ergonomie, ou du graphisme. Entre une et deux journées sont généralement nécessaires à ce stade pour corriger ces petits défauts de jeunesse et s’assurer que le Prototype rende justice au futur produit et soit présentable lors du Judgment day.

Certaines agences, comme AJ&Smart ou Etch, proposent de mener le second Sprint d’itération directement la semaine suivante. Cela fonctionne si les deux Sprints étaient prévus d’avance et si l’agence réalise cette fois-ci la majorité du boulot, mais dans notre expérience, nous avons vu qu’il était plus agréable de laisser un peu de temps de battement (entre une et deux semaines). Dans ce laps de temps, chacun pourra se reposer un peu et travailler sur d’autres projets.

B. Remplir le Value Proposition Canvas et le Business Model Canvas

Cet outil, créé en Suisse 🇨🇭 par Alex Osterwalder et Yves Pigneur nous a semblé être une activité business utile à ajouter à cette timeline.
En entrant chez un nouveau client, qui plus est dans un espace dévolu à l’innovation, on observe toujours attentivement ce qui est affiché au mur. Le Value Proposition Canvas, qui va de pair avec le Business Model Canvas y était très souvent affiché. En Suisse bien sûr, mais aussi partout où nous allions en Europe.

Business model canvas, Value proposition Canvas

Lors de la dernière Sprint Conference de 2018 chez Google à San Francisco, j’ai appris qu’il était utilisé à l’interne et que les Googlers cherchaient une connexion avec le Design Sprint.

Lors de l’une d‘une rencontre avec Yves Pigneur, je lui ai directement posé la question: comment interfacer le VP Canvas avec le Design Sprint?

Pour lui, l’idéal c’est de remplir la partie droite (la partie Customer segment) soit avant le Sprint, soit lors du premier jours, avant la MAP. La partie Value proposition (le produit, à gauche) pourra être remplie à l’issue du Sprint, en reprenant le concept du prototype et agrémenté des enseignements des tests, comme un résumé du produit en quelques sortes.

Judgment day 🔥

C’est le moment clé de cette timeline. Lors de certains de nos Design Sprints, malgré des résultats sans équivoque lors du jour 5, l’équipe n’était pas en mesure de prendre une décision immédiate, surtout lorsque les résultats ont été négatifs “on continue et on cherche une solution ou on arrête le projet?”. Vendredi est une journée intense et très émotionnelle. Il est difficile d’analyser à chaud des résultats. Nous avons vu plus tôt la problématique de ne pas forcément avoir le décideur ou la décideuse finale dans le Sprint.
Et disons-le aussi, tuer dans l’œuf un projet demande un vrai courage, surtout face à l’équipe qui s’est donnée corps et âmes durant une semaine.
Et personne ne souhaite avoir à le faire.

C’est la raison d’être de ce Judgment day. Rassembler la ou les personnes qui peuvent juger de manière objective selon ces trois critères (IDEO).

  1. Désirabilité: (analyser la scorecard en fin de Sprint + videos des tests)
  2. Faisabilité: a-on les équipes, le know-how?
  3. Viabilité: a-on les ressources, estimer le budget?

(Ahmed Al Ali a publié récemment un excellent article exactement sur ce sujet.)

Si le/la CEO n’a qu’une seule matinée à consacrer à ce projet au cours des 3 prochains mois c’est lors du Judgment day.


Cette demi journée peut s’articuler autour de deux outils:

  • le Business Model Canvas dont j’ai déjà parlé, qui permettra de discuter du futur produit et de sa place dans l’écosystème de l’entreprise.
  • Et l’Innovation project Scorecard, qui est un tout nouvel outil de Strategyzer, qui permettra d’évaluer d’une manière pragmatique les chances de succès du projet sur des critères précis.

Le résultat concret du Judgment day est double:

  1. un GO ✔/ no GO 🚫 formel quant à la suite du projet.
  2. en cas de GO, la poursuite du projet est actée. Le budget pour les deux prochains mois est validé 💵, et une équipe est mise à disposition pour travailler sur le MVP au cours des deux prochains mois. Un budget peut rapidement être calculé, par exemple:

Exemple de création d’une équipe et calcul d’un budget pour le MVP

  • 1 Designer (UX/UI) pour 4 semaines =20 jours
  • 1 Developper (full stack) pour 6 semaines = 30 jours
  • + 3 x réunions de pointage (4 heures) avec 4 personnes en plus = 6 jours

GO!! → 2ème mois

Design Sprint Quarter month 2


Le deuxième mois de projet est consacré à la conception du MVP. Lorsque je parle ici de Minimum viable product, il s’agit de définir ce qui sera effectivement présenté au grand public à la fin des trois mois. S’agit-il d’un véritable produit fonctionnel? D’une landing page ou mini site agrémenté de videos? La matérialité dépendra grandement en fonction du domaine et du nombre de personnes à disposition pour réaliser ce MVP.

L’important c’est que l’on puisse garantir que quelque chose sorte et soit visible à la fin des 3 mois.

– A la fin du premier Design Sprint on montrera un prototype à 5 testeurs (cela reste donc caché, à l’interne)

– A la fin des 3 mois, on souhaitera au contraire exposer le MVP à un maximum de personnes, de manière publique

Semaine 5: (Sprint 3 jours) ⚡️

Dans certains cas, un deuxième Sprint ne sera pas nécessaire. Parfois le premier Design Sprint permet d’identifier un produit cohérent et assez lean pour être construit rapidement.

Très souvent, cependant, un deuxième Design Sprint peut s’avérer utile. Dans ce cas de figure, nous proposons de réunir exactement la même équipe que lors du premier Sprint, avec cette fois-ci comme Sprint Goal: “define the MVP, what can we build in 6 weeks with X people?”. Si les développeurs, ingénieurs ou techies n’étaient pas de la partie lors du premier Sprint, il est primordial de les intégrer à ce stade.

Vous aurez remarqué que le Sprint est plus court: c’est simplement parce qu’il est un follow-up Sprint, avec la même équipe, et qu’il se concentrera sur la définition du MVP. Pour ce format 3 jours, la version raccourcie de Google nommée Product Design Sprint nous semble être un excellent format.

Construction du MVP

Nous recommandons de garder l’équipe aussi réduite que possible. Dans le cas d’un produit digital, si le MVP a été correctement défini, un(e) designer et entre une et deux personnes au niveau du développement devraient suffire.

Dans l’idéal, ces ressources se trouvent à l’interne ou du côté de l’agence qui vous a accompagné lors des Sprints. Dans certains cas, un partenaire externe pourra être intégré.


3ème mois

Design Sprint Quarter month 3


Semaines 8–12: Construire le MVP

La fin du deuxième mois et l’entier troisième sont consacrés à la construction du MVP. A ce stade on laissera la petite équipe s’auto-organiser afin de gagner en rapidité et en efficacité.

Semaines 8, 10 et 12: Tester et planifier la suite

Toute les deux semaines, on organisera un pointage sur l’avancement de la construction du MVP afin de mesurer ce qui a été réalisé et de définir le travail de la semaine suivante. Même si vous ne travaillez pas en agile-Scrum, ni même dans un contexte digital, le modèle de la Sprint review pourrait vous être utile afin de structurer cette réunion de pointage.

Semaine 12: Reality check

Le Design Sprint Quarter aura permis de de-risquer le projet au maximum en testant votre concept à l’interne et auprès des parties prenantes du projet.

Il est maintenant temps de lancer votre MVP de manière publique. 

Au préalable vous aurez établi une série d’hypothèses à vérifier que vous confronterez à la réaction du marché.

Hourrah 🎉!!!

Oui, mais Steph… après on fait quoi?

😆 🙄

C’est ici que s’achève notre Timeline, et trois mois intenses qui nous ont fait passer d’un problème initial à un produit.

Dans les semaines à venir, vous obtiendrez d’innombrables data que vous pourrez traquer et mesurer grâce à des outils tels que Google Analytics, Firebase, Hotjar, Hubspot… pour ne citer que certains des plus connus

  • nombre d’utilisateurs
  • taux de rebond
  • temps passé
  • parcours d’achat
  • panier moyen

… une véritable mine d’or pour mesurer l‘impact du produit ou service et planifier ses futures évolutions.

A ce titre l’un des meilleurs articles qu’il m’ait été donné de lire récemment sur la recherche du product market fit a été écrit par Rahul Vohra de Superhuman

How Superhuman built an engine to find product market fit


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La version PDF est disponible sur cette page


Merci de m’avoir lu!

Si vous souhaitez poursuivre la conversation ou nous aider à améliorer cet outil, n’hésitez pas à répondre à cet article et partager votre expérience, vous pouvez aussi m’écrire via cette adresse: timeline@design-sprint.com ⚡︎

Stéphane Cruchon est un spécialiste du Design Sprint, speaker et enseignant en UI / UX Design, vivant à Lausanne en Suisse.

www.design-sprint.com


* Merci!!!

Un grand merci aux collègues Designers et Sprint masters, clients, experts en innovation et amis ayant pris du temps pour réagir à notre Timeline et nous aider à améliorer notre outil (entre autres): Eglé Cruchon, Tamara Garavelli, Kenny Brandenberger, Jake Knapp, Orlane Perey, Peter Ivan, Geraud de LAVAL, Hernan Virgolini, Edgar Haldimand, Thomas Botton, Salvatore Bocchetti, Pascal Briod, Ahmed Al-Ali, Thierry Krummenacher, Pascale Hellmueller, Kai Haley, Yves Pigneur, Alex Osterwalder, Sabrina Goerlich, Fabrice Liut, Benjamin Richy, Benoit Dubouloz, Mathieu le Du, Sevilla Garza Weaver, Christen Penny, Pierre Briffaut, Jennifer Reed, Micael Lopes, Kate Munro, Eva McLellan, Rob Hoitink, Guido Bakker, Serge Piguet, Nicolas Rattaz, Alexandra Marcoin-Karacsonyi, Alexandre Oehen, Le Laptop, Bart Suichies, Kalin Nicolov, Christine Reinhard, Orianne Trouillet, Fabio Scotto di Clemente, Bertrand Fritsch, Edouard Jacquet, Audrey Hacq, Joelle Chong …


A qui s'adresse le Design Sprint?

Vous êtes une grande compagnie et cherchez à intégrer la rapidité et réactivité des startups dans vos process?

Vous savez que vos différents niveaux hiérarchiques et procédures de validation vous freinent dans le développement de vos produits. En intégrant un Design Sprint de quelques jours dans vos process, vous pourrez rivaliser avec les startups les plus innovantes.

Vous êtes une startup innovante et rêvez de créer une application mobile ou une plateforme web?

Vous savez mieux que personne qu’il va falloir attirer les investisseurs et leur démontrer les qualités de votre futur business. Comment leur donner envie d’investir dans votre idée, rapidement et en limitant les coûts? – Simplement grâce au Prototype que nous allons développer ensemble lors d’un Digital Design Sprint d’une semaine.

Votre entreprise dispose déjà d’une application mobile que vous souhaitez améliorer?

En une semaine, nous aurons identifié le potentiel d’amélioration, tant au niveau de l’User experience (UX) que de l’interface (UI) ou de l’architecture de l’information (IA). Le prototype créé en quelque jours, vous permettra de tester les améliorations et de valider leur bien fondé, avant de mobiliser des ressources pour les développer.

Vous êtes une agence de développement web et vous désirez gagner un pitch client grâce au « wow factor »?

Vous savez qu’une proposition technique bien ficelée et un prix attractif ne suffisent plus. Le client veut voir un visuel et être séduit.
Lors d’un Design Sprint, nous allons développer un prototype démontrable de votre proposition et donner à votre client l’envie de vous confier son projet.

Vous avez LA bonne idée mais manquez de connaissances web?

On peut être un brillant entrepreneur mais buter face aux défis de la transformation digitale.  Les Design Sprints ont aussi pour but de se rencontrer, d’échanger et de conseiller. Le Sprintmaster, en tant que consultant digital et spécialiste web, saura vous aiguiller dans vos choix et s’assurera que votre projet soit sur la bonne voie.

Alors, vous êtes prêt(e)?


Le Retour sur investissement d'un Design Sprint

Peut on chiffrer le retour sur investissement (ROI) d'un Design Sprint? Découvrez en quoi cette méthodologie permet des économies substantielles et ajoute de la valeur à votre produit: Nous vivons dans un époque excitante, la transformation digitale des entreprises est en marche et l'ordre établi s'en voit bousculé. Les nouveaux modèles de startups disruptives tels qu'Uber, Airbnb, Netflix ou Spotify réinventent des industries entières. C'est dans ce contexte tendu et hyper concurrentiel que les entreprises suisses doivent mettre leurs outils digitaux au goût du jour, avec de grands enjeux à la clé.

Parlons argent

Créer un nouveau site web, une application mobile, améliorer son intranet… Tous ces projets prennent du temps, demandent des compétences très spécifiques ainsi qu’un certain investissement.

Lorsque je demande autour de moi « combien coûte une application mobile? » la réponse est souvent: « 3000 CHF? 5000? …  pas 10’000 CHF quand même? »

S’il fallait ne donner qu’un chiffre, le ticket d’entrée serait plus proche des 150’000 francs.

Cet article du site Formotus a rassemblé diverses statistiques récentes du marché américain. Nous parlons ici d’applications « business » d’une certaine complexité. Les tarifs suisses sont légèrement supérieurs au marché américain, mais ces chiffres permettent de donner un ordre d’idée. Donnée importante aussi à prendre en compte: il ne s’agit ici que du coût initial de l’App (c’est à dire la v.1.0 sur le Store) il est bien clair que l’application devra évoluer avec le temps et que ces coûts d’infrastructure et de maintenance peuvent être importants.

Pour estimer grossièrement le coût de son App, il existe un calculateur qui fonctionne sur le principe d’une estimation par fonctionnalités. Bien que l’approche ne soit pas parfaite et ne tienne pas compte du nombre d’écrans ou de la qualité visuelle attendue, on peut se faire sa petite idée.

Le vrai coût d’une App

Une part importante des coûts n’est même pas visible pour l’utilisateur final, car elle émane de l’infrastucture, des serveurs, des web-services etc. Le coût de développement (coding) est lui aussi très important: en Suisse, une journée de travail d’un développeur coûte en moyenne entre 1000 et 1500 CHF. Cela demande bien souvent des connaissances très pointues et de nombreuses années d’expériences. Certaines agences tentent l’offshoring (par exemple en Inde ou en Afrique du Nord) où les tarifs sont bien moindres, mais très souvent la qualité s’en ressent, et cela nécessite de nombreuses heures de gestion de projet. Au final, le gain financier n’est pas garanti.

Dans le cadre d’un site web ou d’une application mobile, le travail se fait souvent en équipe qui regroupe de nombreux métiers: Project manager / Product Owner, Business analyst, Designer, Développeur, Ingénieur sytème, Testeur.  Chacun de ces spécialistes passera entre quelques jours et plusieurs semaines sur le projet. Si l’on se réfère aux statistiques du site Clutch, un projet d’App moyen se situe aux alentours de 125 jours/homme. Il s’écoule donc souvent entre 3 et 6 mois, de l’idée à la mise au lancement de l’app sur le Store.

Où perd-on du temps sur un projet?

Dans la plupart des projets digitaux, les différents corps de métiers tant du côté de l’agence que du client, travaillent en « silo » et ne se rencontrent que rarement. Cette absence de lien direct engendre parfois de l’incompréhension, de la frustration et de nombreux allers-retours.

Un autre aspect important, ce sont les retours d’utilisateurs. Il arrive souvent qu’une app soit lancée mais ne trouve pas son public. Des tests utilisateurs seront alors organisés et le problème finira par être détecté, avec la conséquence de devoir modifier l’expérience et le code en cours de route. Cela engendre des coûts et des retards  importants.

En tant que Designer, j’ai souvent réfléchi à mon rôle et à ma valeur ajoutée. J’en suis arrivé à la conclusion que mon apport est absolument décisif sur environ 20% du travail de conception. C’est sur cette période de temps très précise, que se concentre le Design Sprint.

La garantie d’économiser grâce au Design Sprint

L’un des aspects novateurs du Design Sprint est la notion de « timebox ».
Cette « contrainte » de 5 jours,  nous impose d’aller vite, de se focaliser sur le projet, de rechercher la simplicité et l’efficacité. C’est aussi l’assurance pour vous d’avoir le meilleur retour sur investissement: beaucoup d’idées et d’expérimentations dans un laps de temps très court.

Tout l’enjeu du Design Sprint est de délivrer le maximum de valeur en un temps réduit.

A l’inverse d’un cahier des charges par exemple, le but d’un Prototype n’est pas d’être parfait et exhaustif. Il s’agit au contraire d’un espace d’expérimentation, une bouffée de fraîcheur bienvenue qui stimule la créativité et la recherche de solutions innovantes. Lors du Sprint, on ne se focalise pas sur l’exactitude scientifique: on se concentrera au contraire sur l’émotion, la justesse, et la simplicité. « En tant qu’utilisateur est ce que j’aurais envie d’utiliser cette app? » Lorsque il s’agit d’aller vite, le bon sens fait des miracles et résout bon nombre de problèmes.

et le retour sur investissement alors?

Le vrai gain financier d’un Design Sprint n’est pas uniquement dans le temps gagné sur le design visuel, c’est avant tout d’avoir permis de rendre l’expérience plus cohérente et d’améliorer les fonctionnalités. Tout ce qui aura été simplifié ne fera plus partie du projet et ne devra par conséquent plus être développé. C’est à ce niveau qu’est le ROI d’un Design Sprint

Repensez au tarif journalier d’un développeur (1000-1500 CHF). Epargnez lui quelques semaines de travail en simplifiant l’expérience et en supprimant une fonctionnalité peu utile et c’est autant d’économisé sur le budget de votre produit.


Un nouveau modèle de collaboration

Trop souvent, la relation entre un client et son agence se résume au classique: mandataire – exécutant. Ce modèle éprouvé a cependant largement démontré ses faiblesses dans les domaines du web et du digital. Le Design Sprint amène un vent de fraîcheur et une approche solidaire.

Pour réaliser un bon produit digital, il est primordial que sa conception soit placée sous le signe de l’échange et de la collaboration.

Les méthodes Agiles et surtout le Design Thinking ont mis l’humain au centre du processus: le client s’implique désormais personnellement dans le projet.  L’agence pour sa part tente de mieux comprendre ses besoins et son business.  L’équipe ainsi formée, communique mieux, se montre solidaire et avance plus rapidement.

l’équipe

Durant les 5 jours du Design Sprint, dans une ambiance conviviale et détendue, nous nous focalisons sur votre projet, avec un objectif commun: développer le meilleur prototype possible dans le temps imparti.

le Sprintmaster

Un aspect important de cette nouvelle manière de collaborer est la franchise. En tant que Sprintmaster, mon intérêt est de faire de ce design Sprint un succès; cela passe par vous guider dans la conception digitale bien sûr, mais aussi de donner un avis extérieur, le plus honnête et constructif possible.

Durant ces 5 jours, nous allons former une équipe. Elle rassemblera le Sprintmaster qui animera les workshops et réalisera le prototype, et entre 4 et 6 personnes du côté du Client.

 

Qui choisir dans votre entreprise pour participer au Sprint?

Un membre de la direction

Google recommande que le (ou la) CEO ou un membre de la direction soit présent (même 1 heure) le premier jour du sprint afin de donner la vision et la mission de l’entreprise et de discuter des objectifs du sprint. Il est aussi important qu’il valide le prototype le dernier jour du sprint.

Le / la chef de projet

Très souvent, un chef de projet est désigné du côté du client pour suivre le développement de l’application. En tant que pièce centrale de l’organisation, il s’agit probablement de la personne du côté du client qui participera à l’entier du sprint.

Une personne du marketing

Même si le site web ou l’app n’a pas un but promotionnel, ce sont en général les personnes au sein d’une entreprise qui sauront juger de la qualité et de l’efficacité d’un design. De plus ils connaissent très bien leur public cible.

Une personne de la technique

Si l’entreprise (ou la startup) compte des développeurs, faites les participer au Sprint! Ils sont au fait des limitations techniques et tireront rapidement le signal d’alarme si une idée s’avère trop complexe ou irréalisable. Les développeurs apportent leur créativité dans la recherche de solutions et la simplification des fonctionnalités.

Une personne du business

Il est primordial que lors du Sprint toute l’équipe ait bien compris le business model du futur produit et ses facteurs clés de succès. L’équipe devra avoir une parfaite compréhension de la manière dont le produit crée de la valeur.

Un / une designer

Bien que le sprintmaster soit lui-même un designer, intégrer un deuxième designer à l’équipe permettrait de gagner du temps sur le prototype, et même de tester plusieurs solutions en parallèle.


STCC website

Design Sprint case study - Swiss Tech Convention Center

Le Design Sprint s’inscrit dans un contexte de course à l’innovation. On nous demande la plupart du temps de signer des kilos de non-disclosure-agreement,ces fameux contrats de confidentialité. C’est le jeu, on l’accepte volontiers et il est vrai que l’on travaille régulièrement sur des projets secrets, ou parfois sensibles. De plus, on vit en Suisse, pays du Gruyère et du secret bancaire.
Au final, il est généralement assez compliqué pour nous de montrer en détail ce que l’on fait et ceci est partagé par les autres Sprintmasters au niveau mondial. Raison pour laquelle on trouve facilement des récits de Design Sprints, mais on nous montre jamais les prototypes ou l’après-sprint, c’est maintenant le cas:

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